Direction générale de la Sécurité extérieure

La direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), parfois simplement appelée Sécurité extérieure (SE), est le service de renseignement de la France depuis 1982, succédant au service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Elle est chargée de l'acquisition du renseignement et des opérations clandestines effectuées hors du sol français. Elle travaille en coopération avec la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) dans le but de protéger les intérêts vitaux de la nation, dans les domaines contre-terroristes et paramilitaires. Elle a une importante activité en intelligence économique[2].

Pour les articles homonymes, voir DGSE.

Ne doit pas être confondu avec Direction générale de la Sécurité intérieure.

Direction générale de la Sécurité extérieure

Logotype utilisé par la DGSE.

Le siège de la DGSE, à Paris.

Création
Juridiction Gouvernement de la République française
Siège 141, boulevard Mortier, Paris (20e arrondissement), France
Coordonnées 48° 52′ 28″ N, 2° 24′ 26″ E
Effectifs 7 000 (2019)[1], dont 1 000 militaires

7100 en 2022, 7800 prévus en 2025 (source : Interview Bernard Émié, le Figaro n° 24210 du 23 juin 2022

Budget annuel 880 millions d'euros (2021)
Ministre responsable Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
Direction Bernard Émié (directeur général de la Sécurité extérieure)
Site web https://www.dgse.gouv.fr

Dirigée depuis le par Bernard Émié, la DGSE est une entité dépendant du ministère des Armées.

Sa devise serait « Partout où nécessité fait loi » qui exprime l'impératif de la raison d'État[3].

Histoire

La DGSE est bâtie sur la structure du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE), fondé en 1945, qui lui-même était construit sur la fusion du Bureau central de renseignements et d'action du général de Gaulle et des éléments des services de renseignement de l'armée de Vichy devenus giraudistes après le débarquement allié en Afrique du Nord.

Le SDECE est renommé en DGSE et restructuré à la demande du président François Mitterrand.

Rôle

Les missions générales de la DGSE sont définies par les articles D.3126-1 à D.3126-4 du Code de la défense, qui disposent notamment que le Service « a pour mission, au profit du gouvernement et en collaboration étroite avec les autres organismes concernés, de rechercher et d'exploiter les renseignements intéressant la sécurité de la France, ainsi que de détecter et d'entraver, hors du territoire national, les activités d'espionnage dirigées contre les intérêts français afin d'en prévenir les conséquences[4] ».

Avant le décret du [5] qui a procédé à son changement d'appellation sans que les personnels soient changés ni mutés, cet organe portait le nom de service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE).

Les activités de la DGSE sont :

Le contre-espionnage sur le territoire français n’est pas assuré par la DGSE mais par la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), placée sous l’autorité du ministère de l’Intérieur. La DGSE avait des missions de contre-espionnage jusqu'aux années 2000[12].

La DGSE est membre de la communauté française du renseignement.

Organisation

Lorsque le SDECE est renommé DGSE en , il est structuré depuis la réorganisation de Pierre Marion l'année précédente en quatre grandes divisions : la division des affaires financières et générales (DAFG), la division de la recherche (DR) qui regroupe tous les moyens humains, techniques et opérationnels de recherche du renseignement, la division du contre-espionnage (DCE) et la division action (DA). Le service de sécurité interne est rattaché à la direction générale[13].

Au printemps 1983, le nouveau directeur général, l'amiral Pierre Lacoste, réorganise la DGSE : la direction générale chapeaute désormais trois directions : la direction de l'administration générale (DAG), la direction de la recherche (DR) et la direction technique (DT). Les anciennes division du contre-espionnage et division action redeviennent des services, qui sont rattachés à la DR. Le service de sécurité interne reste attaché à la direction générale[14].

En juillet 1989, Claude Silberzahn met en place une nouvelle réorganisation de la DGSE : désormais, la direction générale (DG) chapeaute cinq directions[15] :

  • la direction de l'administration (DA) ;
  • la direction des opérations (DO) ;
  • la direction du renseignement (DR) ;
  • la direction de la stratégie (DS) ;
  • la direction technique (DT).

Direction générale

René Imbot, directeur général de la Sécurité extérieure de 1985 à 1987.
Bernard Émié, directeur général de la Sécurité extérieure depuis 2017.

Le directeur général de la Sécurité extérieure a sous son autorité directe :

  • le cabinet ;
  • le service de l’inspection générale qui évalue et conseille l'ensemble des structures de la direction générale de la Sécurité extérieure ;
  • le service de sécurité ;
  • le service des liaisons extérieures qui gère, coordonne et assure le suivi de l'ensemble des relations de la direction générale de la Sécurité extérieure avec ses partenaires[16] ;
  • le centre de situation, créé en 2000[17] ou 2001[18], chargé de traiter les crises en temps réel : il a pour but de rassembler le renseignement de toutes sources et de permettre au directeur général de diriger la recherche et la production de renseignements.

Le directeur général de la Sécurité extérieure est un haut fonctionnaire civil ou militaire.

Directeurs généraux de la Sécurité extérieure
Directeur général Grade ou statut Décret de nomination
Pierre Marion ancien directeur général d'une entreprise nationale [nom 1]
Pierre Lacoste amiral [nom 2]
René Imbot général d'armée [nom 3]
François Mermet général de corps aérien [nom 4]
Claude Silberzahn préfet [nom 5]
Jacques Dewatre préfet [nom 6]
Jean-Claude Cousseran ambassadeur de France [nom 7]
Pierre Brochand ambassadeur de France [nom 8]
Erard Corbin de Mangoux préfet [nom 9]
Bernard Bajolet ambassadeur de France [nom 10]
Jean-Pierre Palasset (intérim) général de corps d'armée [nom 11]
Bernard Émié ambassadeur de France [nom 12]

Direction de l'administration

« La direction de l'administration est chargée des missions d'administration générale pour l'ensemble des directions et services. » Elle gère le budget, les ressources humaines, l’acquisition et l’entretien des matériels et infrastructures, et les questions juridiques de la DGSE[16]. Elle comprend cinq services :

  • le service de la gestion des emplois ;
  • le service de l'administration des ressources humaines ;
  • le service de la formation ;
  • le service des finances et du budget ;
  • le service du soutien aux opérations.
Responsables de l'administration
Nom Date de nomination
Michel Kuhnmunch juillet 1981 [19]
Philippe Parant printemps 1983 [14]
Alain Frouté [20]
Jean-Claude Tressens juillet 1989 [20],[21]
Henri-Paul Trollé en poste « depuis plusieurs années » en 2000 [22]
Pierre Pouëssel de juin 2008 à 2015 [23]
Charles Moreau janvier 2016 [24]
Inconnu août 2019 [25]

Direction des opérations

« La direction des opérations participe à la recherche du renseignement. Elle est chargée d'effectuer, dans le cadre des attributions fixées par les articles D. 3126-1 à D. 3126-3 du code de la défense, toute action confiée par le Gouvernement[16]. »

Elle est née de la volonté de Claude Silberzahn de placer le service Action dans un ensemble plus vaste qui « outre l'action clandestine, est en charge de l'ensemble de la recherche du renseignement par voie opérationnelle[26] ».

En 2015, la direction des opérations comprenait les services suivants :

  • le service Action (SA), chargé de la planification et de la mise en œuvre des opérations clandestines ;
  • le service Mission (DO SM[27]), chargé de la recherche de renseignement par moyens humains (officiers traitants) dans les zones où la DGSE n’a pas de poste normal[28],[29] ;
  • le service Assistance (DO ASS), spécialisé dans la formation de services spéciaux étrangers[27] ;
  • le service Opérations (SO), spécialisé dans le vol d’informations étrangères mais sur le territoire français (cambriolage de chambres d'hôtels, surveillance de courrier, ouverture de valise diplomatique, etc.)[30]. Ce service a porté les noms successifs de section des opérations spéciales (ou section 25 2/4) attachée au service de Recherche (SR), puis Service 7[31], service KY[32], service Y[33], service X[34]et enfin service Opérations.
Directeurs des opérations
Directeur des opérations Date de nomination
Général Jean Heinrich 1989 [35]
Général Pierre-Jacques Costedoat septembre 1991 [36]
Général Dominique Champtiaux juillet 1997 ? [37]
Général Xavier Bout de Marnhac mars 2000 [38]
Général Didier Bolelli [nom 13]
Général Christophe Rastouil [nom 14]
Général Éric Bucquet [nom 15]
Général Pierre Liot de Nortbecourt juillet 2018 [39]

Direction du renseignement

« La direction du renseignement est chargée de rechercher et d'exploiter les renseignements intéressant la sécurité de la France, de détecter et d'entraver, hors du territoire national, les activités d'espionnage dirigées contre les intérêts français afin d'en prévenir les conséquences, d'assurer les liaisons nécessaires avec les autres services ou organismes concernés et de fournir la synthèse des renseignements dont elle dispose[16] ».

La direction du renseignement exploite le renseignement quelle que soit son origine (humaine, opérationnelle, technique) et supervise la recherche par moyens humains[40]. Considérée comme le cœur de la DGSE, elle regroupe environ un tiers des effectifs[41].

Les analystes qui y travaillent ont notamment pour tâche de réunir des informations, qui font l'objet d'environ 7 000 diffusions par an[42]. Ces fiches de renseignements « peuvent être transmises à 124 destinataires (président de la République, ministère de la Défense, Premier ministre…) pour aider ces décideurs politiques à prendre leurs décisions et entraver les diverses menaces internationales[42] ».

Organisation jusqu'à l'an 2000

Jusqu'à l’an 2000, la DR était organisée comme suit :

  • le service de Recherche (SR), chargé de la recherche du renseignement, organisé en secteurs géographiques : secteur Monde arabe, secteur Afrique (N)[43], etc.), thématiques (renseignement militaire) ou opérationnels (avant la création de la direction des opérations). Les secteurs géographiques étaient sous-divisés en sous-sections d’exploitation, qui s’organisent selon une filière Recherche (gestion du recrutement et de la manipulation des sources) et une filière Exploitation (traitement des informations et production de notes de renseignement) ;
  • le Contre-Espionnage (CE), chargé de la surveillance des services adverses, de détecter en particulier leurs actions contre le SDECE/DGSE, et de contrôler les sources clandestines du SR pour éviter une intoxication. Ces missions comprennent le recrutement de sources humaines spécifiques, notamment d'agents doubles. Le soutien clandestin de services secrets étrangers à des mouvements de guérilla et terroristes a entraîné l’extension des activités du CE au renseignement sur ces mouvements[44].

Les officiers traitants (OT) de la DGSE agissent généralement sous couverture, parfois sous fausse identité, soit en étant affecté à un poste à l’étranger, soit en mission de courte durée. Les postes de la DGSE à l’étranger sont rattachés aux secteurs géographiques du SR pour des raisons administratives et fonctionnelles, mais la direction générale a prééminence sur eux, car ils ont aussi à traiter des questions dépassant le cadre de leur secteur d’appartenance (affaires transcontinentales, transdisciplinaires ou relations avec des services étrangers). Ces postes sont généralement situés dans les ambassades françaises[45].

Réforme de l'an 2000

En 2000, la direction du renseignement est réorganisée pour donner naissance à deux services, le service de renseignement politique (SRP), avec à sa tête Vincent Nibourel, et le service de renseignement de sécurité (SRS)[46], spécialisé en matière de contre-criminalité, de contre-espionnage, de contre-prolifération d'armes de destruction massive et de contre-terrorisme[47] et dont le premier directeur fut Alain Chouet[46] jusqu’en 2002[48]. Dans cette nouvelle organisation, les postes à l’étranger reçoivent des instructions des deux services. Un département central de la recherche (DCR) a ensuite été créé pour diriger les postes[46].

La DR comprend également un service des relations extérieures (Serex)[27], renommé par la suite service des liaisons, chargé d’entretenir les relations avec les services de renseignement étrangers[49].

Alliance Base, service de contre-terrorisme mis en place par Jacques Chirac, alors président de la République, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, qui s’occupait d’opérations conjointes avec la CIA et d’autres services étrangers, a été dissous à l'été 2009.

La DGSE est néanmoins réorganisée en 2012. Le directeur du renseignement est désormais assisté d'un adjoint qui le supplée en cas d'absence ou d'empêchement, d'un adjoint chargé de la recherche et d'un adjoint chargé de l'exploitation. La direction du renseignement se compose de quatre services :

  • le service de contre-prolifération ;
  • le service de contre-terrorisme ;
  • le service de sécurité économique ;
  • le service de renseignement géopolitique et de contre-espionnage[16].
Responsables du renseignement
Nom Date de nomination
Jacques Sylla Fouilland septembre 1980 [50]
Roger Émin printemps 1983 [14]
Jean Pons avril 1987 [51]
Michel Lacarrière juillet 1989 [15]
André Le Mer (intérim) octobre 1999 [52]
Jean-Pierre Pochon mars 2000 [38]
Alain Juillet 2002 [53]
André Le Mer [nom 16]
Patrick Calvar [nom 17]
François Sénémaud [nom 18]
Marc Pimond 2016 [54]

Direction de la stratégie

« La direction de la stratégie est chargée de la transmission et du suivi des orientations recueillies auprès des interlocuteurs officiels de la direction générale de la Sécurité extérieure ainsi que de l'animation et de l'évaluation de la production de renseignements[16] » et elle serait chargée (depuis 2014) des relations avec les services étrangers, tâche auparavant confiée au cabinet du directeur[55].

Cette direction est créée par Claude Silberzahn en 1989[40].

En 2015, la direction de la stratégie comprenait les services suivants :

  • le service Liaisons internationales ;
  • le service Liaisons nationales ;
  • le service Mission Prospective[1].

Les directeurs de la stratégie proviennent toujours du ministère des Affaires étrangères (ministres plénipotentiaires de 2e classe).

Directeurs de la stratégie
Directeur de la stratégie Date de nomination
Jean-Claude Cousseran 1989 [35]
Patrick Gautrat 1992 [56]
Guy Azaïs [57]
Bruno Joubert 1997 [58]
François-Xavier Deniau 2002 [53]
Pascal Teixeira da Silva [nom 19]
Rémi Maréchaux [nom 20]
Christophe Bigot [nom 21]
Martin Briens en poste en mai 2017 [59]

Direction technique

« La direction technique est chargée de rechercher et d'exploiter les renseignements d'origine technique ainsi que de proposer et de mettre en œuvre les orientations de la direction générale de la Sécurité extérieure dans les domaines techniques[16]. »

En 2000, elle était organisée en trois services[27] :

  • le service technique de recherche (STR) : renseignement d’origine électromagnétique, pénétration informatique, chiffrement et décryptage ;
  • le service informatique et communication (SIC) ;
  • le service technique d'appui (STA) : soutien technique, techniques spéciales, renseignement d’origine image, gestion des marchés publics de la DT.

Même si sa mission est restée la même, l'organisation de la direction technique a évolué. Depuis 2012, la direction technique se compose ainsi de trois divisions :

  • la division des systèmes d'information et du support ;
  • la division des technologies du renseignement ;
  • la division production et actions de renseignement technique[16].
Responsables techniques
Nom Date de nomination
Henri Serre printemps 1983 [60]
Jérôme Ventre 1989 [26]
Jean-François Sillière 22 mai 1996 [61],[62]
Général de brigade Yves Mathian 2001 [61],[63]
Bernard Barbier [nom 22]
Patrick Pailloux [nom 23]

Infrastructures

Plan de la caserne des Tourelles, camp d’internement pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1947, la caserne devient le siège du service de documentation extérieure et de contre–espionnage (SDECE), puis en 1982 de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Archives nationales de France.

Le siège de la DGSE occupe deux anciennes casernes qui se font face de part et d'autre du boulevard Mortier à Paris, la caserne des Tourelles (officiellement désigné Centre administratif des Tourelles - CAT) et la caserne Mortier (garnison de l'ancien 1er régiment du train)[64] à proximité de la porte des Lilas, dans le 20e arrondissement (48° 52′ 28″ N, 2° 24′ 25″ E). Son adresse est le 141, boulevard Mortier. Les membres de la DGSE la désigneraient sous le nom de « centrale » ou « Mortier ». Les médias l'ont surnommé la « piscine » en raison de sa proximité avec la piscine des Tourelles, tandis que le surnom donné à l'intérieur de la DGSE serait plutôt « la boîte »[65].

Le quartier général du service Action est au fort de Noisy à Romainville. L'unité qui regroupe le personnel militaire affecté à la DGSE est le 44e régiment d'infanterie (changement d'appellation du 89e Bataillon des services).

Le projet avorté Fort 2000

Le projet « Fort 2000 », lancé en 1992, doit permettre de déménager le siège de la DGSE au fort de Noisy-le-Sec à Romainville[66]. Cependant, celui-ci est perturbé par le manque de budget : les crédits d’études ne sont débloqués dans le budget de la défense qu’en 1994, suivis des crédits des premiers travaux en 1995.

Le financement du projet est revu à la baisse, passant de deux milliards de francs à un milliard, et subit l'opposition des riverains du fort qui craignaient les nuisances sonores dues à l’augmentation des survols d’hélicoptères, ainsi que de mouvements écologistes, car la zone du fort abrite une espèce rare de crapaud (le Bufo Calamita)[66]. Finalement, le projet est abandonné en après une décision du ministre de la Défense Charles Millon[66]. À la place, la DGSE reçoit la caserne Mortier, occupée par le 1er régiment du train, située en face du siège de la DGSE dans la caserne des Tourelles[67].

Le boulevard Mortier séparant les deux casernes étant dangereux pour les piétons, un tunnel est creusé sous ce dernier pour faciliter les mouvements du personnel[66].

La DGSE partage en outre certaines de ses bases vouées au renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) avec le Service fédéral de renseignement allemand (Bundesnachrichtendienst ou BND), comme à Kourou, en Guyane française, et gère certaines de ses installations avec la direction du Renseignement militaire (DRM).

Déménagement annoncé pour le fort Neuf de Vincennes

Lors d'une visite le dans les locaux du boulevard Mortier, le président Emmanuel Macron annonce le déménagement de la DGSE au fort Neuf de Vincennes, situé à Paris dans le 12e arrondissement[68]. Les travaux commenceront en , et le transfert devrait être achevé en . Le coût de l'opération devrait s'élever à 1,3 milliard d'euros. La DGSE disposera alors d'une surface de 20 ha. Le nouveau site accueillera des plateaux partagés avec d'autres agences de renseignement, comme la Direction du Renseignement militaire (DRM), la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD) et le Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER)[68].

Personnel

En 2018, la DGSE employait 5 586 agents à temps plein hors service action[69] ; en 2019, environ 7 000 fonctionnaires au total, dont environ 1 000 militaires au Service action[1]. En 2018, ses effectifs se répartissaient ainsi :

  • 2 435 personnels de catégorie A, dont au moins 558 officiers[69],
  • 1 766 personnels de catégorie B, dont au moins 750 sous-officiers,
  • 1 179 personnels de catégorie C,
  • 17 militaires du rang.

En 1990, les effectifs sont de 33 % des militaires, et le reste de civils[40].

En 2019, les effectifs sont ainsi établis : 27 % de militaires, 50 % de fonctionnaires civils, 23 % de contractuels[1].

Les fonctionnaires de la DGSE relèvent ou relevaient d'un statut autonome régi par l'article 2 de la loi n° 53-39 du relative au développement des crédits affectés aux dépenses de fonctionnement des services civils pour l'exercice 1953 (Présidence du Conseil). Il fut complété par le (décret du ) non publié au Journal officiel[70]. En 2015 a été adopté un nouveau statut[71], qui confirme notamment l'interdiction de l'exercice du droit de grève, du droit syndical et, « dans l'exercice d'activités ou de missions opérationnelles », du droit de retrait. Le personnel est néanmoins représenté par des élus au sein de deux instances : le Centre d'entraide social et culturel (qui publie le journal interne, L'Échauguette) et le Comité du dialogue social[72].

Le personnel est en majorité masculin : en 2012, les femmes ne représentent que 20 % des effectifs et sont peu présentes aux postes de management. En 2015, elles comptent pour 26 % des agents et en 2016 on ne compte qu'une femme parmi les directeurs[73]. Par ailleurs, peu de personnes originaires de l'immigration récente sont recrutées. Enfin, si les militaires constituent 30 % de l'effectif (hors service action), ils constituent environ 50 % de la hiérarchie[72].

La DGSE bénéficie également d’un réseau de correspondants bénévoles, basés en France ou à l’étranger, appelés « honorables correspondants ». De 2009 à 2014, la loi de programmation militaire établie d'après le Livre blanc sur la Défense prévoit l'augmentation des effectifs de la DGSE de près de 690 personnes[74].

En 2019, les effectifs de la DGSE s'élevaient à environ 6 000 agents (hors service action). En 2015, le plafond d'emploi est fixé à 5 843, pour 5 161 ETPT réalisés. La loi de programmation militaire 2014-2019 a successivement prévu le recrutement de 284 agents, puis de 185 nouveaux agents (après les attentats de ), auxquels devraient encore s'ajouter 140 agents dans le cadre de l'ultime révision de la LPM, qui prévoit 650 nouveaux postes pour les services de renseignement du ministère de la Défense (DRM, DRSD et DGSE). Les effectifs de la DGSE prévus pour 2019 sont de 5 840 agents[75].

La DGSE recrute son personnel civil titulaire selon des modalités semblables à celles du reste de la fonction publique française. Cependant, tout candidat est testé sur son habilitation à connaître des informations classifiées. Une série d'enquêtes est menée sur chaque candidat et son environnement pour identifier le potentiel de fuite d'information de chaque future recrue[76]. Outre les concours de la fonction publique, le recrutement de la DGSE soumet plusieurs autres tests aux candidats avant de peut-être les embaucher : épreuves théoriques, journée entière de tests et d'entretiens psychologiques, longue enquête de moralité. L'habilitation secret défense est délivrée aux candidats ayant passé ces tests avec succès[77].

Le recrutement se fait à 50 % par les concours de la fonction publique, dans les trois catégories (A, B et C). Un quart des recrues est issue de candidatures spontanées qui ont ensuite un statut de contractuel de trois ans renouvelable une fois. Enfin, le dernier quart est recruté au sein du personnel militaire[42].

Catégorie A

  • Administrateurs de la direction générale de la Sécurité extérieure[78], recrutés par l'ENA ou parmi les agents de catégorie A de la DGSE remplissant des conditions de grade et d'ancienneté.
  • Attachés de la direction générale de la Sécurité extérieure (anciennement délégués de la direction générale de la Sécurité extérieure)[79].
  • Inspecteurs (chargés de missions techniques) de la direction générale de la sécurité extérieure, qui ont été intégrés dans le corps des attachés en février 2017[80].

Catégorie B

  • Secrétaires administratifs spécialisés[81],[82],[83].
  • Contrôleurs spécialisés de la direction générale de la Sécurité extérieure[84].

Catégorie C

  • Adjoints administratifs de la direction générale de la Sécurité extérieure[85].
  • Agents techniques de la direction générale de la Sécurité extérieure[86],[87],[88].
  • Personnel de surveillance de la direction générale de la Sécurité extérieure[89].

Membres publiquement connus

Agents supposés

Récompenses et distinctions

Le , toutes les unités militaires de la DGSE reçoivent par arrêté le droit au port de la fourragère aux couleurs de l'ordre de la Libération[95].

Budget

Le budget est voté chaque année par le Parlement. Il est constitué d'une part du budget de la Défense de l'État français et de crédits provenant des fonds spéciaux des services du Premier ministre. Ces fonds spéciaux servent à financer certaines activités opérationnelles. Il est à noter que la DGSE est le principal service destinataire des fonds spéciaux (de l'ordre de 80 %, soit une quarantaine de millions d'euros)[11].

Évolution des budgets :

  • 1992 : 1 milliard de francs ;
  • 1997 : 1,36 milliard de francs ;
  • 2007 : 445,4 millions d'euros, plus 36,2 millions d'euros de fonds spéciaux[96] ;
  • 2012 : 578,5 millions d'euros, plus 53,9 millions d'euros de fonds spéciaux[97] ;
  • 2017 : 825 millions d'euros, plus 50 millions d'euros de fonds spéciaux[98] ;
  • 2020 : 707,19 millions d'euros (179,8 millions de dépenses de fonctionnement, 168,2 millions d'investissements, 0,3 million de dépenses d'intervention[99] et 358,89 millions de dépenses de personnel[100]) plus 76,8 millions d'euros de fonds spéciaux[101] ;
  • 2021 : 880 millions d'euros[102].

Selon Claude Silberzahn, ancien directeur général, le budget se répartissait comme suit dans les années 90 : 25 % renseignement militaire, 25 % renseignement économique et 50 % renseignement diplomatique[103].[source insuffisante] Le budget du Service technique d'appui en 2000 était de 61 millions d'euros[12], plus quarante millions d'euros pour le reste du service technique. Selon le spécialiste de la DGSE Jean Guisnel, la montée en puissance du service technique de la DGSE a fait tripler son budget entre 2000 et 2019, le faisant passer de 100 à 300 millions d'euros[1].

Additionnellement, des officiers de la DGSE se voient chargés de la gestion d'un patrimoine clandestin constitué au lendemain de la Première Guerre mondiale par une partie des indemnités que l'Allemagne a versées à la France en application du traité de Versailles de 1919. Ce patrimoine n'est en principe pas destiné à financer des opérations de la DGSE, mais à rester disponible pour pouvoir assurer la continuité de l'État en cas de crise, notamment financer un gouvernement en exil si le territoire national venait à être mis en danger, par exemple en cas d'invasion.

Opérations connues

  • Exploitation du réseau « Nicobar » qui permit à la France de vendre 43 Mirage 2000 à l'Inde et de connaître la composition du blindage du char T-72 soviétique[104].
  • Opération « Satanic » : le , une équipe de la DGSE fait exploser dans le port d’Auckland le Rainbow Warrior, bateau de l'organisation Greenpeace, faisant une victime, le photographe néerlandais d'origine portugaise Fernando Pereira (Affaire du Rainbow Warrior).
  • Dans les années 1980, la DGSE s'est lancée dans l'espionnage économique. En 1989, le FBI a démantelé un réseau d'agents infiltrés dans des compagnies américaines dont IBM, Texas Instruments et Corning Glass Works[105],[106],[107].
  • Libération d'otages : journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot en Irak le [108], journaliste Florence Aubenas en Irak le .
  • Le , deux « conseillers » de la DGSE en mission à Mogadiscio, où ils apportaient une aide en matière de sécurité au gouvernement somalien, sont enlevés dans leur hôtel par des shebab, miliciens islamistes. Après un mois et demi de détention, l'un des deux hommes, affirmant se nommer Marc Aubrière, réussit à s'évader dans des circonstances obscures[109].
  • Raid de la DGSE en Somalie, le , pour libérer son agent Denis Allex, détenu en captivité depuis trois ans. L'opération se solde par un échec : l'otage français aurait perdu la vie au cours de l'opération, ainsi que deux militaires du service Action de la DGSE lors de l’assaut[110]. Dix-sept miliciens d'Al-Shabbaab ont également été tués dans l'action.
  • François Hollande confie dans le livre Un président ne devrait pas dire ça… avoir ordonné au moins quatre « opérations homo » (homicides) sur des terroristes[111].
  • Le , trois personnels de la direction technique de la DGSE et deux anciens pilotes du Groupe aérien mixte 56 (l'unité de transport et de liaison de la DGSE), tous de nationalité française, ont péri dans le crash de leur avion ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance), loué par la DGSE et la DRM à la société CAE Aviation. Ils devaient effectuer une mission au-dessus de la Libye[112],[113],[114].
  • Entre 2016 et 2017, la DGSE a été impliquée dans le ciblage et le meurtre de quarante terroristes en Irak, en Syrie, et au Sahel[115].
  • En 2017, la DGSE a mené une enquête et a conclu que la Russie avait tenté d'influencer l'élection présidentielle de 2017 en France, en appuyant les candidats d'extrême droite sur les réseaux sociaux[116].

Dans la fiction

Au cinéma

À la télévision

Dans les romans

  • La trilogie de l'Emprise de Marc Dugain mêle intrigues politiques et services secrets. L'auteur fait de la DGSE la concurrente et la rivale de la DCRI, d'autant plus que les deux organisations soutiennent des personnalités politiques opposées.
  • Constantin Melnik, Des services « très » secrets, Paris, Éditions de Fallois, , 323 p. (ISBN 2-87706-032-2).
  • Les romans de Vladimir Volkoff mettent très souvent en scène des agents de la DGSE ou du SDECE, notamment :
    • Le Retournement ;
    • Le Berkeley à cinq heures ;
    • L’Enlèvement ;
    • Le Complot.
  • Dans la série de fantasy de Michael Scott, Les Secrets de l'immortel Nicolas Flamel, les agents de la DGSE apparaissent et sont souvent cités. Le directeur fictif de cette agence, Nicolas Machiavel, est un des personnages principaux du second tome Le Magicien.
  • La Théorie Gaïa de Maxime Chattam : les héros de ce roman se retrouvent mêlés à un affrontement entre la DGSE et le BND, son homologue allemand.
  • Citoyens clandestins de DOA : roman noir impliquant entre autres la DGSE.
  • L'action secrète de la DGSE, notamment dans le cadre des trafics d'armes vers différents continents, est au cœur de l'intrigue du roman Le Premier Principe - Le Second Principe de Serge Bramly.
  • Guerres secrètes sur la Côte de Jean-Marie Tarragoni met en scène, sur fond d'affaires locales, la mission d'un préfet appuyé par un dirigeant occulte des services secrets et d'un agent de la DGSE. Ils sont confrontés à divers ennemis, manipulés par les services secrets de pays de l'Est dans les années 1980. C'est également une évocation du réseau « Glaive » et des « affaires niçoises » du temps de Jacques Médecin.
  • Les Confessions de l'ombre de Pierre Boussel, postface signée par Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, paru aux éditions Kéro, 2013.
  • Route des Zaërs de Guillaume Jobin, paru chez Éditeur de Talents, 2015, Casablanca et Route d'Anfa, paru chez Casa-Express (Rabat) en 2016. Les deux romans mettent en scène un agent français de la DGSE au Maroc.

Notes et références

Notes

Décrets de nomination, dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :

  1. Décret du 22 juin 1981, JORF no 146 du , p. 1779.
  2. Décret du 12 novembre 1982, JORF no 265 du , p. 3423.
  3. Décret du 25 septembre 1985, JORF no 225 du , p. 11200.
  4. Décret du 2 décembre 1987, JORF no 282 du , p. 14191, NOR DEFM8700119D.
  5. Décret du 23 mars 1989, JORF no 72 du , p. 3957, NOR DEFM8900033D.
  6. Décret du 4 juin 1993, JORF no 129 du 6 juin 1993, p. 8200, NOR DEFM9301579D.
  7. Décret du 14 février 2000, JORF no 38 du 15 février 2000, p. 2400, NOR DEFM0001193D.
  8. Décret du 25 juillet 2002, JORF no 173 du 26 juillet 2002, p. 12817, texte no 46, NOR DEFM0201919D.
  9. Décret du 9 octobre 2008, JORF no 237 du 10 octobre 2008, texte no 98, NOR DEFM0823549D.
  10. Décret du 11 avril 2013, JORF no 86 du 12 avril 2013, texte no 57, NOR DEFM1308618D.
  11. Décret du 27 avril 2017, JORF no 100 du 28 avril 2017, texte no 111, NOR DEFB1712055D.
  12. Décret du 22 juin 2017, JORF no 149 du 27 juin 2017, texte no 66, NOR ARMM1717311D.
  13. Décret du 24 novembre 2004, JORF no 276 du 27 novembre 2004, p. 20179, texte no 83, NOR DEFM0400028D.
  14. Décret du 20 juin 2008, JORF no 146 du 24 juin 2008, texte no 39, NOR DEFB0813881D.
  15. Décret du 20 août 2012, JORF no 193 du 21 août 2012, texte no 49, NOR DEFB1230814D.
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  17. Décret du 24 décembre 2009, JORF no 299 du 26 décembre 2009, texte no 118, NOR DEFM0931266D
  18. Décret du 6 septembre 2012, JORF no 208 du 7 septembre 2012, texte no 38, NOR DEFM1233273D
  19. Décret du 3 août 2005, JORF no 180 du 4 août 2005, texte no 58, NOR DEFM0501042D.
  20. Décret du 3 août 2010, JORF no 178 du 4 août 2010, texte no 70, NOR DEFM1020185D.
  21. Décret du 22 août 2013, JORF no 195 du 23 août 2013, texte no 29, NOR DEFM1321462D.
  22. Décret du 13 juillet 2006, JORF no 163 du 16 juillet 2006, texte no 14, NOR DEFM0600857D.
  23. Décret du 17 février 2014, JORF no 41 du 18 février 2014, texte no 66, NOR DEFM1403199D.

Références

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  81. Décret no 2012-605 du 30 avril 2012 portant dispositions statutaires relatives au corps des secrétaires administratifs spécialisés de la direction générale de la Sécurité extérieure.
  82. Arrêté du 23 juillet 2012 fixant les règles d'organisation, la nature et le programme des épreuves des concours pour l'accès au grade de secrétaire administratif spécialisé de classe normale du corps des secrétaires administratifs spécialisés de la direction générale de la Sécurité extérieure.
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  84. Décret no 2012-606 du 30 avril 2012 portant dispositions statutaires relatives au corps des contrôleurs spécialisés de la direction générale de la Sécurité extérieure.
  85. Décret no 2011-1087 du 9 septembre 2011 portant statut particulier du corps des adjoints administratifs de la direction générale de la Sécurité extérieure.
  86. Décret no 2011-1088 du 9 septembre 2011 portant statut particulier du corps des agents techniques de la direction générale de la Sécurité extérieure et relatif à l'emploi d'agent principal des services techniques.
  87. Arrêté du 10 octobre 2011 fixant la liste des spécialités ouvertes à chaque niveau de recrutement dans le corps des agents techniques de la direction générale de la Sécurité extérieure.
  88. Arrêté du 10 octobre 2011 fixant les règles d'organisation et la nature des épreuves des concours de recrutement d'agents techniques de la direction générale de la Sécurité extérieure.
  89. Décret no 2011-1089 du 9 septembre 2011 portant statut particulier du corps du personnel de surveillance de la direction générale de la Sécurité extérieure et relatif à l'emploi de chef de service intérieur.
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Voir aussi

Histoire

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  • Roger Faligot et Pascal Krop, La piscine : Les services secrets français, 1944-1984, Paris, Seuil, coll. « L'Épreuve des faits » (no 10), , 426 p. (ISBN 2-02-008743-X).
  • Pascal Krop, Les secrets de l'espionnage français de 1870 à nos jours, Paris, Jean-Claude Lattès, , 880 p. (ISBN 2-7096-1315-8).
  • Jean-Christophe Notin, La guerre de l'ombre des Français en Afghanistan : 1979-2011, Fayard, , 934 p. (ISBN 978-2-213-65496-6)
    L'auteur relate les opérations menées par la DGSE en Afghanistan depuis l'invasion de l'URSS en 1979.
  • Sophie Merveilleux du Vignaux, Désinformation et services spéciaux, Paris, Éditions du Rocher, coll. « Désinformation », , 241 p. (ISBN 978-2-268-06117-7).
  • Roger Faligot, Jean Guisnel et Rémi Kauffer, Histoire politique des services secrets français. De la Seconde Guerre mondiale à nos jours, éditions La Découverte, 2013 (ISBN papier 9782707177711 et ISBN numérique 9782707178565).
  • Jean-Christophe Notin, La guerre de la France au Mali, Tallandier, (ISBN 979-10-210-0456-6)
    L'auteur consacre une partie de l'ouvrage aux opérations menées par la DGSE de 2009 à 2012.
  • Jean Guisnel, Histoire secrète de la DGSE, Paris, Robert Laffont, , 378 p. (ISBN 978-2-221-24028-1).
Témoignages d'agents
  • Patrick Denaud, Le silence vous gardera : journaliste et agent secret, Paris, édition des Arènes, , 264 p. (ISBN 978-2-35204-238-9).
  • Omar Nasiri (trad. de l'anglais), Au cœur du djihad : Mémoires d'un espion infiltré dans les filières d'Al-Qaïda Inside the Jihad: My Life with Al Qaeda »], Paris, Flammarion, , 445 p. (ISBN 2-08-069059-0).
Témoignages d'officiers de renseignement
  • Dominique Fonvielle et Jérôme Marchand, Mémoires d’un agent secret, Paris, Flammarion, , 405 p. (ISBN 2-08-068348-9).
  • Stéphane Gillier, 65-84 : roman, Paris, éditions Phébus, , 171 p. (ISBN 978-2-7529-0987-9) (roman).
  • Hervé Jaubert, Il n'y a plus de secrets dans les services : les révélations d'un officier de la DGSE, Paris, Odilon-Media, , 246 p. (ISBN 2-84213-003-0).
  • Pierre Lethier, Argent secret : L'espion de l'affaire Elf parle, Paris, Albin Michel, , 252 p. (ISBN 2-226-12186-2).
    Une centaine de pages sont consacrées à la carrière de l'auteur dans le SDECE/DGSE ; il fut notamment assistant du directeur général de 1981 à 1988.
  • Thierry Lorho, Profession Caméléon : De la DGSE à l'intelligence économique, Paris, Fayard, , 334 p. (ISBN 978-2-213-68194-8).
  • Olivier Mas, Profession espion, Hoëbeke, , 208 p. (ISBN 978-2-842-30717-2)
  • Olivier Mas, J'étais un autre et vous ne le saviez pas, L'Observatoire, (ISBN 979-1-032-90681-1)
  • Jean-Christophe Notin, Les Guerriers de l'ombre, Paris, Tallandier, , 267 p. (ISBN 979-10-210-0748-2)
    Ouvrage consacré aux agents clandestins de la DGSE.
  • Pierre Siramy et Laurent Léger, 25 ans dans les services secrets, Paris, Flammarion, , 341 p. (ISBN 978-2-08-123261-7).
  • François Waroux, James Bond n'existe pas : Mémoires d'un officier traitant, Paris, Mareuil, , 215 p. (ISBN 978-2-37254-055-1).
Témoignages de directeurs généraux

Articles connexes

Liens externes

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