Chenevelles

Chenevelles est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Chenevelles

L'église Saint-Rémi.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Châtellerault
Intercommunalité Communauté d'agglomération Grand Châtellerault
Maire
Mandat
Cyril Cibert
2020-2026
Code postal 86450
Code commune 86072
Démographie
Gentilé Chenevellois
Population
municipale
454 hab. (2019 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 43′ 43″ nord, 0° 39′ 16″ est
Altitude Min. 72 m
Max. 143 m
Superficie 29,30 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Châtellerault
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtellerault-3
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Chenevelles
Géolocalisation sur la carte : France
Chenevelles
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Chenevelles
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Chenevelles

    Géographie

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 693 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Benassay_sapc », sur la commune de Bellefonds, mise en service en 1993[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 780,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 31 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Chenevelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chatellerault dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,4 %), prairies (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,6 %), forêts (12,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la commune provient du latin « Canavellis » et fait référence au chanvre, une plante anciennement cultivée dans cette partie du Châtelleraudais. Elle était utilisée pour faire des textiles ou du cordage mais aussi pour un usage familiale. Cela pourrait également signifer vallée des chênes[20].

    Histoire

    En 1945, pour fêter la Libération et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté. Cet ormeau est mort en 1984, et remplacé par un sapin l’année suivante[21].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001[22] mai 2020 Jean-Michel Mazaud LR  
    mai 2020 En cours Cyril Cibert PS puis PRG conseiller régional

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2019, la commune comptait 454 habitants[Note 8], en diminution de 5,02 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    623589795887912901915910892
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    884865857790812802803788791
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    754769762638651605617536556
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    556498417394393406423419476
    2014 2019 - - - - - - -
    470454-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, la densité de population de la commune était de 16 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    Économie

    Selon la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 19 exploitations agricoles en 2010 contre 34 en 2000[27].

    Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 2 151 hectares en 2000 à 1 706 hectares en 2010. 53 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 18 % pour les oléagineux (colza et tournesol) , 16 % pour le fourrage et 4 % reste en herbes. En 2000,3 hectares (0 en 2010) étaient consacrés à la vigne.

    4 exploitations en 2010 (contre 7 en 2000) abritent un élevage de bovins (659 têtes en 2010 contre 874 têtes en 2000). 4 exploitations en 2010 (contre 6 en 2000) abritent un petit élevage d'ovins (81 têtes en 2010 contre 184 têtes en 2000)[27].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    L'église Saint-Remy est classée monument historique depuis 1922[28] pour son portail et son clocher. Elle date du XIIe siècle pour la partie la plus ancienne, mais a connu plusieurs remaniements jusqu'au XIXe siècle. Elle conserve de beaux éléments romans, notamment les voussures du portail aux motifs géométriques, ainsi que les chapiteaux qui les supportent. L'édifice se distingue aussi par son clocher-porche, surmonté d'une flèche en pierre, bâtie sur le même modèle que celle de l'église de Vouneuil-sur-Vienne. À l'intérieur, on peut remarquer notamment - la statue de saint Rémi, patron de la paroisse (XVIIIe siècle), - les Fonts baptismaux du XVe siècle, - une Piéta du XVIe siècle , dans une chapelle, à droite en entrant, et une pierre tombale du Chevalier Ralon (XIIe siècle), sans oublier plusieurs tableaux du XVIe siècle représentant l'Assomption, sainte Catherine d'Alexandrie...

    Les Brandes de la Nivoire et les Brandes des Tireaux

    Les Brandes de la Nivoire et les Brandes des Tireaux sont situées à mi-chemin entre les villes de Chauvigny et de Châtellerault, soit un peu à l’est de la vallée de la Vienne. Ces sites couvrent une partie des territoires des communes d’Archigny, de Bonneuil-Matours et de Chenevelles.

    Des oiseaux protégés ou rares y ont été recensés notamment la Caille des blés, le Courlis cendré, la Huppe fasciée, le Milan noir ou le Vanneau huppé.

    La forêt de Pleumartin

    La forêt de Pleumartin s’étend en partie sur le territoire de trois communes : Leigné-les-Bois, Pleumartin et Chenevelles.

    Le peuplement forestier est composé essentiellement de chênes sessiles et de chênes pédonculés. Des charmes peuvent se mêler à ces chênes.

    Il est possible d’observer le Bouvreuil pivoine, le Busard Saint-Martin, l’Engoulevent d’Europe, le Faucon hobereau, la Mésange huppée et le Rouge-queue à front blanc.

    Personnalités liées à la commune

    • Jacques Tiffeau ( Chenevelles octobre 1927-1988 Paris), styliste couturier new-yorkais et amant de Christian Dior. Il est l'un des quatre stylistes majeurs des années 1960 aux États-Unis, avec Blass, Oscar de la Renta et Halston.

    Première sociétale : Première fête des Fiertés rurales

    Stop homophobie et la mairie locale ont organisé le samedi 16 juillet 2022 la première fête des Fiertés Rurales. Dans la presse locale[29] et nationale[30]

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Benassay_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Chenevelles et Bellefonds », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Benassay_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Chenevelles et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Châtellerault », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Edition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7).
    21. Robert Petit, Les arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers, CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, , 235 p. (ISBN 978-2-905061-20-1), p. 222.
    22. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
    28. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee//PA00105419
    29. « Vienne : à Chenevelles, des centaines de personnes célèbrent la première gay pride rurale », sur La Nouvelle République du Centre Ouest. Édition de la Vienne,
    30. « À la marche des fiertés rurales, les « LGBT des champs » rêvent de visibilité », sur Médiapart,
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