Chacrise

Chacrise est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Chacrise

L'ancienne gare de la ligne de Soissons à Ouchy-Breny recyclée en mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Soissons
Intercommunalité Communauté de communes du canton d'Oulchy-le-Château
Maire
Mandat
Arnaud Delattre
2020-2026
Code postal 02200
Code commune 02154
Démographie
Gentilé Chacrisois(es)
Population
municipale
365 hab. (2019 )
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 23″ nord, 3° 24′ 14″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 173 m
Superficie 12,74 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Soissons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villers-Cotterêts
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Chacrise
Géolocalisation sur la carte : France
Chacrise
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Chacrise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Chacrise

    Ses habitants sont appelés les Chacrisois.

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique.

    Chacrise est un village rural situé à 15 km. d'Oulchy-le-Château, 15 km. de Soissons et 35 km. de Laon, dont l'altitude moyenne est de 70 mètres environ. L'altitude minimum et maximum étant respectivement 65 m et 173 m[1].

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Le village est arrosé par la Crise, affluent de l'Aisne en rive gauche, donc un sous-affluent de la Seine, par l'Aisne puis par l'Oise.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 709 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Braine », sur la commune de Braine, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 675,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 57 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,3 °C pour 1981-2010[13], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Chacrise est une commune rurale[Note 6],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,2 %), forêts (42,1 %), zones urbanisées (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le village est cité pour la première fois en l'an 858 sous le nom latin de Carcarisia. Le nom évoluera encore de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs : Altarede villa que dicitur Carcrisia, Chacrisia en 1147 dans un cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Soissons, puis Chacrisse, Chacryse, Chacrize et enfin la dénomination actuelle Chacrise au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini [22].

    Histoire

    Première Guerre mondiale

    Le village a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [23]

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Soissons du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de l'Aisne.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Oulchy-le-Château[24]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Villers-Cotterêts.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes du canton d'Oulchy-le-Château, créée fin 1994.

    Liste des maires

    Le monument aux morts.
    Liste des maires successifs[25]
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1874 après 1875 Renard[26]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Michel Genard   Patron de l'entreprise de TP Genard Père et fils
    mars 2008[27] novembre 2011[28] Henri Gilis   Directeur d'école
    Décédé en fonction
    2012 mai 2020 Michel Genard DVD Retraité
    Réélu pour le mandat 2014-2020[29]
    mai 2020 En cours
    (au 12 juillet 2020)
    Arnaud Delattre    

    Population et société

    Démographie

    L'église

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].

    En 2019, la commune comptait 365 habitants[Note 8], en augmentation de 7,35 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    336390391406424443453483447
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    411419416407390372348365333
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    310322304308371340327365347
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    347288240296320339312309313
    2014 2019 - - - - - - -
    354365-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Galerie

    Les pigeonniers

    Personnalités liées à la commune

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    Quatre soldats sont enterrés au cimetière de Chacrise après avoir été fusillés pour avoir refusé de se battre lors de la Première Guerre mondiale au chemin des dames après avoir participé aux combats dans les Vosges, à la bataille de la trouée de Charmes, à la mêlée des Flandres[C'est-à-dire ?], la bataille de l'Artois, deux fois à la bataille de Verdun, à la bataille de la Somme de 1916 et celle de 1918. Leurs dernières participations seront pour l'offensive Nivelle du 16 avril. Ils seront fusillés pour cette désobéissance.

    Ces soldats sont : Joseph Bonnot, Louis Flourac (fusillé le 20 juin 1917 à Chacrise), Charles Vally (fusillé le 20 juin 1917 à Chacrise)[35] et Victor Degouet.

    Ils appartenaient tous à la 77e division plus précisément au 60° bataillon de chasseurs à pied.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Vin Chacruise », Vins de France, sur http://www.vin-vigne.com/commune (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    8. « Station Météo-France Braine - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Chacrise et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Braine - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Chacrise et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39289w/f99.item.zoom
    23. Journal officiel du 29 janvier 1924, p. 1026.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. « Les maires de Chacrise », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    26. Almanach' annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p186.
    27. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    28. « Nécrologie: Henry Gilis, le maire de Chacrise, n'est plus », sur L'Union, (consulté le )
    29. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    33. « L'église », notice no PA00115578, base Mérimée, ministère français de la Culture
    34. « L'ancien chateau de Villeblain », notice no PA00115577, base Mérimée, ministère français de la Culture
    35. « 20 juin 1917 : quadruple exécution à Chacrise », La lettre du Chemin des Dames, Conseil général de l'Aisne, no Hors série n°1, , p. 6 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
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