Druye
Druye est une commune française de près de 1 000 habitants (Druyens, Druyennes) situé à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Tours, dans le département d'Indre-et-Loire (région Centre-Val de Loire). Elle fait partie de la communauté d'agglomération Tour(s)Plus depuis le 1er janvier 2010, date à laquelle s'y est rattachée l'ancienne communauté de communes de La Confluence à laquelle elle appartenait jusqu'alors.
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Druye | |||||
Mairie de Druye | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Indre-et-Loire | ||||
Arrondissement | Tours | ||||
Intercommunalité | Tours Métropole Val de Loire | ||||
Maire Mandat |
Corinne Chailleux 2020-2026 |
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Code postal | 37190 | ||||
Code commune | 37099 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Druyens | ||||
Population municipale |
964 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 18′ 36″ nord, 0° 32′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 69 m Max. 101 m |
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Superficie | 22,87 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Tours (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Ballan-Miré | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | druye.fr/ | ||||
Géographie
Topographie
À une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Tours, elle s'étend sur un plateau à mi-chemin entre, au nord, la vallée de la Loire et du Cher (communes depuis Montlouis-sur-Loire), et au sud, celle de l'Indre.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 13,26 km, comprend un cours d'eau notable, le Vieux Cher (0,402 km), et dix petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].
Le Vieux Cher, d'une longueur totale de 24,4 km, prend sa source dans la partie nord du territoire communal, s'écoule vers le nord et se jette dans la Loire à Bréhémont, après avoir traversé 8 communes[3]. Sur le plan piscicole, le Vieux Cher est classé en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[4].
En 2019, la commune est membre de Tours Métropole Val de Loire qui est elle-même adhérente au syndicat d'aménagement de la vallée de l'Indre. Créé par arrêté préfectoral du à la suite des crues historiques de décembre 1982 et janvier 1983, ce syndicat a pour vocation d'une part l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau par des actions de restauration de zones humides et des cours d'eau, et d'autre part de participer à la lutte contre les inondations par des opérations de sensibilisation de la population ou de restauration et d'entretien sur le lit mineur, et sur les fossés situés dans le lit majeur de l'Indre appelés localement « boires », et de l'ensemble des cours d'eau du bassin versant de l'Indre[5].
Urbanisme
Typologie
Druye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
La morphologie du bourg de Druye est atypique puisque structurée autour de deux pôles bien distincts, malgré leur relative proximité (autour de 200 mètres). Au nord, à l'intersection des routes de Villandry et Savonnières, on distingue le bourg villageois originel, au bâti le plus ancien et resserré, autour de l'église. Plus au sud, plus à proximité de la gare et à partir de son implantation (mise en service totale de la ligne de Tours aux Sables-d'Olonne en 1875), s'est développé un second « pôle » qui accueille aujourd'hui les principaux services du village : mairie, services postaux, école, bibliothèque, commerce, gare, de fait... Depuis les années 1960 et dans un mouvement concernant l'ensemble des communes périphériques des grandes agglomérations françaises, la population de Druye a assez fortement augmenté, réinvestissant le bâti "désaffecté", et s'installant au sein de pavillons neufs. L'ouverture en 2002 de la section routière à 4 voies entre Joué-lès-Tours et Druye (tronçon appartenant à ses origines au projet autoroutier A85), réduisant à une quinzaine de minutes le temps de parcours en voiture vers et depuis la ville soutient cette tendance à la périurbanisation de la commune, d'après le nom donné par les géographes au phénomène. Comme dans toutes les communes de France et des pays industrialisés en général concernées par cette tendance, l'extension urbaine se matérialise via l'érection de pavillons (maison non mitoyenne, au sein d'un terrain, le plus souvent clôturé en Europe), le long des axes routiers existants, ou au sein de lotissements entièrement neufs. A Druye, on note la rupture de ces nouveaux espaces, éclatés au sein des champs alentour, avec le bâti ramassé hérité. Les choix et la gestion municipales des révisions du Plan Local d'Urbanisme (notamment le zonage et changement d'affection des sols) expliquent cette physionomie étale en tache d'huile, où de nombreuses dents creuses sont apparentes.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,1 %), forêts (31,7 %), prairies (10,7 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %), zones urbanisées (2,1 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Druye est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible)[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].
Pour anticiper une remontée des risques de feux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec le dérèglement climatique, les services de l’État en région Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans le massif de Villandry, est classée au niveau de risque 3, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[15].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 386 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 386 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[17].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990, 1992, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[13].
Toponymie
Le nom serait d’origine gauloise, et demeure inexpliqué. Suivent ici plusieurs mentions du nom du lieu sous différentes formes au Moyen Âge : Droe, 1080 (cartulaire de Noyers, charte 79) ; Drui, 1081 (cartulaire de Noyers, charte 89) ; Dreia, 1100 (Cartulaire de Fontevraud) ; Druium, 1104 (cartulaire de Noyers, charte 319) ; Droé, 1164 (cartulaire de Noyers, charte 594) ; Petrus dictus Rex, de parrochia de Drous, 1247 (A.N.-JJ 274, Querimoniae Turonum, no 118) ; Stephanus Remuceau, de Droes, 1247 (A.N.-JJ 274, Querimoniae Turonum, no 424) ; Guillermus Harpin, de Droes, 1247 (A.N.-JJ 274, Querimoniae Turonum, no 427) ; Stephanus Remuceiau, de parrochia de Droes, 1247 (A.N.-JJ 274, Querimoniae Turonum, no 1304) ; Petrus dictus Rex, de parrochia de Drous, 1247 (A.N.-JJ 274, Querimoniae Turonum, no 1322) ; En la parroisse de Druys, 26 septembre 1313 (cartulaire de l’archevêché de Tours, t. 2, p. 128, charte 234) ; En la parroisse de Drues, août 1314 (cartulaire de l’archevêché de Tours, t. 2, p. 89, charte 205) ; En la parroisse de Druex, vers 1314 (cartulaire de l’archevêché de Tours, t. 2, p. 152, charte 242) ; Druye, XVIIIe s. (carte de Cassini).
Politique et administration
Présidence du conseil municipal depuis 2001
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2019, la commune comptait 964 habitants[Note 3], en diminution de 1,13 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,64 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
On constate à partir des années 1950, le début de l'accroissement de la population lié à la périurbanisation.
Enseignement
Druye se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Joué-les-Tours.
L'école primaire accueille les élèves de la commune.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint Pierre de Druye
Les premières traces documentaires connues de l'église Saint-Pierre de Druye (la seule du village) remontent à 1081. La forme du bâtiment actuel date pour l'essentiel du siècle suivant. Des modifications y sont apportées au XVIe siècle mais ont aujourd'hui disparues. Le clocher est construit au XVIIIe siècle.
À l'intérieur, les fresques murales inspirées de celles que l'on pouvait peindre dans les édifices religieux au Moyen Âge sont l'œuvre d'un prêtre, au début du XXe siècle. On peut également y observer une Vierge sculptée en taille conforme et peinte du XVe siècle[22].
Personnalités liées à la commune
- Robert Liottel (1885-1968), escrimeur, champion olympique et champion du monde à l'épée, est mort à Druye.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
- « Carte hydrologique de Druye », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Fiche Sandre - le Vieux Cher », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
- (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Objectifs du SAVI », sur http://www.savi37.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Les risques près de chez moi - commune de Druye », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Atlas du risque de feux de forêt en Centre – Val de Loire », sur www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Page consacré à l'église de Druye sur le site de la paroisse Notre-Dame du Cher ».
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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