Eckartswiller

Eckartswiller [ɛkaʁtsvilɛʁ][2] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Ne pas confondre avec Erckartswiller, commune du canton d'Ingwiller

Eckartswiller

Vue d'Eckartswiller en hiver.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Saverne
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saverne
Maire
Mandat
Jean-Jacques Jundt
2020-2026
Code postal 67700
Code commune 67117
Démographie
Gentilé Eckartswillerois [1]
Population
municipale
434 hab. (2019 )
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 46′ 00″ nord, 7° 21′ 21″ est
Altitude Min. 187 m
Max. 431 m
Superficie 12,43 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saverne
(banlieue)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saverne
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Eckartswiller
Géolocalisation sur la carte : France
Eckartswiller
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Eckartswiller
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Eckartswiller

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord.

    Géographie

    Eckarstwiller, commune située sur le piémont des Vosges, se trouve à 3 km de Saverne.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Eckartswiller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saverne, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[6] et 18 734 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,8 %), cultures permanentes (6,9 %), prairies (5,7 %), zones urbanisées (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    Voies de communication et transports

    Route

    La commune est traversée par l'autoroute A4 (Paris-Strasbourg).

    Rail

    La partie non habitée de la commune, dans les Vosges, est traversée en souterrain par le tunnel ferroviaire de Saverne sur la LGV Est.

    Tubes [13]

    • La commune est traversée par deux gazoducs de GRTgaz :
      • un de 200 mm de diamètre, à 67,7 bars de pression ;
      • un de 125 mm à 48 bars de pression.
    • Elle est également traversée par l'oléoduc de défense commune créé pour les besoins de l'OTAN durant la guerre froide, de 273 mm de diamètre, et à 73,5 bars de pression.

    Toponymie

    Eckartsviller (1793), Eckartsweiler (1801)[14].

    Histoire

    En 1126, c'est le comte Pierre de Lutzelbourg qui fait don du ban de Eggoltswiller (le nom du village en ce temps) à l'abbaye de Saint-Jean-Saverne.
    Au fil des siècles, la localité a eu plusieurs seigneurs, en 1700 elle appartient à l'évêque de Strasbourg qui la cède de nouveau à l'abbaye en 1718.
    Comme nombre de communes de la région, Eckartswiller a souffert du passage de troupes militaires aux XIVe et XVe siècles et durant la guerre de Trente Ans, où environ 230 habitants se sont réfugiés à Saverne en 1622. En 1674, 19 maisons ont été entièrement brûlées et les 33 autres restantes furent endommagées.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
      2001 Ruhard    
    2001 2008 Arsène Joseph    
    mars 2008 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Jean-Jacques Jundt[15],[16]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2019, la commune comptait 434 habitants[Note 3], en augmentation de 4,08 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    420483469518578594543588592
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    570605618585571567575581530
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    528541513470491494496491439
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    473421439470469452475435425
    2019 - - - - - - - -
    434--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Les petits commerces (boucher, boulanger, épicerie) ont fermé dans les années 1990 vu la proximité de Saverne. Ils ont été suppléés par un boulanger et un boucher ambulants. Deux restaurants subsistent cependant, l’un est situé en bordure de la RD 1004 (ex RN 4) vers Danne-et-Quatre-Vents, l’autre se trouve au lieu-dit Oberhof en bordure de la Zinsel au croisement des routes D 104 et D 133.

    Une exploitation agricole (élevage bovin) est en activité route de Monswiller, à proximité de Saint-Jean-Saverne.

    La commune compte également des commerces qui desservent l'aire d'autoroute de Saverne-Eckartswiller, située des deux côtés de l'autoroute A4.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le bourg principal est surplombé par les Vosges du Nord, au lieu-dit les Roches plates, qui sont un rocher d'escalade important et bien équipé[20],[21].

    Il y a également deux oratoires à Eckartswiller : l'oratoire du Sacré-Cœur ainsi que l'oratoire Saint-Urban au sud de la commune, l'un rue de la Chapelle et l'autre route de Monswiller.

    De même, la colonne monumentale est située entre le col de Saverne et l'entrée de Danne-et-Quatre-Vents ; elle date du XVIIIe siècle, elle est faite en grès rose et mesure environ 6 mètres de haut, des inscriptions kilométriques sont gravées sur l'édifice.

    La grotte de Lourdes est située derrière l'église et en hauteur dans la forêt. On y accède via un sentier qui prend son départ par un escalier à côté de la mairie. Elle date de 1938 et a été construite juste avant la guerre sous l'influence du curé de l'époque, Alphonse Iselé qui a officié pendant 24 ans. Après sa construction, le chapelet y était récité au mois de mai. Une procession avec la musique municipale et le corps des sapeurs-pompiers locaux, avait lieu en mai et le 15 Aout. Les pompiers assuraient l'entretien tandis que les dames s'occupaient du fleurissement.

    Établissement gallo-romain

    La crête du Rothbach, sur la partie du territoire de la commune se trouvant dans la forêt indivise de Saint-Jean-Saverne est occupée par un établissement gallo-romain découvert qu’en 1997, bien que sa présence était soupçonnée depuis les années 1980[22]. Composé d’une carrière, d’une zone d’habitat et d’une nécropole, l’établissement a été fondé au IIe siècle et a été abandonné dans la seconde moitié du IIIe siècle, probablement en raison de l’effondrement des échanges commerciaux en cette période de troubles. Déjà endommagé lors la tempête Lothar en 1999, le site a été partiellement détruit par les travaux du tunnel de Saverne[23].

    Héraldique, logotype et devise

    Eckartswiller présente d’après «l'Armorial de la Généralité d'Alsace (1861 p. 56)», dans ses armoiries, l'apôtre et Saint-patron de l’église, Saint-Barthélemy avec un couteau à la main droite. Le tout d'or sur fond bleu. Ensuite, le blason a changé au cours de l'histoire. Ludwig Schoenhaupt dessina dans ses "Blasons des Communautés d’Alsace" sur la planche 82 pour Eckartswiller, une armoirie montrant une demi-lune argentée et trois étoiles dorées sur fond rouge. Pour Zittersheim et Sparsbach, il représenta (planche 72) le même blason. Apparemment, l'auteur de l'écusson d’Eckartswiller a confondu avec Erckartswiller, situé près des deux villages susmentionnés du canton de Lützelstein (La Petite-Pierre). Erckartsweiler, Zittersheim et Sparsbach appartenaient auparavant à la règle «leiningischen d’Oberbronn" et possédaient d’après l'armoirie un blason commun.

    Pour les plus perspicaces, encore deux anomalies à signaler: le croissant de lune sur les armoiries actuelles est en couleur Or et le fond Jaune alors que selon l'Armoirial de la Généralité d'Alsace qui fait foi cette lune est Argenté et le fond rouge.

    Les armes d'Eckartswiller se blasonnent ainsi :
    « D'or au croissant versé de gueules accompagné de trois étoiles du même. »[24].


    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean-Joseph Ring, « L’établissement gallo-romain des Stampfloecher-Rothlach Site inédit des sommets vosgiens, dans la Forêt Indivise de Saint-Jean », Pays d’Alsace, vol. 207, , p. 3-12 (lire en ligne, consulté le ).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Localisation et prononciation des noms de lieux d'Alsace commençant par E, F ou G », sur elsasser.free.fr (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Saverne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. (fr) (en) « Tableau des distances d'effet des zones de dangers liées aux ouvrages de transport », Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Alsace, (consulté le ).
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    20. (fr) (en) « Climbing away - Les Roches Plates », Climbing away, ? (consulté le ).
    21. (fr) (en) « Escalade dans le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord - Les Roches Plates », Conseil général du Bas-Rhin, ? (consulté le ).
    22. Ring 2004, p. 15.
    23. Ring 2004, p. 24.
    24. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
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