Démographie de l'Allemagne

La démographie de l'Allemagne est l'ensemble des données et études concernant la population de l'Allemagne à toutes les époques. Ces données sont notamment calculées par Destatis (Statistisches Bundesamt — Institut statistique fédéral[14]).

Démographie de l’Allemagne
Dynamique
Population 83 129 285 hab.
(2021)[1]
Évolution de la population −0,17 % (2018)[2],[3]
Indice de fécondité 1,46 enfant par [4]
(2018)[5]
Taux de natalité 8,6  (2018)[6],[7]
Taux de mortalité 11,8  (2018)[8],[9]
Taux de mortalité infantile 3,4  (2018)[10]
Âges
Espérance de vie à la naissance 80,9 ans (2018)[11]
Hommes : 78,6 ans
Femmes : 83,4 ans
Âge médian 47,4 ans (2018)[12]
Hommes : 46,2 ans
Femmes : 48,5 ans
Structure par âge 0-14 ans : 12,83 %
15-64 ans : 64,81 %
65 ans et plus : 22,36 %
Sex-ratio (2018)
Population totale 96 /100
À la naissance 105 /100
Par tranche d'âge 0-14 ans : 105 /100
15-24 ans : 104 /100
25-54 ans : 102 /100
55-64 ans : 99 /100
65 ans et + : 79 /100
Flux migratoires (2018)
Taux de migration 1,5 
Composition linguistique
Allemand  
Composition ethnique
Allemands 91,5 %
Turcs 2,4 %
Autres 6,1 %
Composition religieuse
Sans religion 38,8[13] %
Église catholique 27,2[13] %
Église évangélique 24,9[13] %
Islam 5,2[13] %
Église orthodoxe 1,9[13] %
Autres Églises chrétiennes 1,1[13] %
Autres religions 0,9[13] %
Carte de l'Allemagne.

Au , l'Allemagne comptait environ 83 200 000 d'habitants, soit une stabilisation de la population sur un an. C'est le solde migratoire positif de 200 000 personnes qui est, comme depuis 1972, le principal facteur de la dynamique démographique[15]. Ce niveau de population est un record dans l'histoire du pays. Depuis la fin des années 1960, la République Fédérale est caractérisée par une dénatalité chronique et un vieillissement accéléré ; sans l'apport de nombreux immigrés, le pays se dépeuplerait depuis des décennies.

Répartition de la population

La population est répartie de façon très diversifiée. En , la ville de Berlin comptait 3 471 756 habitants. Dans les régions industrielles, le long du Rhin et dans la Ruhr, les villes se touchent sans délimitations distinctes. Ici vivent plus de 29 millions de personnes en 2006. Dans ces régions, de grandes concentrations urbaines se sont formées comme Essen, Cologne, Düsseldorf, Dortmund, Francfort ou Mannheim. À côté de ces régions fortement peuplées, s’en trouvent d’autres très faiblement peuplées comme les paysages de landes et de marais dans les plaines du Nord, la région de l’Eifel, des Alpes bavaroises, le petit Palatinat, la Marche de Brandebourg et la Mecklembourg-Poméranie-Occidentale.

L'Ouest de l'Allemagne est beaucoup plus peuplé que les cinq nouveaux Länder de l’Est. En Rhénanie-du-Nord-Westphalie vit plus d'un cinquième de la population sur 10 % de la superficie du pays.

Presque un habitant sur trois vit dans une des 85 villes de plus de 100 000 habitants, soit environ 26 000 000 d'individus. Mais la majorité vit dans les villages et les petites villes : plus de sept millions vivent dans des communes qui ne dépassent pas 2 000. 46 000 000 vivent dans des communes comprises entre 54 000 et 100 000 habitants.

La population a commencé à diminuer en 1972. Depuis 1990, elle a eu tendance à remonter légèrement dans les anciens Länder de l'ouest, sous l'effet d'une importante immigration. Avec moins de neuf naissances pour mille habitants depuis 2001, l’Allemagne se situe parmi les pays au taux de natalité le plus faible.

En 2011, les autorités ont procédé au premier recensement depuis la réunification qui a établi une population d'un peu plus de 80 millions d'habitants[16].

Répartition de la population allemande en 2011 selon les Länder
Land Chef-lieu Superficie
(km2)
Population
()
Densité
(hab/km2)
Bade-WurtembergStuttgart35 75210 486 660300
BavièreMunich70 55212 397 614177
Berlin8923 292 3653 806
BrandebourgPotsdam29 4792 455 78087
BrêmeBrême404650 8631 641
Hambourg7551 706 6962 309
HesseWiesbaden21 1155 971 816289
Mecklembourg-Poméranie-OccidentaleSchwerin23 1801 609 98274
Basse-SaxeHanovre47 6247 777 992168
Rhénanie-du-Nord-WestphalieDüsseldorf34 08517 538 251530
Rhénanie-PalatinatMayence19 8533 989 808204
SarreSarrebruck2 569999 623409
SaxeDresde18 4164 056 799232
Saxe-AnhaltMagdebourg20 4462 287 040121
Schleswig-HolsteinKiel15 7993 800 119179
ThuringeErfurt16 1722 188 589144
357 09380 219 695225

Villes avec plus de 100 000 habitants

90 % de la population vit en ville. Cependant, il n'existe pas de métropole écrasant l'espace allemand comme le font Paris et Londres pour leur territoire national. Il y a 81 villes avec plus de 100 000 habitants en Allemagne. Voici une liste de ces villes, classée par nombre d'habitants :

#VilleAire urbaineCommune
1 Ruhr (Essen, Dortmund, Duisbourg) 5 302 179 -
2 Berlin 4 971 331 3 439 132
3 Hambourg 3 134 620 1 755 333
4 Stuttgart 2 663 660 600 068
5 Munich 2 531 706 1 326 806
6 Francfort 2 517 561 667 330
7 Cologne 1 873 580 1 000 660
8 Düsseldorf 1 525 029 584 217
9 Bielefeld 1 297 876 323 615
10 Hanovre 1 294 447 519 619
11 Nuremberg 1 288 797 503 638
12 Brême 1 249 291 547 360

Évolution démographique de la population de l'Allemagne

Année Population
1618(env. 20 000 000)
1648(env. 12 000 000)
170019 608 000
172520 109 000
175020 616 000
177521 145 000
180021 715 000
182526 514 000
185035 397 000
187542 537 000
Année Population
190056 356 200
191367 000 000
192563 363 000
193968 500 000
195068 377 000
197578 697 000
200080 600 000
201180 200 000
202083 200 000

NB : ces chiffres, qui représentent quatre siècles d'évolution de la population allemande, sont à mettre en perspective avec les importantes modifications territoriales qu'a connues le territoire allemand au cours de son histoire.

Population en Allemagne de l'Ouest puis dans l'Allemagne réunifiée

AnnéeSituationPopulation totaleÉtrangers
1970 Allemagne de l'Ouest56 174 8002 600 600
1975 Allemagne de l'Ouest61 644 6004 089 600
1989 Allemagne de l'Ouest62 679 0004 845 900
2019 Allemagne83 166 71111 228 300

Population en Allemagne depuis la réunification

Population totale par nationalité (en milliers)[17]
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Allemands 74 171 74 208 74 305 74 361 74 421 74 475 74 521 75 638 74 729 74 827
Etrangers 5 582 6 067 6 670 6 977 7 118 7 343 7 492 7 419 7 308 7 336
Total 79 753 80 275 80 975 81 338 81 539 81 818 82 013 82 057 82 037 82 163
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Allemands 74 992 75 122 75 189 75 190 75 213 75 149 75 059 74 962 74 816 74 671
Etrangers 7 268 7 318 7 348 7 342 7 288 7 289 7 256 7 255 7 186 7 131
Total 82 260 82 440 82 537 82 532 82 501 82 438 82 315 82 217 82 002 81 802
2010 2011* 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Allemands 74 553 73 986 73 880 73 752 73 658 73 524 73 302 73 113 72 930 72 783
Etrangers 7 199 6 342 6 644 7 015 7 540 8 652 9 220 9 679 10 089 10 404
Total 81 752 80 328 80 524 80 767 81 198 82 176 82 522 82 792 83 019 83 187
* Changement de série à partir de 2011 (population basée sur le seul recensement de 2011)

Mouvement naturel de la population, fécondité et vieillissement.

Graphique des naissances et des décès de 1950 à 2020. Les naissances (en vert) montrent nettement deux périodes de décrochage. La première spectaculaire (de 1968 à 1975) témoigne de l'effondrement de la fécondité. La seconde, après 1997, résulte du tarissement du nombre de femmes en âge d'avoir des enfants, avec maintien d'une très faible fécondité (passage à la deuxième génération de très basse fécondité). Entre les deux, une baisse assez importante se produit de 1990 à 1995, liée à l'absorption de l'ancienne Allemagne de l'Est qui s'aligne rapidement sur la très basse fécondité ouest-allemande.

Après la Première Guerre mondiale, la natalité diminue très rapidement. Le taux de natalité augmentera par la suite, passant de 14,7 naissances pour 1 000 en 1933 à 20,4 en 1939.

Après la Seconde Guerre mondiale, la natalité baisse à nouveau et le baby-boom a lieu à partir de 1952 bien après l'ensemble des pays occidentaux et se termine vite, 17 ans plus tard, vers 1969.

Il faut apporter une précision importante concernant la population allemande après la Première Guerre mondiale : en plus de la terrible saignée qu'ont représentée quatre ans de combat dans les tranchées, les Allemands ont été particulièrement touchés par l'épidémie de grippe espagnole qui a ravagé toute l'Europe, spécialement l'Europe Centrale. En effet, en plus de la guerre, l'Europe Centrale a subi le blocus particulièrement hermétique imposé par la France et la Grande-Bretagne. En particulier, l'Allemagne ne pouvait plus importer de produits alimentaires, ce qui a affecté la population, surtout les personnes âgées et les enfants, qui sont morts en grand nombre en 1918 et en 1919. L'agriculture allemande, déjà insuffisante avant 1914, était bien incapable de nourrir la population puisqu'en plus, des millions de paysans combattaient dans les tranchées. Donc pour les Allemands, les années 1918 et 1919 ont été terribles, d'où les rancœurs exploitées habilement par les nazis entre les deux guerres.

La république fédérale d'Allemagne est l'un des premiers pays au monde à avoir été touché par l'effondrement démographique contemporain, c'est le premier pays d'Europe à connaître une chute massive de la fécondité de sa population. Dès 1970 en effet, le taux de fécondité de 2,03 enfants par femme (contre 2,21 en 1969) passe sous la barre des 2,10 enfants par femme, généralement considéré comme nécessaire pour assurer le simple remplacement des générations. Dans les décennies suivantes, la chute s'est aggravée et la dénatalité est devenue chronique et structurelle. Parallèlement, le chiffre des naissances a diminué dans la même mesure. Dès 1975, le taux de fécondité est à 1,48 enfant par femme. À la fin des années 1990, l'Allemagne doit faire face à une nouvelle glissade de sa natalité. De plus, de 900 000 naissances en 1990, on tombe pour la première fois sous les 700 000 en 2005, et ce malgré une immigration importante tout au long de la période.

En 2000, l'Allemagne passe à la 3e place des pays européens en nombre de naissances totales après avoir été dépassée par la France et à la 4e place en 2004 après avoir été dépassée par le Royaume-Uni.

En 2005, une nouvelle chute est due au faible nombre de mères susceptibles de procréer, car les femmes de 20 à 40 ans sont désormais nées dans la première phase de la dénatalité (1965-1985) et sont donc beaucoup moins nombreuses.

Toutefois dans un rapport du , l'office officiel des statistiques Destatis confirme un arrêt de la dénatalité en Allemagne, sans parler d'une reprise significative de la fécondité, cette étude met en lumière un arrêt de la dénatalité y compris chez les femmes diplômées. Le déclin inexorable des naissances selon ce rapport était moins évident que par le passé[18]. Le taux de fécondité est remonté à 1,59 en 2016 contre 1,39 en 2010[19].

Effondrement du taux de fécondité et recul de l'âge de la maternité

Depuis la fin des années 1960 le taux de fécondité n'a cessé de reculer en Allemagne, un des facteurs est notamment l'âge moyen de la première maternité, l'âge moyen de la mère lors de la conception du premier enfant était de 30,2 ans en 2020[20].

Une autre des raisons de cette faible fécondité réside dans la difficulté pour les femmes à concilier vie familiale et vie professionnelle. L'habitude voulait que les mères restent à la maison et n'aient pas recours à une aide extérieure sous peine d'être traitée de « mère corbeau »[21]. Pendant longtemps, la RFA a été réticente à toute politique incitative qui lui rappelait fâcheusement l'époque nazie ou communiste de la RDA.

Historique des naissances , des décès, et du solde naturel.

La dénatalité persistante en Allemagne a pour conséquence de voir les décès l'emporter très nettement sur les naissances. Depuis plusieurs années le solde naturel est négatif d'environ 200 000 personnes, et sauf retournement de situation, le différentiel entre décès et naissances va s'accroitre dans le futur. Sans apport migratoire la République Fédérale se dépeuplerait depuis 1972, sans tenir compte bien sûr de la réunification du qui a offert à l'Allemagne 16 millions d'habitants supplémentaires.

Historique des naissances et des décès par années
Année Naissances Taux de natalité Taux de fécondité Décès Taux de mortalité Solde naturel
1950 1 116 701 16,0 2,10 748 329 11,0 + 368 372
1955 1 113 408 15,8 2,18 795 938 11,3 + 317 470
1960 1 261 614 17,3 2,37 876 721 12,0 + 384 893
1965 1 325 386 17,4 2,50 907 882 11,9 + 417 504
1970 1 047 737 13,4 2,03 975 664 12,4 + 72 073
1975 782 310 9,9 1,48 989 649 12,5 - 207 339
1980 865 789 11,0 1,56 952 371 12,1 - 86 582
1985 813 803 10,4 1,37 929 649 11,9 - 115 845
1990 905 675 11,4 1,45 921 445 11,6 - 15 770
1995 765 221 9,3 1,25 884 588 10,8 - 119 367
2000 766 999 9,3 1,38 838 797 10,2 - 71 798
2005 685 795 8,3 1,34 830 227 10,1 - 114 432
2010[22] 677 947 8,3 1,39 858 768 10,5 - 180 821
2015 737 630 9,0 1,50 925 239 11,3 - 187 609
2020 773 144 9,3 1,53 985 572 11,8 - 212 428

Un vieillissement par le bas de la population allemande

Le vieillissement est une conséquence de la transition démographique. Jusqu’à présent, il a surtout touché les pays du Nord, dont la fécondité et la mortalité ont beaucoup baissé, mais il commence à toucher les pays du Sud et devrait être l’un des grands changements sociaux de l’humanité au cours du XXIe siècle.

Le vieillissement peut être l’effet d’une augmentation du nombre de personnes âgées (vieillissement par le sommet de la pyramide des âges), conséquence d’une baisse de la mortalité et de l’allongement de la durée de vie moyenne, mais en Allemagne le vieillissement est dut à un déficit de jeunes (vieillissement par la base). Dans le futur, selon toutes les projections, la part des jeunes va diminuer et celle des personnes âgés augmenter.

La dernière projection réalisée en 2019 par l'office allemand des statistiques Destatis permet de visualiser une certaine tendance pour l'avenir[23].

Voici si dessous trois projections différentes réalisées par Destatis selon les paramètres suivants.

  • Espérance de vie : 84,4 ans pour les hommes et 88,1 ans pour les femmes.
  • Taux de fécondité : 1,55 enfants par femme.
  • Solde migratoire : + 147 000 personnes par an.

Les chiffres de la population sont exprimés en millions.

2020 2030 2040 2050 2060
Population totale Population totale Population totale Population totale Population totale
83,4 83,1 80,7 77,6 74,4
moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans
15,3 15,6 14,6 13,4 13,3
18,4 % 18,8 % 18,1% 17,3 % 17,9%
20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans
51,8 48,4 44,8 43,2 40,0
62,1 % 58,2 % 55,5 % 55,7 % 53,8 %
plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans
16,2 19 21,4 21 21
19,4 % 22,9 % 26,5% 27 % 28,2 %


  • Espérance de vie : 84,4 ans pour les hommes et 88,1 ans pour les femmes.
  • Taux de fécondité : 1,55 enfants par femme.
  • Solde migratoire : + 221 000 personnes par an.

Les chiffres de la population sont exprimés en millions.

2020 2030 2040 2050 2060
Population totale Population totale Population totale Population totale Population totale
83,4 83,3 82,1 80,2 78,2
moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans
15,3 15,7 14,9 14,1 14,1
18,3 % 18,8 % 18,1% 17,6% 18%
20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans
51,8 48,6 45,8 45,0 42,7
62,1% 58,3% 55,8% 56,1% 54,6%
plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans
16,2 19 21,4 21,1 21,4
19,4% 22,8% 26% 26,3% 27,4%
  • Espérance de vie : 84,4 ans pour les hommes et 88,1 ans pour les femmes.
  • Taux de fécondité : 1,55 enfants par femme.
  • Solde migratoire : + 311 000 personnes par an.

Les chiffres de la population sont exprimés en millions.

2020 2030 2040 2050 2060
Population totale Population totale Population totale Population totale Population totale
83,4 84,3 84,2 83,6 83,0
moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans
15,4 16,2 15,6 15,1 15,4
18,5% 19,2 % 18,5% 18% 18,6%
20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans
51,8 49,2 47,3 47,4 46,0
62,1% 58,4% 56,2% 56,7% 55,4%
plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans
16,2 19 21,4 21,1 21,6
19,4% 22,5% 25,4% 25,2% 26%

Dans les trois projections, nous pouvons constater une baisse du nombre des individus âgés de moins de 20 ans et de 20 à 67 ans, dans ces trois scénarios, ce sont les plus de 67 ans qui voient leur nombre augmenter. Le vieillissement de la population semble inévitable, le niveau de population totale du pays avec un taux de fécondité de 1,55 enfants par femme dépendra surtout de l'immigration.

Avantages économiques du vieillissement durant la deuxième moitié des années 2000 et la première moitié des années 2010

Le vieillissement de la population et son léger recul au début du XXIe siècle a été un avantage durant la deuxième moitié des années 2000 et la première moitié des années 2010 par rapport à d'autres pays européens, et notamment la France. En effet ayant proportionnellement moins de jeunes et une population en âge de travailler (entre 15 et 64 ans) ayant reculé de 1,7 million de personnes, ceci peut expliquer en partie le faible chômage dans la population active car il y a moins de personnes à intégrer sur le marché du travail. Cela représente aussi un coût réduit pour les entreprises et les ménages notamment pour le logement, l'Allemagne n'ayant pas eu de bulle immobilière, ce qui a permis une modération salariale et une meilleure compétitivité pour les entreprises allemandes[24].

Cet argument est utilisé par certains économistes pour expliquer le faible taux de chômage en Allemagne, un facteur qui serait plus déterminant que les dites réformes sociale ou du travail réalisées à partir de la fin des années 1990 par Gerhard Schröder (agenda 2010).

Risques économiques et macro-économiques d'une implosion démographique allemande

Sans remontée significative de la natalité ou d'une immigration de personnes qualifiées, les entreprises allemandes auront au fil des années de plus en plus de mal à remplacer la classe dite des baby boomers par des jeunes gens en nombre suffisant, notamment dans l'industrie. Cela risque d'handicaper fortement le potentiel de croissance du pays et de rendre de moins en moins soutenable le poids de la dette. Une population de plus en plus vieillissante où la proportion des actifs diminue handicape en théorie la création de richesse et met en danger le système des retraites.

Il existe également un risque sur la dette de l'État allemand. Le pays arrive depuis les années 2010 à emprunter à des taux très avantageux pour financer son économie, il est probable qu'à l'avenir l'État allemand devienne du fait de sa démographie un emprunteur moins sûr aux yeux des créanciers[25].

Politique familiale depuis 2007

Une politique familiale devenue explicitement nataliste et moderniste depuis 2007

La nouvelle politique familiale de Ursula von der Leyen est un changement de paradigme puisqu'elle incite les femmes à une reprise rapide de leur activité professionnelle et tend à l'extension de la prise en charge des enfants par des structures extérieure à la famille[26]. Une modernisation qui s'adapte au changement sociétal en essayant notamment de ne pas obliger les mères à devoir interrompre leur activité professionnelle après la naissance d'un enfant. Cette nouvelle politique porte en exemple le modèle du couple biactif. Les entreprises également inquiètes du vieillissement et du déclin démographique soutiennent en majorité l'augmentation des structures d'accueil pour la prise en charge des enfants en âge préscolaire[27]. Début 2018, la ministre de la famille Franziska Giffey envisage de rendre l'école maternelle obligatoire dès 3 ans afin de développer encore la prise en charge par l'état de la garde des enfants. Ce serait en partie la remontée de la fécondité depuis 2014-2016 qui encourageraient les autorités à aller plus loin dans les structures d'accueils pour les enfants en bas âge[28].

Inflexions récentes de la politique familiale

La coalition CDU-SPD a pris une série de mesures, sous la houlette de la ministre de la famille, des personnes âgées, des femmes et de la jeunesse, Ursula von der Leyen qui bouleverse la politique familiale.

En 2007, un salaire parental a été créé. Il vient s'ajouter aux allocations familiales. Le parent qui arrête son travail pendant un an touche une allocation représentant 67 % du salaire perdu, avec un plafond de 1 800 euros et un minimum de 300 euros[29]. La ministre a décidé la construction de 500 000 places de crèches d'ici à 2013 pour les enfants de 1 à 3 ans. À ce moment-là, seuls 5 % à 9 % des besoins des Länder de l'Ouest sont couverts. L'aménagement du temps de travail, indispensable au développement de toute politique familiale, commence à entrer dans les négociations collectives.

Entre 1998 et 2014, le nombre de salariés en crèche a progressé de 65 %, dû notamment à une augmentation significative du nombre de crèches dans le pays[30]. L'introduction de l'Elternzeit permet à un des deux parents de rester à la maison pour s'occuper des enfants pendant une période déterminée en conservant une partie de son revenu.

Concilier vie professionnelle et familiale est devenu plus facile en Allemagne[31].

Immigration et intégration

Immigration : un moyen d'inflexion de tendance

Après la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne est devenue statistiquement un pays d'immigration. Depuis 1945, c'est le pays qui en Europe a accueilli le plus d'étrangers[32]. Le l'Allemagne signa un accord de recrutement de main d'œuvre avec la Turquie, auparavant d'autres accords bilatéraux furent signés, avec l'Italie en 1955, et en 1960 avec l'Espagne et la Grèce[33]. Beaucoup de ces « travailleurs invités » (Gastarbeiter) contribuèrent au miracle économique allemand. En 1973, et les années suivantes, le pays autorisa le regroupement familial notamment pour les turcs. Désormais, au-delà du besoin de main d'œuvre, l'immigration permet à l'Allemagne d'éviter un dépeuplement important tout en atténuant le vieillissement de la population. Malgré la chute de la natalité, le solde migratoire a permis à la population allemande de continuer à progresser. Durant les années 1990 l'immigration a été élevée grâce notamment à l'arrivée de 3 millions d'aussielder, 203 000 en 1988, 400 000 en 1990, 231 000 en 1992, encore 100 000 en 1999, leur nombre d'arrivées n'était plus que de 36 000 en 2005 et de 4 000 en 2008[34].

Il y a eu ensuite une très forte immigration pendant la décennie 2010[35]. Les années 2010 sont la période où la République Fédérale aura connu la plus importante arrivées d'immigrés, avec plus de 5 millions d'étrangers résidants supplémentaires sur cette période. Une vague venue tout d'abord d'Europe centrale et de l'Est (Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Lettonie, Lituanie, Estonie), et d'Europe du Sud (Espagne, Italie, Grèce, Portugal)[36]. Les réfugiés du Moyen-Orient ont aussi augmentés le contingent d'immigrés.

L'immigration intra-communautaire européenne malgré la libre circulation des personnes ne semble pas être considéré comme une solution viable, la plupart des pays membres de l'UE subissant eux aussi un vieillissement et un déclin démographique[37],[38]. Le nombre potentiel d'immigrés originaire de cette zone géographique va donc certainement fortement se tarir dans le futur, c'est d'ailleurs le cas des polonais qui en 2000 représentait une immigration nette de + 13 703 personnes avant de croitre fortement + 50 681 en 2005 et + 62 917 en 2015 puis de fortement diminuer ensuite en 2020 à seulement + 6 941. Les roumains dont l'immigration nette était faible en 2000 à seulement + 7 427 a connu ensuite une forte augmentation pour atteindre + 25 717 en 2010 et + 86 274 en 2015 avant de se tarir de nouveau pour descendre en 2020 à + 37 022.

Tableau récapitulant par année l'immigration nette qu'a reçu l'Allemagne par pays d'origine[39].
Pays 2000 2005 2010 2015 2020
En tout + 86 455 + 95 717 + 153 925 + 1 156 962 + 248 607
Pologne + 13 703 + 50 681 + 20 923 + 62 917 + 6 941
Roumanie + 7 427 + 25 717 + 25 621 + 86 274 + 37 022
Bulgarie + 3 669 + 147 + 15 573 + 37 828 + 23 010
Croatie + 1 082 - 1 755 - 909 + 36 767 + 8 199
Hongrie + 1 817 + 3 071 + 8 795 + 18 377 - 694
Russie + 20 687 + 10 474 + 4 384 + 10 964 + 3 637
Turquie + 10 084 + 2 949 - 4 347 + 4 162 + 9 484
Afghanistan + 4 024 - 76 + 5 876 + 89 773 + 8 628
Syrie + 3 262 + 1 036 + 2 195 + 316 313 + 18 161
Irak + 9 249 - 989 + 5 834 + 66 960 + 6 931

Population issue de l'immigration

En 2020, 21,9 millions de personnes étaient issus de l'immigration. Ce sont les personnes d'origine turque qui constituent le plus gros contingents de personnes d'origines immigrés, leur nombre est estimé à plus de 3 millions[40]. L'institut fédéral de statistique, Statistisches Bundesamt, définit les personnes issues de l'immigration comme toute personne ayant immigré après 1949 dans le territoire de l'actuelle République fédérale, ainsi que les personnes nées étrangères en Allemagne et les personnes nées allemandes en Allemagne dont au moins un parent a immigré en Allemagne ou est né étranger en Allemagne.

En Allemagne, c'est le concept de « Migrationshintergrund » qui prévaut dans les statistiques. La population est ainsi, en quelque sorte, comptabilisée entre population de « pure souche allemande » et population mélangée et d'origine étrangère.

Cependant, dans cette population issue des flux migratoires, il faut noter que les gens issus du rapatriement des populations allemandes installées depuis des générations en Europe de l'Est et en particulier en Russie sont comptabilisés dans la population « issue des flux migratoires », avec Migrationshintergrund. Le nombre de ces « Aussiedler » ou « Spätaussiedler » s'élèverait à au moins 3,3 millions de personnes. Les Allemands de Russie (Russlanddeutsche) forment la grande majorité de ce groupe. Cette population est venue en Russie, appelée par Catherine de Russie pour développer les terres de la Volga et d'Ukraine. Cette minorité ethnique, à laquelle les tsars avaient accordé la liberté de culte et d'autres privilèges, en particulier financiers, s'intégra peu et se mélangea encore moins à la population russe. Persécutés sous Staline, déportés vers l'Asie centrale et la Sibérie par myriades en 1941, ces « Allemands de Russie » se sont précipités en grand nombre vers leur lointaine mère patrie dans les années 1990, dès la chute du rideau de fer[41].

Ce tableau récapitule les principaux pays d'origine de la population d'origine étrangère. Les chiffres sont exprimés en milliers[42].
Pays d'origine Hommes Femmes En tout
Turquie 1 401 1 368 2 768
Pologne 988 1 081 2 070
Non spécifié 901 830 1 731
Russie 558 669 1 227
Kazakhstan 553 582 1 135
Syrie 603 419 1 022
Roumanie 477 482 958
Italie 523 393 916
Kosovo 235 210 445
Serbie 175 178 352

La population musulmane en Allemagne.

Fin 2020 l'Allemagne comptait environ 5,5 millions de musulmans, soit 6,5 % de la population nationale. 1.5 millions sont originaires de pays arabophones , 19 % du Moyen-Orient, et 8 % d' Afrique du Nord. 47 % des personnes appartenant à cette confession sont de nationalité allemande[43].

Naturalisation des étrangers

Le un nouveau code de la nationalité est entré en vigueur, il donne notamment la possibilité d'obtenir la nationalité allemande au bout de 8 ans de présence dans la République fédérale incluant aussi d'autres conditions[44].

Naturalisations[45]
AnnéeNaturalisations en milliers
2000186,7
2005117,2
2010101,6
2015107,2
2020 109.9
Acquisition de la nationalité allemande par pays d'origine des individus[46],[47]
2000 2005 2010 2015 2020
Total 186 672 117 241 101 570 107 317 109 880
Turquie 82 861 32 659 26 192 19 707 11 630
Iran 14 410 4 482 3 046 2 535 3 965
Pologne 1 604 6 894 3 789 5 984 5 000
Russie 4 583 5 053 2 753 4 539 1 950
Roumanie 2 008 1 789 2 523 3 027 5 930
Italie 1 036 1 630 1 305 3 408 4 075
Grèce 1 413 1 349 1 450 3 058 2 560
Syrie 1 609 1 060 1 401 2 028 6 700
Croatie 3 316 1 287 689 3 328 1 805
Espagne 190 85 330 762 1 205

Débats et controverses sur la démographie allemande

Thilo Sarrazin est un économiste et historien de l'économie, membre du parti politique SPD, qui a écrit un essai en 2010 traitant de la démographie allemande. Cette œuvre ayant pour titre L'Allemagne disparaît (Deutschland schafft sich ab) s'est vendue à plus de deux millions d'exemplaires outre-Rhin[48]. Selon l'auteur, la baisse de la population allemande, couplée à un fort vieillissement, conduit inexorablement son pays au déclin. L'immigration musulmane qu'il juge majoritaire dans le pays est pour lui un danger pour la nation allemande et son style de vie. À la suite de la parution de son livre, il a démissionné du SPD. Thilo Sarrazin élabore une théorie notamment « sur l'hérédité de l'intelligence », il met en corrélation la baisse de la population germanique « de souche » et le recul de l'Allemagne dans le classement PISA « Programme international pour le suivi des acquis des élèves » qui calcule le niveau de performance des élèves dans chaque pays. À la basse fécondité générale allemande, s'ajoute un effondrement plus prononcé chez les classes sociales les plus éduqués, qui conduirait le pays selon lui vers un déclin inévitable dans la recherche, l'éducation, et la compétitivité[49].

Emmanuel Todd, anthropologue, essayiste et démographe français, compare la démographie de l'Allemagne et du Japon, en soulignant que l'archipel nippon, qui rencontre un problème de natalité similaire, a fait le choix du déclin en acceptant de voir sa population vieillir et décliner ; à l'inverse les élites allemandes ont décidé de se battre contre ce phénomène et, selon lui, l'Allemagne va largement dépasser la France en nombre d'immigrés sur son territoire dans l'avenir. Il pense également que les dirigeants germaniques ont laissé se développer l'austérité en Europe du Sud pour pouvoir mieux attirer une immigration choisie. Son analyse est que la France n'a pas compris qu'elle n'est plus un pays d'immigration et que l'Allemagne qui l'a déjà dépassée va continuer à accroître cette différence. Selon sa réflexion, l'idée française selon laquelle l'Allemagne voudrait se racheter de son passé Nazi en ouvrant ses portes aux demandeurs d'asile n'a rien à voir avec la réalité du pays d'aujourd'hui, qui cherche simplement à équilibrer sa démographie et recherche de la force de travail. Il reste réservé sur la capacité de la société allemande à accueillir des centaines de milliers de réfugiés musulmans. Selon lui, elle sera confrontée à l'avenir avec des problèmes associés aux différences de structures familiales de ces nouveaux arrivants, ce qui souligne certaines difficultés que la république fédérale a rencontré dans le passé pour intégrer les Turcs[50].

Références

  1. (de) « Bevölkerung nach Nationalität und Geschlecht (Quartalszahlen) », sur destatis.de (consulté le )
  2. Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
  3. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  4. L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
  5. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  6. Le taux de natalité 2018 est le rapport du nombre de naissances vivantes en 2018 à la population totale moyenne de 2018.
  7. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  8. Le taux de mortalité 2018 est le rapport du nombre de décès, au cours de 2018, à la population moyenne de 2018.
  9. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  10. Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
  11. L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
  12. L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
  13. (de) « Religionszugehörigkeiten in Deutschland 2019 », sur fowid.de, (consulté le )
  14. (de) Site de Destatis.
  15. https://www.destatis.de/DE/Presse/Pressemitteilungen/2021/01/PD21_016_12411.html (consulté le22/01/2020)
  16. (de) « Bevölkerung nach Geschlecht, Alter, Staatsangehörigkeit, Familienstand und Religionszugehörigkeit », sur Statistische Ämter des Bundes und der Länder (consulté le ).
  17. Destatis, « German and foreign population by sex Germany in 1,000 », sur www.destatis.de, (consulté le ).
  18. (de) « Pressemitteilungen - Die Kinderlosigkeit in Deutschland ist nicht weiter gestiegen - Statistisches Bundesamt (Destatis) », sur www.destatis.de.
  19. (de) « Zusammengefasste Geburtenziffer nach Kalenderjahren », sur Statistisches Bundesamt (consulté le ).
  20. https://www.destatis.de/DE/Themen/Gesellschaft-Umwelt/Bevoelkerung/Geburten/Tabellen/geburten-eltern-biologischesalter.html
  21. Marie Allard, « Au pays des mères corbeaux », sur La Presse,
  22. « Destatis - Geburten und Sterbefälle (Naissances et décès) - chiffres 2007-10 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  23. https://www.destatis.de/DE/Themen/Gesellschaft-Umwelt/Bevoelkerung/Bevoelkerungsvorausberechnung/Tabellen/variante-1-2-3-altersgruppen.html#fussnote-1-353524 (consulté le )
  24. Guillaume Duval, Made in Germany : Le modèle allemand au-delà des mythes, France, SEUIL, , 230 p. (ISBN 978-2-02-109779-5), pages 183 et 184 Chapitre : Les avantages (provisoires) du vieillissement.
  25. Guillaume Duval, Made in Germany : Le modèle allemand au-delà des mythes, France, Seuil, , 230 p. (ISBN 978-2-02-109779-5), Pages 187-188 L'implosion démographique allemande ne fait que commencer.
  26. Serge Gouazé, Les enjeux démographiques en France et en Allemagne : réalités et conséquences, Villeneuve-d'Ascq, Septentrion, , 315 p. (ISBN 978-2-7574-0181-1), page 146 ligne 29 et 30.
  27. Serge Gouazé, Les enjeux démographiques en France et en Allemagne : réalités et conséquences, Villeneuve-d'Ascq, Septentrion, , 315 p. (ISBN 978-2-7574-0181-1), page 92 ligne 25 à 29.
  28. Pascale Hugues, « Maternelle obligatoire - Allemagne : l'accueil des tout-petits en débat », sur Le Point, (consulté le )
  29. Daniel Vernet, « La nouvelle famille allemande », Le Monde, (lire en ligne).
  30. Voir sur trop-libre.fr
  31. Voir sur connexion-emploi.com.
  32. « Allemagne année 2013 (2/4) - L’immigration: poumon de la démographie allemande », sur franceculture.fr, .
  33. « 50 ans d'immigration turque en Allemagne - Turquie Européenne », sur www.turquieeuropeenne.eu.
  34. Serge Gouazé, Les enjeux démographique en France et en Allemagne, Villeneuve-d'Ascq, Septentrion, , 315 p. (ISBN 978-2-7574-0181-1), page 236 bref historique.
  35. « CIDAL - Centre d'Information sur l'Allemagne », sur www.allemagne.diplo.de.
  36. Romaric Godin, « La crise fait bondir l'immigration en Allemagne », sur latribune.fr, .
  37. « DÉMOGRAPHIE. Les Portugais, extinction prévue en 2204 ? », sur courrierinternational.com, .
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  40. https://www.lesechos.fr/2009/11/les-turcs-en-allemagne-entre-malaise-et-integration-468943
  41. « Startseite - Statistisches Bundesamt (Destatis) », sur www.destatis.de.
  42. https://www-genesis.destatis.de/genesis/online?operation=abruftabelleBearbeiten&levelindex=1&levelid=1644695120995&auswahloperation=abruftabelleAuspraegungAuswaehlen&auswahlverzeichnis=ordnungsstruktur&auswahlziel=werteabruf&code=12211-0202&auswahltext=&werteabruf=starten#abreadcrumb
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  48. D'après (de) Sascha Lobo, « Sarrazin bricht Verkaufsrekord », Der Spiegel, (lire en ligne).
  49. Thilo Sarrazin (trad. de l'allemand), L'Allemagne diparait, France, éditions du Toucan, , 492 p. (ISBN 978-2-8100-0529-1), Chapitre 3 les signes du déclin.
  50. « Exclusif. Emmanuel Todd : “la France n’est plus dans l’histoire” », sur nouvelobs.com.

Voir aussi

Bibliographie

  • Alfred Sauvy, L'Europe submergée : Sud-Nord dans 30 ans, Paris, Dunod, , 279 p. (ISBN 978-2-04-016472-0 et 2-04-016472-3)
  • J. Schmid, avec le concours de L. Chalard, « L’Allemagne encore divisée… démographiquement », Population & Avenir no 678,
  • Thilo Sarrazin (trad. de l'allemand), L'Allemagne disparaît : quand un pays se laisse mourir, Paris, Toucan, , 492 p. (ISBN 978-2-8100-0529-1), 2010 en Allemagne, 2013 en France
  • Guillaume Duval, Made in Germany « Le modèle allemand au-delà des mythes » (ISBN 978-2-02-109779-5)
  • Serge Gouazé, Anne Salles, Cécile Prat-Erkert, Les Enjeux démographiques en France et en Allemagne (ISBN 978-2-7574-0181-1)
  • Hans Stark Nele, Katharina Wissmann, L'Allemagne change ! (ISBN 978-2-7574-1135-3)

Filmographie sur l'immigration

Articles connexes

Liens externes

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