Buswiller
Buswiller (prononcé [bysvilɛr]) est une commune française de la plaine d'Alsace située à 29,9 km au nord-ouest de Strasbourg, dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Bousseviller.
Buswiller | |
La cour de la ferme Jacob en 1904. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes de Hanau-La Petite Pierre |
Maire Mandat |
Daniel Etter 2020-2026 |
Code postal | 67350 |
Code commune | 67068 |
Démographie | |
Gentilé | Buswillerois [1] |
Population municipale |
280 hab. (2019 ) |
Densité | 122 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 14″ nord, 7° 33′ 36″ est |
Altitude | Min. 199 m Max. 275 m |
Superficie | 2,3 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bouxwiller |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
En 2013, la population légale est de 235 habitants. Village de milieu rural, Buswiller est intégrée dans la communauté de communes de Hanau-La Petite Pierre.
Géographie
Buswiller est située à 29,9 km au nord-ouest de Strasbourg, non loin de Bouxwiller (5,6 km)[2] dans la plaine d'Alsace. Le village est situé à 200 mètres de la source du lieu-dit Eiler, dont l'eau s'écoule dans le Almendgraben ou Landgraben qui rejoint la Zorn près de Brumath.
Urbanisme
Typologie
Buswiller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %), cultures permanentes (7,7 %), forêts (1,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Buxwilari et Buussouuilare en 784, Buszwilre au IXe siècle, Busswilre en 1438, Bliswiler en 1440, Buoswiler en 1468, Bueswiller au XVIIe siècle, Buesweiller au XVIIIe siècle[10], Bonesweiler en 1793, Bueswiler en 1801, Buswiller en 1961[11].
D'un nom d'homme germanique Buso et du latin villare (ferme), Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing. Mais les attestations anciennes jusqu'au milieu du XVe siècle prouvent que ce nom signifiait le « Hameau du Buis »[10].
Histoire
La première mention du village date de 784 où il apparaît dans un document de l'abbaye de Wissembourg sous le nom de "Buusso vilare". Par la suite le village porta les noms de Busselwilre, Bussenwiller, Bossweiler, Büsweiler.
À partir de 1698, Buswiller appartient pour moitié aux Gayling von Altheim. L'autre moitié appartenant depuis 1453 aux Lichtenberg puis aux Hanau-Lichtenberg en 1480. Mais cette part fut achetée par les Gayling au début du XVIIIe siècle. Aussi jusqu'à la Révolution furent-ils les seuls maîtres de Buswiller.
Héraldique
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Les armes de Buswiller se blasonnent ainsi :
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Description de Buswiller en 1702
Bueswiller est un petit lieu situé sur une hauteur dont l'église a un clocher voûté, son cimetière renfermé d'une muraille de 6 à 7 pieds avec quelques créneaux en bon état.
Source : rapport de l'ingénieur militaire Guillin.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2019, la commune comptait 280 habitants[Note 3], en augmentation de 19,15 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
L'ancien château de la famille Gayling
Aujourd'hui disparu, ce bâtiment en pierre de taille construit en 1740 était encore en bon état en 1790. Avant sa destruction en 1793, le château fut estimé à 7 200 livres par les révolutionnaires. Le rez-de-chaussée comprenait 1 salle, 3 chambres, 1 cheminée, et 2 fourneaux. Au premier étage se trouvaient 1 salle et 5 cabinets. Sous les mansardes se trouvaient 7 chambres.
En plus de ce château, cette famille possédait 203 arpents de terrain sur le ban communal, soit un peu moins de la moitié des terres du finage de Buswiller.
La synagogue disparue
Ce lieu de culte fut inauguré le 14 septembre 1874 en remplacement d'un bâtiment du XVIIIe siècle. Le financement de sa construction se monta à 5 000 francs. Ce lieu de culte disparut avec la communauté juive à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle.
La ferme Jacob
Le logis est daté de 1599 sur un poteau cornier. Les dépendances sont datées de 1731 et 1836. Les façades et les toitures des bâtiments sont inscrites au registre des monuments historiques depuis le 22 décembre 1981.
L'église protestante fortifiée
Elle a conservé son corps de garde ainsi que les épitaphes des Gayling von Altheim.
École, ancien corps de garde et église protestante Saint-Sixte. Ferme (XVIIIe siècle-XIXe siècle),
18 rue Principale.Ferme (XVIIIe siècle-XXe siècle),
6 rue Principale.Ferme (XVIIIe siècle-XIXe siècle),
4 rue Principale.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- Lion 1906, « Orthodromie », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Alfred Richert - "Le buis dans la toponymie alsacienne" - page 116.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Voir aussi
- Liste des communes du Bas-Rhin
- Buschwiller, commune du canton de Huningue, dans le Haut-Rhin
Liens externes
- Buswiller sur le site de l'Institut géographique national
- Site officiel de l'Office de Tourisme du pays de Hanau et du Val de Moder
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