Château du Bois-Rouaud

Le château du Bois-Rouaud est un château situé sur la commune de Chaumes-en-Retz (commune déléguée de Chéméré), dans le département de la Loire-Atlantique (France)[1]. L'histoire du Château du Bois-Rouaud est intimement liée au bourg de Saint Hilaire de Chaléons, tout proche[2].

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Château du Bois-Rouaud
Boisrouaud
Présentation
Destination initiale
Habitation
Architecte
Alfred Coulomb
Construction
Propriétaire
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Région
Département
Commune
Coordonnées
47° 06′ 58″ N, 1° 51′ 27″ O
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte de la Loire-Atlantique

Description

L'origine du château remonterait au XVe siècle. On a trouvé dans l'un des murs des communs quelques soubassements d'une forteresse féodale[2].

L'ancien site, avec plate-forme « fossoyée », fut remanié une première fois en 1865 (création d'un haras, reconstitution d'un domaine).

Le château est reconstruit en 1905 par l'architecte Alfred Coulomb. Les jardins sont l'œuvre de l'architecte paysagiste Édouard André (1840-1911) (1865), puis de son fils René Édouard André (vers 1913).

Il est remarquable par sa toiture, inscrite, « évoquant un casque ancien de soldat[3] ».

Les murs du grand salon sont recouverts de lambris XVIIIe siècle attribués au père de David d'Angers[1]. Ceux de la salle-à-manger reprennent les lambris du Jockey Club de Paris, démonté vers 1912.

Historique

Le nom du bois Rouaud pourrait provenir de Rouaud, puissant seigneur du Pellerin, descendant des Vikings convertis à la religion catholique[4], qui donna aux moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon une partie de l’île de Noirmoutier en 1064[5].

Depuis des siècles se trouve un château au Bois-Rouaud[3]. Le château est édifié au XVe siècle sur l'emplacement d'une ancienne forteresse féodale[6]. Situé dans la paroisse de Chéméré, le château du Boisrouaud était habité en 1430 par sa propriétaire, Eustachie Brochereul, veuve de Jean Mesléart, chevalier[7].

Le Boisrouaud, passé dans les mains des La Lande de Machecoul, suivit ensuite le sort de la seigneurie de Vieillevigne (Loire-Atlantique) et se trouvait en 1762 et 1789 la propriété de Gabriel Le Clerc, marquis de Juigné.

« Ruiné par les guerres de Vendée, le château du Boisrouaud a été relevé » (abbé Guillotin de Corson)[7].

En 1867, le comte Gustave de Juigné crée le haras du Bois-Rouaud et fait construire une réserve avec laiterie, buanderie, boulangerie, hangar, séchoir ainsi qu'une habitation pour le chef des écuries.
Il crée le comice agricole de Bourgneuf et améliore les rendements agricoles en introduisant l'usage des engrais et la sélection des races bovines[8].
Le domaine devient une référence exemplaire dans le monde de l'agronomie et reçoit la médaille d'or du comice.
En 1886 le comte crée également une société de course, avec le Prince d'Arenberg.

Le château reconstruit par l'architecte A. Coulomb

En 1905, le marquis Jacques Auguste Marie Le Clerc de Juigné, gendre de l’industriel Henri Schneider, fait reconstruire le château par l'architecte A. Coulomb sur un emplacement qui leur permet de jouir du paysage. La réalisation d'un parc et d'un jardin à l'anglaise empiète sur les terres agricoles.

En 1944, le château du Bois-Rouaud servit de lieu d’hébergement aux Assurances sociales et aux Allocations familiales agricoles (devenues par la suite la Mutualité sociale agricole). Leurs locaux nantais avaient été sinistrés lors des bombardements des 16 et qui avaient fait plusieurs morts dans leur personnel. En , elles déménagèrent dans un petit château à Nantes, rue des Dervallières, remplacé depuis par un immeuble de grand standing[9].

En 1977, les terres du Bois-Rouaud font vivre dix-neuf fermiers et leurs familles, qui louent chacun une vingtaine d'hectares au comte Armand de Durfort, gendre du Marquis Jacques de Juigné[10].

Le monument est inscrit au titre des monuments historiques en 2001[1].

Le château a été conservé par la fille du comte Armand de Durfort, Marie Armand-Laroche, actuelle propriétaire[11]. Le Bois-Rouaud est encore actuellement un haras et un lieu d’élevage de chevaux de race[3].

Galerie

Propriétaires

  • En gras, les propriétaires ;
  •  : Union.

Notes et références

  1. « Château du Bois-Rouaud », notice no PA44000029, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. http://www.paysderetz.info/communes/chemere/patrimoine/a190.html
  3. Musée du Pays-de-Retz 2012, p. Chéméré.
  4. http://michel.rouaud.free.fr/Site_les_ROUAUD/p1.htm
  5. http://www.shpr.fr/?Les-moines-et-le-sel-de-la-Baie
  6. http://www.infobretagne.com/saint-hilaire-de-chaleons.htm
  7. Frey 2012, p. Chéméré.
  8. Cécile Rialland-Juin et Louis-Marie Coyaud, Paysages et patrimoine agricole du pays de Retz, in Bulletin de la Société des Historiens du Pays de Retz, N°26 - 2007, pages 69 à 84
  9. Le château du Bois-Rouaud en 1944
  10. http://unite.jean-jaures.org/u-cata.php?catalogueID=15177&catalogueID=15177&NumeroJournal=267
  11. « Société des historiens du Pays de Retz », Le fin du fin en matière d’identité et de mentalité !!!, (consulté le )
  12. Archives de Loire Inférieure, E607
  13. (Archives de Loire Inférieure, E606)
  14. Gabriel de Machecoul est seigneur de Vieillevigne (Loire-Atlantique), Saint-Étienne-de-Mer-Morte, Touvois, Bougon, le lac de Grand-Lieu, Rocheservière. Etc… Le 24 octobre 1633, il achète la baronnie de Montaigu (Vendée) à Henri III de La Trémoille, duc de Thouars, au prix de 150 000 livres. Il est un ardent calviniste, persécuteur du clergé et meurt à Vieillevigne le 15 octobre 1660. Sa veuve également calviniste meurt en 1672.
  15. (Archives de Loire Inférieure, E606 et G446)

Annexes

Article connexe

Liens externes

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