Chartreuse de Nördlingen

La chartreuse de Nördlingen ou chartreuse du Jardin-du-Christ (allemand : Kloster Christgarten) est une ancienne chartreuse près d'Ederheim, au sur de Nördlingen, en Bavière, en Allemagne.

Chartreuse du Jardin-du-Christ
Hortus Christi

Chartreuse du Jardin-du-Christ

Identité du monastère
Nom local allemand : Christgarten Karthause
Type Monastère d'hommes
Diocèse Augsbourg
Armoiries du monastère
Présentation du monastère
Culte Catholique
Ordre Ordre des Chartreux
Province cartusienne Allemagne inférieure
Rhin (1440)
Patronage Saint Pierre
Armes du fondateur
Historique
Date de la fondation 1384
Personnes liées Ludwig XI et Friedrich IV. von Oettingen
Fermeture 1648
Architecture
Localisation
Pays Allemagne
Land Bavière
District Souabe
Arrondissement ((Landkreis) Danube-Ries
Ville Nördlingen
Coordonnées 48° 46′ 56″ nord, 10° 27′ 48″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne

Histoire

La chartreuse du Jardin-du-Christ est fondée en 1384 par le comte Louis XI d'Oettingen (de) et son frère Frédéric. La dotation initiale est très modeste, mais la maison bénéficie de nombreux bienfaiteurs.

Les comtes d'Oettingen soutiennent la Réforme à partir de 1525. En 1546 les troupes impériales brûlent la chartreuse. Le prieur emprunte mille florins à la chartreuse de Buxheim et restaure la maison, sous la protection impériale. En 1552 les protestants la pillent, les moines sont expulsés et le prieur arrêté. En 1557, le comte Karl Ludwig von Oettingen, luthérien, s'empare du monastère en violation de l'intérim d'Augsbourg. Des chartreux sont appelés à devenir pasteurs protestants à partir de 1558. Au cours de la Réforme, le prieur de Hürnheim (près d'Ederheim) passe également au protestantisme et gouverne Christgarten dans l'esprit de la Réforme. Le chapitre général envoie alors Bruno Fleischmann de la chartreuse d'Astheim pour restaurer le monastère.

En 1599, le tribunal de l'empire, à Spire, oblige le comte à la restituer, sentence qui n'est exécutée qu'en 1631. Le 6 mars 1629, l'empereur Ferdinand II publie son édit de restitution et, le 31 janvier 1631, le monastère est rendu au prieur de Buxheim chargé alors de représenter la congrégation religieuse.

En 1632, l'invasion suédoise ruine la restauration commencée. Après la guerre de Trente Ans, la lutte des chartreux et du comte continue jusqu'au traité de Westphalie qui, en 1648, livre définitivement le monastère au comte, qui le sécularise.

Le clocher est démoli en 1656; et d'autres bâtiments aux XVIIIe et XIXe siècles. De l'église du monastère, seul le chœur, qui sert d'église paroissiale, est conservé. L'autel dit autel Scheuffelin a été donné à l'Alte Pinakothek à Munich.

Prieurs

Le prieur est le supérieur d'une chartreuse, élu par ses comprofès ou désigné par les supérieurs majeurs[1].

Moines notables

Description

Plan de la chartreuse

Au nord de l'église du monastère se trouvait le couvent à trois ailes avec son cloître. Au sud, une chapelle, aujourd'hui en ruine, a été ajoutée à l'église. Le réfectoire ou la salle capitulaire se trouvait peut-être au dernier étage de cette extension .

Les cellules des moines étaient regroupées en petites maisons à l'est autour d'un grand couloir, qui donnait, aux moines, un accès direct au chœur. Le chœur était séparé de la nef par un jubé partiellement conservé .

Un petit jardin était attribué à chaque cellule du monastère. Le périmètre de la chartreuse était délimité par un mur d'enceinte. La zone d'atelier du monastère était à l'est. La cour spacieuse servait de cimetière aux détenus du monastère.

L'église paroissiale d'aujourd'hui

Église de Christgarten

Le chœur de l'ancienne église du monastère est utilisé aujourd'hui comme église paroissiale évangélique qui peut accueillir environ 80 personnes. L'orgue Sieber, qui date de 1832.

Notes et références

Notes

    Références

    Bibliographie

    • Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 320.
    • Anonyme, Maisons de l'Ordre des Chartreux : Vues et notices, t. 4, Parminster, Sussex, Chartreuse de Saint-Hugues, , 318 p. (lire en ligne), p. 225-227.
    • (de) Norbert Backmund: Die kleineren Orden in Bayern und ihre Klöster bis zur Säkularisation. Windberg 1974, p. 63.
    • (de) Karl Bosl (Hg.): Handbuch der Historischen Stätten Deutschlands. Vol.7 = Bayern, Stuttgart 1974, p. 117.
    • (de) Georg Dehio, Bruno Bushart, Georg Paula (Bearb.): Handbuch der Deutschen Kunstdenkmäler – Bayern III, Schwaben. München, 2, überarb. Aufl., 2008. (ISBN 978-3-422-03116-6).
    • (de) Gustav Adolf Zipperer: Christgarten im Kartäusertal. In: Hans Frey, Adolf Layer (de) (u. a.): Im Flug über Schwaben (Beiträge zur Landeskunde von Schwaben, 1), p. 158/59. Weißenhorn, 1974. (ISBN 3-87437-107-7).
    • (de) Metzger, Christof, Der Christgartener Altar des Hans Schäufelin. Sein Bildprogramm und seine Rekonstruktion. AC 135, Salzbourg, 1996, 30 cm., 75-XLIV p.ch., 52 p.n.ch., 56 ill.
    • (de) Metzger, Christof, Hans Schäufelin als Maler, 560 p., 380 ill., 16 tables en couleur, 24x30 cm, Deutscher Verlag für Kunstwissenschaft, 2001.
    • (de) Diemand, Kloster Christgarten. Ottingischen Archiv auf Schloss Hamburg über Donauwörth.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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