Chillac
Chillac est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Chillac | |||||
Le bourg. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des 4B Sud-Charente | ||||
Maire Mandat |
Marie-Hélène Gouffrant 2020-2026 |
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Code postal | 16480 | ||||
Code commune | 16099 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chillacais | ||||
Population municipale |
221 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 21′ 44″ nord, 0° 04′ 55″ ouest | ||||
Altitude | Min. 84 m Max. 183 m |
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Superficie | 14,61 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Barbezieux-Saint-Hilaire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Charente-Sud | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Localisation et accès
Chillac est une commune du Sud Charente située à 5 km au nord-ouest de Brossac, le chef-lieu de son canton, sur la route de Barbezieux.
Chillac est aussi à 13 km de Barbezieux, 14 km de Chalais, 17 km de Montmoreau, 12 km de Baignes, 18 km de Montguyon, 42 km de Cognac, la sous-préfecture, et 37 km d'Angoulême, la préfecture[2].
La commune est traversée par la D 731, route de Chalais à Barbezieux et Cognac, route rectiligne qui longe la forêt de la Double au sud-ouest. D'autres routes de moindre importance relient Chillac aux communes voisines, comme la D 131 vers l'ouest en direction de Baignes par Oriolles, et la D 68 qui traverse la commune du nord au sud et passe au bourg, en direction de Guizengeard au sud et Berneuil au nord[3].
La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
La commune comporte de nombreuses fermes et petits hameaux. Du nord au sud, on peut citer chez Grimaud, chez Auger, et près du bourg la Loge, chez Godard et Toutvent où est située la mairie, et enfin Petit Bois Delage[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La partie nord-est de la commune est dans le calcaire du Campanien, de craie blanche (Crétacé supérieur), qui occupe une grande partie du Sud Charente. La grande moitié sud-ouest, bourg compris ce qui lui confère un petit air de Limousin, est occupée par des dépôts du Tertiaire, consistant en sable kaolinique, argile blanche ou brune et galets. Ces terrains pauvres sont en grande partie boisés et constituent un prolongement de la grande forêt de la Double et des Landes saintongeaises[4],[5],[6],[7].
Le relief de la commune est plus prononcé dans sa moitié sud-ouest qui est celui de la partie boisée. Le point culminant est à une altitude de 183 m, situé au sud de la commune sur la route de Guizengeard, mais on trouve des buttes comme le Pécalèbre au nord-ouest du bourg dont l'altitude est de 166 m. Les points les plus bas sont à 84 m, l'un étant situé en limite nord avec Berneuil le long de la Gourdine, l'autre en limite sud avec Guizengeard. Le bourg, construit en hauteur, est à 150 m d'altitude[3].
Réseau hydrographique
La commune est sur la ligne de partage des eaux entre le bassin versant de la Charente au nord et celui de la Dordogne au sud, au sein du Bassin Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par la Maury, le Beau, le ruisseau Gourdine, le ruisseau de l'Epine et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[9],[Carte 1].
La Maury borde la commune à l'est. D'une longueur totale de 24,1 km, elle prend sa source dans la commune de Châtignac et se jette dans le Né à Ladiville, après avoir traversé 12 communes[10]. Le ruisseau de l'Épine, qui naît au pied du bourg, est un de ses affluents.
Le Beau, d'une longueur totale de 22,4 km, prend sa source dans la commune au nord-est de la commune (à la Grand Font) et porte le nom de ruisseau de la Grande Fontaine dans sa partie amont. et se jette dans le Né à Bellevigne, après avoir traversé 9 communes[11].
Le ruisseau Gourdine, d'une longueur totale de 11,3 km, constitue la limite ouest. Elle prend sa source dans la commune et se jette dans le Beau à Salles-de-Barbezieux, après avoir traversé 5 communes[12]. Elle porte le nom de Gabout plus en aval.
Au sud de la commune naissent de petits affluents du Palais qui prend sa source à Brossac et qui se jette dans le Lary. Le Lary prend sa source à Condéon et il est un affluent de l'Isle et sous-affluent de la Dordogne.
La commune comporte aussi de petits étangs, principalement dans sa partie forestière (étangs de la Rode, de Montplaisir...), et des sources (la Grand Font, la Fontgendarme, la Font Guyonnet, la Casse, fontaine du Crapaud au pied du bourg)[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente » et « Isle - Dronne ». Le SAGE « Charente», dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[13]. Le SAGE « Isle - Dronne», dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[14]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [15].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Chillac est une commune rurale[Note 1],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barbezieux-Saint-Hilaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,2 %), zones agricoles hétérogènes (24,1 %), terres arables (23,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,1 %), prairies (1,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Calliae en 1075-1080, Calac en 1077, Chalac, Chaliac, Chilac[22], Chaliaco en 1302[23].
L'origine du nom de Chillac remonterait à un personnage gallo-romain Callius ou Casilius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine de Callius »[24],[25].
Histoire
Sous l'Ancien Régime, Chillac, comme Barbezieux, Brossac et Chalais, était une paroisse de Saintonge.
Chillac était le siège d'une seigneurie à toute justice, qui relevait du marquisat de Barbezieux et appartenait, au XVIIe siècle, à la famille de La Touche. Au XVIIIe siècle, la seigneurie passa au marquis de Donnissan de Citran, grand sénéchal de Guyenne, dont le fils, Guy Joseph de Donnissan fut un des chefs de l'insurrection vendéenne et fut fusillé en 1794 à Angers. Au début du XXe siècle, le château est vendu à la famille Cottineau[26].
À la Vaure était un autre petit fief, à justice restreinte, probablement démembré de la seigneurie de Chillac. Au XVIIe siècle, il appartenait à Guy Dexmier qui avait épousé une demoiselle de La Touche.
Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1643, mais ils ont de nombreuses lacunes.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était aussi desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes reliant Barbezieux et Chalais par Brossac, et une gare était située près du bourg[26].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2019, la commune comptait 221 habitants[Note 3], en augmentation de 10,5 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 40,4 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 118 hommes pour 103 femmes, soit un taux de 53,39 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[33].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Saint-Sulpice est du XIIe siècle, remaniée au XVe siècle, à un seul vaisseau. Elle est inscrite monument historique depuis 1961[34],[35].
Patrimoine civil
Le château de Chillac actuel date du XVe siècle, le portail est du XVIIe siècle et le logis a été remanié et agrandi au XIXe siècle. Il est inscrit monument historique depuis 1961[36].
Le logis de la Vaure date du XVIIe siècle[37].
Quelques monuments funéraires complètent le patrimoine architectural de la commune[38].
Patrimoine environnemental
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Chillac » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montguyon », sur Infoterre, (consulté le )
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Barbezieux », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Chillac », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- Sandre, « la Maury »
- Sandre, « le Beau »
- Sandre, « le ruisseau Gourdine »
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « SAGE Isle - Dronne », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne), p. 336
- Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Cartulaire du prieuré Notre-Dame de Barbezieux (1201-1300), , 426 p. (lire en ligne), p. 224,274
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 130.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 128-129
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Chillac (16099) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- « Église de Chillac », notice no PA00104303, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église de Chillac (notice) », notice no IA00041131, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château de Chillac », notice no PA00104302, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Logis de la Vaure », notice no IA00041136, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Chillac », base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Chillac sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Catillus Carol, « Chillac », (consulté le )
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