Fourneaux (Manche)

Fourneaux est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 130 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir Fourneaux.

Fourneaux

Le bourg.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Thierry Leharivel
2020-2026
Code postal 50420
Code commune 50192
Démographie
Gentilé Fourneausiens
Population
municipale
130 hab. (2019 )
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 52″ nord, 1° 02′ 10″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 147 m
Superficie 3,34 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Condé-sur-Vire
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Fourneaux
Géolocalisation sur la carte : France
Fourneaux
Géolocalisation sur la carte : Manche
Fourneaux
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Fourneaux

    Géographie

    La commune est aux confins du pays saint-lois et du Bocage virois. Son petit bourg est à 2,5 km au sud-est de Tessy-sur-Vire, à 3,5 km au nord de Pont-Farcy et à 11 km au sud-ouest de Torigni-sur-Vire[1].

    Ne couvrant que 334 hectares, le territoire de Fourneaux était le moins étendu du canton de Tessy-sur-Vire.

    Uniquement traversée par la modeste route départementale no 359 qui traverse le bourg, le reliant à Tessy-sur-Vire au nord et à Pont-Farcy au sud, la commune n'en est pas pour autant à l'écart des grands axes routiers. L'autoroute A84 (sortie 39) est en effet accessible à km par un léger détour par Pont-Farcy.

    Fourneaux est dans le bassin de la Vire qui délimite le territoire au sud et à l'ouest en y empruntant une vallée encaissée. Deux de ses affluents parcourent le territoire communal : le Tison qui fait fonction de limite au sud-est et un modeste ruisseau qui collecte les eaux du centre du territoire. Le ruisseau du Pont Vibert, affluent du Tison, marque la limite est.

    Le point culminant (147 m) se situe en limite nord-est. Le point le plus bas (37 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.

    Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire : le Hamel de la Voie, la Cour (au nord), le Hamel au Marchand, la Durandière (à l'est), la Rue, le Bourg, le Grand Bois (au sud), le Petit Bois, le Val, la Grégardière, les Valettes, les Costils (à l'ouest) et la Masure[2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 12,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 912 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Condé-sur-Vire_sapc », sur la commune de Condé-sur-Vire, mise en service en 1968[11] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 937,5 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 43 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,9 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Fourneaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[18],[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (74,4 %), terres arables (15,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), forêts (1,5 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Ricardus de Fornels en 1159[25], Capella de Furnellis vers 1180[26], Picardus de Fornaus en 1253[27], Fourneaulx en 1494, Les Fourniaulx en 1509[28].

    Toponyme médiéval précoce (étant donné l'absence d'article défini), issu de l'ancien français fornel « four, fourneau », mais aussi « voûte, arcade », employé au pluriel. Du bas latin furnellus, « four », qui a évolué en fournel en ancien français[29]. D'après René Lepelley, il serait lié à une activité potière[30].

    Le gentilé est Fourneausien[31].

    Histoire

    Le premier seigneur connu de Fourneaux est un certain Richard de Fourneaux (Ricardus de Fornels). Il est cité en 1159 dans la chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel[31].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires[31]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1919 1953 Eugène Duval    
    1953 1989 Maurice Lemazurier    
    1989 1995 Louis Lamoureux    
    juin 1995[32] mai 2020 Yves Hermon[33] SE Agent de maîtrise
    mai 2020[34] En cours Thierry Leharivel SE  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres[35].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].

    En 2019, la commune comptait 130 habitants[Note 9], en augmentation de 4 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Fourneaux a compté jusqu'à 256 habitants en 1806.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    215212256240239244240237246
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    210204202178161170169161157
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    161158162148173164143139132
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    127119114999890828084
    2014 2019 - - - - - - -
    140130-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Jean-Baptiste.
    • Église Saint-Jean-Baptiste (XVIIIe siècle).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Fourneaux » sur Géoportail..
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    7. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    11. « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    12. « Orthodromie entre Fourneaux et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    14. « Orthodromie entre Fourneaux et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    20. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. Léopold Delisle, Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel, A. Le Brument, Rouen, vol. II, 1873, p. 258, § I/47.
    26. Ibid., p. 324, § XLVI.
    27. Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 90b, § 508.
    28. François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 120.
    29. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 127.
    30. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 150.
    31. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 210.
    32. « La liste de Yves Hermon, maire sortant », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    33. Réélection 2014 : « Fourneaux (50420) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    34. Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020).
    35. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 - Manche (50) - Fourneaux », sur interieur.gouv.fr, ministère de l'Intérieur (consulté le )
    36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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