Clémont

Clémont est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Clémont

Église de Clémont.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Vierzon
Intercommunalité Communauté de communes Sauldre et Sologne
Maire
Mandat
Dominique Turpin
2020-2026
Code postal 18410
Code commune 18067
Démographie
Population
municipale
710 hab. (2019 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 34′ 08″ nord, 2° 18′ 29″ est
Altitude 130 m
Min. 134 m
Max. 168 m
Superficie 50,11 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aubigny-sur-Nère
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aubigny-sur-Nère
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Clémont
Géolocalisation sur la carte : France
Clémont
Géolocalisation sur la carte : Cher
Clémont
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Clémont

    Ses habitants sont appelés les Clémontois et les Clémontoises.

    Géographie

    La commune est située au carrefour de trois départements Loiret, Loir-et-Cher et Cher. Elle est traversée par la rivière La Sauldre et son affluent La Nère ainsi que le canal de La Sauldre.

    La commune fait partie du canton d'Argent-sur-Sauldre ; en 2015, à la suite du redécoupage des cantons du département, elle fera partie du canton d'Aubigny-sur-Nère[1].

    Localisation

    Climat

    Le climat est de type océanique dégradé.

    Accès routiers et transport

    La commune est desservie par l'autoroute A71, sortie Lamotte-Beuvron, puis par la D 923. Les autres moyens d'accès sont la D 79, la D 176 et la D 7.

    Urbanisme

    Typologie

    Clémont est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubigny-sur-Nère, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,1 %), terres arables (20,1 %), prairies (16,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %), zones urbanisées (0,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), eaux continentales[Note 3] (0,5 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[7].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Clémont est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Sauldre, l'ancien canal de la Sauldre et la Nère. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2001 et 2016[10],[8].

    Le département du Cher est moins exposé au risque de feux de forêts que le pourtour méditerranéen ou le golfe de Gascogne. Néanmoins la forêt occupe près du quart du département et certaines communes sont très vulnérables, notamment les communes de Sologne dont fait partie Clémont. Il est ainsi défendu aux propriétaires de la commune et à leurs ayants-droits de porter ou d’allumer du feu dans l'intérieur et à une distance de 200 mètres des bois, forêts, plantations, reboisements ainsi que des landes. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[11].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Clémont.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[12]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 489 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 489 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[8].

    Risques technologiques

    La commune est en outre située en aval du barrage de l'étang de Goule, de classe B[Note 4]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[15].

    Histoire

    Chronologie

    L'origine de Clémont date certainement de l'époque mérovingienne. En effet, en 1874 sur la route du château de Lauroy, on retrouva 820 pièces romaines avec le nom du village, datant de l'an 270 environ.

    Une épidémie eut lieu au XVIIe siècle puisqu'on compta du 1er septembre au 1693 au 31 décembre 1694, 213 morts dus certainement à la peste.

    Clémont s'appelait Clémon jusqu'au XVIIIe siècle.

    Elle possède de belles maisons à colombage comme le Sauvage, les Trois-Rois et la Corne du cerf. En 1895, une très belle maison fut détruite par un incendie, elle possédait une galerie ouverte destinée au jeu de boule.

    La rue Jules-de-la-Bully est la rue principale de Clémont. Elle se nommait précédemment rue du Milieu avant d'être renommée par Jules-de-la-Bully.

    La place Boyer s'appelait autrefois la place Saint-Martin. Elle fut nommée place Albert-Boyer depuis 1900 en reconnaissance envers le docteur Albert Boyer qui légua des terres.

    Blasonnement

    Les armoiries de Clémont se blasonnent ainsi :

    Parti : au 1er d'azur au lion d'or accompagné de quatre étoiles du même deux en chef et deux en pointe, au 2e coupé au I recoupé d'azur et d'argent, au II d'azur à un cœur d'or accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une croisette, le tout du même ; le tout enfermé dans une bordure réduite, engrelée et cousue de gueules.
    Devise : « climone vico ».


    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1790 1792 François-Michel Degenne    
    1792 1803 François Brière   Procureur
    1803 1831 Margueritte de Gaudard d'Alaines    
    1831 1837 Nicolas Milet   Marchand épicier
    1837 1839 Armand-Louis Dufour   Garde du corps du roi
    1839 1855 Martial Boyer    
    1855 1870 Benoît Bertrand    
    1870 1871 Romain Cœur    
    1871 1878 Eugène Landragin    
    1878 1881 Jean-Baptiste Agény    
    1881 1892 Jules de la Bully    
    1892 1895 Léon Chollet    
    1895 1910 Jules de la Bully    
    1927 1970 Eugène Jamain   Sénateur, conseiller général, Minotier
    1970 1970 Omer Desmurs    
    1971 1984 Roger Jamain   Conseiller général, Minotier
    1984 1989 Omer Desmurs    
    1989 1995 Jean Buret   Instituteur
    juin 1995 octobre 2012
    (démission)
    Thierry de Montbel  ? puis UMP Conseiller général depuis 1998
    novembre 2012 janvier 2013 Bruno Martin   1er adjoint assurant l'intérim de maire
    février 2013 mai 2014 Bruno Martin    
    avril 2014 juillet 2020 Xavier Tabournel[16]   Cadre (secteur privé)
    juillet 2020 En cours Dominique Turpin[16],[17]   Ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

    En 2019, la commune comptait 710 habitants[Note 5], en diminution de 0,98 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    736736900644715881856898985
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1691 0091 1081 1031 0961 1791 2451 2671 265
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2221 1281 164978953870797786730
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    670670665600631642640647701
    2014 2019 - - - - - - -
    719710-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Clémont dépend de l'académie d'Orléans-Tours.

    • École primaire. Le nombre d'élèves s'élève à 42 en 2012[22].

    Loisirs

    Activités sportives

    • Football - Stade Roger-Jamain
    • Terrain de boule
    • Terrain de tennis

    Festivités

    • Festival des Ventres Jaunes[23].
    • Épreuve de gymkhana (désormais arrêtée depuis la dernière édition de 2011).

    Tourisme

    • Camping municipal

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Étienne. Construite au début du XVe siècle. La nef a été élargie, et les bas-côté ajoutés à la fin du XVe siècle. Elle a été restaurée en 1896.

    La commune possède plusieurs maisons à pan de bois[26] :

    • la « maison du sauvage », datant du XVIe siècle ;
    • l'auberge de « La Corne de Cerf », transformé en maison d'habitation et datant du XVIe siècle ;
    • la maison du procureur fiscal Brière, mentionné en 1600.

    Entreprises remarquables

    • Glon Sanders (anciennement Doux)

    Personnalités liées à la commune

    • Joe Dassin qui rendait visite régulièrement à Rolande Pépin, propriétaire du restaurant P'tit Bonheur[27].
    • François de Gaudart d'Allaines, chirurgien

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[14].
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Décret no 2014-206 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Cher
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. « Les risques près de chez moi - commune de Clémont », sur Géorisques (consulté le )
    9. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    10. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
    11. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risquefeux de forêts.
    12. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    13. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    14. Article R214-112 du code de l’environnement
    15. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
    16. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    22. http://www.annuaire-mairie.fr/education-ecole-primaire-publique-clemont.html
    23. http://www.lassonore.org/activite.php?activite_id=1
    24. Mémorial de la commune et paroisse de Clémont depuis le XIe siècle et de la terre et seigneurie de Lauroy depuis le XIVe siècle, L'Abbé DUPLAIX
    25. F. Jacquet, « Clémont à l'église et au moulin », Le Journal de la Sologne, no 158, , p. 33-33.
    26. Auger F, Lepine J, Maisons du XVIe siècle en pan de bois des villages de Sologne, La Sologne et son passé, 2014;36:55-64
    27. http://www.jourdinauptitbonheur.com/titite/

    Liens externes

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