Détrier
Détrier est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Détrier | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Chambéry | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Savoie | ||||
Maire Mandat |
Alain Sibué 2020-2026 |
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Code postal | 73110 | ||||
Code commune | 73099 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Destrolains ou Détrelins | ||||
Population municipale |
433 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 192 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 26′ 46″ nord, 6° 05′ 57″ est | ||||
Altitude | Min. 332 m Max. 762 m |
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Superficie | 2,25 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Allevard (banlieue) |
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Aire d'attraction | Valgelon-La Rochette (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montmélian | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
Détrier est située à la porte du Val Gelon, en aval de la confluence du Bens et du Bréda et à l'entrée des gorges du Bréda.
La commune est composée de deux entités : le chef-lieu légèrement en hauteur et le village d'en bas le long de la route départementale D 925, où se trouvent aussi les activités commerciales, artisanales et industrielles et le lac Saint-Clair avec un camping.
Urbanisme
Typologie
Détrier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Allevard, une agglomération inter-départementale regroupant 9 communes[4] et 14 554 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valgelon-La Rochette, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,6 %), forêts (44 %), prairies (3,2 %), zones urbanisées (1,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
On trouve les termes de « Ecclesia de Dextrariis » vers 1100, « Destreriis » en 1214, « Destrario » en 1224, « Lacus de Destres » en 1237, « Lacus de Destrerio » en 1243.
Trois hypothèses d'origine du toponyme sont avancées :
- soit d'un romain nommé « Destrius » ou « Destrarius » ;
- soit, selon Henry Suter (voir ), du latin « via strata », ou « grande route pavée ». Détrier à l'époque romaine s'est développé autour d'une « mansio » proche d’une ancienne voie de grande communication, qu'on retrouve dans le patois savoyard « d'étraz », ou en ancien français « d'estrée », avec agglutination de l’article ;
- ou, soit du bas latin « destrier », puis du vieux français, « détrier », qui signifient « sevrer un veau », le « séparer de sa mère », le nom pourrait alors venir d'une activité d'élevage particulièrement spécifique à la commune.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Détré, selon la graphie de Conflans[10].
Histoire
En 218 av. J.-C., le passage des Alpes par Hannibal et ses éléphants se serait réalisé par le Val Gelon, pour rejoindre le col du Cucheron et se rendre dans la plaine du Pô[réf. nécessaire].
Une première voie romaine fut tracée en l’an 121 av. J.-C. et une mansio fut construite sur le site de Détrier — les Romains établissaient leurs routes sur les flancs des coteaux exposés au soleil — autour de cette station, une agglomération gallo-romaine se développa. Une autre voie partait de la station vers le col du Grand Cucheron.
Plusieurs découvertes de nécropoles ont été faites depuis le XIXe siècle. En 1861, lors de travaux, des ouvriers mettent au jour dans une tombe romaine d'un sarcophage en plomb contenant les restes d'une personne, des fioles de verre, des vases de terre grise ou rouge et d'une magnifique statuette de Vénus en bronze, appelée « Vénus de Détrier », qu'on peut admirer au musée savoisien de Chambéry, voir .
La commune fut une annexe de l’ancienne paroisse de Saint-Maurice-du-Désert disparue au XVIIIe siècle.
En 1597, Détrier fut témoin du siège du proche château de l'Huile — un château fort qui contrôlait la route du Col du Cucheron — assailli par Lesdiguières, et pris avec l'aide de trois canons. En 1630, le château subit un nouveau siège par les armées de Louis XIII, et il est finalement détruit et rasé sur les ordres du cardinal de Richelieu.
De 1801 à 1815, la commune a fait partie du département du Mont-Blanc.
En novembre 1881, la commune acquit pour les vins issus de vendanges récoltées sur son territoire, le droit d'utiliser la dénomination de « vin de pays d'Allobrogie ».
En 1895, a été inaugurée la voie de chemin de fer « Pontcharra - La Rochette » (11 km) avec, depuis Détrier, une bifurcation vers Allevard (6 km). Cette ligne a fonctionné jusqu'en 1947.
Politique et administration
La commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au Territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la Combe de Savoie et du Val Gelon[11].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2019, la commune comptait 433 habitants[Note 3], en augmentation de 5,61 % par rapport à 2013 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Sports
Le Tour de France cycliste 2005 est passé à Détrier, le mardi 12 juillet, lors de l'étape 10[16].
Économie
- Revenu médian de la commune est de 14 927 €/an - Revenu moyen par ménage : 19 820 €/an.
- Densité : 127 hab./km2.
- Population active : 124 - Chômeurs : 14 - Taux de chômage : 11,3 %.
- Entreprises (2004) : nombre 19 dont commerce 7, construction 4, services 4, transport 3, énergie 1.
Culture locale et patrimoine
Voir aussi
Bibliographie
- Association de l'Histoire en Cœur de Savoie, 1000 ans d'histoire en Cœur de Savoie, Neva Éditions, , 1027 p. (ISBN 2-3505-5281-0 et 978-2-35055-281-1, OCLC 1202710836), « Détrier », p. 350-361
- Jospin J.P., L'agglomération antique de Détrier (Savoie), dans Archéologie chez vous : Grésivaudan, Pays d'Allevard, Goncelin, no 9, 1991
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Allevard », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Valgelon-La Rochette », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 21Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- Direction départementale des Territoires de la Savoie, « Territoire du Coeur de Savoie », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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