Dun-sur-Meuse
Dun-sur-Meuse est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Dun.
Dun-sur-Meuse | |
Ancienne citadelle de Dun-sur-Meuse depuis le fleuve. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Stenay et du Val Dunois |
Maire Mandat |
Pierre Ploner 2020-2026 |
Code postal | 55110 |
Code commune | 55167 |
Démographie | |
Gentilé | Dunois[1] |
Population municipale |
660 hab. (2019 ) |
Densité | 103 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 12″ nord, 5° 11′ 02″ est |
Altitude | 175 m Min. 170 m Max. 282 m |
Superficie | 6,41 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Stenay |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Dunois.
Géographie
Localisation
Dun-sur-Meuse est un petit bourg situé sur la route de Verdun à Sedan.
La partie basse du bourg est coincée entre la Meuse et la colline qui porte la partie haute : Dun-Haut. La colline est boisée et surplombe la vallée de la Meuse et la partie basse du village d'environ 80 m. La commune doit son nom à cette colline fortifiée : Dunum en langue celte.
Au sommet de la colline, on peut voir les ruines d'un château et une église du XIVe siècle.
Le nord et l'ouest de la commune sont délimités par la Meuse. Le sud de la commune est occupé par les bois de Chênois et de Bussy.
Communes limitrophes
- Sassey-sur-Meuse au nord ;
- Milly-sur-Bradon à l'est ;
- Fontaines-Saint-Clair au sud-est ;
- Liny-devant-Dun au sud ;
- Cléry-le-Petit au sud-ouest ;
- Doulcon à l'ouest.
Urbanisme
Typologie
Dun-sur-Meuse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (50 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,1 %), terres arables (29,1 %), prairies (16,3 %), zones urbanisées (10,7 %), eaux continentales[Note 2] (2,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Au XIe siècle, Godefroid II de Basse-Lotharingie, comte d'Ardennes, édifie un château sur la colline, que les sires d'Apremont complètent en 1402 par une enceinte fortifiée. Le duc de Bouillon, père de Turenne, s'empare de la forteresse en 1592. Sur ordre de Louis XIII, le château est démantelé en 1642, connaissant le même sort que la plupart des places fortes de Lorraine[9]. En 1648, Anne d'Autriche fit don de la ville au Grand Condé. La ville haute fut en grande partie détruite au cours de la Première Guerre mondiale.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2019, la commune comptait 660 habitants[Note 3], en diminution de 5,44 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 25,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 42,7 % la même année, alors qu'il est de 29,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 320 hommes pour 342 femmes, soit un taux de 51,66 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (50,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Église Notre-Dame-de-Bonne-Garde
Elle est construite dans la ville haute en 1346[17] et est classée aux monuments historiques depuis 1920[18]. Elle est de style gothique rayonnant. L'église contient du mobilier classé également aux monuments historiques :
- une dalle funéraire sur le mur nord (classée M. H. en 1913),
- un buffet d'orgue du XVIIe siècle en bois, très endommagé pendant la Première Guerre mondiale (classé M. H. en 1913),
- un retable du XVIIIe siècle en bois, situé dans la chapelle des Morts dans le mur sud ; une Vierge à l'Enfant est disposée dans la niche centrale et on y voit également un pélican s'ouvrir le ventre pour nourrir ses petits (classé M. H. en 1913),
- une chaire à prêcher du XVIIIe siècle en bois (classé M. H. en 1936).
- une sculpture en marbre et bronze d'Ipoustéguy Mort de l'évêque John Neumann, réalisée en 1976 et installée en 2001.
- Extérieur
- Chaire
- Buffet de l'orgue
- Pierre tombale
- Nef
Chapelle Saint-Claude
Elle est construite dans la ville basse en 1402 par Robert de Bar, pour le service des voyageurs. Elle a été restaurée au XIXe siècle.
Anciennes fortifications
- La porte de Milly qui date de 1402 : elle était la sortie est de la ville fortifiée,
- La porte aux Chevaux qui date des XVe siècle et XVIIe siècle : par une volée d'escalier et via la rue Mi-le-Mont. Elle donne accès à la ville basse.
Cimetière militaire allemand
Établi en décembre 1914 sur le chemin de Jumont par les troupes allemandes qui stationnent dans la ville jusqu'à la fin de septembre 1918[19]. Il reçoit les dépouilles de 1 664 hommes dont, notamment, celles des soldats grièvement blessés qui succombent dans le vaste hôpital militaire de guerre créé à Dun dès septembre 1914.
- Fortifications.
- Monument aux morts
- Cimetière allemand
Personnalités liées à la commune
- Godefroy II de Basse-Lotharingie, premier édificateur du château fort (ruiné) au XIe siècle.
- Frédéric de Lorraine, frère du précédent et élu pape sous le nom d'Étienne IX en 1057. Né à Dun-sur-Meuse vers 1020.
- Charles Georges Calixte Deslon, officier des hussards de Lauzun impliqué dans l'affaire de Varennes, en poste à Dun-sur-Meuse.
- Brice Jean-Baptiste Renard (1769-1854), général des armées de la République et de l'Empire y est né et décédé.
- Laura Leroux-Revault (1872-1936), peintre.
- Ipoustéguy (1920-2006), sculpteur, est né à Dun-sur-Meuse.
- Jean Minisini (1923-2006), acteur né à Dun-sur-Meuse.
Héraldique
Blasonnement :
De gueules, à la tour d'argent, couverte, terrassée et flanquée de deux échauguettes due même, accostée de deux écussons d'azur semés de croix recroisetées au pied fiché, à deux bars adossés brochant et à la bordure, le tout d'or.
Commentaires : Ce blason est une reprise partielle du sceau de la prévôté de Dun (une tour antique ayant au sommet deux tournelles et de chaque côté de la tour un écusson aux armes de Bar)[20]. |
Le sceau de Dun portait : une tour maçonnée de sable à la porte d'argent, couronnée et dentelée de cinq créneaux surmontés du pennon de l'ancienne baronnie, avec ces mots : Sceau de Dun le Château[20].
Les armoiries des sires de Dun étaient : de gueules à la croix d'argent[20].
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Luc Flohic, Le Patrimoine des communes de la Meuse, Flohic Éditions, 1999
- Dun-sur-Meuse de 1377 à 1789 (D’après le « Manuel de la Meuse » de Jean François Louis Jeantin – Publication 1863)
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- https://www.habitants.fr/meuse-55
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Le château de Dun-sur-Meuse (55) », sur La Lorraine d'hier et d'aujourd'hui (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Dun-sur-Meuse (55167) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Meuse (55) », (consulté le ).
- « Eglise Notre-Dame de Bonne Garde à Dun-sur-Meuse - Découvrez cet édifice ouvert et accueillan », sur openchurches.eu (consulté le ).
- « Église Notre-Dame-de-Bonne-Garde », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Par Au fil des mots et de l'histoire, « Le cimetière militaire allemand de Dun-sur-Meuse (55) », sur AU FIL DES MOTS ET DE L'HISTOIRE (consulté le ).
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique du département de la Meuse, 1872.
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