Château de Mâlain

Le château[2] domine le village au nord-ouest depuis une arête rocheuse [1].

Le premier château-fort de Mâlain remonte à l'an 1000 et le premier seigneur connu en est Gui de Mediolano vers 1075. Une charte de 1197 entre l’abbaye de Saint-Seine et les autres religieux de la paroisse attribue à ceux-ci le tiers des revenus de l'église de Mâlain et de la chapelle du château. En 1230, Hervé, seigneur de Sombernon, tient celui-ci en fief du roi de France mais assure le duc de Bourgogne de son allégeance. En 1285, Philippe le Bel remet les châteaux de Mâlain et de Courtenay à Robert II[3].

En 1419, Jeanne de Montagu hérite de son oncle de celui de Mâlain qui relève trente ans plus tard du seigneur de Sée et de Rougemont. Il échoit en 1522 à Jacques de Mâlain, en héritage de son frère Guillaume. Le 12 mai 1593, il est pillé et mis à mal par les Ligueurs. En 1686, Nicolas Brûlart, marquis de la Borde et président au parlement de Bourgogne, rachète le château qui est déjà en ruines en 1763 sur la carte de Cassini[3].

L'accès à la basse-cour, séparée en deux par un grand mur qui la traverse de part en part, se fait depuis le XVI^e siècle par des "chemins tournants" qui partent au pied de la butte au nord-est. La moitié ouest du château, reconstruite au début du XVI^e siècle, a conservé des élévations importantes, alors que la moitié est, transformée en jardin à la même époque, ne garde que les traces au sol des bâtiments du XIII^e siècle[3].

De ce côté, près du sommet, à l'aplomb du mur de soutènement, le corps de logis édifié par Guillaume de Mâlain est un grand bâtiment à un demi ou un étage recouvert d'un toit vernissé au sud qui englobe une vieille tour carrée datée de 1200. Ce corps de logis est flanqué à l'ouest par une tour hors-œuvre demi-ronde, et à l'est par la chapelle arasée au niveau des fondations[3].

Dans la moitié est, un escalier monumental taillé dans la roche, se faufile entre des bâtiments accrochés au rocher au nord et d’autres construits sur murs de soutènement et caves au sud. Il reste en du rez-de-chaussée la cuisine, une chambre à cheminée d'angle et une salle d'apparat sur cave. À l'extrémité de l'arête, l’éperon est occupé par une terrasse construite au-dessus de la grotte dite du trou du Diable occupée depuis le néolithique qui a servi de bergerie au XII^e siècle.

Le château de Mâlain est restauré depuis 1973 par le Groupe archéologique du Mesmontois (GAM)[4] qui veille notamment sur l’ancienne bourgade gallo-romaine de Mediolanum présente au site archéologique de La Boussière, la restauration du château fort de Mâlain et la préservation de la grotte du « trou du diable » dessous le château[5].

La Fondation du patrimoine accompagne régulièrement la restauration du château depuis 2006. Pas moins de 7 tranches de travaux ont été supervisées par le Groupe archéologique du Mesmontois[6].