Château Nolibos

Le château Nolibos est édifié à la fin du XIII^e siècle puis restauré par Gaston Fébus[1], vicomte du Marsan, vers 1380[1], afin de renforcer les défenses de la ville du côté Est, le plus exposé car non protégé par les rivières de la ville. Il se situait entre la Douze et l'actuelle impasse Montrevel, à l'intérieur des remparts de Mont-de-Marsan, à l'emplacement de l'actuel n°18 de la rue Victor Hugo[1]. Les Montois mécontents le surnomment « No l'y bos » (« Non l'i vòls ») en gascon « Tu ne l'y veux pas ».[2]

En 1620, le roi Louis XIII arrive à la tête d'une faible armée. Il traverse Mont-de-Marsan pour gagner Pau le 20 octobre, où il obtiendra la soumission des insurgés. Il ordonne en 1622 la démolition du château Nolibos et des Tenailles[n 1], construites par son père Henri IV[3], qui ont été des bastions disputés pendant les guerres de religions[n 2]. Aujourd'hui, il ne reste plus rien du château Nolibos.

La construction du Château Vieux au XII^e siècle par Pierre de Marsan[n 3] marque la fondation de Mont-de-Marsan. Siège de la vicomté de Marsan, il occupait l’emplacement de l'actuel théâtre municipal de Mont-de-Marsan, construit en 1830[n 4]. Le nom de « Château Vieux » lui est donné à la suite de la construction plus tardive du château Nolibos. Bien que de faible importance, il permet d'assurer la protection de la ville, de contrôler le commerce fluvial du port de Mont-de-Marsan, de protéger et de surveiller les habitants de la cité. Marguerite de Valois trouve à l'abri des murailles de Mont-de-Marsan, son « ermitage », un lieu de retraite et de recueillement. Elle réside soit à Lacataye, soit au Château Vieux. L'édifice perd peu à peu de son importance et subit des transformations : au XVI^e siècle, il devient un temple pour le culte des protestants montois[n 5], puis au XVIII^e siècle, il sert de cour sénéchale, de présidial et de prison. Il est finalement démoli en 1809 dès l'achèvement de la construction du palais de justice de Mont-de-Marsan et de la prison de Mont-de-Marsan.