Domjean
Domjean est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 006 habitants[Note 1].
Domjean | |
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Louis Jannière 2020-2026 |
Code postal | 50420 |
Code commune | 50164 |
Démographie | |
Gentilé | Domjeanais |
Population municipale |
1 006 hab. (2019 ) |
Densité | 61 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 13″ nord, 1° 01′ 57″ ouest |
Altitude | Min. 30 m Max. 178 m |
Superficie | 16,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Condé-sur-Vire |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est au sud du Pays saint-lois. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie place principalement la commune au centre de l'unité de la vallée de la Vire caractérisée par « des paysages variés mais déterminés par un encaissement profond du cours d’eau »[1]. Son bourg est à 2,5 km à l'est de Tessy-sur-Vire, à 7,5 km au sud-ouest de Torigni-sur-Vire et à 7,5 km au sud de Condé-sur-Vire[2].
Le bourg est traversé par la route départementale no 13 reliant Tessy-sur-Vire au sud-ouest à Torigni-sur-Vire au nord-est. Cette dernière y croise la D 159 qui mène à Troisgots au nord-ouest et à Saint-Louet-sur-Vire à l'est. Partant également du bourg, la D 96 permet de rejoindre Beuvrigny au sud-est tandis qu'au nord, la D 551 rejoint Condé-sur-Vire. L'autoroute A84 est accessible à 7 km au sud, par l'échangeur 39 à Pont-Farcy.
Domjean est dans le bassin de la Vire, qui délimite le territoire à l'ouest. Trois de ses affluents parcourent le territoire communal d'est en ouest dont la rivière de Jacre qui marque la limite au nord-est avant de traverser le nord du territoire. Un ruisseau plus modeste traverse le bourg.
Le point culminant (178 m) se situe au sud-est, près du lieu-dit le Castillon. Le point le plus bas (30 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Condé-sur-Vire_sapc », sur la commune de Condé-sur-Vire, mise en service en 1968[11] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 937,5 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 44 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,9 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Domjean est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,2 %), terres arables (28,3 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), zones urbanisées (5,9 %), forêts (1,5 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Toponymie
L'hagiotoponyme caché de la localité est attesté sous la forme Donum Johannem à la fin du Xe siècle[25].
Dominus (« seigneur ») désignait les personnages honorés par l'Église latine avant qu'elle ne les nomme sanctus (« consacré, saint »)[26].
Jean le Baptiste est patron de la paroisse.
Le gentilé est Domjeanais.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[30].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2019, la commune comptait 1 006 habitants[Note 9], en diminution de 5,54 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Domjean a compté jusqu'à 1 368 habitants en 1821.
Économie
La commune est le siège de l'entreprise de travaux publics Bernasconi TP, développée par Luigi Bernasconi puis dirigée par son fils Patrick à partir de 1985. Créée en 1933 par Auguste Voisin, l'entreprise compte 150 salariés en 2013, à Domjean et en Guadeloupe[35].
Lieux et monuments
- Église Saint-Jean-Baptiste abritant un bas-relief du XVe siècle (Les Apôtres entourant la Crucifixion) et trois statues (Vierge à l'Enfant, saint Jacques et Ecce Homo), classés à titre d'objets aux monuments historiques[36]. À partir du XIVe siècle et surtout du XVe siècle, l'iconographie des statues religieuses évolue. Le thème de la Passion et de la mort du Christ s'impose. Il est alors traité avec un sens nouveau du pathétique. L'influence grandissante des ordres mendiants et la place accordée à la Passion dans la spiritualité franciscaine introduisent lentement l'image du Christ souffrant jusque dans les églises les plus isolées. À cet égard, l'Ecce Homo de l'église Saint-Jean-Baptiste est très représentatif de ce courant.
- Château de l'Angotière (XVIe siècle), dont deux cheminées sont classées au titre des monuments historiques depuis le [37], et son jardin[38].
- Chemin de croix monumental, à proximité du château de l'Angotière et de la Vire, face à la Chapelle-sur-Vire.
- Château et chapelle de Bouttemont.
L’église Saint-Jean-Baptiste. Le monument aux morts. Le château de l'Angotière.
Activité, manifestations, label
Sports
Le Football Club de Domjean fait évoluer une équipe de football en division de district[39].
Label
La commune est une ville fleurie (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[40].
Personnalités liées à la commune
- Patrick Bernasconi (né en 1955 à Domjean), chef d'entreprise.
Voir aussi
Références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Les unités de paysage : Unité 7.3.1 : La vallée de la Vire » [PDF], sur basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le ).
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Domjean et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Domjean et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 198.
- René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche : et les 46 communes fusionnées ou associées depuis 1960, Marigny, Éditions Eurocibles, , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 184.
- « Guy Gauchet retrouve son fauteuil de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
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- Réélection 2020 : « Municipales à Domjean. Louis Jannière est réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Xavier Oriot, « Patrick Bernasconi, de Domjean au patronat à Paris », sur entreprises.ouest-france.fr, (consulté le ).
- « Œuvres mobilières à Domjean », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Château de l'Angotière », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Jardin de l'Angotière », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – FC de Domjean » (consulté le ).
- « Palmarès du concours des villes et villages fleuris », sur villes-et-villages-fleuris.com (consulté le ).
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