Meymac
Meymac (prononcé : /mɛ.mak/ ; en occitan : Maismac) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Ville-porte du parc naturel régional de Millevaches, c'est une cité touristique classée parmi les 100 « Plus Beaux Détours de France ».
Meymac | |||||
Panorama vu du sud | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Corrèze | ||||
Arrondissement | Ussel | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté | ||||
Maire Mandat |
Philippe Brugère 2020-2026 |
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Code postal | 19250 | ||||
Code commune | 19136 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Meymacois, Meymacoise | ||||
Population municipale |
2 308 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 32′ 12″ nord, 2° 08′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 593 m Max. 976 m |
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Superficie | 87,15 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Ussel (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Plateau de Millevaches (bureau centralisateur) |
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Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.meymac.fr | ||||
Sur le territoire de la commune se trouve le point culminant du département, le mont Bessou (976 mètres).
Les habitants de Meymac sont appelés les « Meymacois[1] » et les « Meymacoises ».
Géographie
Localisation
Géographie physique
La commune de Meymac se trouve sur les contreforts sud du plateau de Millevaches, à une altitude de 656 m environ. Elle est d'une très grande superficie[2] : 87,15 km2 (pour 105,40 km2 à Paris[3]).
Trois cours d'eau traversent la commune, la Vézère, la Luzège et la Triouzoune. Ils sont symbolisés sur le blason de la ville. Meymac compte également de nombreux ruisseaux : ruisseau des Maisons, le Cheny (ou ruisseau des Farges), le Chassagnoux, le ruisseau du Rebellier, la Come, le Cloup, le Merlançon, le Noir, le Riou Tras, la Jarrige, le ruisseau des Aiguettes, la Bessade, la Vialle, la Nauche, le ruisseau des Recours…
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1963 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1,4 | −1,4 | 0,7 | 2,8 | 6,5 | 9,6 | 11,5 | 10,9 | 8 | 5,6 | 1,6 | −0,5 | 4,5 |
Température moyenne (°C) | 2,3 | 2,9 | 5,6 | 8 | 12,1 | 15,4 | 17,8 | 17,2 | 13,9 | 10,3 | 5,4 | 3 | 9,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 6 | 7,2 | 10,5 | 13,3 | 17,7 | 21,2 | 24,1 | 23,5 | 19,7 | 15 | 9,3 | 6,6 | 14,5 |
Record de froid (°C) date du record |
−24 09.01.1985 |
−18 10.02.1986 |
−17,8 01.03.05 |
−7,2 08.04.21 |
−4,5 09.05.1974 |
0 08.06.1974 |
1 29.07.1966 |
0 26.08.1966 |
−2 25.09.1973 |
−6,6 26.10.03 |
−12,6 22.11.1998 |
−15,2 18.12.10 |
−24 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19 09.01.1971 |
25,6 27.02.19 |
25,8 30.03.1965 |
29 22.04.1984 |
31 12.05.1969 |
37,8 27.06.19 |
37,7 23.07.19 |
37 07.08.20 |
32 17.09.1987 |
28,2 12.10.01 |
22,8 08.11.15 |
21,2 29.12.1983 |
37,8 2019 |
Précipitations (mm) | 121,6 | 99,3 | 97,5 | 112,5 | 103,5 | 89,4 | 81,8 | 78,4 | 106,7 | 119,8 | 123,9 | 133,6 | 1 268 |
Géologie
La mine des Chèzes[11] (un kilomètre au sud de Meymac) fut le premier gisement de bismuth découvert et exploité en France. Elle est aujourd'hui fermée.
Meymac a donné son nom à la meymacite[12],[13], un trioxyde de tungstène hydraté découvert près de l'étang du Merlançon.
Voies ferrées
C'est en 1883 que la ligne Limoges-Meymac[14] arrive à Meymac. La gare de Meymac se trouve sur une des principales lignes transversales : la ligne Lyon-Bordeaux, qui comporte à Meymac un embranchement vers Limoges. Le train rapide entre Bordeaux et Clermont-Ferrand prend le nom de Ventadour.
Ce fut un nœud ferroviaire notable à l'époque du PO et du PLM. Elle reste toujours une gare importante du TER Limousin. Meymac comporte également une halte au nord-ouest du bourg, le Jassonneix, sur la ligne de Limoges.
Routes et autoroutes
La RD 979 (anciennement RN 679) qui relie Limoges à Bort-les-Orgues traverse la commune.
Accès par l'autoroute A89 par la sortie 23 Ussel-Ouest située sur la commune de Saint-Angel à 8 km au sud.
Urbanisme
Typologie
Meymac est une commune rurale[Note 3],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ussel, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,7 %), prairies (21 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), zones urbanisées (3,2 %), terres arables (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Quelques repères historiques
- Selon le cartulaire de l'abbaye Saint-Pierre d'Uzerche, un ermite nommé « Mammacus » s'y serait établi et l'évêque Rorice II de Limoges aurait consacré en 546 la chapelle que le premier avait fondée. Toutefois, l'origine du nom de Meymac vient plus vraisemblablement de Maximus, nom d'un personnage romain et du suffixe gallo-romain -acum.
- En 1085, Archambaud III, vicomte de Comborn, fonde un monastère qui est érigé en abbaye en 1147. Au début du XIIe siècle des reliques de saint Léger y sont reçues comme don. L’abbaye voit alors affluer de nombreux pèlerins. En 1265, Eble VII de Ventadour octroie aux habitants une charte de franchises. Meymac devient une ville protégée par des remparts. En 1379, la cité est pillée par Geoffroy Tête-Noire et sa bande de routiers. En 1633, la peste décime la population, la ville ne retrouvera plus jamais son prestige passé.
- En prévision des États généraux de 1789, Martin Thomas — curé de Meymac — est élu député du clergé.
- En 1846, les communes de Saint-Germain-le-Lièvre et de Meymac fusionnent.
- Le , afin de couper la voie, les résistants francs tireurs et partisans français firent sauter au viaduc des Farges un train transportant des armes et du matériel de l'armée allemande en provenance de Limoges. Il n'y eut aucune victime.
- Le mercredi , plusieurs dizaines de personnes raflées la veille sont embarquées en gare de Meymac et envoyées, via Limoges et Drancy, vers les camps d'extermination. Ces personnes — adultes et enfants — étaient juives ou considérées comme juives selon les lois racistes du régime de Vichy. Elles habitaient depuis quelques années ou quelques mois à Meymac, à Maussac ou à Égletons[21]. Deux plaques commémoratives ont été apposées à la gare de Meymac en 2003 et 2015[22]. La brigade Jesser fut déployée dans la région de juin à pour répondre aux actions des maquis du Limousin en Haute-Corrèze.
Faits divers liés à Meymac
- L'affaire Jacques Fesch au cours de laquelle celui-ci a abattu, en , l'agent de police Jean-Baptiste Vergne. La victime est enterrée à Meymac.
- Le , un accident de car sur le pont de Mayres en Ardèche fait 19 morts, tous membres de l'amicale laïque de Meymac. Les élèves du cours complémentaire de garçons de Meymac accompagnés du directeur et de plusieurs maîtres avaient préparé un voyage pour voir la mer. Dans la descente de la RN102 en Ardèche, au pied du col de la Chavade, le car perd ses freins en arrivant au pont de Mayres, enfonce le parapet et s'écrase en contrebas dans le lit de la rivière. Une plaque est placée à l'abord du pont en mémoire des victimes ainsi qu'à Meymac sur le mur d'angle de l'abbaye Saint-André, côté avenue Limousine.
- L'affaire criminelle liée à Roland Bondonny, originaire de Meymac (mais qui habitait dans la région d'Égletons au moment des faits) accusé d'avoir empoisonné plus de 144 animaux de compagnie entre 1997 et 2001, puis d'avoir commandité le meurtre de Marius Lac, un chasseur d'Égletons et gendarme à la retraite.
Héraldique
Selon d'Hozier, la ville porte : d'azur, à trois pals ondés d'argent.
Politique et administration
Maire
Philippe Brugère (DVG) est le maire de Meymac à la suite des élections municipales de 2014, il succède à Serge Vialle (UMP).
Il est réélu en 2020 à la suite des élections municipales.
Intercommunalité
Meymac appartient à la communauté de communes Haute-Corrèze Communauté.
Canton
Meymac fait partie du canton du Plateau de Millevaches créé en 2014.
Les conseillers départementaux sont, à la suite des élections de 2021 :
- Jacqueline Cornelissen (LR), maire de Saint-Angel depuis 2020.
- Christophe Petit (DVD), maire de Lestards depuis 2001.
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[23].
Depuis 2017, le Pavillon bleu flotte sur la plage du lac de Sèchemailles.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2019, la commune comptait 2 308 habitants[Note 5], en diminution de 5,18 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Éducation et formation
La commune possède :
- une école maternelle (école Niki de Saint Phalle) ;
- une école élémentaire ;
- un collège (collège Jacques-Chirac, anciennement collège La Prairie) ;
- une école forestière[28], rattachée à l'EPL de Haute-Corrèze (établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole) ;
- une antenne de l'université de Limoges ;
- un établissement d'enseignement adapté (EREA) : le lycée d'enseignement adapté (LEA) des Milles Sources[29].
Culture et patrimoine
Monuments et lieux
Ancienne tour qui protégeait autrefois une des quatre portes de la ville, devenue un beffroi-horloge. Au pied du beffroi-horloge, statue de saint Léger, patron de la ville. Un des calvaires de Meymac. Une ancienne rue de la ville. Porte de style renaissance.
Bourg de Meymac
- L'abbaye Saint-André-Saint-Léger de Meymac, classée monument historique en 1840 par Prosper Mérimée. Le , Archambaud III, vicomte de Comborn fonde une église et un prieuré, où l'on suit la règle de saint Benoît, et qui devient abbaye en 1146.
- Le centre d'art contemporain[30] dans l'aile de l'abbaye parallèle à l'église.
- Le musée d'Archéologie et du Patrimoine Marius Vazeilles, place du Bûcher, installé dans l'aile de l'abbaye mitoyenne de l'église qui abrita la salle capitulaire et le dortoir des moines.
- La statue de la Vierge noire (XIIe siècle, classée monument historique) restaurée et visible depuis 2016 est la seule de ce type en Corrèze.
- L'Hôtel-Dieu (reconstruit en 1681). Fronton gravé : « Hospitum hic, alibi patria » qui signifie : « Un asile, la patrie est ailleurs ». Depuis 2015, il accueille un équipement culturel intercommunal, le pôle culturel Clau del país[31].
- La halle. Datant du XVe siècle, son emplacement se trouvait sur le côté droit de l'église. Reconstruite en 1826, elle est déplacée vers son emplacement actuel. La toiture en ardoise date de 1880, l'ancienne était réalisée en bardeaux. Très belle charpente.
- Rue Neuve. Une des maisons des Ventadour, échauguette, portes, fenêtres autrefois à meneaux. Porte du XVIe siècle.
- Rue Saint-Pierre. Vieille maison à pans de bois et « turgotière », nom donné aux lieux de la région auxquels s'intéressa Turgot, lorsqu'il fut intendant à la généralité de Limoges.
- Rue de Lachenal. Ancien canal avec moulins, maison à tour du XVIIe siècle.
- L'hôtel de ville. Situé sur l'emplacement de l'ancien château où, en l'an 1795, cinq personnes furent guillotinées, il a été reconstruit en 1932 après l'incendie du précédent bâtiment.
- Le beffroi. Tour de guet de l'ancienne fortification du XVe siècle.
- Le château des Moines-Larose. En 1878, Jean Gaye-Bordas, négociant en vin, acheta le terrain contigu à l'abbaye et y fit construire une maison à tourelles de style néo-médiéval[32],[33],[34].
- Nombreuses maisons bourgeoises de marchands de vin corréziens construites fin XIXe -début XXe siècle, dans le bourg, sur la commune ou dans le canton[32],[33]. Lorsqu'elles sont agrémentées de tours ou de tourelles, elles sont localement dénommées « château ».
- Le prieuré du Jassonneix, en activité, installé depuis 1981 dans l'ancien château du même nom[35].
Aux alentours
La commune de Meymac comporte de vastes étendues plus ou moins sauvages. De nombreuses zones sont protégées. On y trouve de nombreuses tourbières, quelques landes (puy de la Feuillade notamment), des hêtraies à houx, des ripysylves, des chênaies, des plantations de résineux (douglas, épicéas, sapins).
Le GR 440 traverse Meymac, et de nombreux autres circuits de promenade ont été créés.
- Le lac de Sèchemailles (baignade, planche à voile, voile, canoë-kayak, aviron, pédalo, pêche)[36].
- Une liaison douce (parcours pédestre et cycliste) relie le centre-ville au lac de Sèchemailles.
- La tourbière du Longéroux (ou Longeyroux)[37].
- Le mont Bessou, point culminant du Limousin et du parc naturel régional de Millevaches en Limousin, avec tour panoramique (dite « tour 1000 ») qui permet de découvrir la chaîne des Puys, les monts Dore, le Cézallier et les monts du Cantal ; point géodésique à proximité.
- Le puy Pendu, deuxième plus haut point de Corrèze, se trouve aussi sur la commune.
- Le viaduc des Farges, long de 210 m, comporte onze arches d'une hauteur de 34,5 m[38].
- La douglaseraie des Farges[39] : c'est une forêt domaniale de dix hectares, plantée en 1895. Ces douglas verts atteignent une hauteur de 50 m et un volume supérieur à 15 m3 ; plusieurs ont fait l'objet de mesures, le plus haut dépasse les 56 m pour un diamètre de 1,04 m.
- La « route des hêtres », ancienne RN 679, offre une magnifique vue sur la vallée des Farges et, au-delà, vers les monts du Cantal[40].
Personnalités liées à la commune
- Léger d'Autun, évêque martyr du VIIe siècle, une urne contenant son crâne supposé étant conservée dans l’église abbatiale de Meymac, avec l’inscription suivante : « Cranio Sancti Leodegarii augustodumensis epis.mar. ».
- Émile Cardot[41], conservateur des Eaux et Forêts à Pontarlier et auteur de nombreux ouvrages s'intéressa notamment au reboisement du plateau de Millevaches.
- Jacques Chirac, conseiller général du canton de Meymac (1968 à 1979) et député de la Corrèze (circonscription d'Ussel).
- Mathieu Léon Gasparoux, né à Meymac, soldat fusillé pour l'exemple pendant la Première Guerre mondiale tout comme Léonard Leymarie, un autre Corrézien.
- Jean Gaye-Bordas, né en 1826, mort en 1900, marchand de vin et créateur du négoce des vins de Bordeaux ; après lui, ce négoce s'est développé, devenant très florissant dans la région[33].
- François Hédelin, dramaturge et théoricien français du théâtre (XVIIe siècle), ancien abbé de Meymac.
- Justes parmi les nations[21] :
- Marguerite Wajdenfeld, née Lemoine[42], pour s'être laissée arrêter avec son mari, lors la rafle du , afin de protéger deux enfants juifs cachés chez eux — médaille décernée le .
- Jean Melon et Suzanne Melon, née Hohenauer, pour avoir soustrait Ida Musler à la rafle du — médaille décernée le .
- Alméry Lobel-Riche, peintre et graveur français, né le à Genève, mort en 1950 à Paris, et enterré à Meymac où il venait régulièrement. Un tableau représentant L'Exode, récemment restauré, est visible au pôle culturel Clau del país.
- Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise puis de Basse-Terre, a fait des études à l'école forestière.
- Georges Saupique, sculpteur français qui réalisa le monument aux morts.
- Pierre Jean Treich des Farges (1754-1821), général des armées de la République y est né et décédé.
- Marius Vazeilles, mort le à Meymac, agronome, expert forestier, syndicaliste paysan, archéologue et ethnologue et député communiste du Front populaire. Le musée d'Archéologie et du Patrimoine, installé dans une aile de l'abbaye Saint-André, porte son nom.
- Rodrigue de Villandrando (vers 1378-1448), chef de bande de mercenaires célèbre au Moyen Âge, qui rançonna Meymac.
Économie
Négoce des vins de Bordeaux
L'idée en revient à Jean Gaye-Bordas, né au hameau de Laval, commune de Davignac, en 1826[33],[43],[32]. Vendeur ambulant, alors qu'il est à Bordeaux, il remarque un jour qu’un greffier de Pauillac envoie du vin à un de ses frères à Lille[44].
Il voit alors l’opportunité de vendre du vin de Bordeaux sous l’étiquette « Meymac-près-Bordeaux »[45] au cours de sa prospection commerciale au domicile des clients potentiels[46],[32]. Il prend les commandes, et revenu en Corrèze, fait expédier la marchandise puis attend le voyage suivant pour encaisser la livraison[43].
À sa suite, de nombreux négociants-voyageurs de haute Corrèze partent à leur tour vendre du vin dans le nord de la France et en Belgique, donnant « Meymac-près-Bordeaux » comme adresse postale à leurs clients[46],[32]. Ayant réussi à fidéliser une importante clientèle, certains achètent des propriétés viticoles dans le Bordelais et apportent à Meymac une prospérité nouvelle[43]. Ceux qui ont fait fortune font construire dans le bourg et aux alentours des maisons de ville, souvent entourées de parcs, appelées aujourd'hui « maisons de marchands de vin », voire « château »[47].
Bois
L'économie meymacoise est fortement liée au secteur bois et bois-énergie. L'école forestière de Meymac, créée en 1957, est réputée dans toute la France[48]. La zone d'activités de Maubech promeut l'implantation d'entreprises liées à la transformation du bois (scierie, fabrique de poteaux téléphoniques).
Industrie pharmaceutique
En 1990, le groupe américain Bristol-Myers Squibb (BMS), un des leaders de l'industrie pharmaceutique implante un site de production à Meymac. L'usine est spécialisée dans la fabrication et le conditionnement de médicaments destinés à la prévention et au traitement du VIH et du sida ; y sont aussi fabriqués des médicaments pour traiter les maladies cardio-vasculaires, la douleur ou la dépression.
Après plusieurs mois d'incertitude, le , la fermeture du site, qui emploie 160 salariés[49], et le transfert d'une partie de ses activités sur le site UPSA d'Agen est confirmé pour 2010[50].
Le , la reprise du site par les laboratoires algériens Salem est officialisée[51] et, le , l'usine ferme officiellement ses portes, sans que le projet de reprise par Salem soit finalisé, après avoir été modifié plusieurs fois[52]. Ce n'est que le que l'accord de cession (pour 1 € symbolique) est signé entre les deux groupes pharmaceutiques. Le projet présenté par Salem consiste en un redémarrage de l'usine avec une vingtaine de salariés (remise en état des installations), le retour de la production n'étant pas envisagé avant le premier semestre 2011[53]. En , l'usine démarre ses activités de sous-traitance[51]. Mais le , l'établissement est placé en liquidation judiciaire et vingt-sept salariés sont licenciés[49].
Le suivant, le site est repris par le groupe pakistanais Martin Dow (en) qui relance l'activité dans le domaine de la sous-traitance et la production de génériques[49]. À l'occasion du changement de propriétaire, l'usine est visitée en par le président de la République François Hollande[54],[55]. La direction espère, d'ici 2020, faire remonter l'effectif à une centaine de personnes[49],[56].
Vie locale
Musées, centres d'art
- Pôle culturel Clau del país[31] : antenne de la médiathèque intercommunale de Haute-Corrèze, Pays d'art et d'histoire Hautes terres corréziennes et Ventadour[57] ; espace muséal Gaye-Bordas[33],[58], relatant l'histoire des marchands de vins issus de la région de « Meymac-près-Bordeaux »[46].
- Un chai reconstitué-musée se trouve dans le bourg.
- Le centre d'art contemporain[30] dans l'aile de l'abbaye parallèle à l'église, créé en 1979.
- Expositions temporaires.
- Calendrier monumental de l'Avent à travers les fenêtres de l'abbaye (une fenêtre s'allume chaque soir).
- Le musée d'archéologie et du patrimoine Marius-Vazeilles, place du Bûcher, installé dans l'aile de l'abbaye mitoyenne de l'église qui abrita la salle capitulaire et le dortoir des moines. Outils des époques paléolithique, néolithique (bifaces, haches polies) mobilier funéraire (sarcophages médiévaux et coffres funéraires gallo-romains) et objets du site des Cars. Objets de la vie courante rurale du plateau de Millevaches.
- Expositions temporaires de mai à novembre.
Autres
- Festival de musique : concerts dans l'église (classique, jazz, musique du monde).
- Représentations théâtrales.
- Antenne de l'école de musique et de danse intercommunale de Haute-Corrèze.
- Festival livres jeunesse.
- Cinéma Art et Essai Le Soubise.
Marchés et manifestations
- Journées artisanales d'art (3e week-end d'août).
- Concours ovin l'été.
- Une foire se tient sur la place de l'église les 2e et 4e vendredis du mois.
- Un petit marché de producteurs locaux place de l'église a lieu tous les dimanches matin.
- L'été, le cœur de la ville accueille chaque mercredi un marché festif de producteurs de pays.
Sports
- Des clubs sportifs : aviron, escrime, judo, tir, football dont une équipe féminine à 11, rugby, handball.
- VTT 1 000 km de sentiers balisés[réf. nécessaire].
- La Haute-Corrèzienne, randonnée pédestre reliant le lac de Ponty (Ussel) au lac de Sèchemailles (Meymac).
- Centre équestre à Eymanoux.
- Randonnées (une vingtaine de circuits proposés)[59].
- Concentration motarde hivernale Les Millevaches, sur le plateau du même nom qui attire plus de motards qu'il n'y a d'habitants.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de Corrèze.
- Meymac sur le site lioon1906.com.
- Voir Liste de communes françaises par superficie.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « Définition d’une normale climatologique », sur meteofrance.fr (consulté le ).
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
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- Voir sur lamontagne.fr.
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Site de l'EF.
- Présentation du LEA-EREA des Mille Sources.
- Site du CAC de Meymac.
- Voir sur le site de Haute-Corrèze Communauté.
- « La grande aventure de “Meymac-près-Bordeaux” » sur lepoint.fr.
- Voir dans Bibliographie : Marcel Parinaud, Meymac-près-Bordeaux (2011) et De la bruyère à la vigne : histoire des marchands de vin du pays de Meymac (2013 et 2014).
-
« À côté de ce monument [l'église] dont les lignes sobres sont d'une réelle beauté, un bourgeois a édifié une maison peinte en tons de briques, y a flanqué deux tourelles en poivrières, a fait creuser des niches dans lesquelles sont des statues de plâtre. Cette bâtisse est fort admirée. »
— Ardouin-Dumazet, Voyage en France 28e série, Limousin, Berger-Levrault & Cie, éditeurs, Paris - Nancy, 1903
- Marie-Madeleine Macary, Châteaux en Limousin. La Corrèze, Limoges, éditions René Dessagne, 1972 (BNF 34703389).
- Le lac de Sèchemailles sur le site lacorreze.com.
- La tourbière de Longeyroux sur le site de Chamina.
- Le viaduc des Farges sur le site Structurae.
- La douglaseraie des Farges sur le site de l'office de tourisme.
- Elle a donné son nom à un court métrage d'Antoine Parouty (La Route des hêtres).
- Voir notice de personne sur le catalogue général de la BnF.
- Internée à Drancy pendant un mois, elle fut libérée car, d'origine catholique, elle fut considérée comme « non-Juive ».
- Voir onglet Patrimoine, Meymac-près-Bordeaux sur meymac.fr.
- Marc Prival, De la montagne au vignoble, Clermont-Ferrand, 1997, page 27.
- « Meymac-près-Bordeaux » sur videoguidenouvelleaquitaine.fr.
- « L'émigration des “marchands de vin de Meymac” (Corrèze) » par Pierre Luès, Revue de géographie alpine, année 1936, 24-4, pp. 925-942.
- « Les maisons de marchands de vin de Meymac » sur videoguidenouvelleaquitaine.fr.
- Voir sur ecole-forestiere-meymac.fr.
- « La renaissance de l'usine pharmaceutique de Meymac » sur lamontagne.fr du 28 février 2017.
- « Reportage de France 3 sur Bristol-Myers-Squibb »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Site officiel des Laboratoires Salem.
- Le site du plan social BMS en France.
- Communiqué sur le site de France 3 Limousin.
- Voir sur lamontagne.fr.
- Voir sur usinenouvelle.com.
- Voir sur lesechos.fr.
- Voir sur pahcorrezeventadour.com.
- Blog des Amis de Meymac-près-Bordeaux.
- Le site départementale de la FFRandonnée.
- Critérium de Meymac sur siteducyclisme.net.
Voir aussi
Bibliographie
- Joseph Treich-Laplène, Meymac et son abbaye. Études historiques, dans Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, 1886, tome VIII, pp. 23-83, pp. 177-243, pp. 381-448, pp. 541-601, 1887, tome IX, pp. 85-148, pp. 185-240, Brive, Marcel Roche, imprimeur-éditeur.
- Marc Prival, De la montagne au vignoble. Les Corréziens ambassadeurs des vins de Bordeaux, 1870-1995, Publications de l'Institut d'études du Massif central (Centre d'histoire des entreprises et des communautés), Faculté des lettres et sciences humaines de l'université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 1997 (ISBN 2-87741-075-7)
- Marcel Parinaud, nombreux ouvrages sur l'histoire de la commune de Meymac, et notamment des marchands de vin de « Meymac-près-Bordeaux » :
- Meymac-près-Bordeaux, Treignac, éd. de l'Esperluette, 2011
- De la bruyère à la vigne (Meymac-près-Bordeaux, tome 2), Treignac, éd. de l'Esperluette, 2013 (ISBN 979-10-90784-08-6) ; nouvelle éd. De la bruyère à la vigne : histoire des marchands de vin du pays de Meymac, Brive-la-Gaillarde, éd. les Monédières, 2014 (ISBN 978-2-36340-052-9)
Vidéo
- « Meymac-près-Bordeaux » sur videoguidenouvelleaquitaine.fr
- « Les maisons de marchands de vin de Meymac » sur videoguidenouvelleaquitaine.fr
Articles connexes
Liens externes
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