Corenc

Corenc [kɔʁɑ̃] est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes à proximité de Grenoble.

Corenc

Au premier plan La Tronche et en arrière-plan le bas de Corenc.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Grenoble-Alpes Métropole
Maire
Mandat
Jean-Damien Mermillod-Blondin
2020-2026
Code postal 38700
Code commune 38126
Démographie
Population
municipale
4 075 hab. (2019 )
Densité 627 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 44″ nord, 5° 45′ 05″ est
Altitude 467 m
Min. 221 m
Max. 1 328 m
Superficie 6,5 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Grenoble
(banlieue)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meylan
Législatives Première circonscription
Localisation
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Corenc
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Corenc
Géolocalisation sur la carte : Isère
Corenc
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Corenc
Liens
Site web www.ville-corenc.fr

    Ses habitants sont appelés les Corençais et Corençaises.

    Toponymie

    Corenc tire son nom de kor, mot pré-indo-européen[Quoi ?] dont le sens est incertain[évasif], auquel s'ajoute le suffixe ligure bien identifié -enc. Dans son livre sur L'origine du nom des communes du département de l'Isère[1], André Plank écrit que Corenc signifie « le lieu où la vue s'étend au loin ».

    La prononciation de Corenc se rapproche de Coren, et non comme on l'entend quelquefois, Corin ou Corinque (prononciation en API : [koʁɑ̃]).

    Géographie

    Vue générale de Corenc prise du Chemin de l'Île d'Amour, Meylan.

    Corenc a été une cité très agricole, viticole, couverte de pâturages, et boisée sur les flancs du mont Rachais et du mont Saint-Eynard qui la dominent. Le terrain est une zone marneuse, ou marno-calcaire, donc sujette aux glissements et éboulements. La commune est marquée par les rochers.

    L'altitude de la commune va de 230 mètres (église Sainte-Thérèse) à 1 328 m (fort du Saint-Eynard), le village se situant à 530 m (église Saint-Pierre).

    Climat

    Le climat de Corenc est subocéanique à variantes continentale et méditerranéenne.

    Une partie de la commune, appelée parfois le « petit Nice », jouit d'un microclimat. Ce sont des pentes extrêmement pierreuses et ensoleillées. Par exemple, il peut faire 20 °C à Grenoble, ou Corenc le bas, ou Montfleury, alors que dans ces secteurs isolés, la température peut approcher les 30 °C, même à la mi-février (cas de météo très printanière !). Ce sont des endroits situés principalement sous le fort du Saint-Eynard (entre le col de Vence et le fort), ce qui fait une différence surprenante entre le versant ubac (coté Le Sappey-en-Chartreuse), avec des conifères, où la neige subsiste au printemps, alors que le versant adret (côté Grésivaudan), est déjà sans neige. La végétation est méridionale avec une grande variété de pins, d'où le surnom de « petit Nice ». Ces terrains ont favorisé la culture du vignoble, longtemps oubliée, mais qui revient de nos jours à certains endroits, facilement chauffés par le soleil, dans les pierriers, où l'on trouve la vipère aspic, que tuent des prédateurs tels que rapaces, hérissons, et gallinacés.

    Hydrographie

    La Vence est le principal cours d'eau de la commune, elle délimite la commune au nord, au-delà du col de Vence. Le Charmeyran est un cours d'eau qui naît sur les pentes du Rachais, et qui délimite la commune à l'est (Vallon du Goutey) jusqu'à la Croix de Montfleury. Son principal affluent, le Goûtey, naît sur le territoire communal.

    Géologie

    Le territoire de Corenc est constitué d'une terre marno-calcaire, sujette aux éboulements ou aux glissements de terrain. La commune est classée en risque de sismité 1B.

    Hameaux

    Montfleury au XIXe siècle illustré par Alexandre Debelle (1805-1897).

    La commune se compose de plusieurs hameaux : les Batteries (plus haut hameau de la commune à plus de 800 m d'altitude), Bouqueron (château et ancien couvent, actuellement collège privé le Rondeau de Montfleury), Corenc Village (Souberthaud, la Tour des Chiens et Malanot), Corenc Montfleury (de la Croix de Montfleury au Bachais), Vence (sur la route de La Frette, au pied des Ecoutoux, en bordure de la Vence) et le Bret (en contrebas de la route du Sappey).

    Voies routières

    Le village est traversé par la D 512, qui relie Grenoble à Saint-Pierre-de-Chartreuse. Les principales voies routières de la commune sont l'avenue de l'Eygala, l'avenue du Grésivaudan, la route de Chartreuse (D 512).

    Pistes cyclables

    Au bas de Corenc on trouve plusieurs aménagements de pistes cyclables, notamment le long des avenues de l'Eygala ou du Grésivaudan. Le reste de la commune est dépourvu de voies cyclables.

    Transports en commun

    La commune est desservie par les Transports de l'agglomération grenobloise avec les lignes 16, 41 et 62, cette dernière ayant son terminus au musée de Grenoble.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Corenc est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Grenoble, une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes[5] et 450 501 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50 %), zones urbanisées (33,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    La commune de Corenc est divisée en deux parties : Corenc le Haut et Corenc le Bas.

    En haut de Corenc (Corenc Village), l'agriculture est encore très présente, malgré une urbanisation toutefois relativement peu dense (contrairement au bas de Corenc) mais active, mais la vigne s'y fait rare alors qu'elle occupait une place importante jusque dans les années 1960 dans l'agriculture de la commune (flancs du Rachais en particulier).

    En bas de Corenc, au contraire, ne connaît plus d'activité agricole et est assez urbanisé depuis les années 1950, 1960 et 1970, en particulier. Ici il y a surtout des pavillons ou des villas récents ou peu anciens malgré la présence d'anciennes fermes.

    • Corenc Village

    Quartier ancien de Corenc, réuni autour d'une place que domine l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul du XIXe siècle. On y trouve de vieilles fermes ou des petites maisons anciennes, mais aussi beaucoup de villas récentes. Surnommé « le domaine » par Sebastien Lord, ancien seigneur de la contrée au début du XVIIe siècle du fait de sa position dominante sur la vallée du Grésivaudan.

    • Corenc Montfleury

    Ce quartier se compose principalement de petits pavillons construits dans les années 1950, 1960 ou 1970 ; mais aussi de villas cossues des années 1930.

    • Le Bachais

    Il s'agit ici de villas récentes plus cossues comme celles qui bordent l'avenue de la Foy ou le chemin des Sayettes ; ou bien de maisons bourgeoises du début du siècle ou des années 1930 ; ou encore des anciennes fermes.

    • Malanot

    Ce quartier se compose de deux hameaux anciens : Bouquéron et Malanot, où se trouvent des maisons ou des fermes parfois anciennes ; mais l'on trouve aussi des villas plus récentes, comme il y en a chemin de Malanot ou chemin Saint-Bruno, et parfois de lotissements.

    • Vence

    Vence est un hameau se trouvant assez éloigné des quartiers urbanisés de Corenc, en milieu rural et agricole, au-delà du col de Vence. On trouve ici des vieilles fermes et de rares villas récentes. C'est l'endroit le moins urbanisé de Corenc.

    • Les Batteries

    Les Batteries est le plus haut quartier de Corenc, bien qu'il s'agirait d'un hameau. Il est moyennement urbanisé. On y trouve des vieilles fermes ou les maisons du hameau, mais aussi de villas récentes.

    • Bâtonnière

    Quartier à l'urbanisation tardive, Bâtonnière s'étire principalement le long du chemin du même nom, bordé par des villas récentes et quelques vieilles fermes. Le milieu agricole et rural est assez présent.

    Histoire

    Dans des écrits anciens, on trouve Correnum, daté de l'an 732, et Corenes au XIe siècle, ainsi que plus récemment Coren, Corentz, et Courenc, comme cela est gravé sur une borne installée avenue de l'Eygala.

    À la fin du XIXe siècle, sa position géographique (proximité de Grenoble, orientée au sud mais à l'abri des vents et en hauteur, bénéficiant d'un micro-climat, Le Petit Nice), a attiré les riches familles qui souhaitaient fuir la chaleur estivale de Grenoble. Les Bouchayer (turbines électriques), les Balthazar (chaux) ou les Cartier-Millon (pâtes Lustucru) ont ainsi acheté ou fait construire des résidences principales ou secondaires dans la commune[11].

    Héraldique

    Les armes de Corenc se blasonnent ainsi :
    Equartelé: au premier d'or au dauphin d'azur crêté, barbé et oreillé de gueules, au second d'azur à tête de lion arrachée d'argent et lampassée de gueules, au troisième de gueules au château d'argent maçonné de sable, au quatrième d'or à l'aigle d'azur, becqué et couronné de gueules.


    Économie

    Il y a peu d'industries à Corenc, hormis quelques entreprises, la commune étant essentiellement résidentielle. L'agriculture occupe une part faible de l'économie communale.

    La commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[12],[13].

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 57 137 €, ce qui plaçait Corenc au 65e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole.

    Emplois

    En 2006, 1461 actifs résidaient dans la commune de Corenc. Il y a 1077 emplois en 2006, contre 905 en 1999. 85 % des actifs résidant à Corenc travaillent dans une autre commune. 220 personnes résident et travaillent dans la commune de Corenc.

    Immobilier

    Le taux de propriétaires dans la commune de Corenc est de 70,9 %[14].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données antérieures à 1791 ne sont pas encore connues.
    1791 1793 Jean Roulet   Nommé par le préfet
    1793 1808 François Joubert    
    1808 1815 Gaspard Jean Bertier   Nommé par le préfet
    1815 1830 Claude Tivolier   Nommé par le préfet
    1830 1831 Charles Pierre Baratier   Nommé par le préfet
    1831 1843 Pierre Clot   Nommé par le préfet
    1843 1848 Henri Mathieu Girard    
    1848 1848 Benoît Marie Jouvin    
    1848 1870 Jean Pilot-de-Thorey    
    1870 1879 Félix Armand Rey   Nommé par le préfet
    1879 1882 Denis Ricoud    
    1882 1884 Jean Leyssieux    
    1884 1888 Claude Gras    
    1889 1892 Jean Bois    
    1892 1900 Marius Ricoud    
    1900 1919 Jean Freyne    
    1919 1934 Charles Pajon    
    1934 1944 Louis Noiray    
    1944 1952 Henri Bertrand    
    1952 mai 1953 Édouard Chavasse    
    mai 1953 mars 1965 Louis Noiray    
    mars 1965 1968 Jacques Chatelin    
    1968 mars 1971 Édouard Chavasse    
    mars 1971 juin 1995 Robert Magnin UDF-DVD  
    juin 1995 mai 2013[15] Jean-Pierre Vicario UMP  
    juin 2013[16] En cours Jean-Damien Mermillod-Blondin DVD puis UDI Avocat

    Tendance politique et résultats

    Au second tour de l'élection présidentielle de 2007, le candidat Sarkozy était arrivé en tête avec 62 % des suffrages exprimés et la candidate Royal avait obtenu 38 %. Au premier tour de ces mêmes élections, les autres candidats avaient obtenu : Bayrou, 26 % et Le Pen 3 %. Au second tout de l'élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy obtient 58,9 % des suffrages exprimés, contre 41,1 % à François Hollande. Au premier tour, les autres candidats avaient obtenu : François Bayrou 12,9 % et Jean-Luc Mélenchon 7,6 %.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

    En 2019, la commune comptait 4 075 habitants[Note 3], en augmentation de 2,64 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    479498552586568575709779807
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5917398647019419271 010901888
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    8955838067679711 1561 5181 7382 508
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2 5102 8503 0293 1383 3563 8563 7843 7733 944
    2017 2019 - - - - - - -
    4 0134 075-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population de Corenc se compose de 52 % de femmes et de 48 % d'hommes.[Quand ?] Corenc est la 2678e commune française par le nombre de ses habitants.[Quand ?]

    Enseignement

    La commune de Corenc dépend de l'académie de Grenoble.

    • Groupe scolaire de Montfleury (public) maternelle, primaire
    • Groupe scolaire de Corenc Village (public) maternelle, primaire
    • Institut le Rondeau-de-Montfleury (privé) maternelle, primaire, collège
    • Lycée Philippine Duchesne Itec-Boisfleury (privé)
    • Internat scolaire Gerin (ville de Grenoble)
    • École maternelle des Tilleuls (public)
    • Collège Jules Flandrin (public)

    Culture locale et Patrimoine

    Patrimoine religieux

    Une église existe à Corenc Village dès le XIe siècle. L'ancienne église de Corenc, siège d'un prieuré du XIIIe siècle à la Révolution et qui comprenait l'église paroissiale et la chapelle de Bouquéron, en fort mauvais état, est remplacée par une nouvelle église, dédiée à saint Pierre et à saint Paul. La bénédiction de l'église a lieu en 1862. Le clocher n'est terminé, quant à lui, qu'en 1870.[réf. nécessaire] L'église de Corenc abrite plusieurs peintures de l'artiste local Jules Flandrin et le clocher romain[21].
    Elle est édifiée en action de grâces à la Sainte Vierge pour la protection du village pendant la guerre.
    • Église Sainte-Thérèse (1930)
    • Ancien couvent de Montfleury (XIIIe – XVe siècles, remanié par la suite)
    Le monastère royal de Montfleury fut à l'origine château des seigneurs de Bouquéron, notamment Siboud de Châteauneuf. Ce château, dominant la vallée du Grésivaudan et à proximité de Grenoble, attira bientôt la convoitise des dauphins, qui parvinrent à le faire entrer dans leur domaine. Le dauphin Humbert II, avant de partir en croisade, donna Montfleury aux dominicaines, qui y installèrent un couvent en 1342, qui fut directement rattaché au pouvoir royal après le transport du Dauphiné à la France. Les dominicaines y restèrent jusqu'à la Révolution : elles en furent chassées en 1790, le chœur de l'église du couvent fut détruit. Au XIXe siècle, les dames de Saint-Pierre y installèrent leur couvent, avant d'en être chassé lors de la séparation de l'Église et de l'État. En 1908, l'évêque de Grenoble racheta Montfleury pour en faire le petit séminaire du diocèse, expulsé en 1903 lui aussi du Rondeau, propriété sise au sud de Grenoble le long du Drac. Aujourd'hui, les bâtiments de Montfleury abritent l'école primaire et le collège catholique du Rondeau-Montfleury. Montfleury a reçu la visite (entre autres) de saint François de Salles, de Louis XII et du comte d'Artois, futur Charles X.
    • La Providence (ancien couvent, aujourd'hui maison de retraite)
    La chapelle de la Providence a été détruite en 1990 : ses boiseries et une statue de saint Pierre sont transférées à l'église du village.
    • Ancien Internat du Sacré-Cœur de Boisfleury (1930)
    • Chapelle Saint-Blaise du château de Bouquéron

    Patrimoine civil

    Selon la légende, Bouquéron fut à la base une redoute construite sur les ordres de Rolland - le fameux neveu de Charlemagne - de même que la tour sans Venin à Pariset pour surveiller la ville de Grenoble que dominent les deux édifices, assiégée par lui en 770. Sa première mention date de 1100 Castrum Bocoirun ou Bocoirone. Le domaine, qui a accueilli Louis XI, d'Alembert et d'autres personnages illustres, doit son aspect général actuel à Claude Coct (trésorier et receveur général du Dauphiné, décédé en 1473). Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'édifice est mis au goût du jour, notamment par la suppression des meneaux et des aménagements intérieurs (boiseries, cheminées…). À la Révolution, le château est vendu comme bien national.
    En 1852, un centre d'hydrothérapie y fut installé. Revendu en 1908, il a été de nouveau vendu il y a quelques années.
    Le château abrite également une chapelle, mentionnée dès le XIe siècle. Par endroits, il présente des murs larges de 2 mètres. La cour d'honneur conserve un puits.
    Les façades, les toitures, la salle à manger, le petit salon et le grand salon du château de Bouquéron font l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments Historiques par arrêté du [22].
    Il s'agit du « plus vieux château habité du Grésivaudan »[21].
    • Château d'Arvilliers dite La Tour-des-Chiens (maison forte des XIVe et XVIe siècles)
    La maison forte, brûlée au début du XXe siècle, ne présente plus qu'une tour carrée, haute d'une vingtaine de mètres, aux murs épais de plus de 2 mètres qui conserve encore de belles baies géminées, mais a perdu tous ses planchers. Une ferme a été adossée à la tour au début du XIXe siècle. Une tradition orale prétend que le futur roi de France Louis XI, alors simple "Dauphin", aurait utilisé cette construction pour héberger ses chiens, alors qu'il pratiquait la chasse dans les environs. D'où le nom singulier de cette tour[23].
    • Château de la Condamine (actuelle mairie)
    Ancienne propriété de la famille Bouchayer, édifié au pied de Montfleury au début du XXe siècle dans le style Louis XVI. Il abrita l'état-major allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, puis les Américains. Il conserve une chapelle intérieure.
    • Ancien château du Mollard (disparu)[21], aujourd'hui au même lieu on trouve le couvent de la Providence.
    • Château Matel, du XVIe siècle[21]
    Corps de bâtiments rectangulaire éclairé par des fenêtres à meneaux ouvragées et flanqué de trois tourelles toutes différentes. Le château a vu le passage du duc de Lesdiguières.
    • Château Bonnet-Eymard, famille de gantier grenoblois, devenue la propriété de la famille Streiff.
    • Château du Cizerain, chemin de Saint-Bruno (XVIIe siècle ?)
    Probablement édifié au XVIIe siècle, le château se compose d'un corps de logis rectangulaire de trois niveaux plus un de comble, cantonné de deux tours : à l'est, une tour carrée coiffée d'une haute toiture dauphinoise, au sud, une tour ronde d'escalier. Le château est entouré de communs anciens.

    Patrimoine militaire

    Corenc abrite un des forts de la ceinture fortifiée de Grenoble : le fort du Bourcet.

    Patrimoine naturel

    La commune fait partie du parc naturel régional de Chartreuse. On peut admirer le panorama sur la vallée du Grésivaudan et sur le massif de Belledonne.

    • Par très beau temps, depuis Corenc le Haut(le Mollard), en peu en dessus du Fort du Bourcet, on peut apercevoir le Mont Blanc, et le Grand ARC(entre les vallées de la Tarentaise, et de la Maurienne, sur la rive gauche de la Combe de Savoie)

    Personnalités liées à la commune

    • Jules Flandrin : peintre et artiste français, né en 1871 et mort en 1947 à Corenc.
    • Jean-Baptiste Annibal Aubert du Bayet : avant d'être ministre de la Guerre, habita Corenc en sa maison du Bachais.
    • Mme de Tencin : salonnière et romancière fameuse. Elle fut cloîtrée de force à Montfleury de 1690 à 1708 avant d'être relevée de ses vœux en novembre 1712.
    • Jean Pilot-de-Thorey, historien, auteur notamment des Maisons fortes du Dauphiné, maire de Corenc de 1848 à 1870 (22 ans).
    • l'abbé Gervat, peintre et curé de la commune (1867-1930).
    • Françoise Sagan, romancière, fut élève des religieuses du Sacré-Coeur de Boisfleury.
    • Félix Germain (1904-1992), professeur, écrivain, alpiniste, a résidé dans la commune, et y est inhumé.
    • Jean Brian (1910-1990) caricaturiste, dessinateur, illustrateur, affichiste et peintre a résidé à Corenc et y est décédé.
    • Michel Albouy (1954-), professeur à l'Université Grenoble Alpes et à Grenoble école de management et ancien membre du Conseil scientifique de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) de 2004 à 2013[24], est maire-adjoint aux finances de Corenc[25].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. L'Atelier Édition : 2e édition (1er septembre 2006, (ISBN 978-2844240439))
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Grenoble », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
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    Annexes

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