Disneyland Paris

Disneyland Paris, anciennement Euro Disney Resort puis Disneyland Resort Paris, est un complexe touristique et urbain de 22,30 km2 (2 230 ha) situé en sa majeure partie sur la commune de Chessy (Seine-et-Marne), à trente-deux kilomètres à l'est de Paris. Le complexe touristique, ouvert en , comprend deux parcs à thèmes : le parc Disneyland et le parc Walt Disney Studios, ainsi que sept hôtels et un golf, tandis que le complexe urbain intensifie le tissu du secteur IV de Marne-la-Vallée au travers de Val d'Europe Agglomération. Le site est favorisé par de nombreux transports, dont le prolongement de la ligne A du RER d'Île-de-France en service depuis le et financé par le conseil régional, des infrastructures routières comme la bretelle de liaison avec l'autoroute A4, ainsi qu'une gare TGV subventionnée par l'État français et inaugurée le qui relie le complexe aux principales villes françaises et européennes.

Pour les articles homonymes, voir Disneyland (homonymie).

Ne pas confondre avec le parc Disneyland, l’une des composantes du complexe Disneyland Paris.

Disneyland Paris

Ancien nom Euro Disney Resort (1992-1994)
Disneyland Resort Paris (2002-2009)
Création
dont premier parc :
Superficie 22,30 km2 (2 230 ha)
Coordonnées 48° 52′ 14″ nord, 2° 46′ 49″ est
Ville Chessy, Coupvray, Bailly-Romainvilliers, Magny-le-Hongre et Serris (Marne-la-Vallée), Seine-et-Marne
Pays France

Propriétaire Groupe Euro Disney
The Walt Disney Company
Nombre de parcs 2
Nom des parcs Parc Disneyland
Parc Walt Disney Studios
Superficie des parcs 82 hectares cumulés
Nombre d'hôtels 7 hôtels Disney
8 hôtels partenaires
Site Web http://www.disneylandparis.com

Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France

Le complexe est exploité par le groupe Euro Disney[1], coté en bourse de Paris de 1989 à 2017, date du rachat de 97,08 % des parts par la Walt Disney Company et par conséquent de son retrait de la cote[2]. Sa directrice est Natacha Rafalski depuis le , remplaçant Catherine Powell. En 2016, le chiffre d'affaires effectue une légère baisse, puisqu'il s'établit à 1,28 milliard d'euros, contre 1,3 milliard en 2014. Cette même année, l'ensemble du complexe compte plus de 320 millions de visiteurs depuis son ouverture, en 1992. Avec plus de 20 langues parlées et plus de 100 nationalités différentes, les plus de 17 000 cast members[3] (employés) font de Disneyland Paris le premier employeur mono-site de France et le premier employeur privé de Seine-et-Marne.

Complexe

Désignation du complexe

Le Château de la Belle au bois dormant, premier symbole du complexe.

Le complexe a changé de nom à plusieurs reprises selon l'évolution de perception et la stratégie marketing adoptée par ses différents dirigeants :

  • Euro Disney Resort : de son ouverture le et jusqu'en . Le parc à thèmes se nomme quant à lui Euro Disneyland. Cependant, les campagnes publicitaires ne citent alors que le nom d'« Euro Disney » ;
  • Disneyland Paris : à partir du et jusqu'à la fin de l'année 2001. L'association des noms Disneyland et Paris permet de mieux identifier et situer la destination. Durant cette période, le complexe de loisirs et son parc à thèmes partagent le même nom ;
  • Disneyland Resort Paris : à partir du à . Avec l'ouverture du second parc à thèmes le , le parc Walt Disney Studios, l'ajout du terme resort permet de positionner la destination comme un lieu de séjour à part entière ; le premier parc à thèmes prend quant à lui le nom de parc Disneyland ;
  • Disneyland Paris : de nouveau, depuis septembre 2009. Ce nom réapparaît cependant dès pour désigner le complexe, dans le rapport financier semestriel 2009[4].
Disney VillageParc Walt Disney StudiosParc Disneyland (Paris)

Composition et desserte du site

Plan schématique du complexe de Disneyland Paris.
Bus dédié au transport des clients des hôtels Disneyland Paris

Disneyland Paris se situe sur un domaine plus vaste, dont le développement fait l'objet d'un projet d'intérêt général et dont la superficie a évolué dans le temps partant de 19,43 km2 en jusqu'à 22,30 km2 aujourd'hui (voir Val d'Europe). Le complexe touristique s'organise en grande partie dans un cercle routier appelé « boulevard circulaire » (route départementale 344), situé au nord du domaine. Le « centre de gravité » du complexe n'est pas celui du cercle mais se trouve à 500 m au nord-ouest, sur l'axe autoroutier provenant de l'autoroute A4 et appelé avenue Paul Séramy. Cette longue avenue en ligne droite permet, comme à Walt Disney World Resort, de voir au loin le château du « Royaume enchanté ». Seul le Disneyland Hôtel situé à l'entrée du parc Disneyland, masque le bas de l'édifice.

Autour de ce centre de gravité se trouvent :

La gare RER de Marne-la-Vallée - Chessy

La gare de Marne-la-Vallée - Chessy se trouve au cœur de cet ensemble. Celle-ci est desservie par la ligne A du RER d'Île-de-France  dont elle est le terminus , mais aussi par la ligne à grande vitesse interconnexion Est du TGV. Cette gare dispose d'un parking payant pour automobiles géré par la SNCF et d'une gare routière. Plus au sud, se trouve une autre gare routière, accompagnée d'un parking géré par Vinci Park.

Les deux gares routières sont desservies par les réseaux de bus locaux dont celui de Marne-la-Vallée notamment, ainsi que les navettes « Magical Shuttle » reliant les aéroports Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Orly. D'autres navettes et lignes de bus desservent les activités touristiques plus éloignées, parmi lesquelles :

Mais aussi des propriétés de sociétés tierces[6] :

Secteur du Val de France

  • Algonquin's Explorers Hotel sur le thème des explorateurs ;
  • Campanile Val de France sur le thème architectural de la campagne française (maison typique de la Brie) ;
  • Vienna House Magic Circus Hotel sur le thème du cirque ;
  • Vienna House Dream Castle Hotel sur le thème des Trois Mousquetaires et de l'Histoire de France ;
  • B&B Hôtel, cet hôtel a une architecture inspirée des cloîtres d’antan ;

Centre urbain du Val d'Europe

Autres

Au sud de l'autoroute se trouve Villages Nature Paris, une destination européenne d'écotourisme qui comprend des installations de loisirs, des restaurants et 900 logements de vacances.

Il est à noter que la partie Sud du boulevard circulaire est consacrée au développement d'un centre urbain nouveau. Outre les hôtels L'Élysée Val d'Europe et Adagio City Aparthotel, celui-ci comprend également les centres commerciaux Val d'Europe et La Vallée Village. Il est desservi par la gare du RER Serris-Montévrain - Val d'Europe.

L'ensemble des activités touristiques est accessible par l'autoroute A4, sortie no 14. L'accès au centre urbain du Val d'Europe peut se faire par la sortie no 13b.

Historique

1976-1985 : les débuts du projet en secret

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Avec le succès du parc américain Disneyland de Californie, ouvert en , la société Walt Disney Company a commencé à rechercher de nouveaux sites pour établir d'autres « royaumes enchantés ». Cela a conduit à l'ouverture du Walt Disney World Resort en Floride en , puis à celle du Tokyo Disney Resort au Japon en 1983[7].

L'implantation d'un parc Disney en France est un projet très ancien puisque dès 1976, la firme Walt Disney Productions avait entamé des négociations avec la Datar mais ces dernières n'avaient pas abouti[8]. En , lors d'un voyage aux États-Unis d'Édith Cresson, alors ministre du Commerce extérieur et du Tourisme, son chef de cabinet, Patrick Subremon, introduit par Charles de Chambrun qui fut ministre du Commerce extérieur de Charles de Gaulle, rencontre un des plus importants promoteurs immobiliers américains, qui lors d'un déjeuner dans un club privé, s'enquiert de la situation politique et sociale de la France, s'inquiétant de « la révolution permanente », des « défilés syndicaux » et de son « administration tentaculaire »[9].

Après la rencontre entre Patrick Subremon, Ray Watson, président de Walt Disney Productions et Frank Stanek, promoteur de Tokyo Disneyland, au 40e étage de la Bank of America, autour des lignes générales du projet de Disney en Europe, les Américains remettent aux Français, divers documents de réflexion[réf. souhaitée]. Édith Cresson, met au courant le président de la République François Mitterrand, mais le nombre de personnes ayant connaissance du projet est réduit au minimum : le secrétariat des Villes nouvelles, la banque d'affaires Lazard, pour les questions financières, et le cabinet Bourdais, pour une étude sur les emplacements[réf. souhaitée]. Le ministre de l'Intérieur, Gaston Defferre, finit aussi par être mis au courant au printemps 1984, lorsque des hélicoptères affrétés par les Américains commencent, en de nombreuses occasions, à survoler les territoires potentiels d'implantation, cette activité insolite ne passant pas inaperçue, et imagine de son côté avoir le futur parc aux portes de Marseille[10]. Ray Watson et Ron Miller, gendre de Walt Disney, effectuent un voyage à Paris dans le cadre d'un projet de parc européen entre le 22 et le 27 mars 1984[11].

Parallèlement, les négociateurs français commencent, en catimini, une négociation très serrée, alors même que Michael Eisner et Frank Wells fraîchement nommés à la direction de Disney, à la suite d'une forte bataille boursière, sont intéressés par une implantation en Europe et ont commencé, fin 1984, à rediscuter sérieusement de l'idée d'un « Euro Disneyland »[réf. souhaitée]. Les chefs de la division de parc à thème de Disney, Dick Nunis et Jim Cora, leur ont alors présenté une liste de presque 1 200 endroits possibles en Europe[réf. souhaitée].

Début 1985 : le projet devient public

Début 1985, les journaux français découvrent à leur tour le projet et le popularisent, alors que Carl G. Bongino, le vice-président de Walt Disney Productions est reçu par le Premier ministre, après avoir remis un dossier précisant les intentions de Disney et comprenant trois sites potentiels en France, un en Ardèche, un dans le Var et le dernier à l'est de la région parisienne[réf. souhaitée]. Les Français créent un groupe de travail informel, sans existence légale, comprenant une dizaine de personnes représentant en particulier l'État et la Région Île-de-France, où se situe le site de Marne-la-Vallée qui semble avoir le potentiel le plus important[réf. souhaitée]. La composition, à l'époque était secrète, mais parmi eux : Gérard Mestrallet de la banque Indosuez, Patrick Subremon du ministère du Tourisme, Jean-Noël Chapalut haut fonctionnaire chargé des villes nouvelles, Michèle Dayries et le chef de cabinet du président RPR du Conseil régional d'Île-de-France, Michel Giraud[réf. souhaitée].

De janvier à juin, les Français multiplient les voyages vers les États-Unis, mais sans beaucoup d'organisation, de plus ils n'arrivent pas à former une véritable équipe, de nombreuses empoignades internes pour des questions financières et de sensibilités politiques différentes l'emportent[réf. souhaitée]. Les Américains en profitent pour faire monter la pression et exigent des engagements concrets[réf. souhaitée].

Mars-décembre 1985 : une bataille franco-espagnole

En , après une première sélection, seuls deux sites espagnols et deux sites français sont conservés comme des candidats viables. Pendant ce temps, les Français, qui s’entre-déchirent notamment au sujet du financement du prolongement du RER jusqu'au futur parc, ne sont pas en mesure de s'engager concrètement plus avant dans le projet et tentent à tout prix de gagner du temps, mais les Américains voulaient arrêter les négociations au début de l'été 1985. En Espagne, les pouvoirs publics et la presse s'enthousiasment à l'idée de recevoir le futur parc et affirment haut et fort que Mickey préfère le sombrero au béret. Ils décident de multiplier les subventions afin d'attirer l'attention des investisseurs.

Face à cette surenchère des concurrents espagnols, les quatre principaux membres du groupe de travail français décident de rétablir les négociations avec les responsables du projet chez Disney. L'un d'entre eux se rend en Californie, mais les Américains ne l'écoutent que dans un silence total et glacial. Les Espagnols sont alors certains de leur victoire. Mais à force de persévérance et de persuasion, le négociateur français parvient à rétablir la négociation, les Américains appréciant son dynamisme. En , les Français se réorganisent et désormais un seul homme les représentera, il s'agit de Jean Peyrelevade, alors président de la compagnie financière de Suez[12].

Le négociateur français parvient à faire repousser jusqu'en fin septembre le délai consenti par Disney pour présenter une proposition financière solide. Dès lors, les Français, mettant de côté leurs sensibilités politiques, font désormais front commun et progressent à coups de concessions, cette fois même trop rapides. Michel Giraud, président de la Région Île-de-France, donne un sérieux coup de pouce en faveur du prolongement du RER, et le gouvernement français accorde des bonifications pour des crédits à 9,75 % — à l'époque l'inflation était très élevée — et promet des allègements fiscaux. Mais dans la précipitation, à cause de fuites, des informations importantes se retrouvent catastrophiquement dans la presse, en pleine négociation, comme celle sur la surface de 16 km2 (1 600 ha) que la France serait disposée à donner sur les 24 qu'ils recherchent.

En octobre, les propositions françaises sont cette fois solides et la visite du responsable des achats de Disney à Rungis, afin de s'assurer que la région a les capacités de nourrir sans difficultés logistiques, dix millions de visiteurs, marque la fin des négociations. Il repart convaincu, et le , huit cadres de Disney arrivent à Paris, dont Dick Nunis, le directeur de la division « parc d'attractions » et Jim Cora, le principal responsable des négociations.

Les sites en Espagne avaient pour eux l'avantage du climat et de la proximité de la Méditerranée. Mais l'emplacement proche d'Alicante fut abandonné lorsqu'on constata qu'il y soufflait des forts vents tous les ans pendant plusieurs semaines. Cependant le parc Terra Mítica y ouvrira en 2000. De même, le site français proche de Toulon fut rejeté à cause de la géologie de son sous-sol, trop dur. Enfin, Barcelone ne fut pas retenue à cause de sa situation européenne trop excentrée, attirante l'été pour les vacances mais trop peu l'hiver. Les menaces terroristes de l'ETA contribuèrent aussi à l'écarter de la liste. Port Aventura s'y installe toutefois en 1995, Universal Studios achète 37 % des actions de Port Aventura en 1998[13]. Il devient à la fois investisseur et exploitant du parc[14]. NBCUniversal décide de vendre en 2004 sa participation dans le complexe devenu Universal Mediterranea à La Caixa pour 25 millions d'euros[15],[note 4].

1985-1986 : une bataille jusqu'aux derniers jours

Les Français sont satisfaits du travail accompli et pensent que les derniers points de détail n'empêcheront pas la signature définitive du fabuleux contrat avant Noël. Mais, dès le lendemain de leur arrivée, le vendredi , les Américains réclament une rallonge financière de la part du département de Seine-et-Marne, et le président du Conseil général, Paul Séramy, ardent défenseur du projet, donne son accord pour mettre quelques dizaines de millions de francs supplémentaires, surtout lorsque les Français découvrent que le Président de Disney, Michael Eisner, était toujours en train de négocier directement avec les Espagnols. Ce dernier arrive à Paris, et le , il signe le protocole d'accord avec le gouvernement français et la région Île-de-France pour la réalisation d'un parc Disneyland à Marne-la-Vallée ; l'accord définitif devant être conclu initialement avant les élections législatives de .

1987-1992 : un projet d'envergure

La société américaine a su habilement faire jouer la concurrence entre les sites afin d'obtenir des pouvoirs publics des concessions que d'aucuns, dont les élus locaux dont le foncier a été mis sous cloche, jugent exorbitantes. En effet, Disney décide, en accord avec l’État, de l'aménagement des sept communes que compte l'agglomération de Val d'Europe (Bailly-Romainvilliers, Chessy, Coupvray, Magny-le-Hongre, Serris, Villeneuve-le-Comte, Villeneuve-Saint-Denis). Un partenariat public-privé inédit a été conçu au cours de trois années de négociations entre l'État, le gestionnaire de Disneyland Paris, la RATP, le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France. Encore en vigueur aujourd'hui, elle accorde au groupe Disney des avantages considérables sur le plan foncier : 2 230 ha (un cinquième de Paris) ont été acquis par l’État et sont réservés pour Disney, qui en a aménagé la moitié en 2019. Les terrains sont viabilisés par l'établissement public EpaMarne, puis vendus à Disney, qui en est l'aménageur exclusif. La firme peut en outre les racheter à un prix extrêmement avantageux ; leur prix de 1987, pour les revendre ensuite à des promoteurs, après que la collectivité ait pris à sa charge les équipements publics et bassins d'eau pluviale[16]. Le , Robert Fitzpatrick est nommé président d'Euro Disneyland[17]. Mais ce n'est que le que l'État français signe un contrat de 30 ans pour le développement du complexe d'Euro Disney Resort ; les travaux peuvent débuter. C'est ainsi que le nouveau parc Disney vit le jour à Marne-la-Vallée, à moins de 40 minutes de Paris en RER, sur les communes de Bailly-Romainvilliers, Chessy, Coupvray, Magny-le-Hongre et Serris.

Selon le projet final, le parc devait atteindre 1 800 hectares en l'an 2000 dont une faible partie pour le parc d'attractions proprement dit, le reste devant recevoir, des bureaux, un théâtre, des centres culturels commerciaux et sportifs. Le montant de l'investissement initial prévu était de quinze milliards de francs (soit 2,3 milliards d'euros) plus cinq milliards de francs pour les infrastructures (routes, RER, etc.). Une deuxième tranche est envisagée dès cette époque. Le chantier devrait employer près de 10 000 personnes, et à son ouverture, le parc devrait employer 23 000 personnes en permanence et 5 000 autres en temporaire. Les activités annexes et périphériques devraient à terme générer, selon les prévisions les plus optimistes des experts, la création de près de 100 000 emplois[18].

L’État français se montre attentif au développement de ce parc durant toute sa création. Robert Fitzpatrick rencontre à plusieurs reprises des membres du cabinet du président Mitterrand à la fin des années 1980. Jacques Attali lui propose d'européaniser le parc et de souligner l'origine européenne de la majorité des personnages issus des productions de Disney dans le but d'attirer le public européen[19].

Le , un espace temporaire de présentation ouvre au sud du site, l'Espace Euro Disney[20]. Le , le site inaugure avec une conférence de presse cette dernière année de travaux avant l'ouverture[21]. Le , le Casting Center ouvre afin de former les futurs employés.

La concurrence réagit et envisage le marché européen comme une source potentielle de bénéfices. Les autres grandes entreprises américaines de gestion de parcs de loisirs développent leur projet. Busch Entertainment Corporation est impliqué dans la réalisation d'un parc à thème dans la région de Barcelone, Six Flags Inc. envisage la réalisation de son parc à Marbella. Enfin, Universal Studios Recreation Group planche sur un site localisé soit en région parisienne ou dans les environs de Londres[22],[23],[note 5].

Depuis 1992 : ouverture et extension

Le Disneyland Hotel, servant d'entrée principale au premier parc à thèmes, le parc Disneyland.

Le complexe ouvre ses portes le . Il comprend, en plus du premier parc d'attractions, plusieurs hôtels et Festival Disney  renommé Disney Village en 1996  ce dernier est un complexe de commerce de détail, de restauration et de divertissement de 4,6 hectares situé entre les parcs et les hôtels. Certaines installations de Disney Village sont exploitées par des tiers qui paient un loyer à Disneyland Paris[6]. Dans l'optimisme, l'ouverture d'un deuxième parc dès 1995 est annoncée, Disney-MGM Studios Europe[24].

1993-2002 : un dur retour à la réalité financière ?

Mais, le montage financier qui est à l'origine du complexe se révèle très vite des plus fragiles. Dès juin 1993, Euro Disney freine ses projets et annonce la suspension des développements envisagés. Le 8 juin 1994, une assemblée générale extraordinaire des actionnaires donne son feu vert à une restructuration financière.

Pour faire face à une dette de près de 3 milliards d'euros la maison mère accepte de renoncer à percevoir ses redevances de licence jusqu'en 1998. Les banques acceptent un abandon d'intérêts et la dette est rééchelonnée. Le capital est augmenté de 882 millions d'euros et un investisseur saoudien rentre au capital (pour 10 %)[25].

Les politiques tarifaires sont, par la suite, revues[26]. Le président français François Mitterrand et le président américain George H. W. Bush se rendent en 1994 à Euro Disney (ce dernier accompagné de ses petits enfants). Le complexe est renommé Disneyland Paris le . L'astronaute Buzz Aldrin inaugure, le , l'attraction Space Mountain : De la Terre à la Lune[27],[28]. La même année, le chanteur Michael Jackson fait privatiser le parc pendant une nuit et appose son autographe sous le piano de la suite présidentielle.

Les investissements reprennent de l'envergure avec, le , l'annonce de la construction d'un deuxième parc dont l'ouverture est prévue pour le printemps 2002[29].

2002-2007 : difficile ouverture d'un deuxième parc

Un logo de la période 2002-2009.

Le , en prévision de l'ouverture du second parc, le complexe se rebaptise « Disneyland Resort Paris ». Le premier parc à thème est renommé « Disneyland Park ».

Le , le resort s'enrichit d'un deuxième parc à thèmes, le parc Walt Disney Studios. Situé au sud du premier parc, le long de la ligne de RER, ce parc comporte, à son ouverture, 10 attractions, dont une majorité de spectacles. Il vise la visite et la découverte des coulisses du cinéma, des dessins-animés et de la télévision.

Les objectifs de fréquentation, à la suite de cette extension du complexe, ne sont pas atteints et l'entreprise traverse de nouvelles difficultés financières. Dès l’été 2003, Euro Disney annonce, pour la première fois depuis 1994, ne pas pouvoir tenir ses engagements financiers. Du au , une restructuration du capital et de la dette est négociée[27]. Le capital est augmenté de 250 millions dont une partie affectée au financement de nouvelles attractions[25].

Afin de renforcer son attractivité, depuis 2007, le parc Walt Disney Studios subit de profonds changements. La zone dénommée Animation Courtyard a laissé place à Toon Studio, avec l'ajout des attractions Crush's Coaster et Cars Quatre Roues Rallye. L'arrivée, fin 2007, de la Tower of Terror a permis la création d'un Hollywood Boulevard, embryon de futures extensions.

2007-2015 : retour à la croissance avec le 15e anniversaire

Le , Pierre & Vacances et Euro Disney S.C.A. annoncent la création d'une filiale commune pour le projet de Villages Nature. C'est un projet d'un milliard d'euros (annoncé dès 2003) qui comprend 7 000 appartements répartis dans quatre villages thématiques. Ces villages seront situés à cheval sur les terrains de Disneyland Paris et des communes de Bailly-Romainvilliers, Coutevroult et Villeneuve-le-Comte. Huit mois plus tard, le , la presse indique que la décision de création par les deux groupes d'un « Villages nature » est imminente[30]. En 2007, le chiffre d'affaires s'établissait à 1,22 milliard d'euros, avec une hausse de 12 %[31].

Le , la SNCF annonce un partenariat avec Disneyland Paris pour l'animation des espaces familiaux au sein des TGV[32]. Le , Disney annonce avoir ouvert sa billetterie aux agences Selectour en avant-première, l'offre baptisée Pluto2 et qui permet d'offrir par l'intermédiaire d'agences de voyages une gamme plus étendue de billets pour les différents éléments du complexe, doit être étendue à d'autres agences à partir du [33]. Le , dans le rapport annuel d'Euro Disney SCA, le responsable du service médical du complexe évoque une dégradation de la santé des employés[34]. Le Monde rapporte en avril 2010 que « la médecine du travail a recensé 1 500 accidents du travail sur un an pour 15 000 salariés »[35].

Le , Disneyland Paris renouvelle son partenariat avec la SNCF pour proposer des espaces familiaux dans les TGV durant les vacances estivales[36]. Le , une nouvelle section nommée Toy Story Playland, inspirée des films Toy Story a été inaugurée avec trois attractions et une boutique.

Le , Euro Disney SCA et l'État français signent un avenant à la convention qui la prolonge jusqu'en 2030 au lieu de 2017 et agrandit le complexe qui passe de 1 945 ha à 2 230 ha[37],[38]. Cet avenant officialise le projet de Villages Nature, 7 000 logements à vocation touristique développés par le groupe Pierre & Vacances sur 520 hectares, pour un investissement de 1,8 milliard d'euros ; ainsi que la construction de 10 000 logements permanents dans le cadre du développement urbain de Val d'Europe. De plus, la possible création d'un troisième parc à thèmes entre désormais dans le cadre de la convention et devient, de ce fait, officiel. Ce projet n'est cependant pas d'actualité et aucune date n'est encore définie.

Le , Walt Disney Company EMEA signe un contrat avec MasterCard de six ans et couvrant l'Europe pour des promotions sur Disneyland Paris, dans les Disney Store et les films[39].

Le , le groupe Algonquin achète à Thomas Cook l'hôtel Explorers et le rénove[40]. Le , la ville belge de Dinant annonce qu'elle va se jumeler avec le complexe de Disneyland Paris le [41],[42],[43],[44]. Le , Euro Disney S.C.A. annonce que The Walt Disney Company lui accorde un crédit de 1,332 milliards d'euros pour aider à refinancer sa dette[45],[46],[47]. Cette opération permet d'alléger la pression financière d'Euro Disney SCA et lui offre une plus grande flexibilité de développements sur l'ensemble des infrastructures existantes et futures du complexe Disneyland Paris[45],[46]. Cette même année, Disneyland fête ses 20 ans et le prolonge jusqu'en septembre 2013. Cette célébration est d'ailleurs un succès, puisqu'elle attire 16 millions de visiteurs en 2012[48].

Le , The Walt Disney Company rachète la société de production Lucasfilm, ce qui a par la suite mené Disney à produire des suites de la saga Star Wars. Le premier film produit par Disney, Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force, sorti fin 2015, bénéficie d'attractions et de spectacles dans les parcs Disney. Le projet d'attractions sera basé uniquement autour de la troisième trilogie et des spin-offs produits par Disney, et non des deux trilogies précédentes.

Le , un prince saoudien, Prince Fahad al Saud, prévoit de dépenser 15 millions d'euros pour trois jours dans les parcs de Disneyland Paris avec ses 60 invités ce qui comprend des événements spéciaux dont des personnages encore jamais apparus[49]. Le 4 juin 2013, B&B Hotels annonce la construction d'un cinquième hôtel conseillé avec ouverture prévue en 2015[50],[51].

Le , l'attraction Ratatouille : L'Aventure totalement toquée de Rémy ouvre ses portes, accompagnée d’un restaurant et d’une boutique. Le , Disney annonce un projet de nouvelles attractions Star Wars à Disneyland Paris[52].

2015-2017 : transformation du 25e anniversaire

Dès 2015, Euro Disney annonce de grandes rénovations lors des années 2015, 2016 et 2017 pour préparer le 25e anniversaire du complexe[53],[54],[55].

La Themed Entertainment Association considère le resort Disneyland Paris comme le premier resort européen en 2016 affichant un total de 13,37 millions de visiteurs. Disposant de deux parcs de loisirs et de 5 800 chambres, il est suivi par le resort d'Europa-Park avec 5,6 millions de visiteurs et 953 chambres. Le complexe espagnol PortAventura World ferme le trio de tête en Europe. Il dispose de deux parcs de loisirs et d'un troisième alors en construction[note 6] ainsi que de 2 100 chambres[56].

Le , l'ouverture de Star Tours: The Adventures Continue  nouvelle version de Star Tours  marque le début du 25e anniversaire[57],[58]. Le , des forums relatent des projets d'attractions Marvel au parc Walt Disney Studios ainsi que les rénovations du Disneyland Hotel et du Disney's Hotel New York lors des dix prochaines années[59]. Le , pour célébrer le 25e anniversaire, le parc accueille des acteurs de Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar, pour l'avant-première européenne du film.

Depuis 2017 : agrandissement de Walt Disney Studios et avenant sur un éventuel 3e parc

Le , Euro Disney annonce dans un document financier lié à l'offre de rachat par The Walt Disney Company un plan d'investissements sur 10 ans de 2,1 milliards d'euros dont la rénovation des hôtels New York et Disneyland et une zone Marvel au parc Walt Disney Studios[60]. Le , Euro Disney précise que son plan d'investissements comprend une grande attraction prévue pour 2024[61].

Le , Robert Iger en visite à l'Élysée rencontre Emmanuel Macron et annonce alors un investissement de 2 milliards d'euros dont le doublement du parc Walt Disney Studios avec la construction de trois zones entre 2021 et 2025 sur les thèmes de La Reine des neiges, Star Wars et Marvel, organisées autour d'un lac[62],[63].

Le , le Disney's Hotel New York ferme ses portes pour une rénovation sur le thème de Marvel avec une réouverture prévue pour 2021, premièrement prévue pour 2020. Le , Disneyland Paris avance le concert Disney Loves Jazz prévu en septembre 2019 au 15 juin 2019, concert similaire aux disques Jazz Loves Disney dans le cadre de la franchise de We Love Disney[64]. Le , Disneyland Paris annonce la première parade des fiertés officielle au sein d'un parc Disney pour le [65]. Le , Disneyland Paris publie ses résultats financiers dont l'élément notable est la hausse des revenus pour les hôtels et le Disney Village de 10,6 % à près de 500 millions de dollars (442,3 millions d'euros)[66].

Le , un nouvel avenant est inclus à la convention de 1987 pour la création et l'exploitation d'Euro Disneyland. Il a pour but d'allonger le délai pour la Walt Disney Company durant lequel cette dernière peut prendre la décision de créer un troisième parc à thèmes. La société avait jusqu'alors comme échéance 2026 pour se prononcer au sujet de ce potentiel troisième parc. Ce délai dépassé, les terrains concernés auraient pu être revendus. Ce nouvel avenant permet de prolonger cette période jusqu'en 2036. Celui-ci précise également que cette date buttoir peut être reportée par la signature d'un autre avenant « jusqu'à la date à laquelle un seuil d'au moins 22 millions de visiteurs annuels aura été atteint par les deux parcs existants […], la réalisation de cette troisième attraction majeure devra être prévue dans un programme détaillé signé au plus tard le 23 mars 2040 »[67],[68],[69]. Entre 2006 et 2018, les deux parcs affichent une fréquentation annuelle oscillant entre 12,8 et 16 millions[70],[71].

Selon The Walt Disney Company, environ la moitié des 2 230 ha (5 510 acres) sont occupés en 2020, en y incluant le projet de communauté Val d'Europe et la destination d'écotourisme Villages Nature[6]. Val d’Europe est une communauté planifiée près de Disneyland Paris qui se développe en plusieurs phases. Val d’Europe comprend en 2020 une gare régionale, des hôtels et un centre-ville comprenant un centre commercial ainsi que des bureaux, des espaces commerciaux et résidentiels. Des tiers exploitent ces développements sur des terrains loués ou achetés à Disneyland Paris[6].

Analyse économique et touristique

Données opérationnelles

Disneyland Paris est la première destination touristique payante française et européenne.

Fréquentation annuelle et rang mondial des parcs de Disneyland Paris
(en millions de visiteurs et rang mondial entre parenthèses)
Période Parc Disneyland
()
Walt Disney Studios
()
Disneyland Paris
(total)
Exercice fiscal 1991-92[72],[73] 6,80 - 6,80
Exercice 1992-93[74],[75] 9,80 (4) - 9,80
Exercice 1993-94[74],[76] 8,80 (5) - 8,80
Exercice 1994-95[77],[78] 10,70 (4) - 10,70
Exercice 1995-96[79],[80] 11,70 (4) - 11,70
Exercice 1996-97[81],[82] 12,60 (4) - 12,60
Exercice 1997-98[83],[82] 12,50 (4) - 12,50
Exercice 1998-99[83],[82] 12,50 (4) - 12,50
Exercice 1999-00[84],[85] 12,00 (4) - 12,00
Exercice 2000-01[86],[85] 12,20 (4) - 12,20[87]
Exercice 2001-02 10,30 (5)[réf. nécessaire] 2,20 (>25)[88] 13,10[88],[87],[89]
Exercice 2002-03[réf. nécessaire] 10,20 (5)[réf. nécessaire] 2,20 (>25)[réf. nécessaire] 12,4[87],[89]
Exercice 2003-04 10,20 (5)[réf. nécessaire] 2,20 (>25)[réf. nécessaire] 12,40[90],[89]
2005[91] 10,20 (5) 2,10 (>25) 12,30
2006[92] 10,60 (5) 2,20 (>25) 12,80
2007[93] 12,00 (5) 2,50 (>25) 14,50
2008[94] 12,688 (4) 2,612 (>25) 15,30
2009[95] 12,74 (4) 2,655 (>25) 15,395
2010[96] 10,50 (6) 4,50 (19) 15,00
2011[97] 10,99 (5) 4,71 (20) 15,70
2012[98] 11,20 (6) 4,80 (21) 16,00
2013[98] 10,43 (6) 4,47 (21) 14,90
2014[99] 9,94 (9) 4,26 (25) 14,20
2015[91] 10,36 (9) 4,44 (>25) 14,80
2016[100] 8,40 (13) 4,97 (22) 13,37
2017[101] 9,66 (12) 5,20 (22) 14,86
2018[102] 9,843 (13) 5,298 (23) 15,141
2019[103] 9,745 (14) 5,245 (23) 14,990
2020[104] 2,620 (14) 1,410 (23) 4,030

Une aventure difficile et critiquée

Le parc a connu des débuts difficiles, avec une fréquentation qui n'était pas à la hauteur des espérances de la Walt Disney Company. Au fil des années, malgré un lent redressement de l'affluence, les dettes importantes accumulées par le groupe font même craindre pour la pérennité du parc. Cependant, la solidité financière de la maison mère parvient à convaincre les banques de donner leur appui en . Le site a accueilli 15,4 millions de visiteurs en [105].

Parmi les critiques les plus violentes, le parc a notamment été qualifié par Ariane Mnouchkine de « Tchernobyl culturel »[106]. Il s'agit de l'expression extrême d'une critique multiforme qui a été exprimée et relayée par différents essayistes et philosophes comme Umberto Eco, Jean Baudrillard ou Denis Lacorne. Pour Marc Augé, « Disneyland, c'est le monde d'aujourd'hui, dans ce qu'il a de pire et de meilleur : l'expérience du vide et de la liberté »[107],[108].

Côté public, l'Union fédérale des consommateurs - Que choisir, à partir d'une enquête satisfaction « parc de loisirs » lancée auprès de ses lecteurs début , a publié un taux de satisfaction global de 78,3 %, ce qui place le complexe Disney en sixième position derrière, entre autres, le Parc Astérix et le Futuroscope[109]. D'après cette étude, les points faibles (moins de 70 % de satisfaits) du complexe sont le parking payant, l'attente, la restauration, les boutiques (choix et prix) et le rapport qualité/prix, soit cinq points sur les quatorze comparés.

Fermetures des parcs

Le complexe Disneyland Paris est ouvert toute l'année. Il est donc rare pour ce dernier de prendre des mesures de fermeture. En 30 ans d'existence, le complexe a fermé ses parcs à quatre reprises :

  • le [110], le parc à thèmes est fermé à la suite de la tempête Lothar qui a dévasté la région Île-de-France et la partie nord du pays ;
  • à la suite des attentats du 13 novembre 2015 en France, les deux parcs restent fermés du samedi [111],[112] au mardi inclus[113] ;
  • la pandémie de Covid-19 et les confinements instaurés en France en 2020 et 2021 entraînent plusieurs fermetures de longue durée :
    • à partir du [114], les parcs de Disneyland Paris restent fermés à la demande de sa maison-mère[115]. Les établissements du Disney Village restent fermés à partir du [116] ; les hôtels ferment après le départ des derniers clients. L'ensemble du complexe reste fermé jusqu'au inclus[117]. (122 jours),
    • les parcs à thèmes ferment à nouveau à partir du au soir, à la suite des mesures prises par les autorités liées à la seconde vague de la pandémie. Plusieurs dates de réouverture sont annoncées avant d'être tour à tour reportées[118],[119],[120],[121]. Après avoir été annoncée en mai, l'ouverture a lieu le [122],[123]. Il s'agit de la plus longue fermeture qu'ait connu le complexe depuis son ouverture. (230 jours).

Un symbole ambigu

La création du parc en 1992 – et son annonce quelques années plus tôt – avait suscité beaucoup d'espérances dans une France touchée par le chômage. Mais peu à peu, il est devenu le symbole, pour l'opinion publique, du management à l'américaine, étant souvent assimilé aux conditions de travail difficiles, à la précarité, aux faibles salaires et à un dialogue social qui laisserait à désirer. En 1998, le parc a d'ailleurs connu une de ses premières grèves d'importance. Le resort reste néanmoins depuis son ouverture la première destination touristique d'Europe et avoisine les quinze millions de visites par an[105]. Un numéro de la série documentaire Invisibles  saison 1, épisode 2  Micro-travailler plus pour micro-gagner moins, de Henri Poulain (2020), France.tv Slash aborde ce sujet[124].

Critiques sur les termes de l'accord et impact économique

Parmi les principales critiques, à l'ouverture, sur les termes de l'accord entre l'État français et Disney, on peut citer[125] :

Le coût pour l'État

Il s'est élevé à :

  • un milliard de francs pour la prise en charge des infrastructures périphériques jugées nécessaires par Disney ;
  • un milliard de francs pour la gare du RER A. Si la fréquentation ne répond pas aux prévisions, Disney s'engage uniquement à verser une indemnité destinée à financer la promotion du parc ;
  • un milliard de francs de subvention indirecte sous forme de baisse sur le taux du prêt consenti par la Caisse des dépôts et consignations.

Cependant, ces subventions à l'implantation ont été amorties en quelques années seulement grâce aux rentrées de TVA que le parc d'attractions a générées, notamment du fait de visiteurs étrangers.

La remise en cause du droit public

Un statut juridique particulier a été accordé au parc : la convention liant la France à Disney prévoit que, en cas de litige entre les parties, les tribunaux administratifs ne seront pas compétents. Les Américains estimaient que le Conseil d'État étant une structure étatique, il ne pourrait pas être indépendant et serait à la fois juge et partie. Il a donc été convenu que, dans ce cas, une procédure d'arbitrage international serait mise en place. Cette clause compromissoire a dû faire l’objet d’une autorisation législative[126].

Notes et références

Notes

  • SNC signifie Société en Nom Collectif.
  • « DisneyLand Paris »
  1. Bien que la majorité du public fait référence au parc comme « Disneyland », étant donné qu'il est le parc historique du groupe, le nom officiel est « Disneyland Park » ou « parc Disneyland ».
  2. Villages Nature Paris est une coentreprise détenue à 50 % entre Euro Disney et le groupe Pierre & Vacances-Center Parcs, qui gère l'entreprise
  3. À sa création, le Marriott's Village Île-de-France n'avait pas de lien commercial avec Disneyland Paris. Cet hôtel n'est pas référencé sur le site internet du complexe.
  4. Entre 2002 et 2004, les activités cinématographiques et télévisuelles de Canal+ et des studios Universal sont regroupées au sein de Vivendi Universal Entertainment (média et parcs d'attractions).
  5. Le projet de Busch Entertainment se concrétise en 1995 avec Port Aventura. Les déboires d'Euro Disney Resort influencent la réalisation des autres projets qui n'aboutissent pas. Six Flags et Universal Studios se montrent acquéreurs en 1998 de parcs de loisirs déjà établis. L'acquisition du groupe Walibi est clôturée le 24 mars par Six Flags et Universal Studios achète 37 % des parts de Port Aventura en juin.
  6. Ferrari Land ouvre ses portes en avril 2017.

Références

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  126. Conseil d'État, « Demande d'avis sur la possibilité du recours à l'arbitrage pour trancher les différends découlant du contrat passé entre l'Etat et les collectivités concernées d'une part et la société Walt Disney d'autre part en vue de l'aménagement d'un parc de loisirs à Marne-la-Vallée. », avis n°339710, sur conseil-etat.fr, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (en) Andrew Lainsbury, Once Upon an American Dream : The Story of Euro Disneyland, Lawrence, University Press Of Kansas, , 308 p., relié (ISBN 978-0-7006-0989-5, LCCN 99037813)
  • Alain Littaye et Didier Ghez, Disneyland Paris : De l'esquisse à la création, [détail des éditions]
  • Sébastien Roffat, Disney et la France : les vingt ans d'Euro Disneyland, Paris, Editions L'Harmattan, , 382 p., relié [détail des éditions] (ISBN 978-2-296-02989-7, LCCN 2007459527)
  • (fr+en) Jérémie Noyer et Mathias Dugoujon, 20 ans de Rêves : L'album illustré d'une histoire incroyable, Disneyland Paris, Euro Disney S.C.A, , 192 p., relié (ISBN 978-2-9528909-1-5)

Liens externes

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