Dinsheim-sur-Bruche
Dinsheim-sur-Bruche est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Dinsheim-sur-Bruche | |
Le clocher de la mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig |
Maire Mandat |
Marie-Reine Fischer 2020-2026 |
Code postal | 67190 |
Code commune | 67098 |
Démographie | |
Gentilé | Dinsheimois [1] |
Population municipale |
1 492 hab. (2019 ) |
Densité | 300 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 35″ nord, 7° 25′ 37″ est |
Altitude | Min. 195 m Max. 330 m |
Superficie | 4,98 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Molsheim (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Comme son nom l'indique, Dinsheim-sur-Bruche se trouve dans la vallée de la Bruche, un affluent de l'Ill qui arrose la localité.
Urbanisme
Typologie
Dinsheim-sur-Bruche est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Molsheim, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[5] et 26 925 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,6 %), forêts (17,1 %), cultures permanentes (14,6 %), prairies (12,4 %), zones urbanisées (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
En 1875, année sainte, fut érigée sur la colline du Schiebenberg (alt. 317 m) une statue de la Vierge à l’Enfant.
De 1828 à 1832, édification de l'église Saints-Simon-et-Jude. En 1834, le conseil municipal décida de faire construire un orgue de type Stiehr, le transport à Dinsheim fut effectué en décembre 1835.
En avril 1917, les autorités allemandes ont réquisitionné les tuyaux de façade de l'orgue de l'église.
Le , l'église fut victime d'un grave incendie qui détruisit presque totalement l'orgue. Il a été restauré en 1990.
Avant 2003, la commune s'appelait Dinsheim. La très grande similitude de nom avec le village de Dingsheim, dans le canton de Truchtersheim, provoquant de nombreuses confusions, il fut décidé d'ajouter l'appellation « sur-Bruche ». Cet ajout a été officialisé par le décret no 2003-736 du .
Politique et administration
Liste des maires
Administration municipale
Dinsheim-sur-Bruche est représentée par un conseil municipal de 14 membres qui gère les affaires de la commune. Cependant certaines compétences municipales ont été transférées à la communauté de communes de la région de Molsheim-Mutzig à laquelle deux élus sont délégués.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2019, la commune comptait 1 492 habitants[Note 3], en augmentation de 7,49 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Sur le ban de la commune présence d'une école maternelle et d'une école primaire.
Cultes
- Paroisse catholique à l’église Saints-Simon-et-Jude.
- Paroisse protestante de Dorlisheim.
Sports
Le S.C. DINSHEIM évolue en division d'honneur depuis 2012. Après 24 journées lors de la saison 2011-2012, ils terminent premier d’Excellence A synonyme de champion du Bas-Rhin et d'accession en D.H.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Notre-Dame du Schiebenberg
En 1875, année sainte, fut érigée sur la colline du Schiebenberg (alt. 317 m) une statue de la Vierge à l'enfant. Elle a été inaugurée le . Son origine est tirée des événements de 1870 où le maire, le curé ainsi que le sacristain ont été arrêtés pour connivence avec l'ennemi par les Prussiens. Il se révèle être que la sonnerie de l'angélus qui par hasard a coïncidé avec une attaque sur Mutzig, avait été interprété comme un signal par l'état-major. Après la relaxe, la statue de la Vierge a été érigée en remerciement[18].
Église Saints-Simon-et-Jude
Cet édifice de style néo-classique a été érigé de 1828 à 1832. Cette église comprend un clocher semi-engagé à portique. La nef de six travées est très spacieuse tandis que le chœur polygonal est plus étroit. Sur le fronton du portail principal, un verset de l'ancien testament y est gravé en allemand : « Ce lieu n'est autre que la maison de Dieu, c'est la porte du ciel ». En 1835 fut installé un orgue de Stiehr[19], qui fut modifié en 1896 par Franz Kriess qui y installa une console mécanique indépendante. Après un grave incendie en 1987, l'église est restaurée.
Le paratonnerre situé sur le clocher est radioactif et devra être démonté prochainement[20].
Personnalités liées à la commune
- Théophile Wucher (1859-1933), prêtre catholique, Supérieur de l'Ordre provincial de la Société des Frères de la Miséricorde en Amérique, fondateur.
- Martin Winterberger (1917-1993) est le seul Français évadé du camp de concentration de Natzweiler-Struthof.
Théophile WUCHER est né à Dinsheim-sur-Bruche en 1859, fils de François Joseph et de Marie Anne GILLMANN. Il entre à l'école apostolique des prêtres de la Miséricorde à Orléans vers 1875. Il est ordonné prêtre à Arras (Pas-de-Calais) en 1883.
En 1884, il émigre aux États-Unis d'Amérique. Il est nommé curé de la paroisse catholique franco-italienne Notre-Dame-des-Victoires à Paterson (New-Jersey). Théophile est largement soutenu par la colonie française de New-York City et maintes fois honoré. En 1891, il devient Supérieur de l'Ordre provincial de la Société des Frères de la Miséricorde aux États-Unis d'Amérique. L'année suivante, il reçoit la paroisse franco-américaine Saint-Vincent-de-Paul où il développera l'enseignement.
Il est à l'origine de nombreuses fondations : 1896 (avec Sœur Marie-Clotilde) "Jeanne-d'Arc Home[21]" (foyer temporaire pour les filles françaises séparées de leurs familles) ; 1898, Société pour la propagation de la foi. Par la suite, entre autres, création d'un asile pour les enfants, d'une maison de retraite, de deux églises (à Brooklyn et à Mornigside), édification et inauguration d'une statue dédiée à Sainte-Jeanne-d'Arc (la bénédiction du monument s'effectue en présence de l'ambassadeur de France Jean JUSSERAND et de Woodrow WILSON président des États-Unis).
Militant déterminé du retour de l'Alsace-Lorraine à la France, il participe notamment à la fondation du mémorial new-yorkais érigé en l'honneur des soldats français tombés au Champ d'honneur pendant la Première Guerre Mondiale. Théophile obtient la nationalité américaine en 1910.
Très attaché à ses origines franco-alsaciennes, il envoie des fonds pour la construction à Dinsheim-sur-Bruche du "Foyer Saint-Théophile" (géré depuis 1980 par la commune). En 1924, il participe au financement des 31 cloches du clocher de la basilique du Mont Sainte-Odile (patronne de l'Alsace). La même année, il est nommé chanoine honoraire de la cathédrale de Strasbourg. Le 30 avril 1933, Théophile célèbre à New-York City, le 50e anniversaire de son ordination ; il reçoit la bénédiction du pape Pie XI à cette occasion. Le 11 mai 1933, Sœur Marie-Clotilde relate cette journée dans une lettre envoyée à la nièce et filleule de Théophile, Amélie WUCHER épouse d'Ernest GUTLEBER de Dangolsheim : [...]"Le 30 avril l'église a été en jubilation pour fêter votre bon parrain. Il a eu toutes les honneurs possibles de notre St-Père le Pape, du cardinal de N.Y, des Monseigneurs les évêques, des prêtres, des religieux, religieuses et de tous ses amis ! L'église était bondée de monde. On a énuméré toutes les œuvres qu'il a fondées, qu'il a secourues etc." [...] On lui avait offert un banquet à l'hôtel, plus de 300 personnes y ont pris part, c'était une fête universelle"...
Le 3 mai 1933, dix jours avant son retour définitif dans son Alsace française, il meurt des suites d'une embolie pulmonaire. S'adressant à Amélie WUCHER, Sœur Marie-Clotilde explique [...]"Mardi il a dit sa dernière messe dans notre chapelle, à 10 heures il a assisté à un enterrement, dans l'après midi il a reçu les visites et a répondu à toutes les lettres de félicitations. Il était très gai au souper et à minuit il a crié au secours, il étouffait. Le docteur lui a donné deux piqûres pour le calmer et l'a emmené à l'hôpital, mais cela n'allait plus. On lui a donné les derniers sacrements de suite et à 3h du matin il a cessé de respirer et ainsi s'est terminé cette belle vie d'apôtre du Christ qui n'a vécu que pour lui"..."Nous avons prié près de sa dépouille mortelle pendant 3 jours, jour et nuit jusqu'à l'enterrement qui a eu lieu samedi à 10 h, l'église encore bondée avec ses amis. Le cardinal avec beaucoup de monsignoris, prêtres, religieux et religieuses y ont assisté. 6 voitures avec le corbillard l'ont accompagné à sa dernière demeure à l'église N.D. de Lourde ou il repose sous le maître autel"[...]. L'église Notre-Dame-de-Lourdes est détruite par un incendie en 1976, la dépouille de Théophile est déplacée l'année suivante au cimetière Saint-John à New-York City (en).
Olivier B. (07/2013)
Héraldique
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Les armes de Dinsheim-sur-Bruche se blasonnent ainsi :
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Le blason, reproduit d'après une ancienne borne du village, rappelle le flottage du bois pratiqué autrefois sur la Bruche.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Molsheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- L'orgue de Dinsheim
- « 67, Bas-Rhin – Google My Maps », sur Google My Maps (consulté le ).
- (en) « Jeanne d’Arc Residence », sur Jeanne d’Arc Residence (consulté le ).
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Baquol, L'Alsace ancienne et moderne ou Dictionnaire topographique, historique et statistique du Haut et du Bas-Rhin, Salomon, Strasbourg, 1865, p. 116-117
- Louis Schlaefli, « Aubergistes de Dinsheim, (1624-1864) », in Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie de Molsheim et environs, 1986, p. 35-39
- Louis Schlaefli, « Meuniers et moulins de Dinsheim sous l'ancien régime », in Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie de Molsheim et environs, 1996, p. 29-52
Liens externes
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