Maison de Durfort
La maison de Durfort est une famille de la haute noblesse de Guyenne, tirant son nom de Durfort-Lacapelette près de Lauzerte (Tarn-et-Garonne).
Pour les articles homonymes, voir Famille de Durfort (homonymie) et Durfort.
Maison de Durfort | |
Armes | |
Blasonnement | D'argent à la bande d'azur |
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Période | XIIIe siècle - XXIe siècle |
Pays ou province d’origine | Guyenne |
Histoire
Gustave Chaix d'Est-Ange fait débuter la filiation suivie et certaine de cette famille en 1262[1].
Les principales branches sont celles de Duras et de Lorges (ou Lorge).
Branche de Clermont-Dessus
Cette branche, dont sont issues toutes les autres, commence avec :
- Raymond de Durfort, seigneur de Clermont-Soubeyran (47), fils de Bernard de Durfort, seigneur de Belvèze, marié vers 1030 avec la fille de Guilhem Arnal de Gabarret.
Branche de Boissières
Cette branche, qui continue celle des seigneurs de Clermont-Soubeyran, commence avec :
- Raymond-Bernard II de Durfort, seigneur de Boissières, fils de Raymond-Bernard de Durfort, seigneur de Clermont-Dessus, et de Delphine de Bérail, dame de Boissières (46). Il épouse en 1356 Sibylle d'Astarac.
Branche de Duras
Cette branche commence avec :
- Gaillard le proscrit de Durfort (1377-1481), qui rend hommage pour Duras en 1452 au roi Charles VII, puis prend le parti d'Henri VI d'Angleterre qui le fait gouverneur de Calais. Il s'établit en Angleterre où il épouse Anne de La Pole, fille de Guillaume, duc de Suffolk
- Guy Aldonce Ier de Durfort (1605-1665), comte de Lorge, marquis de Duras, fils de Jacques de Durfort (1547-1626), marquis de Duras, et de Marguerite de Montgomery, dame de Lorge
- Jacques Henri de Durfort1er duc de Duras, (1625-1704), maréchal de France
- Jacques Henri II de Durfort, 2e duc de Duras, (1670-1697), mestre de camp de cavalerie, duc de Duras par démission de son père en 1689, fils de Jacques Henri
- Jean-Baptiste de Durfort, 3e duc de Duras, (1684-1770), maréchal de France, fils de Jacques Henri
- Emmanuel Félicité de Durfort, 4e duc de Duras, (1715-1789), maréchal de France et académicien, fils de Jean-Baptiste.
- Emmanuel-Céleste Augustin de Durfort, 5e duc de Duras, (1741-1800), maréchal de camp, fils d'Emmanuel Félicité
- Amédée-Bretagne-Malo de Durfort, 6e duc de Duras, (1771-1838), pair de France, fils d'Emmanuel Céleste
- Claire de Kersaint, duchesse de Duras (1777-1828), écrivain et amie intime de Chateaubriand, belle-petite-fille d'Emmanuel Félicité, épouse d'Amédée Bretagne Malo
1re Branche de Lorges
Cette branche commence avec :
- Guy Aldonce II de Durfort, duc de Quintin, (1630-1702), maréchal de France en 1676, frère du premier duc de Duras
- Guy Nicolas de Durfort, 1er duc de Lorges, (1683-1758), fils du précédent
- Guy Michel de Durfort, duc de Randan, (1704-1773), maréchal de France, fils du précédent
- Guy Aldonce Louis de Durfort, 2e duc de Lorges, (1714-1775), lieutenant général des armées du roi
Le titre de duc de Lorges s'éteint avec ce dernier en 1773. Il fut recréé en 1774 pour la branche de Durfort de Civrac. Il est encore porté aujourd'hui.
Cette branche s'est alliée aux :
- Maisons de Frémont d'Auneuil, de Saint-Simon, de Caumont-Lauzun, Chamillart de La Suze, de Mesmes, Butault de Marsan, de Choiseul, de Poitiers de Rye, de La Trémoille, etc.[2]
Branche de Civrac
Cette famille commence avec Jean de Durfort (1488-1535), baron de Civrac, fils de Jean de Durfort, seigneur de Duras, maire de Bordeaux, et de Jeanne Angevin. Il épouse en 1524 Louise de Castelbajac.
On trouve depuis :
- Aimeric Joseph de Durfort (1716-1787), duc de Civrac (1774), « seigneur de Durfort, marquis de Durfort et de Génissac », ambassadeur de France à Venise, à Naples puis à Vienne, chevalier d'honneur de Madame Victoire, chevalier des ordres du Roi.
- Angélique-Victoire de Durfort-Civrac (1752-1816), fille du précédent, comtesse de Chastellux, dame d'atours de Madame Victoire.
- Olivier de Durfort de Civrac, évêque de Poitiers (1918)
2e Branche de Lorges
- Jean-Laurent de Durfort-Civrac (° - Lamothe-Montravel † - Rambouillet), duc de Lorges (1776-1826), menin du dauphin, lieutenant général (1814), pair de France (),
- Guy Émeric Anne de Durfort-Civrac (° - Paris † - Fontpertuis), fils aîné du précédent, duc de Civrac (« à vie » par brevet du ), duc de Lorges (1826-1867),
- Alexandre Émeric de Durfort-Civrac (ou Alexandre Emmanuel) (1770-1835), marquis de Civrac, frère cadet du précédent, colonel, député de Maine-et-Loire puis Pair de France
- Henri Louis Marie de Durfort-Civrac (1812-1884), homme politique français du XIXe siècle.
- Armand de Durfort-Civrac de Lorge (né le à Paris, mort le ), maire de Saint-Hilaire-de-Chaléons de 1935 à 1945.
Cette branche s'est alliée aux :
- Maisons de Castelbajac, de Castelnau-en-Chalosse, d'Aydie, de Lannes, de La Rochefoucauld-Montendre, de Pons-Bourg-Charente, de l'Isle, de Courtenay, de Calvimont, Jaubert de Barrault, Acarie du Bourdet, Fouquet de Belle-Isle, de Génissac, de Mélac, de Carles, de Grammont, en Franche-Comté, de La Faurie, de Lescure, etc.[2]
Autres branches
- Louis de Durfort de Duras, deuxième comte de Feversham, (1641-1709), Favori de Charles II d'Angleterre, frère des premiers ducs de Duras et de Lorges.
- Marie de Durfort, (1648-1689), dame d'atours de la duchesse d'Orléans, leur sœur.
- Raymond de Durfort-Léobard (1725-1792), archevêque de Besançon
Armoiries
Image | Blasonnement |
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Armes antiques de la famille
D'argent à la bande d'azur[3]. | |
Armes antiques de la famille en Quercy
D'azur à la bande d'or[4]. | |
Gailhard II de Durfort
Parti, au I une bande, au II un lion[5]. | |
Jean de Durfort (vers 1450 - 1520)
Coupé, en chef un lion, et en pointe une bande[5]. C'est donc postérieurement à l'année 1514 que la branche de Duras porte les mêmes armoiries en écartelures[5]. | |
Famille de Duras
Écartelé, aux 1 et 4 d'argent, à la bande d'azur ; aux 2 et 3 de gueules, au lion d'argent ; au lambel de gueules brochant sur les deux premiers cantons[6],[3],[4],[7]. Cette branche ne porte le lambel que depuis 1775, époque à laquelle elle est devenue seconde branche de Lorges. Avant cette époque, elle portait, comme la branche de Duras, sans brisure[6]. | |
Branche de Lorges
Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à la bande d'azur (Durfort); aux 2 et 3, de gueules, au lion d'argent (Lomagne), au lambel de gueules en chef, brochant sur les deux premiers quartiers[3],[4],[8]. | |
Branche de Civrac
Écartelé, aux 1 et 4 d'argent, à la bande d'azur ; aux 2 et 3 de gueules, au lion d'argent ; au lambel de gueules brochant sur les deux premiers cantons[6],[3],[7]. Cette branche ne porte le lambel que depuis 1775, époque à laquelle elle est devenue seconde branche de Lorges. Avant cette époque, elle portait, comme la branche de Duras, sans brisure[6]. | |
Branche de Léobard
Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à la bande d'azur ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'argent couronné de … ; à l'orle de treize besants d'argent[4]. |
Notes et références
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 15, pages 230 à 242 Durfort (de)
- Courcelles 1827, p. 303
- Rietstap 1884
- Esquieu 1907, p. 96-99
- Courcelles 1827, p. 295
- Courcelles 1827, p. 297
- Velde 2005, p. Lay peers
- Popoff 1996, p. 89
Annexes
Articles connexes
- Armorial des familles de Gascogne et Guyenne
- Liste des familles subsistantes de la noblesse française (A à K)
- Château de Duras
- Honneurs de la Cour
- Liste des seigneurs de Quintin
- Liste des seigneurs, marquis et ducs de Duras
- Liste des seigneurs, comtes et ducs de Rauzan
- Liste des seigneurs, barons et ducs de Quintin
- Liste des seigneurs, comtes et ducs de Lorges
Liens externes
- « de Durfort », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur heraldica.org, (consulté le )
Bibliographie
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 15, pages 230 à 242 : Durfort
- « Durfort », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIII, [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 292-308
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
- Louis Esquieu, Essai d'un armorial quercynois, Cahors, J. Girma, , 322 p. (lire en ligne)
- Pour approfondir
- Jean Favre, Précis historique sur la famille de Durfort-Duras : dédié à Madame la comtesse de La Rochejaquelein, née de Durfort Duras, , 224 p. (lire en ligne)
- H. de Fourmont, L'Ouest aux croisades, V. Forest & E. Grimaud, Aug. Aubry, , 447 p. (lire en ligne), p. 110-117
- Ferdinand de Laroussilhe (d'après des documents inédits), La Marquise de Durfort-Boissières, roman quercynois, Cahors, J. Girma, , 307 p.
- Michel Popoff (préf. Hervé Pinoteau), Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)
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