Cailly-sur-Eure
Cailly-sur-Eure est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Pour les articles homonymes, voir Cailly (homonymie).
Cailly-sur-Eure | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Éric Juhel 2020-2026 |
Code postal | 27490 |
Code commune | 27124 |
Démographie | |
Gentilé | Calliacien |
Population municipale |
214 hab. (2019 ![]() |
Densité | 64 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 01″ nord, 1° 12′ 48″ est |
Altitude | Min. 21 m Max. 134 m |
Superficie | 3,33 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gaillon |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Cailly-sur-Eure se trouve à environ 10 km au nord d'Évreux et au sud de Louviers. Elle fait partie de la Communauté d'agglomération Seine-Eure. Les 237 habitants du village de Cailly-sur-Eure vivent sur une superficie totale de 3 km2 avec une densité de 79 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 29 m. Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 235 à 237 et a légèrement augmenté de 0,85 %.
Cailly-sur-Eure fait partie du plateau de Madrie, une région naturelle qui sépare les vallées de la Seine et de l'Eure et qui se caractérise par un maillage de villages assez dense et un sol sableux favorisant la céréaliculture. Nichée dans la vallée de l'Eure, elle jouxte le bord est du plateau d'Évreux-Saint-André. Les villes voisines sont Clef Vallée d'Eure au nord-ouest et à l'est, Irreville au sud et Heudreville-sur-Eure à l'ouest.
Les habitants de Cailly-sur-Eure sont les Calliaciens et les Calliaciennes.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Cailly-sur-Eure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,5 %), forêts (24 %), zones urbanisées (12,7 %), prairies (10,4 %), eaux continentales[Note 7] (0,4 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Calliacus en 788 (Vie de saint Leufroi, écrite au IXe siècle[21]), en 1071 et en 1082[22] ; Cailliacus en 1181 (bulle de Luce III) ; Calleium en 1217 (titre de l’abbaye de Saint-Ouen) ; Caillyacus en 1286 (cartulaire de la Croix-Saint-Leufroi)[21].
Cailly est la variante normanno-picarde (au nord de la ligne Joret) du type Chailly, formation gauloise en -acum formé à partir du d’un pré-latin *cala (« pierre »), plutôt que d'un anthroponyme Callus / Callius, non attesté[22]. La signification de *cala peut varier de celle de « rocher » à celle de « pierre levée », « construction en pierre », voire même « carrière »[22]. Marcel Baudot suggère encore un *Catiliacum qui correspond au Cadillac du sud de la France[22]. Plus récemment, Xavier Delamarre, étant donné la fréquence du type toponymique Chailly / Cailly, y décèle « le vieux nom celtique du coq » *caliācos, cependant lorsque que le l est géminé, ce qui est le cas ici, *Calliācon se comprendrait comme « Le Sabot, La Sabotière » sur la base du gaulois callio- « sabot »[23].
L'Eure est une rivière qui coule dans les départements de l'Orne, d'Eure-et-Loir et de l'Eure.
Histoire
Le 1er mars 1789 le Tiers État (10 présents) se réunit pour rédiger son cahier de doléances et élire ses deux députés pour l’assemblée du bailliage d’Evreux qui élit ses députés aux États Généraux de Versailles.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2019, la commune comptait 214 habitants[Note 8], en diminution de 3,17 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Manoir de Mailloc
Inscrit MH (1996)[28] à découvrir ici : .
- Église Saint-Rémi[29].
- Église Saint-Rémi.
- Manoir de Mailloc.
- Manoir de Mailloc.
Personnalités liées à la commune
- Daniel Cohn-Bendit et son frère Gabriel vivent ici de 1945 à 1948, alors que leurs parents sont responsables de la « colonie Juliette », une maison d'accueil pour enfants juifs.
Héraldique
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’azur à la barre d’argent chargée de deux tiges de sept feuilles de cresson de sinople, accompagnée en chef d’un soleil d’or mouvant de l’angle dextre du chef constitué de trois maillets juxtaposés en quart de cercle, les manches formant rayons.
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Évreux-Huest - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Cailly-sur-Eure et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 43.
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, A. et J. Picard, , p. 81.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Arles/impr. en Lituanie, Éditions Errance, 2018, 440 p. (ISBN 978-2-87772-631-3 et 2-87772-631-2), p. 98
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA27000004, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00017686, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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