Christoph Marthaler

Christoph Marthaler, né le à Erlenbach dans le canton de Berne, est un metteur en scène de théâtre et d'opéra.

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Christoph Marthaler
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Académie des arts de Saxe (en)
Académie des arts de Berlin
Distinctions

Biographie

Christoph Marthaler est musicien de formation et intègre d'abord un orchestre comme hautboïste tout en suivant une formation à l'école de Jacques Lecoq à Paris.

C'est par le truchement de la musique qu'il a ses premiers contacts avec le monde du théâtre : il compose des musiques pour des metteurs en scène à Hambourg, Munich, Zurich et Bonn[1].

Il travaille notamment pendant les années 1970 au Neumarkttheater de Zurich[2], aux côtés de Horst Zankl (de), comme musicien de théâtre. En 1986 il s'installe à Bâle et compose des musiques de scène pour Franck Bambauer puis poursuit sa collaboration quand ce dernier prend la direction du Schauspielhaus de Hambourg. C'est en 1993 qu'il compose le spectacle qui le rendra célèbre, monté à la Volksbühne de Berlin, sorte de "requiem pour la RDA" : Murx den Europäer ! Murx ihn ! Murx ihn ! Murx ihn ab ! (Bousille l'Européen ! Bousille-le ! Bousille-le ! Bousille-le bien!)[2]. Une reprise a lieu à Strasbourg en 1996[3]. De 1994 à 2000, il est l'auteur de nombreuses mises en scène au théâtre et à l'opéra : La Tempête devant Shakespeare - le petit Rien (1994), Pelléas et Mélisande de Debussy et L'Heure zéro ou l'art de servir (1995), Luisa Miller de Verdi, Fidelio de Beethoven et Les Trois soeurs de Tchékhov (1997), La Vie Parisienne d'Offenbach et Katia Kabanova de Jánacek (1998), entre autres[4]. A cette époque, Il travaille aussi régulièrement avec Franz Castorf, alors directeur de la Volksbühne de Berlin, et coproducteur de l'une des ses créations en 1996, inspirée du récit de voyage d'une institutrice suisse qui découvre le monde au début du siècle dernier, le Voyage de Lina Bögli[5].

De septembre 2000 à 2004, il dirige le Schauspielhaus de Zurich avec la dramaturge Stefanie Carp (de).Il y met en scène notamment La Nuit des rois de Shakespeare, La Belle Meunière de Schubert, Aux Alpes de Jelinek, La Mort de Danton de Georg Büchner[1]. II quitte la direction du Schauspielhaus de Zurich en 2004.

Il travaille ensuite comme metteur en scène indépendant, notamment à l'opéra, non sans créer de nombreuses controverses dans son sillage. Ainsi en est-il de ses Noces de Figaro au festival de Salzbourg en 2001, ponctuée de nombreux gags sonores et visuels[6], qui ne font pas l'unanimité parmi les critiques[7], ou de sa Traviata en 2007 à l'Opéra de Paris, salle Garnier, où il transforme Violetta et d'Alfredo, en Edith Piaf et Théo Sarapo[8], ou encore de son Wozzeck, créé à Paris en 2008 et repris en 2016[9].

En 2010, il est artiste associé au festival d'Avignon.

En 2011, il reçoit l'Anneau Hans-Reinhart, la plus haute distinction pour une personnalité du théâtre en Suisse.

En 2018, il reçoit le Prix International Ibsen (International Ibsen Award). Doté de 2,5 millions de couronnes norvégiennes (263 000 €), le Prix Ibsen est considéré comme un des plus prestigieux prix décernés dans le monde du théâtre.

L'une de ses plus récentes mises en scène, celle de l'opérette de Franz Lehár, Giuditta, à l'Opéra de Munich en décembre 2021, est également l'objet d'importantes critiques négatives[10].

Sa dernière création "Aucune idée", sera présentée au festival d'automne à Paris[11]. Elle a été créée à Lyon en avril 2022[12].

Mises en scène

1980-1989

1990-1999

2000-2009

2010-2014

Prix et distinctions

Notes et références

  1. « Christoph Marthaler », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )
  2. Odéon-Théâtre de l'Europe, « Christoph Marthaler », sur Odéon-Théâtre de l'Europe (consulté le )
  3. Hervé GAUVILLE, « «Murx», un monde sans merci. Le spectacle phare du Suisse Christoph Marthaler est repris à Strasbourg. Murx den Europäer! mis en scène par Christoph Marthaler au Théâtre national de Strasbourg samedi à 20 heures et dimanche à 15 heures. Pièce en allemand, sous-titrée en français. », sur Libération (consulté le )
  4. Association C.R.I.S, « En savoir plus - Christoph Marthaler, actualités, textes, spectacles, vidéos, tous ses liens avec la scène - theatre-contemporain.net », sur www.theatre-contemporain.net (consulté le )
  5. « Christoph Marthaler, un Suisse étranger en son pays », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Les "Noces de Figaro" magnifiquement iconoclastes de Christoph Marthaler », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. Richard Letawe, « Crapoteuses Noces de Figaro », sur ResMusica, (consulté le )
  8. admin, « Christoph Marthaler et Traviata : La Mort », sur Concertclassic, (consulté le )
  9. Maciej Chiżyński, « Wozzeck par Christoph Marthaler revient à Bastille », sur ResMusica, (consulté le )
  10. Dominique Adrian, « Christoph Marthaler et le problème Giuditta », sur ResMusica, (consulté le )
  11. « Christoph Marthaler, Aucune idée », sur Festival d'Automne à Paris (consulté le )
  12. « Aucune idée de Christoph Marthaler », sur Sceneweb, (consulté le )
  13. D'après Konrad Wolf.
  14. (de) Christoph Marthaler - Seit 1997 Mitglied der Akademie der Künste, Berlin, Sektion Darstellende Kunst sur le site de l'Académie des arts de Berlin.
  15. « Christoph Marthaler lauréat d'un Lion d'Or », sur SWI swissinfo.ch.

Liens externes

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