Démographie du Centre-Val de Loire

Au , le nombre d'habitants de la région Centre-Val de Loire était estimé à 2 505 000 habitants, soit 4,1 % de la population de la France métropolitaine. Le rythme de croissance démographique de la région est plutôt modéré ces dernières années (+ 0,38 % par an depuis 1999). Il est avant tout dû au solde naturel (+ 0,21 % par an), le solde migratoire étant de 0,17 % annuellement[1].

Quartier des Fontaines à Tours, plus grande ville de la région.

Évolution de la population

Années Population au 1er janvier
département du Cher département d'Eure-et-Loir département de l'Indre département d'Indre-et-Loire département de Loir-et-Cher département du Loiret Total Centre-Val de Loire
1801 217 785 257 793 205 628 268 924 209 957 286 050 1 446 137
1851 306 000 294 862 272 000 316 000 262 000 341 000 1 791 423
1901 346 000 275 000 289 000 335 541 276 000 366 660 1 887 284
1921 304 800 251 255 260 535 327 743 251 528 337 224 1 733 085
1936 289 000 253 000 245 622 343 000 241 000 344 000 1 714 893
1946 286 070 258 110 252 075 349.685 242 419 346 918 1 735 105
1968 305 000 302 000 247 000 437 870 268 000 431 000 1 990 238
1975 316 350 335 151 248 523 478 601 283 686 490 189 2 152 500
1982 320 174 362 813 243 191 506 097 296 220 535 669 2 264 164
1990 321 487 395 683 237 609 529 150 305 869 580 010 2 369 808
1995 318 250 406 368 234 056 543 482 311 590 604 569 2 418 315
1996 316 913 406 961 233 375 546 156 312 590 608 331 2 424 326
1997 316 121 407 793 232 829 549 262 313 660 612 369 2 432 034
1998 315 255 408 212 232 252 551 498 314 616 616 372 2 438 205
1999 314 603 407 707 231 365 553 690 314 995 617 935 2 440 295
2000 314 624 409 111 231 338 556 147 316 097 621 362 2 448 679
2001 314 723 410 834 231 508 559 159 317 308 625 490 2 459 022
2002 315 050 412 375 231 639 561 830 318 531 629 461 2 468 886
2003 315 062 414 015 231 916 564 609 319 776 633 566 2 478 944
2004 314 884 415 452 231 937 567 031 320 922 637 392 2 487 618
2005 315 015 417 070 232 010 569 223 321 883 641 453 2 496 654
2006[2] 314 999 418 999 231 999 571 498 322 499 644 998 2 504 992
2007 315 500 421 000 232 000 575 500 323 500 648 500 2 516 000
2008 316 500 423 000 232 500 581 000 325 000 653 000 2 531 000
2013[3] 311 600 433 000 228 100 600 200 332 000 665 600 2 570 500
Années Cher Eure-et-Loir Indre Indre-et-Loire Loir-et-Cher Loiret Total Centre-Val de Loire

Sources : INSEE[4],[5] et IAURIF[6].

La croissance démographique régionale (+ 0,32 % par an) dans la décennie quatre-vingt-dix est légèrement plus faible que la moyenne française (+ 0,37 % par an), et le solde migratoire annuel est en forte baisse (0,12 % annuellement). Cette faible croissance masque des disparités locales, l'Indre-et-Loire et le Loiret ayant un taux plus important que le taux national, ceci en relation avec l'expansion démographique des grandes villes de Tours et d'Orléans.

Mouvement naturel de la population

Naissances et décès

Chiffres fournis par l'INSEE[7],[8].

Département 2000 2004 2005 2006
Naiss. Décès Solde Naiss. Décès Solde Naiss. Décès Solde Naiss. Décès Solde
Cher 3 438 3 738 -300 3 271 3 501 3 313 3 649 3.231 3 500
Eure-et-Loir 5 367 3 718 1 649 5 363 3 497 5 585 3 724 5.632 3 627
Indre 2 527 3 110 -583 2 314 2 821 2 394 2 925 2.283 2 867
Indre-et-Loire 6 832 4 951 1 881 6 594 4 790 6 644 4 930 6.813 4 891
Loir-et-Cher 3 703 3 552 151 3 678 3 408 3 724 3 396 3.815 3 398
Loiret 8 228 5 385 2 843 8 424 5 206 8 200 5 248 8.635 5 246
Centre-Val de Loire 30 095 24 454 5 641 29 644 23 223 6 421 29 860 23 872 5 988 30.409 23 529 6 880

Fécondité par département

Département Fécondité
1999[9]
Fécondité
2000
Fécondité
2001
Fécondité
2002
Fécondité
2003[10]
Fécondité
2004[11]
Fécondité
2005
Cher 1,78 1,81 1,87 1,79 1,85 1,87
Eure-et-Loir 1,91 2,01 2,02 2,02 2,08 2,10
Indre 1,72 1,87 1,83 1,85 1,83 1,87
Indre-et-Loire 1,69 1,75 1,73 1,74 1,71 1,71
Loir-et-Cher 1,81 1,90 1,89 1,88 1,96 2,03
Loiret 1,77 1,90 1,90 1,92 1,96 1,99
Total Centre-Val de Loire 1,77 1,86 1,86 1,86 1,89 1,91
France métropolitaine 1,79 1,87 1,88 1,87 1,87 1,89 1,92

La fécondité est en forte croissance un peu partout sauf en Indre-et-Loire. On remarque la forte poussée du département d'Eure-et-Loir traditionnellement fort fécond et qui fait partie du quadrilatère de haute fécondité localisé dans la partie nord-ouest de la métropole. L'ensemble de la région dépasse désormais la moyenne nationale. Seul l'Indre-et-Loire, tiré vers le bas par l'agglomération de Tours voit sa fécondité stagner à un niveau assez faible. Il n'en va pas de même du Loiret malgré la présence de l'importante agglomération d'Orléans. Le Loir-et-Cher affiche également des chiffres en très forte progression. Les deux départements du Berry (Cher et Indre), historiquement moins féconds se situaient en 2003 un peu sous la moyenne nationale. La région se rapproche désormais du seuil de remplacement des générations situé vers 2,07-2,08 enfants par femme.

Évolution de la fécondité ces dernières décennies

Les - de 20 ans en 1999 au sein de la population :

Dans les années 1960, la région Centre-Val de Loire faisait partie des régions françaises de moyenne fécondité à l'exception du département d'Eure-et-Loir. Les régions à basse fécondité comprenaient l'ensemble des régions du centre et du sud du pays, y compris l'Île-de-France, mais la région centre y occupait une situation intermédiaire ayant même une fécondité un peu supérieure à la moyenne française. À cette époque la zone de haute fécondité formait un vaste croissant appelé "croissant fertile" qui partait du Poitou (Vendée) à l'ouest et remontait en direction de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais en longeant la Manche, comprenant ainsi la Bretagne, les Pays de la Loire et la Normandie, y compris l'Eure-et-Loir voisin. Puis ce croissant s'incurvait vers le sud-est, englobant la Champagne-Ardenne, la Lorraine et la Franche-Comté, en contournant l'Île-de-France par le nord[12].

Depuis lors un phénomène général d’homogénéisation de la fécondité dans les diverses régions de métropole a eu lieu, qui a contribué à rapprocher le taux de la région Centre-Val de Loire de la moyenne nationale. La fécondité a moins baissé là où elle était faible mais a fort baissé là où elle était élevée, et globalement, l’écart entre les régions les plus fécondes et les moins fécondes s’est fortement réduit de ce fait. Ainsi la région Centre-Val de Loire a connu une assez forte baisse de fécondité entre la fin des années 1960 et les années 1974-1976. Aujourd'hui, comme dans l'ensemble de la France mais de manière plus accentuée, la fécondité a pris un nouvel essor depuis la fin des années 1990[13].

Les données de fécondité postérieures à 2003 sont fort fragmentaires. L'INSEE Bretagne nous révèle cependant qu'en 2005, la fécondité a dépassé le seuil du taux de fécondité de 2,0 dans 5 régions[14], avec en tête les Pays de la Loire. Il s'agit en outre du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie, de la Franche-Comté et - grande première - de la région Centre-Val de Loire dont la fécondité n'a donc pas cessé de croître entre 2000 et 2005 malgré les deux départements du Berry (Indre et Cher) et surtout la Touraine (Indre-et-Loire) quelque peu en retrait.

Répartition des naissances par nationalité de la mère

Chiffres de l'INSEE pour l'année 2004[15] :

Ensemble Mères
françaises
Mères étrangères
Total
étrangères
Algérie Espagne Italie Portugal Maroc Tunisie
Cher 3 271 3 095 176 33 1 0 8 33 5
Eure-et-Loir 5 363 4 994 369 41 1 2 18 95 11
Indre 2 314 2 210 104 17 0 4 9 20 0
Indre-et-Loire 6 594 6 165 429 102 2 1 34 59 7
Loir-et-Cher 3 678 3 345 333 19 2 0 26 80 3
Loiret 8 424 7 380 1 044 72 7 2 53 263 15
Centre-Val de Loire 29 644 27 189 2 455 284 13 9 148 550 41
-- légitimes 15 269 13 413 1 856 247 10 6 92 512 40
-- hors-mariage 14 375 13 776 599 37 3 3 56 38 1

Immigration

Note :
Par immigré on entend quelqu'un résidant en France, né étranger à l'étranger. Il peut être devenu français par acquisition ou avoir gardé sa nationalité étrangère. Par contre le groupe des étrangers est constitué par l'ensemble des résidents ayant une nationalité étrangère, qu'ils soient nés en France ou hors de France. Rappelons que les enfants nés en France de parents étrangers sont étrangers, mais deviennent Français de plein droit à 18 ans, s'ils y résident et y ont résidé de manière continue ou discontinue pendant cinq années depuis l'âge de 11 ans et s'ils ne désirent pas conserver leur nationalité d'origine. Cependant, dès l'âge de 13 ans, les parents peuvent demander la nationalité française pour leur enfant, avec son accord (sous condition d'avoir résidé cinq ans en France depuis l'âge de 8 ans). De plus le mineur de 16 ans accomplis peut faire la demande d'acquisition anticipée de la nationalité sans l'accord de ses parents et sous les mêmes conditions de durée de résidence en France durant cinq années depuis l'âge de 11 ans.

Nombre d'étrangers et d'immigrés en Région Centre-Val de Loire

Au recensement de 1999, les étrangers et les immigrés se répartissaient comme suit en France et en région Centre-Val de Loire :

France
métropolitaine [16]
Région Centre-Val de Loire[17]
Français 55 260 000 2 342 096
-- Français de naissance nés en France 51 340 000 2 236 924
-- Français de naissance nés à l'étranger 1 560 000 39 372
-- Français par acquisition nés en France 800 000 24 085
-- Français par acquisition nés à l'étranger (1) 1 560 000 41 715
Étrangers 3 260 000 98 485
-- Étrangers nés en France 510 000 18 986
-- Étrangers nés à l'étranger (2) 2 750 000 79 499
Immigrés
Total (1) + (2) 4 310 000 121 214

Répartition en pourcentage de la population immigrée en 1999

En 1999, la région Centre-Val de Loire comptait 121 200 personnes soit 3 % de la population immigrée en France. Ils représentaient 6 % de la population active de la région. Parmi eux, les Portugais et les Marocains étaient les groupes les plus nombreux. Le nombre de Turcs était plus important qu'au sein de la moyenne nationale. Par contre on rencontrait très peu d'Italiens, et les Algériens étaient bien moins représentés qu'au niveau national.

Dans le tableau suivant, 100 % = toute la population immigrée.

Origine Région Centre-Val de Loire
1999 (en %)
Métropole
1999 (en %)
Europe (hors Turquie) 48,4 44,9
dont Europe des 15 42,1 37,8
-- Espagne 6,5 7,3
-- Italie 3,5 8,8
-- Portugal 25,7 13,3
Afrique 35,0 39,3
dont Maghreb 27,2 30,1
-- Algérie 8,5 13,3
-- Maroc 16,6 12,1
-- Tunisie 2,1 4,7
Reste de l'Afrique 7,8 9,2
Asie (y.c. Turquie) 14,4 12,8
-- dont Turquie 6,7 4,0
Amériques 2,1 2,9
Océanie 0,1 0,1
Total 100 100

Source : [18]

Aires urbaines principales

Les chiffres suivants concernent les aires urbaines dans leur extension définie lors du recensement de 1999[19].

Aires urbaines Date du recensement
1982 1990 1999
Tours 331 959 353 790 376 374
Orléans 297 946 329 464 355 811
Chartres 112 437 125 760 130 681
Bourges 120 257 125 365 123 584
Blois 104 050 112 093 116 544
Châteauroux 89 730 91 409 90 573
Montargis 61 971 64 314 66 299
Dreux 55 035 60 945 57 982
Vierzon 41 863 41 114 38 525
Vendôme 31 786 33 094 34 159
Romorantin 25 999 27 286 28 295
Châteaudun 23 970 23 687 23 728
Gien 22 144 23 458 22 575
Amboise 19 598 20 642 21 725
Saint-Amand-Montrond 20 002 20 100 19 787
Issoudun 18 709 18 381 18 388

En 1999, les trois principales aires urbaines concentraient le tiers de la population de cette région majoritairement rurale. La population se concentre surtout le long de l'axe ligérien et aux confins de l'Île-de-France (grande banlieue parisienne).

Références

Voir aussi

Articles connexes

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