Dolores del Río
Dolores del Río, née María de los Dolores Asúnsolo López-Negrete le [1],[2] à Durango (Mexique) et morte le à Newport Beach (Californie), est une actrice mexicaine.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Dolores del rio |
Nom de naissance |
María de los Dolores Asúnsolo Sanchez-Negrete |
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Activités | |
Période d'activité |
- |
Conjoint |
Cedric Gibbons (de à ) |
Parentèle |
A travaillé pour | |
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Distinctions | Liste détaillée |
Films notables |
Filmographie de Dolores del Río (en) |
Elle est considérée comme l'actrice la plus représentative et la plus renommée au niveau international du cinéma mexicain.
Biographie
Dolores del Río a tenu le premier rôle de films de Hollywood pendant le cinéma muet et elle fut une actrice très populaire au Mexique.
Elle était la cousine de l'acteur Ramón Novarro. Sa riche famille a perdu tous ses biens pendant la révolution mexicaine. Un désir de reconstituer son style de vie confortable l'a conduite à suivre une carrière en tant qu'actrice. En 1921, elle épouse Jaime Martinez del Río, le couple émigre aux États-Unis. Le mariage a fini par un divorce mais Dolores del Río a conservé son nom d'épouse pour poursuivre une carrière en tant qu'actrice.
Les fastes du muet
Elle est admirée en tant qu'une des plus belles femmes de l'écran, et sa carrière s'est épanouie jusqu'à la fin de l'époque du muet : découverte par Edwin Carewe (comme Oliver Hardy) qui veut la lancer comme un Rudolph Valentino au féminin, un sex symbol latin, c'est cependant Raoul Walsh qui lui donne son statut de star avec Au service de la gloire ; ce dernier la dirige ensuite dans deux films historiques, une adaptation de Mérimée et l'autre sur la révolution russe. Carewe n'est pas en reste avec Résurrection d'après Tolstoi et le mélodrame antiraciste Ramona, remake de D. W. Griffith et premier film sonorisé de la United Artists, qui remporte un triomphe. Del Rio remplace aussi l'actrice française Renée Adorée dans une production MGM, La Piste de 98, dirigée par Clarence Brown d'après le livre de Robert W. Service (d'habitude associé à Greta Garbo, autre nouvelle venue étrangère qui affole Hollywood).
Les difficiles années 1930
En 1930, elle épouse Cedric Gibbons, un des principaux directeurs artistiques de la Metro-Goldwyn-Mayer. En 1929, Evangeline de Carewe l'impose dans le cinéma parlant. Mais malgré L'Oiseau de paradis de King Vidor et Madame du Barry de William Dieterle (dont elle interprète le rôle-titre), avec l'arrivée des films parlants elle est reléguée dans des rôles exotiques dans des productions secondaires, où elle croise George Sanders et John Wayne. Par ailleurs Del Rio refuse de participer au film Viva Villa ! qu'elle juge « anti-mexicain », Fay Wray prenant alors sa place.
En 1934, Dolores del Río est victime de « la chasse aux sorcières » menée contre « les rouges » à Hollywood. Avec James Cagney, son compatriote et parent Ramón Novarro et Lupe Vélez (dont elle écrasait les plates-bandes en tant que « bomba latina »), elle est accusée de promouvoir le communisme en Californie, ce qui aura des conséquences sur sa carrière.
Welles et le Mexique
Elle divorce de Cedric Gibbons en 1941, et entame une relation avec Orson Welles, de dix ans son cadet, qui est tombé amoureux d'elle. Classée dans les « Box Office Poisons » avec Joan Crawford, Greta Garbo, Marlene Dietrich, Mae West et Katharine Hepburn, son amant produit et codirige pour elle Voyage au pays de la peur, dont l'échec la détermine à quitter Hollywood. Dolores Del Rio ne reviendra qu'occasionnellement pour John Ford (Dieu est mort avec Henry Fonda, Les Cheyennes) et Elvis Presley, dont elle joue la mère dans Les Rôdeurs de la plaine de Don Siegel.
Elle revient au Mexique dès 1942 et commence à tourner en espagnol, ce qui lui apporte un grand succès au Mexique et en Amérique centrale au cours des vingt années suivantes. Elle fait sa dernière apparition à l'écran au côté d'Anthony Quinn et Katy Jurado dans The Children of Sanchez.
Elle est morte d'une affection hépatique le à Newport Beach, en Californie, et a été enterrée à Mexico au Mexique.
Filmographie
- 1925 : Joanna de Edwin Carewe
- 1926 : High Steppers de Edwin Carewe
- 1926 : Pals First d'Edwin Carewe
- 1926 : Au service de la gloire (What Price Glory) de Raoul Walsh
- 1927 : Ressurrection de Edwin Carewe
- 1927 : The Loves of Carmen de Raoul Walsh
- 1928 : La Piste de 98 (The Trail of '98) de Clarence Brown
- 1928 : La Danse rouge (The Red Dance) de Raoul Walsh
- 1928 : Ramona de Edwin Carewe
- 1928 : Vengeance (Revenge) d'Edwin Carewe
- 1929 : Evangeline de Edwin Carewe
- 1929 : Chäteaux de Sable de Lou Tellegen
- 1930 : The Bad One de George Fitzmaurice
- 1932 : Girl of the Rio de Herbert Brenon
- 1932 : L'Oiseau de paradis (Bird of Paradise), de King Vidor
- 1933 : Carioca (Flying Down to Rio) de Thornton Freeland
- 1934 : Wonder Bar de Lloyd Bacon et Busby Berkeley
- 1934 : Madame du Barry de William Dieterle
- 1935 : In Caliente de Lloyd Bacon
- 1935 : Je vis pour aimer (I Live for Love) de Busby Berkeley
- 1935 : La Veuve de Monte-Carlo (The Widow from Monte Carlo) de Arthur Greville Collins
- 1936 : Le Danger d'aimer (Accused) de Thornton Freeland
- 1937 : La Danseuse de San Diego (The Devil's Playground) d'Erle C. Kenton
- 1937 : Amour d'espionne (Lancer Spy), de Gregory Ratoff
- 1938 : Concession Internationale de Eugene Forde
- 1940 : L'Homme du Dakota (The Man from Dakota) de Leslie Fenton
- 1942 : Concession Internationale de Eugen Ford
- 1942 : La Danseuse de San Diego d'Erle C. Kenton
- 1943 : L'Ouragan (Flor silvestre) d'Emilio Fernández
- 1943 : Voyage au pays de la peur (Journey Into Fear) de Norman Foster et Orson Welles
- 1944 : María Candelaria d'Emilio Fernández
- 1945 : Les Abandonnées d'Emilio Fernández
- 1945 : Bugambilla d'Emilio Fernández
- 1945 : La Jungle en feu de Fernando de Fuentes
- 1946 : Double Destinée (La otra) de Roberto Gavaldón
- 1947 : Dieu est mort (The Fugitive) de John Ford
- 1948 : Historia de una mala mujer de Luis Saslavsky
- 1949 : La Mal aimée (La Malquerida) de Emilio Fernández
- 1950 : La Maison de l'amour perdu (La casa chica) de Roberto Gavaldón
- 1951 : Deseada de Roberto Gavaldón
- 1951 : Doña Perfecta de Alejandro Galindo
- 1953 : L'Enfant et le Brouillard (El niño y la niebla) de Roberto Gavaldón
- 1958 : ¿Adónde van nuestros hijos? de Benito Alazraki
- 1959 : La cucaracha d'Ismael Rodríguez
- 1960 : La Maison de l'amour perdu de Roberto Gavaldón
- 1960 : Les Rôdeurs de la plaine (Flaming Star) de Don Siegel
- 1962 : El pecado de una madre de Alfonso Corona Blake
- 1964 : Les Cheyennes (Cheyenne Autumn) de John Ford
- 1966 : La dama del alba de Francisco Rovira Beleta
- 1966 : Casa de mujeres de Julián Soler
- 1967 : La Belle et le Cavalier (C'era una volta…) de Francesco Rosi
- 1978 : The Children of Sanchez de Hall Bartlett
Distinction
Notes et références
- this (see 1919 travel manifest at Ancestry.com ) gives her age as 15; accessed 19 July 2016.
- Jarlson, Gary; Thackery Jr, Ted (13 April 1983). "Dolores Del Rio, Exotic Queen of Films, Dies". Los Angeles Times. Retrieved 2 April 2020.
Liens externes
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