Champigny (Yonne)

Champigny est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Champigny.

Champigny

La mairie

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes Yonne Nord
Maire
Mandat
René Fouet
2020-2026
Code postal 89340
Code commune 89074
Démographie
Gentilé Campestriens
Population
municipale
2 117 hab. (2019 )
Densité 99 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 19′ 10″ nord, 3° 07′ 39″ est
Altitude Min. 54 m
Max. 192 m
Superficie 21,28 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Champigny
(ville isolée)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-sur-Yonne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Champigny
Géolocalisation sur la carte : France
Champigny

    Ses habitants sont appelés les Campestriens.

    Géographie

    La commune se situe à 95 km de Paris, dans le nord du département de l'Yonne, sur la RN6 entre Montereau-Fault-Yonne à 15 km au nord-ouest et Sens à 19 km au sud-est.

    La rivière Yonne est le principal cours d'eau qui traverse la commune.

    La commune se situe à proximité des autoroutes A5 et A19, elle est desservie par la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Champigny est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Champigny, une unité urbaine monocommunale[4] de 2 204 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,7 %), forêts (31,5 %), zones urbanisées (7,4 %), eaux continentales[Note 3] (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom Campiniacum apparaît pour la première fois dans un manuscrit du IXe siècle, sur la liste des paroisses du grand archidiaconé de Sens. Champigny sur Yonne Hier et Aujourd'hui

    Champigny dispose de deux hameaux : La Chapelle et un port sur l'Yonne; La Tuilerie. Le premier, populeux, dispose alors d'une chapelle. Il était primitivement nommé « La Chapelle-feu-Payen ».

    Histoire

    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (février 2020). 
    Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

    Les lieux font partie des possessions des vicomtes de Sens au XIIe siècle. Lors du partage du patrimoine de la dernière vicomtesse de Sens Ermesende peu après 1200, Champigny rejoint le lot de la famille des Barres centré sur la seigneurie de Chaumont. La seigneurie de Champigny est apparemment un démembrement durant la seconde phase de la guerre de Cent Ans de la seigneurie de Chaumont.

    La seigneurie est successivement la propriété des familles des Barres (XIIe siècle), du Croiset (milieu XVe siècle), Legoux (fin XVe), Bernard (1516 à 1790)[11].

    Le village, d'une dimension somme toute modeste, est composé de laboureurs, de quelques artisans, et de rares marchands. Il accueille un notaire au XVIIe siècle. Il dispose d'un des très rares moulins à vent de la vallée de l'Yonne.

    La famille Bernard

    Etienne Bernard [12]arrive de Touraine et acquiert la seigneurie de Champigny du chef de son épouse. Pour autant, son implantation dans le Sénonais n'a été que progressive puisqu'il va conserver la seigneurie de Bertignolles-le-Parc.

    Sa descendance va se diviser en plusieurs branches, dont seule celle restée titulaire de la seigneurie de Champigny a fait l'objet de publications. Par exemple, une branche cadette s'est établie à Brannay durant plus d'un siècle, détenant une partie de la seigneurie de Villemanoche, et la seigneurie de Plenoche. Les différentes branches porteront une particule qu'elles ne possédaient pas à l'origine.

    Curieusement, la détention de la seigneurie de Champigny réservée en principe aux aînés, leur échappe à trois reprises. Cette anomalie est peut-être le signe d'un endettement mal maîtrisé occasionné par les guerres civiles dites de religion. Ainsi, vers 1600, l'aîné, Philippe de Bernard, époux de Geneviève Du Breuil, se retire au profit de son cadet. Il conserve toutefois le titre de sire de la Motte d'Arthême et de Champigny. Il a donc tenu à conserver un témoignage honorifique de son rang d'aîné, limité au site ruiné de l'ancien château médiéval. Sa descendance s'établit à Thoury-Ferrottes, et va s'éteindre dans une grande misère matérielle tout en revenant se faire enterrer dans l'église de Champigny.

    Les cadets issus de Louis de Bernard (+1616) vont donc conserver Champigny, sans doute en tirant profit d'alliances matrimoniales habilement négociées. Pourtant, une fille contredira cette observation, en épousant un officier de cavalerie âgé, Monsieur Lambert, seigneur de Thorigny, La Postolle et Granges-le-Bocage, dont le décès révèle une situation financière catastrophique.

    La famille de Bernard, poursuivant la tradition de ses ancêtres maternels de La Rama (seigneurs du Plessis-Hénault en Provinois) fournit aux XVIIe et XVIIIe siècles de nombreux chevaliers à l'ordre de Malte : tel Jean-Louis (né en 1715). Certains abandonnent cependant l'ordre pour assurer la continuation de la famille. Les enquêtes menées pour l'admission dans l'ordre sont déposées à la bibliothèque de La Valette (Ile de Malte).

    La dernière représentante de la famille Anne-Alexandrine de Bernard de Champigny, (1759-1793) est incarcérée enceinte durant la Terreur. Elle y meurt dans un abandon total, laissant un fils et une fille. Son mari Charles-Louis Testu de Balincourt meurt peu après. Leur tombe est visible au fond du cimetière actuel.

    Champigny aux XXe et XXIe siècles

    En 1943, le crash d'un Bombardier américain B17 Slightly Dangerous s'écrase à La Chapelle ; 5 aviateurs américains et une victime civile sont tués.

    La population est passée de 1101 habitants en 1962 à 2161 aujourd'hui (recensement de 2018).

    La commune compte 1 gare ferroviaire, 1 bureau de poste, 1 pharmacie, 2 boulangeries, 1 pizzeria, 1 rotisserie, 1 hôtel-restaurant, ainsi que de nombreux artisans (coiffeur à domicile, électricien, esthéticienne, producteurs de légumes bio, apiculteur, kinésithérapeute, garages, ferronnerie d'art, location de matériel agricole, 1 épicerie, etc).

    Champigny est une ville étape sur les chemins de Compostelle, voie de Paris à Vezelay.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1794   Claude Roblot    
    1813   Maurice Testu de Balincourt    
    1815   Lombard    
    1820 1826 Pierre Carlier[13]   Préfet de Poice
    Conseiller général du canton de Villeneuve-l'Archevêque
    Les données manquantes sont à compléter.
    1826   Nicolas Cochet    
    1831   Esprit Roch    
    1866   Jean-Louis Lesourd    
    1878 1881 François Perrier    
    1881 1882 Ambroise Desbordes    
    1882 1904 François Perrier    
    Maire en 1944   Marcel Cornu   Conseiller général du canton de Pont-sur-Yonne (1949-1955)
    Les données manquantes sont à compléter.
    1960 1970 Désiré Loyer    
    1987 2009 Jean-Claude Brunel PRG  
    septembre 2009 mars 2014 Marie-France Gaujal-Joseph   Avocate en droit social
    mars 2014 juillet 2020 Michel Guillon-Cottard SE Cadre retraité de l'industrie automobile
    juillet 2020 En cours René Fouet[14] SE Agriculteur, ancien adjoint
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2019, la commune comptait 2 117 habitants[Note 4], en diminution de 5,83 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2581 3431 3871 4731 6081 6591 6901 7291 778
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6881 6201 5411 5671 4861 3921 3751 2991 264
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1791 1251 1101 0091 0261 1621 2211 0941 065
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 1011 1671 1431 4241 7821 8872 0072 0212 142
    2014 2019 - - - - - - -
    2 2612 117-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune de Champigny dépend de l'Académie de Dijon (Zone A) et les écoles de la commune dépendent de l'Inspection académique de l'Yonne.

    Champigny dispose d'une école maternelle publique et d'une école élémentaire publique dans le centre du bourg. Les collèges les plus proches sont le collège Claude Debussy à Villeneuve la Guyard, et le collège Restif de la Bretonne à Pont-sur-Yonne.

    Santé

    Une clinique psychiatrique privée de 160 lits et places, la clinique Ker Yonnec, est installée à Champigny depuis juin 1977 sur les hauteurs du village.

    Décharge

    Une ISDND (Installation de stockage des Déchets Non Dangereux) est exploitée sur les hauteurs de Champigny. La Coved qui exploite cette décharge vient récemment[Quand ?] d’être autorisée par décret préfectoral à exploiter 60 000 tonnes par an jusqu'en 2029.

    Eoliennes

    Un projet de parc éolien est en cours[Quand ?] sur les communes de Champigny, Chaumont, Villemanoche. Un mât de mesure est installé (a été démonté) dans les bois de Champigny, à proximité de la clinique.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Vue de l'église Saint Martin.
    • L'église Saint-Martin du XIIe siècle & XVIe siècle inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 30 mars 1926.
    • Le château, début XIXème siècle, propriété privée
    • Deux plaques de cocher, à La Chapelle.
    • Plusieurs polissoirs néolithiques dont un dans les bois de Vaulamoy
    • Les bords de l'Yonne

    Manifestations culturelles et sportives

    • Le salon du livre, en février de chaque année, avec plusieurs auteurs locaux et nationaux (salondulivre89 [at] gmail.com)
    • Le trail de la Roche Marquée, en mars de chaque année, trail de 21 km et course verte ou marche nordique de 10 km,

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Coupé : au premier parti au I d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'or et de gueules et au II bandé d'or et d'azur à la bordure de gueules, au second de gueules au pairle cousu d'azur[19].
    Détails
    Différences entre dessin et blasonnement.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Paul Megnien, Champigny sur Yonne, Hier et Aujourd'hui, Imprimerie Moderne, Auxerre, 1970.{FRBNF35319094}

    Champigny-sur-Yonne hier et aujourd'hui de Paul Megnien

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Champigny », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. chanoine Paul Megnien. Champigny
    12. Bulletin de la Société Archéologique de Sens 1909, Tome XXIV
    13. Cécile Carton, « René Fouet a été élu maire de Champigny lors du conseil municipal d'installation », L'Yonne Républicaine, (lire en ligne)
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    18. https://fr.geneawiki.com/index.php?title=89074_-_Blason_-_Champigny
    • Portail de l’Yonne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.