Col de Montgenèvre
Le col de Montgenèvre est un col des Alpes françaises situé à 1 850 m, entre le massif des Cerces (chaînon du Chaberton) et le massif du Queyras. Il porte le même nom que le village attenant : Montgenèvre. Situé entièrement en France et à seulement 2,4 km de la frontière italienne, il relie Briançon à Cesana Torinese en Italie.
Col de Montgenèvre | ||||
Obélisque en l'honneur de Napoléon Ier au col de Montgenèvre. | ||||
Altitude | 1 850 m[1] | |||
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Massif | Cerces / Queyras (Alpes) | |||
Coordonnées | 44° 55′ 51″ nord, 6° 43′ 24″ est[1] | |||
Pays | France | |||
Vallée | Briançonnais (sud-ouest) | Val de Suse (nord-est) | ||
Ascension depuis | Briançon | Cesana Torinese | ||
Déclivité moy. | 4,2 % | 6 % | ||
Déclivité max. | 7,7 % | 9,4 % | ||
Kilométrage | 14 km | 8,3 km | ||
Accès | N 94 | SS24 - N94 | ||
Fermeture hivernale | aucune | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
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Histoire
À l'époque romaine, le col de Montgenèvre était franchi par la voie romaine reliant Plaisance à Nîmes (via Placentia-Nemausus per Cotti Regnum) dont l'aménagement avait été réalisé vers 3/2 av. J.-C. par Cottius, fils de Donnus, roi de Suse. Il s'était vu confier le commandement de douze cités (tribus) dites pour cette raison « cottiennes » par l'empereur Auguste qu'il avait aidé lors de la conquête romaine des Alpes. C'était le col le plus commode reliant le Piémont à la vallée de la Durance. Sur une borne datée probablement du règne de Trajan[2], elle est qualifiée de via ex Italia per Alpem Cottiam in provinciam Narbonensem, soit voie d'Italie par les Alpes Cottiennes vers la province de (Gaule) Narbonnaise[3]. À Briançon s'en détachait une autre voie qui rejoignait Grenoble par le col du Lautaret et la vallée de la Romanche et de là Vienne et Lugdunum (Lyon), capitale des Trois Gaules.
Le col de Montgenèvre fait partie des hypothèses de franchissement lors du passage des Alpes par Hannibal.
Cette voie se trouvait dans la continuité de la voie romaine construite en Languedoc à l'initiative du consul Cnaeus Domitius Ahenobarbus en 121 av. J.-C. et connue de ce fait sous le nom de Via Domitia (voie Domitienne). Depuis les années 1990, ces itinéraires ont fait l'objet d'un projet de valorisation patrimoniale qui leur ont valu la qualification de « voie internationale » et qui a étendu à l'ensemble son parcours en France le nom de « voie Domitienne ». Cette appellation a été généralisée par les offices de tourisme des communes traversées. Summae Alpes et mentionné sur la table de Peutinger[4]
En 333, l'anonyme de Bordeaux y passe et note le nom de Matrona[5].
Un bâtiment d'époque romaine[6] pouvait accueillir les voyageurs au col. Il a été mis en évidence, en 2010, lors d'une opération d’archéologie préventive. Il comporte une cour à portique comme les bâtiments d’accueil des cols du Petit et du Grand-Saint-Bernard.
Une branche française de la via Francigena, chemin de pèlerinage vers Rome, passe par ce col et rejoint le chemin principal à Santhià en Italie.
Cyclisme
Tour de France
Le col de Montgenèvre a été franchi à dix reprises par le Tour de France. Il a été classé alternativement 1re ou 2e catégorie. En 1976, l'arrivée de l'étape s'est jugée au col. En 1996, le peloton a gravi le col à deux reprises, à un jour d'intervalle, par le versant français puis par le versant italien. Voici les coureurs qui ont franchi les premiers le col[7] :
- 1949 : Gino Bartali Italie
- 1952 : Fausto Coppi Italie
- 1956 : Valentin Huot France
- 1966 : Julio Jiménez Espagne
- 1976 : Joop Zoetemelk Pays-Bas
- 1992 : Richard Virenque France
- 1996 : Bjarne Riis Danemark
- 1996 : Richard Virenque France
- 1999 : Richard Virenque France
- 2011 : Sylvain Chavanel France
Annexes
Article connexe
Liens externes
- Géologie des environs du col de Montgenèvre
- Ressources relatives à la géographie :
Notes et références
- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- (it) C. Letta, « L'iscrizione monumentale del Monginero (Alpis Cottia): possibile ricostruzione di un falso riabilitato (CIL XII 12) », Studi Classici e Orientali, 64, , p. 323-338
- Ph. Leveau et P. Reynaud, « Le bâtiment routier du col de Montgenèvre. Fouille archéologique et patrimonialisation d'une traversée alpine », Gallia, 73,, , p. 119-132 (ISSN 0016-4119)
- Philippe Leveau et Patrick Reynaud, « Le bâtiment routier du col de Montgenèvre (Hautes-Alpes) : fouille archéologique et patrimonialisation d’une traversée alpine », Gallia, t. LXXIII, no 1 « Stations routières en Gaule romaine », , p. 120 (lire en ligne).
- « Matrona (Montgenèvre) - 6868 - L'encyclopédie - L'Arbre Celtique », sur www.arbre-celtique.com (consulté le )
- Philippe Leveau et Patrick Reynaud, « Le bâtiment routier du col de Montgenèvre (Hautes-Alpes) : fouille archéologique et patrimonialisation d’une traversée alpine », Gallia. Archéologie des Gaules, vol. 73, nos 73-1, , p. 119–132 (ISSN 0016-4119, DOI 10.4000/gallia.506, lire en ligne, consulté le )
- (fr) Le col de Montgenèvre
- « Giro : Le parcours et le profil de la 20e étape à Sestrières », sur 3bikes.fr,
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