Rue du Faubourg-Poissonnière
La rue du Faubourg-Poissonnière[1] marque la limite entre le 9e et le 10e arrondissement de Paris, principale voie de l'ancien quartier du faubourg Poissonnière.
Pour les articles homonymes, voir Poissonnière.
9e, 10e arrts Rue du Faubourg-Poissonnière
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Situation | ||
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Arrondissements | 9e 10e | |
Quartiers | Saint-Vincent-de-Paul Porte-Saint-Denis Rochechouart Faubourg-Montmartre |
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Début | Boulevard Poissonnière 44, boulevard de Bonne-Nouvelle |
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Fin | 155, boulevard de Magenta | |
Voies desservies | Rue Bergère Rue de l'Échiquier Rue d'Enghien Rue Sainte-Cécile Rue Gabriel-Laumain Rue Richer Rue des Petites-Écuries Rue Ambroise-Thomas Rue Bleue Rue de Paradis Rue des Messageries Rue de Montholon Rue La Fayette Rue de Bellefond Rue d'Abbeville Rue de Belzunce Rue de Maubeuge Rue Pétrelle Rue de Dunkerque Rue du Delta |
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Morphologie | ||
Longueur | 1 408 m | |
Largeur | 11 m | |
Historique | ||
Ancien nom | Chaussée de la Nouvelle-France Rue Sainte-Anne |
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Géocodification | ||
Ville de Paris | 3538 | |
DGI | 3512 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
Origine du nom
La rue du Faubourg-Poissonnière doit son nom au fait qu'elle traversait le hameau situé à l'extérieur de la porte de la Poissonnerie du mur d'enceinte tracé dans l'alignement de la rue des Poissonniers au nord et de la rue Poissonnière au sud, elle formait une partie du chemin des Poissonniers. Le faubourg est primitivement un quartier « fors le bourg » (de l'ancien français « fors », issu du latin foris « en dehors » et de borc, « bourg », forsborc vers 1200, forbours vers 1260[2]).
Historique
La rue qui figure sur les plans anciens porta au XVIIe siècle le nom de « chaussée de la Nouvelle-France » car elle conduisait au hameau de la Nouvelle-France fondé en 1642 sur un ancien vignoble.
Elle longeait, dans sa partie sud du boulevard jusqu'au grand égout (emplacement depuis sa couverture en 1760 de la rue des Petites-Écuries), la couture des Filles-Dieu qui s'étendait à l'est jusqu'à la rue du Faubourg-Saint-Denis, et, au nord de la rue de Paradis, l'enclos Saint-Lazare qui s'étendait également à l'est jusqu'au faubourg Saint-Laurent.
Elle prit en 1660 le nom « rue Sainte-Anne », en raison d'une chapelle qu'on y avait construite au no 77 pour desservir le quartier de la Nouvelle France[3].
Dès 1770, Claude-Martin Goupy spécula au faubourg Poissonnière sur des terrains vendus par la communauté des Filles-Dieu, dont il était l'entrepreneur, jouant un rôle capital dans l'urbanisation du quartier[4].
Durant les Trois Glorieuses, la voie fut le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe.
Le 8 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, une bombe lancée d'un avion allemand explose au no 66 rue du Faubourg-Poissonnière[5]
Le 1er avril 1918, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 54 rue du Faubourg-Poissonnière[6].
Chapelle Sainte-Anne
Cette chapelle était celle du quartier de la Nouvelle France. Elle était située à l'emplacement du no 77, entre les rues Bleue et de Montholon.
Le , l'abbesse de Montmartre, Marie de Beauvilliers, permit à Roland de Bure, marchand confiseur, d'ériger en chapelle une maison qu'il possédait dans ce faubourg. Il la céda à l'abbaye en 1656. Le , la chapelle Sainte-Anne fut consacrée et l'archevêque permit d'y célébrer la liturgie des Heures, sous condition obligatoire de reconnaitre le curé de Montmartre pour pasteur. Après un procès entre la paroisse de Saint-Laurent et celle de Montmartre le rattachement de la chapelle à Montmartre fut confirmé par un arrêt de 1723 en faveur de l'abbesse de Montmartre.
Cette chapelle qui donna son nom de rue Sainte-Anne ou du faubourg Sainte-Anne à la rue du Faubourg-Poissonnière au cours des XVIIe siècle et XVIIIe siècle fut fermée en 1790, vendue comme bien national en 1795 et détruite[7].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au no 2 se trouve le lycée Edgar-Poe.
- No 3 : emplacement, dans la deuxième moitié du XIXe siècle des Bains du Gymnase, premier établissement de bains publics parisiens à avoir fait l'objet d'une descente de la police des mœurs. Le procès des homosexuels qui y furent arrêtés eut lieu en (Affaire des bains du Gymnase)[8] devant le tribunal correctionnel de Paris.
- No 4 : le vaudevilliste Nicolas Brazier y demeura en 1831.
- No 5 : maison où le colonel La Bédoyère fut arrêté en 1815, chez madame de Fontry. Ce numéro fut ensuite occupé par le journal Le Matin.
- No 9 : Jean-Baptiste Buffault y demeura.
- Au no 10 se trouvait le café-concert l’Alcazar ouvert en 1858[9] et remplacé en 1899 par un immeuble commercial de quatre étages conçu par les architectes Auguste et Gustave Perret, le premier immeuble de bureaux construit en France[10].
- Au no 13 se trouvait l'hôtel de Sénac de Meilhan.
- Au no 15 se trouvait l'ancien hôtel des Menus-Plaisirs du roi, où siégeait son administration, dans un vaste immeuble qui s'étendait de la rue Bergère à la rue Richer actuelles. Durant la Révolution, la section révolutionnaire du Faubourg-Montmartre s'y réunissait. C'est là que la Convention installa en 1795 le Conservatoire de musique.
- Nos 15-17 : central téléphonique Bergère, également appelé « Provence », construit en 1911-1914 par l’architecte François Le Cœur[11],[12].
- Le no 25 fut habité par Luigi Cherubini les dernières années de sa vie.
- Au no 26 se trouvait l'hôtel de Cypierre, détruit depuis, construit par l'architecte Jean-Benoît-Vincent Barré pour Jean-François Perrin de Cypierre.
- , no 30, hôtel Benoît de Sainte-Paulle, également connu comme « hôtel Chéret « ou « Akermann « et hôtel Ney[13], construit par Nicolas Lenoir en 1773 pour François Benoît de Sainte-Paulle, sur un terrain acquis en 1172 par Claude-Martin Goupy architecte et spéculateur à l'origine de la création du quartier. Les deux ailes sur cour ont été construites en 1778 par Antoine-François Peyre. De 1779 à 1795, cet hôtel est la propriété de Marie-Louise O'Murphy, épouse de François nicolas Le Normand de Flaghac. Sous l'Empire, il appartient au maréchal Ney.
En 1942 y logeait le bureau d'études de la Société anonyme des usines Farman qui y employa le futur général Jacques Collombet cette année-là, en qualité d'ingénieur. L'hôtel est aujourd'hui occupé par des logements sociaux gérés par la régie immobilière de la ville de Paris[14].
No 30. Panneau Histoire de Paris
« Hôtel Benoit de Sainte-Paulle »
- No 32 : entrée d'un passage cocher donnant sur une impasse. Cet ensemble, ou cité, est issu du lotissement réalisé par le sculpteur marbrier Leprince (apparemment François-Robert, issu d'une dynastie de marbriers et d'épouses de marbriers, dont François Leprince, marbrier du roi décédé en 1746, déjà installé dans le quartier Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle). Le terrain avait été acquis par Claude-Martin Goupy en 1771 par bail emphytéotique au couvent des Filles-Dieu. En 1772, Goupy cède ses droits sur ces terrains à Leprince, qui fait réaliser des immeubles entre 1773 et 1776, probablement par son frère, sur l'emplacement des jardins et des quelques longères qui existaient déjà. Le marbrier établit sur place son logement et probablement ses ateliers, sans qu'il soit possible de dire s'il logeait sur rue, ou dans l'un des deux hôtels situés dans l'impasse.
- L'immeuble sur rue (no 32 bis) est réuni au no 34 au cours du XIXe siècle pour former un grand immeuble de rapport après reprise complète des ailes de bâtiment en fond de cour. Ce bâtiment a été totalement séparé du reste du lotissement, apparemment dès la fin du XVIIIe siècle. C'est probablement Leprince qui est l'auteur des modèles des panneaux stuqués à motifs antiquisants visible sur la façade sur rue du 32 bis, et dont on peut voir des occurrences sur divers immeubles parisiens de la même période. Il réalisa également sans doute les décors stuqués de même type conservés dans les pièces de réception de l'un des hôtels dans le passage ;
- le premier hôtel du passage (no 32A) se présente en « U » en adossement autour d'une cour, sans jardin. Il a été modifié au milieu du XIXe siècle puis surélevé d'un étage au début du XXIe siècle en suivant le style adopté pour les étages inférieurs ;
- le fond de la cité Leprince est occupé par un second hôtel accessible sous un porche (no 32, bâtiment 1), organisé autour d'une cour. La tradition orale indique que l'atelier de plumasserie des Folies Bergère occupait le 1er étage de l'hôtel au cours du XXe siècle. Ses dépendances consistaient en un ensemble d'ailes plaquées contre les mitoyennetés nord, jusqu'à la rue d'Hauteville (le bâtiment 4 en est un vestige). Ces ailes abritait des logements et peut-être des ateliers. Avant la fin du XVIIIe siècle, la moitié donnant sur la rue d'Hauteville a été séparée en construisant une aile transversale (bâtiment 3), fermant ainsi une seconde cour. Sous l'Empire (autour de 1810), le jardin de cet hôtel a été remplacé par un immeuble (bâtiment) le long du passage, afin d'étendre les espaces de l'hôtel initial. Cet immeuble a été séparé du bâtiment 1 autour de 1830 et réaménagé en immeuble de rapport indépendant, toujours dans le style néoclassique. Pour remplacer l'aile qui donnait sur le jardin, un bâtiment industriel (bâtiment 5) a été construit autour de 1900, entre la mitoyenneté et le bâtiment 2. L'intérieur de ce bâtiment a été totalement transformé dans les années 1980 puis en 2012-2013. La cité Leprince constitue un bon exemple de stratification historique dans le cadre du lotissement progressif du faubourg Poissonnière entre 1770 et 1900[15].
- Entrée du passage.
- Hôtel particulier du no 32A.
- Entrée de l'hôtel particulier du fond de la cité Leprince (bâtiment 1).
- Cour au fond de l'impasse, ailes construites entre 1773 et 1785.
- Vue du passage en direction de la rue, grille d'origine de la cité Leprince, de style Louis XVI.
- No 34 : plaque à la mémoire du poète Sully Prudhomme né dans cette maison le .
- Entrée du no 32 bis-34.
No 34 : plaque commémorative en hommage à Sully Prudhomme.
- No 36 : façade d'immeuble.
- No 36, avec passage sous immeuble ouvrant sur la rue Gabriel-Laumain.
- No 50 : hôtel Cardon construit vers 1773-1774 par Claude-Martin Goupy pour le sculpteur et directeur de l'Académie de Saint-Luc, Nicolas-Vincent Cardon[16].
- No 52 : hôtel construit vers 1775 par Claude-Martin Goupy pour le peintre-décorateur Pierre-Hyacinthe Deleuze, de l'Académie de Saint-Luc[16].
- No 52 : Julie Candeille y habita en 1834.
- No 56 : plaque à la mémoire du peintre Camille Corot, mort le dans cette maison. Ici demeura en 1833 le peintre Alexandre-Charles Sauvageot (1781-1860), qui fut représenté dans la salle à manger de son appartement, au milieu de ses collections par son ami Louis-Pierre Henriquel-Dupont, un dessin en 1833 et une gravure de 1852. Un tableau du même fut également peint par le peintre Arthur Henry Roberts en 1857.
- Le no 56.
No 56 : Camille Corot.
- No 57 : emplacement de l'ancien magasin des décors de l'Opéra qui fut détruit par un incendie en 1894. Le magasin occupait l'emplacement des anciens magasins des Menus-Plaisirs du roi. À cet emplacement, la rue Ambroise-Thomas y fut ouverte en 1897.
- No 57.
- No 58 : ancien hôtel Titon construit par Jean-Charles Delafosse vers 1776[17],[16].
- No 58.
- No 64 (angle de la rue de Paradis) : emplacement de la porte Sainte-Anne construite en 1645 et détruite vers 1715. La barrière d'octroi à cet emplacement figure sur le plan de Turgot Elle fut remplacée vers 1788 par la barrière Poissonnière du mur des Fermiers généraux.
- Nos 66-68 : maison d'édition Gustave Prioré, éditions musicales (vers 1850). Gustave Prioré est également compositeur.
- Nos 69-71 (angle rue Bleue) : alors rue Sainte-Anne, emplacement de l'habitation de la famille Sanson, exécuteurs des hautes œuvres de justice. Le jardin se prolongeait au-delà de l'actuelle rue Bleue. Après la mort de Charles-Henri Samson en 1778 ses héritiers vendirent l'ensemble à l'architecte Nicolas Lenoir qui lotit le terrain avec percement en 1780 des rues Papillon, Riboutté et élargissement de la rue Bleue (alors rue d'Enfer)[18].
- N° 72 : séjour de 1841 à 1846 de Henri Heine (1797-1856). Grande plaque.
- No 76 : emplacement de la première caserne dite « de la Nouvelle-France », construite par Claude-Martin Goupy sur un terrain qu'il avait acheté en 1770 aux religieux de Saint-Lazare. À partir de 1773, il louait cette caserne à l'année aux Gardes françaises. Louis Antoine de Gontaut-Biron, Lazare Hoche (alors âgé de 17 ans et soldat) et François Joseph Lefebvre (sergent en 1789) y ont commencé leur carrière militaire. Une légende sans fondement y ajoute le nom de Jean-Baptiste Bernadotte[19].
Le 27 juillet 1830, le capitaine Flandin, à la tête de 200 citoyens, dont il n'y en avait peut-être pas 20 qui fussent armés, attaqua cette caserne, fit mettre bas les armes à 140 jeunes soldats du 50e de ligne, et s'empara de ce poste important, où on trouva de précieuses ressources pour la défense[20].
Des troupes d'infanterie y siègent jusque 1914 puis la Garde républicaine. Vétuste, le bâtiment est détruit vers 1930. Une nouvelle caserne a été construite aux nos 80-82[19].
No 76 : caserne Nouvelle-France. Panneau Histoire de Paris
« Caserne de la Nouvelle-France »
- No 77 : emplacement de la chapelle Sainte-Anne construite en 1650, démolie en 1790, où était enterrée la femme du bourreau Charles Sanson[21].
- , le no 80 était un ancien débit de boissons au coin de la rue des Messageries, avec devanture de la première moitié du XIXe siècle, inscrite aux monuments historiques[22].
- No 80 : façade de l'ancien débit de boissons.
- Nos 80-82 : la nouvelle caserne de la Nouvelle-France a été construite entre 1932 et 1941 pour la ville de Paris par l'architecte Boegner. Sur le mur de l'immeuble situé au no 80 de la rue du Faubourg-Poissonnière, les sculptures proviennent de l'entrée de la première caserne qui était située à l'actuel no 76[23],[19].
- No 88 : Gaston Poittevin (1880-1944) y demeure en 1941[24].
- No 92 : Étienne Calla, mécanicien, élève de Jacques de Vaucanson, installe une fonderie en 1820[25]. C'est la maison Calla qui réalisera les fontes ornementales de l'église Saint-Vincent-de-Paul à la demande de Jacques Hittorff[26]. La fonderie Calla déménagera au nord de l'enclos Saint-Lazare, à La Chapelle, en 1849.
- No 98 : Boris Vian y demeura après son mariage à partir de 1942.
- No 106 : lycée Rocroy-Saint-Léon. Avant la construction du lycée, Philippe-Frédéric de Dietrich y demeura dans son hôtel particulier qui fut démoli par la suite.
- , no 121, le lycée Lamartine fondé en 1893 sur l'emplacement d'une folie (hôtel particulier) datant du XVIIe siècle, rachetée en 1891 par l'Éducation nationale. De nombreux travaux sont faits, mais certaines parties furent conservées telles quelles et classées monuments historiques (bureau, salon et décor intérieur)[27].
- No 129 : emplacement de l'entrée de la première usine à gaz de Paris[28]. En 1807, François de Neufchâteau achète à cet emplacement une maison comprenant un terrain de 1 hectare. En 1821, endetté, il est contraint de vendre cette propriété[29]. En 1823, Antoine Pauwels y construit un gazomètre puis Étienne Calla y installe, jusqu'en 1849, une usine de fonderie[30],[20],[31].
Emplacement du futur gazomètre de la rue du Faubourg-Poissonnière en 1814. Emplacement du gazomètre de la rue du Faubourg-Poissonnière en 1837. Emplacement du gazomètre de la rue du Faubourg-Poissonnière en 1848.
- No 138 : emplacement de la fabrique de menuiserie Wallart construite en 1896 (immeuble donnant également 45, rue de Dunkerque). Il s'agissait d'un immeuble de trois étages en bois sculpté à ajustage à tenons et mortaises (les ateliers se trouvaient rue du Faubourg-Poissonnière, le porche principal pour le passage des camions s'ouvrait rue de Dunkerque), chef-d'œuvre unique à Paris d'architecture en bois, disparu avec la construction au début des années 1970 de l'immeuble de rapport qui s'y trouve aujourd'hui.
- No 146 : sièges des Éditions Sociales et des éditions Messidor ainsi que du Livre-club Diderot et des Cahiers du communisme.
- No 148 : sièges de l’Union des Femmes Françaises et des Heures claires.
- No 153 : Émile Souvestre y demeura.
- Nos 157 à 187 : emplacement des Promenades égyptiennes, un établissement où l'on donnait des fêtes dans le genre de celles du parc de loisirs Tivoli. Ouvertes le , elles laissèrent place au jardin du Delta, de 1819 à 1824[32].
- No 161 : emplacement d'une maison où Charles de Bourbon-Condé vécut avec sa maitresse madame de la Saune.
- Nos 171, 173 et 175 : immeubles sur la rue du Faubourg-Poissonnière de l'ensemble immobilier construit par la compagnie d'assurance La Confiance en 1880, consistant en six immeubles sur cette voie (trois sur rue, trois sur jardin), quatre immeubles sur la rue de Dunkerque (tous sur rue), et un hôtel entouré d'un jardin et pourvu de communs en fond de parcelle.
- Le lendemain du 10 août 1792, c'est près de la barrière Poissonnière, dans une vaste tranchée creusée à cet effet, que les 400 à 500 cadavres des Gardes suisses tués dans les escaliers, les cours et les jardins des Tuileries furent jetés pêle-mêle[20].
- Le 23 juin 1848, la barrière Poissonnière fut l'enjeu de rudes combats entre les insurgés, barricadés dans les bâtiments, et les troupes gouvernementales.
Barrière Poissonnière : poursuite des insurgés, dans le clos Saint-Lazare
le .- Plan de l'ensemble immobilier des Nos 171, 173 et 175 rue du Faubourg-Poissonnière et Nos 46, 48 et 50 rue de Dunkerque
Notes et références
- NomenclatureVoies : rue du Faubourg Poissonnière
- Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, 3 vol., 3e édition, Le Robert, 2006.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844-1849, p. 551-552.
- Pascal Étienne, Le Faubourg-Poissonnière : architecture, élégance et décor, Paris, Délégation à l'Action artistique de la Ville de Paris, , 312 p., p. 92-108.
- Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute sur Gallica
- Excelsior du 9 janvier 1919 : Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute
- Pascal Etienne, Le Faubourg Poissonnière, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, , 312 p., p. 30-32
- Lise Manin, Perverses promiscuités ? Bains publics et cafés-concerts parisiens au second XIXe siècle, In : Genre, sexualité & société, 10, automne 2013 (en ligne). L'auteure se réfère à Régis Révenin, Homosexualité et prostitution masculines à Paris : 1870-1918, L'Harmattan, Paris, 2005, p. 62.
- François Caradec et Alain Weill, Le Café-Concert, Fayard, 2007.
- René Jullian, Histoire de l’architecture en France, Philippe Sers, Paris, 1984 (ISBN 2-904057-07-2).
- « Central téléphonique “Provence”, Central téléphonique “Bergère” », structurae (consulté le ).
- Notice no PA75090001, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00086496, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Ravalement des façades sur cours et reprise des pans de bois 30-32, rue du Faubourg-Poissonnière (10e).
- Pascal Etienne, Le Faubourg Poissonnière. Architecture, élégance et décor, Paris, Délégation à l'Action artistique de la Ville de Paris, , 312 p., p. 30-32
- [PDF]« Claude Goupy, architecte et seigneur du fief de Meaux à Eaubonne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), p. 2.
- Notice no PA00086505, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Pascal Etienne, Le Faubourg Poissonnière. Architecture, élégance et décor, Paris, Délégation à l'Action artistique de la Ville de Paris, , 312 p., p. 62-66
- Panneau Histoire de Paris devant le bâtiment.
- Eusèbe Girault de Saint-Fargeau, Les 48 quartiers de Paris, p. 196.
- Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris, p. 326.
- Notice no PA00086487, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Emplacement de la caserne de la Nouvelle France.
- Le Petit Parisien : journal quotidien du soir : Liste des dignitaires de la Franc-maçonnerie, page 3 du
- Les Rues de Paris. Paris ancien et moderne ; origines, histoire, monuments, costumes, mœurs, chroniques et traditions; ouvrage rédigé par l'élite de la littérature contemporaine sous la direction de Louis Lurine, et illustré de 300 dessins exécutés par les artistes les plus distingués, volume 2, p. 392-393.
- [PDF]« Histoire de la culture technique et scientifique en Europe, XVIe-XIXe siècles, p. 317-318.
- Notice no PA00088987, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- C'était à cette époque le no 97.
- « François de Neufchâteau » sur le Dictionnaire des journalistes (1600-1789).
- Guide exposition « Le clos Saint-Lazare ».
- Ladvocat : sur le grand gazomètre de l'usine établie rue du Faubourg-Poissonnière, no 97.
- Pourquoi Le Louxor : De la campagne d'Égypte au jardin du delta
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Rue du Faubourg-Poissonnière (mairie de Paris)
- Carte interactive des voies de Paris
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