Campneuseville

Campneuseville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Campneuseville

La mairie.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité CC interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle
Maire
Mandat
Patrick Outrebon
2020-2026
Code postal 76340
Code commune 76154
Démographie
Gentilé Campneusevillois
Population
municipale
475 hab. (2019 )
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 51′ 32″ nord, 1° 39′ 32″ est
Altitude Min. 107 m
Max. 211 m
Superficie 12,3 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Eu
Législatives 6e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Campneuseville
Géolocalisation sur la carte : France
Campneuseville
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Campneuseville
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Campneuseville

    Géographie

    Description

    Cette commune de l'« Entre-Bray-et-Picardie » est située à km au sud-ouest de Senarpont.

    Elle comprend les hameaux de Monchy-le-Preux, Sainfoin, Bérémont, La Grange, La Houssaye et Lomberval.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 9,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 809 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oisemont_sapc », sur la commune d'Oisemont, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 786,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le département de la Somme, mise en service en 1922 et à 30 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Campneuseville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,5 %), forêts (32 %), prairies (16,9 %), zones urbanisées (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Campanesia villa en 1156 et 1161[21], Campeneuseville en 1217[22], de Campenoisevilla en 1244 (Arch. S.-M., 8 H), de Campenoisevile en 1265 (Arch. S.-M., 8 H), de Campeneisevilla vers 1240, Ecc. Beatae Mariae de Campeneusevilla en 1494 (Arch. S.-M., G 1534), Ecc. Beate Marie de Campneuseville en 1708 (Arch. S.-M., G 1541), Notre-Dame de Campneuseville en 1728 (Arch. S.-M., G 5561), Campeneuseville en 1715 (Frémont), Campneusville en 1757 (Cassini), Campeneuseville en 1788 (Dict.), Campneuseville en 1953[23].

    L'interprétation par « habitation campagnarde »[24], doit être corrigée en « demeure située dans une campagne », c'est-à-dire dans une région de champs ouverts, ce qui correspond en l'espèce à la topographie[25].[source insuffisante]

    Histoire

    Des tuiles et poteries gallo-romaine ont été découvertes sur le territoire communal[26].

    La verrerie de Varimpré fonda au Val-au-Bourg, en 1623, une succursale qui cessa d'exister dès avant 1672[26].

    En 1823, la commune de Campneuseville, instituée par la Révolution française, absorbe celle de Monchy-le-Preux, qui est devenu un des hameaux de la communref name="Cassini"/>e. C'étaient autrefois des paroisses distinctes[26].

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, une piste de V1 est construite à Beaulieu par l'occupant nazi[27].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime.

    Elle faisait partie depuis 1802 du canton de Blangy-sur-Bresle[28]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Eu.

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes de Blangy-sur-Bresle, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2001.

    Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , cette intercommunalité, dont la population était légèrement inférieure au seuil requis de 15 000 habitants, a fusionné avec sa voisine, formant le la communauté de communes interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle dont Campneuseville est désormais membre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 avril 2014 Jacques Foulon DVD  
    avril 2014[29] En cours
    (au 10 août 2020)
    Patrick Outrebon   Exploitant agricole
    Réélu pour le mandat 2020-2026[30]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].

    En 2019, la commune comptait 475 habitants[Note 7], en stagnation par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    724670993685736745758785771
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    773786808743703705711714655
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    639531519465494475507485510
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    599595572552477485529490480
    2019 - - - - - - - -
    475--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame : édifice de brique du début du XXe siècle, qui remplace l'église antérieure du XVIe siècle, détruite lors de la Première Guerre mondiale. La nef était du XVIe siècle avec des bas-côtés ajoutés en 1825-1830. Son impressionnant clocher, rénové en 1876, comporte 70 marches qui permettent d'accéder à deux cloches monumentales[34].
    • Chapelle du Sainfoin : édifice de brique de la fin du XIXe siècle (1876), édifié par les maîtres-verriers de la vallée de la Bresle. La chapelle fut érigée au lieu-dit le Sainfoin, sur le chemin entre le village et les verreries. La façade est une représentation mythifiée de la grotte de Lourdes avec une maçonnerie en débris de fours verriers.
    • Piste lourde des V1 à Beaulieu[27].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Campneuseville », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Oisemont_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Campneuseville et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Oisemont_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Campneuseville et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Archives départementales de la Seine-Maritime, 8 H 7.
    22. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 55.
    23. Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 182.
    24. Vincent, Toponymie de la France, no 759.
    25. Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie - XI. In: Supplément aux Annales de Normandie. 15e année, no 4, 1965. Les noms des communes de Normandie (suite) page 6.
    26. Abbé Cochet, Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure : rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 652 p. (lire en ligne), p. 177, lire en ligne sur Gallica.
    27. « Visite de la piste des V1 avant le concert », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 17.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 9 avril 2014, p. 16.
    30. « Patrick Outrebon réélu maire de Campneuseville », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    34. Courrier picard, « Campneuseville Visite et concert à l'église », édition Picardie maritime, 17 mai 2018, p. 15.
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