Sepvigny
Sepvigny est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Sepvigny | |
Entrée du village de Sepvigny. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs |
Maire Mandat |
Éric Marchand 2020-2026 |
Code postal | 55140 |
Code commune | 55485 |
Démographie | |
Gentilé | Bacaoués |
Population municipale |
72 hab. (2019 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 29″ nord, 5° 41′ 05″ est |
Altitude | 255 m |
Superficie | 6,31 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vaucouleurs |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Situation
Commune située à quelque 6 kilomètres au sud de Vaucouleurs, dans la vallée de la Meuse naissante, cette localité et en particulier l'église fortifiée de Sepvigny mérite le détour.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Sepvigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,9 %), forêts (24,1 %), prairies (20,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Saviniacum (1051) ; Sevignei (1327) ; Savigni (1700) ; Sepviniacum (1711) ; Sepvigny (1793).
Histoire
Sepvigny (in Saviniaco), nommée également Savigny sur les cartes de Cassini, figure parmi les biens donnés, vers 627, à Teutfride, évêque de Toul, par Dagobert Ier, roi d'Austrasie. En 1051, le pape Léon IX, dans la bulle de confirmation de l'abbaye de Poussay, énumère la moitié de l'église de Sepvigny.
Avant 1790, Sepvigny faisait partie du Toulois (châtellenie et prévôté de Brixey-aux-Chanoines). Et était rattachée au diocèse de Toul.
Le pain de Pâques à Sepvigny
Suivant acte passé le , devant Jean Toussaint, tabellion juré au temporel de l'évêché, comté et principauté de Toul, honorable homme Simon Maurice, demeurant à Sepvigny, et Mengeotte, sa femme, faisaient une donation aux habitants et manants de cette paroisse, portant « qu'il serat distribué annuellement à perpétuité au jour de Pâques-communiant, à chacun conduit, savoir : au ménage entier, une pinte de vin, aux veuves une chopine, avec un pain suivant la proportion qu'il se trouvera. Au sieur curé ou son vicaire, et aux châtelliers, à chacun un pot de vin, avec leurs pains ».
Les donateurs complétèrent leur fondation par un autre acte reçu de Jean Clément, tabellion juré, à la date du , et affectèrent spécialement divers immeubles pour en assurer l'exécution, c'est-à-dire la distribution « d'un muid de vin rouge tenant vingt septiers à raison de quatre-vingts pots, et quatre bichets de blé, mesure du lieu, dont deux parts froment, le tiers, conseigle ; le vin sain et net pour être distribué comme dit est. S'il y a du vin de reste, la distribution faite, il sera vendu et l'argent provenant de la vente, appliqué à un service pour prier Dieu pour les fondateurs, leurs parents et amis. Après leur décès, Claude Pigeon, particulier habitant Sepvigny, qui a épousé une fille des donateurs, jouira, sa vie naturelle durant, de la présente fondation, en payant ledit muid de vin et les quatre bichets de blé pour être distribués chaque année par les châtelliers, et après la mort dudit Pigot, le plus proche parent, mâle ou femelle, soit du côté dudit Maurice ou de Mengeotte, sa femme, faisant résidence au lieu de Sepvigny, préférablement à tout autre, en payant comme il est dit : si des héritiers des fondateurs veulent impugner ou débattre la présente fondation, ils les privent de toute hérédité sur les autres biens que délaisseront les donateurs. Dans ce cas, les habitants et châtelliers en feront la distribution comme ils trouveront le meilleur, en confirmant et approuvant les actes susmentionnés. »
Au décès de Pigeon, gendre des époux Maurice, les biens affectés au service de la fondation furent partagés entre ses deux enfants, et ainsi de génération en génération, toujours aux deux plus proches jusqu'à nos jours. Lors de la confection du cadastre, ces immeubles ont été inscrits au nom de Simon Maurice, comme s'il vivait encore. Pendant longtemps ils ont ainsi échappé à tous droits de succession et de maimorte.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2019, la commune comptait 72 habitants[Note 2], en diminution de 5,26 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monument aux morts.
- Croix de Sepvigny, rue de la croix, Classé MH (1909)[13].
Église fortifiée Saint-Evre
L'église Saint-Evre, classée monument historique en 1908[14], construite au XIIIe siècle, est reconstruite au XIVe siècle, entièrement voûté en ogive. Cette église, qui n'était primitivement qu'une chapelle, est devenue l'église principale après la destruction du village au Moyen Âge. À cette époque, l'église de Vieux-Astre, à peu de distance au nord, était l'église du village.
Avant 1790, Sepvigny était l'annexe de Champougny.
L'église de Sepvigny possède deux caractéristiques remarquables. D'une part, son clocher est situé entre la nef et le chœur, d'autre part elle est fortifiée. L'aspect des baies, entre autres, le confirme.
Au sol de l'église, se trouvent encore de nos jours de très vieilles pierres-tombales, dont celle de « l'honorable » Simon Maurice et de son épouse Mengeotte dont il sera question plus loin (Le pain de Pâques à Sepvigny). Voici les transcriptions que l'on peut encore lire sur certaines autres tombes : « Cigit discrète personne Messire Didier, prestre natif de ce lieu, où il trepassa le XXII janvier 1565. Priez pour lui ». Sur une autre pierre tombale : « ... Mansuy Burey, prestre, natif de Savigny (autre nom de Sepvigny), lequel trépassa le . »
Chapelle du Vieux Astre
La chapelle du Vieux Astre, classée monument historique en 1910 [15], est sise à 500 mètres du village et entourée du cimetière. On y voit une représentation murale du Dit des trois morts et des trois vifs : trois jeunes gentilshommes sont interpellés dans un cimetière par trois morts, qui leur rappellent la brièveté de la vie et l'importance du salut de leur âme.
- Église fortifiée Saint-Evre.
- Monument aux morts.
Héraldique
Blason | D'or au tau de gueules accosté de deux chaînes rompues du même mises en chevron renversé soutenues par une grappe de raisin de pourpre feuillée de sinople. |
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Détails | Blason composé par R.A. Louis avec les conseils de la Commission Héraldique de l'UCGL et mis à disposition de la commune en 2011. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Croix de Sepvigny », notice no PA00106632, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00106633, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle du Vieux Astre », notice no PA00106631, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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