Cyrille Dubois

Cyrille Dubois est un ténor français né le . Artiste lyrique, il interprète aussi des mélodies intimistes. Son répertoire va des œuvres baroques à l'opéra contemporain en passant par les grands classiques, l'opéra-comique et le bel canto.

Cyrille Dubois
Naissance [1]
Lieux de résidence Normandie
Activité principale Artiste lyrique
Ténor
Style mélodie et opéra
Collaborations

Chefs d'orchestre : Michel Plasson, John Nelson, Philippe Jordan, Roger Norrington, Enrique Mazzola, Michael Schønwandt, Susanna Mälkki, Patrick Davin, Christophe Rousset, Emmanuelle Haïm, Laurence Equilbey, Hervé Niquet, Cornelius Meister, Kazuchi Ono, Stefano Montanari, Robin Ticciati,

Metteurs en scène : Robert Carsen, Laurent Pelly, Olivier Py, Jetske Mijnssen, Graham Vick, Denis Podalydès, Christian Heck et Valérie Lesort, Wajdi Mouawad, Guy Cassiers, Jean-Louis Grinda, Bernard Pisani...

Biographie

Jeunesse et formation

Cyrille Dubois a passé les premières années de sa vie à Ouistreham[2] dans le département français du Calvados en région Normandie.

Comme il chante depuis qu'il a trois ans, ses parents l'inscrivent dans une chorale d'enfants dirigée par Agnès Polet, qui le repère et l'oriente vers la Maîtrise de Caen[3] et les classes à horaires aménagés qu'il intègre à l'âge de sept ans. Robert Weddle, alors responsable de la maîtrise[4] lui confie des rôles de soliste dans le Pie Jesu du Requiem de Duruflé, les Chichester Psalms de Bernstein le requiem de Andrew Lloyd Weber. À douze ans, il chante le rôle de Miles dans The Turn of the Screw de Benjamin Britten à l'opéra de Lyon et Chambéry[5],[6]. À treize ans, il participe en tant que soliste soprano à l'enregistrement de Petits motets de Sébastien de Brossard avec la maitrise de Caen[2].

De la classe de seconde jusqu'à la fin de ses deux années en prépa, Cyrille Dubois arrête le chant pour ménager sa voix en train de muer, mais il continue l'orgue[7]. Tout en étant inscrit à l'école nationale supérieure d'agronomie de Rennes dont il sort diplômé en halieutique, il reprend des cours de chant d'abord au conservatoire de Caen dans la classe de Jocelyne Chamonin, puis, au conservatoire de Rennes dans la classe de Martine Surais-Deschamps et se fait engager dans les chœurs de l'opéra [8],[7]. Il choisit alors de faire une carrière musicale et passe le concours du Conservatoire de Paris où il suit les cours de chant d'Alain Buet ainsi que les cours de lecture à vue avec Graciane Finzi, et il rencontre le monde du Lied et de la mélodie dans les classes de Anne le Bozec et Jeff Cohen. En 2010, il obtient son diplôme assorti d'un premier prix avec mention très bien. La même année, il est admis à l'atelier lyrique de l'opéra de Paris, ce qui lui permet de jouer un des rôles principaux dans des œuvres aussi variées que Street scene de Kurt Weil, l'Heure Espagnole de Ravel, La Resurrezione de Haendel, La Finta Giardiniera de Mozart[9].

Carrière

Habitué dès son enfance à un répertoire tant sacré que profane, Cyrille Dubois aborde des œuvres du XVIIe au XXIe siècle en récital comme dans les rôles qu'il interprète à l'opéra[6].

Il chante sur des scènes internationales comme l'Opéra Garnier dans Alcina de Haendel, la Scala de Milan dans les Contes d'Hoffmann, la Monnaie de Bruxelles dans La Dispute de Benoit Mernier[1]. Les prestations se succèdent[10] et il est remarqué en 2013 pour le rôle de Gérald dans Lakmé de Léo Delibes à Saint-Étienne[7],[11]. En 2014 il assure une vingtaine de représentations sur diverses scènes françaises quand il incarne Coelio dans les Caprices de Marianne de Henri Sauguet[1] avec le Centre Français de promotion lyrique (CFPL).

Sensible à la transmission, à l'évolution et à la redécouverte du répertoire français, il collabore avec le Centre de Musique Baroque de Versailles (CMBV) et avec le Palazetto Bru Zane pour la musique romantique.

Il participe à deux épisodes de la Boîte à musique de Jean-François Zygel

La carrière de Cyrille Dubois se poursuit à la fois tant en concertiste qu'en rôle principal dans des opéras et la presse spécialisée souligne la qualité de son timbre et de sa diction[12],[13],[14],[15].

Les opéras

La pandémie due au covid-19 ferme toutes les salles de spectacle. Des représentations et concerts sont toutefois organisés sans spectateurs ou seulement quelques-uns sous contrôle sanitaire strict et avec retransmission en direct ou capture vidéo.

Les opéras en version concert

Distinctions

Projet pédagogique

« Transmettre à tous »[25] fait partie de son projet artistique en intervenant auprès de chœurs d'amateurs comme la chorale de Ouistreham[3] ou celle de Saint-Hilaire-du-Harcouet, aux enfants des écoles[26] ou en masterclass[25].

Discographie

Opéras

Musique de chambre

  • Les Clairières dans le ciel, Cyrille Dubois, ténor, Tristan Raës, piano. CD Hortus, 2015
  • Portrait de Félicien David, mélodies; CD Collection Bru Zane 2017
  • LISZT : « O LIEB! », lieder. Cyrille Dubois, ténor / Tristan Raës, piano. CD Aparté , 2018. Diapason d'or et choc classica
  • Benjamin Britten : Canticles , Cyrille Dubois ténor et Anne le Bozec pianiste avec Marc Mauillon (baryton) Paul-Antoine Bénos-Dijan (contre-ténor), Vladimir Dubois (corniste), Pauline Haas (harpiste), . CD NoMad 2020
  • Bruneau- La nuit de mai, Deux cycles de mélodies et plusieurs morceaux pour violon, alto, violoncelle ou quatuor de clarinettes, 2 CD Salamandre 2020
  • Mélodies de Lili et Nadia Boulanger, Cyrille Dubois, ténor/Tristan Raës, piano, 2020, CD Aparté/BruZane choix de France-Musique[12]
  • Intégrale des mélodies de Fauré ,Cyrille Dubois, ténor/Tristan Raës, piano, 2022, 3 CD Aparté/BruZane, intégrale remarquée par France Musique[31] et Radio Classique[32]

Autres


En tant que sopraniste:

Notes et références

Notes

  1. La romance de Nadir interprétée par Cyrille Dubois dans ce CD est utilisée dans la bande son du film oscarisé The Father de Florian Zeller tourné en 2020.

Références

  1. Michel Parouty, « Entretien avec Cyrille Dubois », Opéra Magazine, no 138, .
  2. Patrick Nicolle, « Cyrille Dubois, petit chanteur deviendra grand », Liberté, le bonhomme libre, .
  3. Renaud Toussaint, « Cyrille Dubois, le retour du fils prodige », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
  4. FR3, « Cyrille Dubois, le ténor normand parrain de "Tous à l'opéra !" [feuilleton] », sur FR3, (consulté le ) : « Robert Weddle ».
  5. Laurent Bury, « Cyrille Dubois : « Si on n’arrive pas à me mettre dans une case, je serai le plus ravi des chanteurs » », Forumopera.com, le magazine du monde lyrique, (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Cyrille Dubois nominé aux Victoires de la musique classique », La Gazette de la Manche, Ille-et-Vilaine, Mayenne, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Le chef de Saint-Hilaire aux Victoires », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
  8. Lise Lefebvre, « Interview de Cyrille Dubois: « il ne faudrait pas confondre excellence et élitisme » », Toute la Culture, (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Le ténor manchois Cyrille Dubois premier prix à Lyon », La Manche Libre, (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Biographie de Cyrille Dubois » (consulté le ).
  11. Richard Martet, « Sur les autres scènes, compte-rendu :à St Etienne, Lakmé », Opéra Magazine, no 90, .
  12. Emilie Munera et Rodolphe Bruno-Goulmier, « Le disque classique du jour », sur France-Musique, (consulté le ).
  13. Fabrice Malkani, « Fraîcheur polyglotte, Récital Cyrille Dubois - Paris - Paris (Athénée) », Forumopera.com, le magazine du monde lyrique, (lire en ligne, consulté le ).
  14. Matthieu Roc, « Cyrille Dubois illumine les « Canticles » de Britten », Resmusica, (lire en ligne, consulté le ).
  15. Emmanuel Dupuy, « Opéra de Liège : retour gagnant pour Le Domino noir d'Auber », Diapason, (lire en ligne, consulté le ).
  16. Emmanuel Dupuy, « Opéra de Lyon, une Cenerentola de Rossini frénétique et réjouissante », Diapason, (lire en ligne, consulté le ).
  17. Antoine Brunetto, « O ma belle inconnue », Le magazine du monde lyrique, (lire en ligne, consulté le ).
  18. José Pons, « Hippolyte et Aricie à Paris », Olyrix, (lire en ligne, consulté le ).
  19. Emmanuel Dupuy, « Création du deuxième opéra de Thierry Escaich au Théâtre des Champs-Elysées », Diapason, (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Le concert de 20H », sur France Musique, (consulté le ).
  21. « CIMCL 2013 – Duo voix et piano », Palmares 1er prix ville de Lyon, sur cimcl, (consulté le ).
  22. Benoît Fauchet, « Le Syndicat de la critique de théâtre, musique et danse a proclamé lundi 23 juin son palmarès 2013-2014. Tour d'horizon de ses choix lyriques et musicaux. », Diapason, (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Sabine Devielhe et Cyrille Dubois, voix royales », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Délibération N°19 du 30 mars 2015, Distinction honorifique-Attribution du titre de citoyen d'honneur à Cyrille Dubois » (consulté le ).
  25. Nathalie Lecornu-Baert., « Près de Caen. Cyrille Dubois en concert gratuit : « Transmettre me tient à cœur ! » », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
  26. « Ouistreham. Le ténor Cyrille Dubois a rencontré des élèves de 6e. », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
  27. Laurent Bury, « Au sérail du Turc généreux », Forumopera. com, le magazine du monde lyrique, (lire en ligne, consulté le ).
  28. Claire-Marie Caussin, « Horaces triomphants », Forum-opéra.com, (lire en ligne, consulté le ).
  29. Jacques Duffour, « Tarare. Salieri », Baroquiades, (lire en ligne, consulté le ).
  30. Emmanuel Dupuy, « O Fortunio », Diapason, no 695, .
  31. E. Munera et R. Bruneau-Goulmier, « En Piste », sur France Musique, (consulté le ).
  32. Laure Jourdan, « Cyrille Dubois et Tristan Raës publient l’intégrale des mélodies de Fauré », Journal du Classique, sur Radio Classique, (consulté le ).

Liens externes


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