Champdieu

Champdieu est une commune française située dans la région du Forez dans le département de la Loire, en région administrative Auvergne-Rhône-Alpes.

Champdieu
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Intercommunalité Loire Forez Agglomération
Maire
Mandat
Patrice Couchaud
2020-2026
Code postal 42600
Code commune 42046
Démographie
Gentilé Champdieulats, Champdieulates [1]
Population
municipale
1 935 hab. (2019 )
Densité 106 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 38′ 44″ nord, 4° 02′ 46″ est
Altitude Min. 363 m
Max. 727 m
Superficie 18,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montbrison
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Boën-sur-Lignon
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Champdieu
Géolocalisation sur la carte : France
Champdieu
Géolocalisation sur la carte : Loire
Champdieu
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Champdieu
Liens
Site web champdieu.eu

    Géographie

    Situation

    Champdieu est située dans le Massif central, sur le bord ouest de la plaine du Forez à 11,5 km de la Loire en rive gauche[2], sur la D8 entre sa sous-préfecture Montbrison (km au sud[3]) et Boën-sur-Lignon (12 km au nord[4]). Sa préfecture Saint-Étienne est à 46 km au sud-est[5], Lyon à environ 80 km est-nord-est[4] de l'autre côté des monts du Lyonnais[2].

    Le parc naturel régional du Livradois-Forez est à moins de km à l'ouest, de l'autre côté des communes voisines Pralong et Châtelneuf[2].

    Communes limitrophes

    Localisation du village et des communes aux alentours

    Description

    La D8, qui traverse la commune dans le sens nord-sud, marque aussi la limite entre deux paysages très différents : à l'est, la plaine du Forez y forme une zone humide parsemée d'étangs en-dessous de 400 m d'altitude ; et à l'ouest, les contreforts des monts du Forez, les « Montagnes du Soir », grimpant jusqu'à 732 m d'altitude[2].

    Le Pic de Purchon, piton basaltique des monts du Forez, est à 900 m au nord-ouest du bourg[2]. Il bénéficie d'un programme de préservation de la biodiversité[6].
    On trouve aussi le pic de Curtieux (600 m d'altitude) dans la pointe sud de la commune[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Champdieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbrison, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,9 %), forêts (17,3 %), terres arables (14,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,3 %), zones urbanisées (7,5 %), eaux continentales[Note 3] (0,8 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Candiacus (Candiaco), Chandieu, devenu Champdieu[13]

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Le Garet, au sud de Pinasse (le ruisseau de Pinasse passe à Tournel au sud du bourg[2]), a livré des vestiges de l'âge du bronze et des éléments lithiques isolés ont été trouvés dans les alentours[14].

    Plusieurs parcelles près de Pinasse contiennent des fragments de tuiles à rebords gallo-romaines et des vestiges d'amphore type Dressel 1[14],,[15].

    Vers le Muret, le sud de la Corée (1,4 km au nord du bourg[2]) et les Jovittes (700 m à l'ouest du bourg[2]), des pièces d'outillage lithique isolés ont été trouvées, dont un nucléus[14].

    Des traces d'habitat se trouvent à Jobert (km au sud-ouest du bourg[2]), à la limite d'une parcelle en friche ; et vers le Roset (400 m au nord-est du vieux centre du bourg[2]), avec du matériel céramique varié et dense qui pourrait signaler un habitat plus important qu'à Jobert[14].

    Les environs de la ferme de la Vallon (3,2 km à l'est du bourg[2]), sont le seul lieu en zone humide où des indices ont été ramassés ; plusieurs gros fragments de meule à bras indiquent un bâtiment à vocation agricole.

    Moyen Âge

    Au Xe siècle (vers 980), un groupe de moines venus de l'abbaye Saint-Sébastien de Manglieu en Auvergne, fonde le prieuré bénédictin de Champdieu. Ils y construisent une église et des bâtiments conventuels parfaitement conservés. Le village se forme autour du prieuré[16].

    Plus tard, Champdieu situé sur la route de Cluny devient une halte appréciée par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle.[réf. nécessaire]

    La seigneurie de Chandieu revenait au prieur, vassal des comtes de Forez et Lyon. Au XIVe siècle, la venue des routiers incite les prieurs à construire deux enceintes fortifiées pour protéger le bourg. La première est constituée par la muraille du « Vingtain » et de ses tours, qui enferme l'essentiel de l'ancien bourg. La seconde comprend l'église et le prieuré.[réf. nécessaire]

    Le second rempart est construit de façon originale pour la région, avec une série d’arcs brisés très frustes qui se succèdent sur un rythme à peu près régulier, formant des « arcades aveugles ». Cette méthode fait supporter la charge du rempart aux piles entre chaque arc et permet d'alléger le coût en matériaux par un remplissage avec des pierres, galets ou fragments de terre cuite, liés au mortier de chaux. En plusieurs points les arcades sont surmontées d'une élévation en pisé et une partie terminale en pierres pour soutenir le chemin de ronde. Plutôt typique des murailles de régions pauvres en pierres, cette construction a peut-être visé l'économie en matériaux et en transport[14].

    Les siècles ont passé, le village a grossi, s'est ceint d'une muraille pendant la guerre de Cent Ans. La Renaissance a laissé quelques traces, et nous est parvenu quasi intact aujourd'hui.[réf. nécessaire]

    Blasonnement

    Les armoiries de Champdieu se blasonnent ainsi :

    D’or à la croix ancrée de sable, à la bande de gueules brochante.


    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1959 1969 André Peuvergne ... ...
    1969 1995 André Comte ... ...
    1995 2008 André Bouchand ... ...
    2008 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Patrice Couchaud[17],[18]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    ... ...

    Champdieu faisait partie de la communauté d'agglomération de Loire Forez de 2003 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

    En 2019, la commune comptait 1 935 habitants[Note 4], en augmentation de 6,38 % par rapport à 2013 (Loire : +1,18 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8408177549741 0059369781 0611 111
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1781 1751 1721 1901 2401 2711 3551 2621 186
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1221 0641 013918867888910824796
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    8828581 1201 2911 3551 4711 6081 6271 751
    2017 2019 - - - - - - -
    1 9191 935-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Personnalités liées à la commune

    Lieux et monuments

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/loire-42
    2. « Champdieu, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
    3. © les contributeurs d'OpenStreetMap, « Distance par la route entre Champdieu et Montbrison », sur openstreetmap.org (consulté le ).
    4. « Champdieu, carte », sur google.fr/maps (consulté en ). Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (dans l'onglet à gauche de l'écran, cliquer sur "Directions").
    5. © les contributeurs d'OpenStreetMap, « Distance par la route entre Champdieu et Saint-Étienne », sur openstreetmap.org (consulté le ).
    6. « Pic de Purchon », Programme de préservation des pelouses sèches sur basalte du Forez, Révision du premier plan de gestion Programme 2010 - 2014 en faveur de la biodiversité [PDF], sur cen-rhonealpes.fr, Conservatoire des espaces naturels de Rhône-Alpes, (consulté en ).
    7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. « Procès-verbal de la réunion du 10 septembre 1883 », Bulletin de la Diana, t. 2, mai-1881 - août 1884, p. 298 (lire en ligne [sur gallica], consulté en ).
    14. « Champdieu », sur archeogral-loire.asso.fr (consulté en ).
    15. (en) « Class: Amphoras », dans Atlas of Roman Pottery. A collection of pages on pottery and ceramics in archaeology, principally of the Roman period (1st cent. BC - 5th cent. AD) in Britain and western Europe, avec cartes de distribution sur la Grande-Bretagne - cliquer sur « Amphorae » dans le menu à gauche, sur potsherd.net (consulté en ).
    16. [Brechon & Ferrand 2011] Franck Brechon et Anne-Christine Ferrand, « 476. Le chatiau de Chandieu », dans Pierre-Yves Laffont, L'Armorial de Guillaume Revel : Châteaux, villes et bourgs du forez au XVe siècle, Lyon, Alpara, , 346-353 p., sur books.openedition.org (ISBN 9782916125527, lire en ligne).
    17. Champdieu, association des maires de France - consulté le 13 mars 2015
    18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    23. « Monsieur Mickaël Furnon », entreprise à Champdieu, sur societe.com, (consulté le ).
    24. « Église prieurale et paroissiale Saint-Sébastien et Saint-Domnin, Champdieu », notice no IA42001487, base Mérimée, ministère français de la Culture
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