Canton de Niolu-Omessa
Le canton de Niolu-Omessa est une ancienne division administrative française, située dans le département de la Haute-Corse et la collectivité territoriale de Corse.
Canton de Niolu-Omessa | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Corse |
Département | Haute-Corse |
Arrondissement(s) | Corte |
Chef-lieu | Calacuccia |
Conseiller général Mandat |
Jean Baptiste Castellani 2011-2015 |
Code canton | 2B 10 |
Démographie | |
Population | 2 005 hab. (2012) |
Densité | 5,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 20′ 12″ nord, 9° 01′ 05″ est |
Superficie | 358,34 km2 |
Subdivisions | |
Communes | 12 |
Étymologie et politonyme
Le nom composite du canton créé en 1973 comprend, d'une part, un nom de pieve, le Niolu, et d'autre part, d'un nom de commune, Omessa, ancien chef-lieu de canton. Curiosité et cas unique, le politonyme retenu est en langue corse, et non en toscan. Mais, outre ce toponyme officiel, on rencontre des formes italianisées comme Niolo-Omessa. On remarque la pieve de Ghjuvellina, autour de laquelle était pourtant organisé ce canton, n'a pas été retenu comme dénomination.
Géographie
Situé dans l'arrondissement de Corte, le canton de Niolu-Omessa s'étendait sur la piève de Niolo dans la haute vallée de Golo, la piève de Giovellina dans la moyenne vallée de Golu, et une partie de la piève de Talcini.
Histoire
Omessa est située dans la pieve de Talcinu/Talcini dont elle fut longtemps capitale avant d'être supplantée par la ville de Corti. C'était la résidence des anciens tribuns du peuple, les Caporali. Omessa a donné à la Corse des évêques et des personnages très influents qui ont joué un grand rôle au Moyen Âge. Mgr Ambrusgiu fit transformer U Rione, un ancien hospice forteresse, en église Sant’Andria, consacrée en 1460, qui abrite le tombeau des trois prélats Colonna.
À défaut de l'exorcisme des « pinzuti » de 1749, venons-en à celui des « pinzacchj » (charançons), des sauterelles et des rats. Il nous faut, pour cela, remonter plus d'un siècle en arrière, à l'année 1624, date de la construction du couvent d'Omessa : c'étaient, en effet, les moines récollets qui avaient pris l'habitude de pratiquer ces exorcismes lorsqu'ils venaient quêter pour leur couvent, à San Lurenzu et dans les cantons voisins. Ces Franciscains étaient étroitement liés à la vie de nos ancêtres et l'on sait quelle a été leur influence sur notre caractère mystique et même dans le déroulement des événements historiques.
Le canton, créé en 1973 par la fusion de ceux de Calacuccia et d'Omessa, est supprimé par le décret du 26 février 2014, à compter des élections départementales de mars 2015[1]. Il est englobé dans le canton de Golo-Morosaglia.
Administration
Conseillers généraux du Canton de Calacuccia (1833-1973)
- De 1833 à 1848, les cantons de Calacuccia et Corte avaient le même conseiller général. Le nombre de conseillers généraux était limité à 30 par département[2].
Conseillers d'arrondissement du canton de Calacuccia (de 1833 à 1940)
Conseillers généraux du Canton d'Omessa (1833-1973)
- De 1833 à 1848, les cantons d'Omessa, de Sermano et de Serraggio avaient le même conseiller général. Le nombre de conseillers généraux était limité à 30 par département[2].
Conseillers d'arrondissement du canton d'Omessa (de 1833 à 1940)
Conseillers généraux du Canton de Niolu-Omessa (1973-2015)
Composition
Le canton de Niolu-Omessa comprenait douze communes et comptait 2 005 habitants, selon la population légale de 2012.
Communes | Population (2012) |
Code postal |
Code Insee| |
---|---|---|---|
Albertacce | 215 | 20224 | 2B007 |
Calacuccia | 296 | 20224 | 2B047 |
Casamaccioli | 98 | 20224 | 2B073 |
Castiglione (I Castiglioni) | 37 | 20218 | 2B081 |
Castirla | 176 | 20236 | 2B083 |
Corscia | 166 | 20224 | 2B095 |
Lozzi | 122 | 20224 | 2B147 |
Omessa | 536 | 20236 | 2B193 |
Piedigriggio (Pedigrisgiu) | 145 | 20218 | 2B220 |
Popolasca (Upulasca) | 50 | 20218 | 2B244 |
Prato-di-Giovellina (U Pratu) | 44 | 20218 | 2B248 |
Soveria | 120 | 20250 | 2B289 |
Démographie
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- Décret no 2014-255 du 26 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Corse
- « Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglements, et avis du Conseil d'Etat / J. B. Duvergier » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Rapports et délibérations / Conseil général de la Corse » , sur Gallica, (consulté le ).
- http://www.culture.gouv.fr/LH/LH034/PG/FRDAFAN83_OL0429059v001.htm
- CARLOTTI Regulus, Antoine-Louis: (1808-1878) Né à U Poghju di Venacu. Fils de Ghjuvan Petru. Ecrivain de langue italienne et de langue française. Docteur en médecine en 1829. Auteur de Sambucucciu ou l'affranchissement des communes, en 1834, de Tre Novelle Morali tratte dalla storia Patria, en 1835, Des colonies agricoles en Corse et Des biens communaux en Corse en 1853, Traité élémentaire de pratique agricole à l'usage des cultivateurs de Corse et Du parcours de la vaine pâture en Corse en 1854. En 1855, il est nommé inspecteur, puis commissaire du gouvernement, des pénitenciers agricoles en Corse. En 1859, il introduit l'eucalyptus en Corse et essaie d'y introduire le ramie (destiné à remplacer le lin et le chanvre). Directeur de la colonie agricole de Sant'Antoniu en 1861. Conseiller général en 1839. Conseiller municipal d'Aiacciu. Président de la Commission Départementale d'Hygiène de 1872 à 1875. En 1865, il est membre de la commission spéciale créée pour étudier la participation de la Corse à l'Exposition Universelle qui doit se tenir à Paris. En 1870, il publie à Florence Poesie di alcuni moderni autori Corsi, recueil de poésies contemporaines corses. En 1877, il publie Les moyens de développer l'industrie séricicole en Corse. Chevalier de la Légion d'Honneur. (source : http://cronicadiacorsica.pagesperso-orange.fr/Repertoire/RepertoireC.html, répertoire des personnages, Cronica di a Corsica)
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » , sur Gallica, (consulté le ).
- Structure de la population du canton de 1968 à l'année de la dernière population légale connue
- Fiches Insee - Populations légales du canton pour les années 2006, 2011, 2012
- Portail de la Corse