Chapelle-d'Huin
Chapelle-d'Huin est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Chapelle-d'Huin | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Pontarlier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Altitude 800 | ||||
Maire Mandat |
Béatrice Pritzy 2020-2026 |
||||
Code postal | 25270 | ||||
Code commune | 25122 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chapelins, Chapelines [1] | ||||
Population municipale |
525 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 22 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 56′ 00″ nord, 6° 10′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 710 m Max. 893 m |
||||
Superficie | 23,71 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Pontarlier (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Frasne | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Les habitants se nomment les Chapelins et Chapelines, et ceux du hameau des Souillots : les Souillotis.
Géographie
Communes limitrophes
Septfontaines | Sombacour | |||
Levier | N | Chaffois Bannans Bulle | ||
O Chapelle-d'Huin E | ||||
S | ||||
Boujailles | Dompierre-les-Tilleuls | La Rivière-Drugeon |
Urbanisme
Typologie
Chapelle-d'Huin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51 %), forêts (37,4 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), zones urbanisées (2,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Capella de Huins en 1275 ; Capella Duyn à la fin du XIVe siècle ; Capella d'Uhin au XVe siècle ; La Chapelle d'Uyn en 1402. Hameaux : La Chaux, Le Souillot[9].
Histoire
Les rivalités sont fréquentes, dans le Haut-Doubs, entre seigneurs laïcs et seigneurs ecclésiastiques. C'est ainsi que l'influence de l'Abbaye de Montbenoît (qui a pu se propager à travers le val d'Usier) et celle de la Maison de Chalon-Arlay (solidement établie sur la Chaux d'Arlier) se partagent le pouvoir temporel sur la Chapelle-d'Huin[9].
Chapelle-d'Huin (Capellam de Hellens) relevait de la seigneurie de Chalamont. En 1141, l'église du village appartenait à l'Abbaye de Montbenoît. À partir de 1324, un accord était trouvé entre Béatrice de Vienne, fille d'Humbert Ier de Viennois, qui agissait en tant que tutrice de son jeune fils Jean II de Chalon-Arlay et les religieux de Montbenoît au sujet des hommes et des terres de ce bourg. Il était décidé qu'ils deviendraient la propriété commune du seigneur et du couvent. En vertu de cet accord le procureur de l'abbaye réclamait, la même année, la moitié de l'impôt de deux cent-vingt livres, dans cet acte il était question des « villes vieille et neuve » de « la Chapelle », il est possible que la « nouvelle ville » soit maintenant le hameau nommé le Souillot. En 1393 était fondée une chapelle pour le repos de Guillaume Faguier[10].
Les villageois étaient affranchis le 26 mars 1355 de la mainmorte par Jean II de Chalon, le 7 mars 1402 son petit-fils Jean III de Chalon-Arlay, Prince d'Orange les dispensait d'aller faire le guet et la garde au château de Villers-sous-Chalamont[10].
Le XVIIe siècle fut dévastateur pour la seigneurie, en 1636 la peste enlevait les deux tiers des habitants de Boujailles, Chalamont et Courvières. Le 26 juillet de la même année, un orage de grêle détruisait une grande partie des récoltes sur tout le territoire. En 1638, c'est la guerre de Trente Ans qui ravageait la contrée[10].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2019, la commune comptait 525 habitants[Note 3], en augmentation de 2,54 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame de l'Assomption. Apparue comme centre paroissial dès le XIIe siècle, elle est reconstruite au XVe siècle, puis en 1504 et transformée de 1775 à 1783[9]. Elle possède 2 cloches de 1885 et 1922[17].
- Chapelle Notre-Dame à La Chaux. Élevée au XVIIe siècle[18], ou entre 1770 et 1790, restaurée en 1893. La tradition veut que la statue de Notre-Dame des Ermites qui y est vénérée ait été rapportée de l'Abbaye territoriale d'Einsiedeln par le marquis d'Aubonne lui-même[9]. Elle est recensée dans la base Mérimée lors du récolement de 1975[19].
- Chapelle Saint-Claude au Souillot. Datant du XIIIe siècle, elle a été détruite par un incendie en 1749, reconstruite en 1783 et inaugurée en 1791. Un nouvel incendie en 1872 nécessite une reconstruction en 1873 - 1877[9]. Elle est recensée dans la base Mérimée lors du récolement de 1975[20].
- Magasin à sel comtois. Important bâtiment de pierre et de bois situé au Souillot en bordure de route aménagé en Relais des Salines.
- Église.
- La chapelle Notre-Dame.
- La chapelle Saint-Claude.
- Mairie.
- Monument aux morts.
- Fruitière.
- Place.
Voir aussi
Sources
Bibliographie
- Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 362 à 369 books.google.fr
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- https://www.habitants.fr/doubs-25
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, BESANÇON, CÊTRE, .
- Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- https://clochescomtoises.com/chapelle-dhuin/
- « Chapelle-d'Huin (25270) , Canton de Chapelle-d'Huin, Le Doubs, La route des communes », sur www.routedescommunes.com (consulté le )
- Notice no IA00014029, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00014032, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Liens externes
- Portail du Doubs
- Portail des communes de France