Emmanuel Marie Michel Philippe Fréteau de Saint-Just

Emmanuel-Marie-Michel-Philippe Fréteau de Saint-Just, né à Vaux-le-Pénil le et mort guillotiné à Paris le , est un homme politique français.

Cet article concerne Fréteau de Saint-Just, député libéral pendant la Révolution française. Pour Saint-Just, figure révolutionnaire de la Terreur, voir Louis Antoine de Saint-Just.

Emmanuel Marie Michel Philippe Fréteau de Saint-Just
Fréteau de Saint-Just
Fonction
Président de l'Assemblée constituante
10 -
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Conjoint
Marie Josèphe Perrine Moreau de Plancy
Enfant
Autres informations
Propriétaire de

Biographie

Il est conseiller au parlement de Paris. Il s'illustre en soutenant la résistance des parlements aux édits de Loménie de Brienne, ce qui lui vaut d'être incarcéré à Doullens en 1788. C'est pourquoi la noblesse libérale de la région de Melun, hostile à la Cour, porte sur lui ses suffrages au printemps 1789.

Seigneur de Vaux-le-Pénil et Saint-Liesne, il est élu le , député de la noblesse des bailliages de Melun et Moret-sur-Loing aux états généraux. À Versailles, il rejoint vite ceux parmi les nobles libéraux qui souhaitent contester l'absolutisme et réunir les trois ordres en une Assemblée nationale. Dans les débats, il intervient beaucoup : Mirabeau le surnomme « la commère Fréteau ». Il est élu par deux fois président de l'Assemblée. Partisan convaincu de la Monarchie constitutionnelle, il propose de donner au roi le titre de « roi des Français ».

Après le 10 août 1792, en désaccord avec la nouvelle orientation prise par la Révolution, il se retire sur sa terre de Vaux-le-Pénil, acquise par son grand-père Héracle Fréteau de Saint-Just en 1728, et sur laquelle son père a fait ériger le château qui existe de nos jours.

Il continue de participer activement à la vie de sa commune. Suspect, il est arrêté pendant la Terreur. Acquitté une première fois, en partie grâce aux témoignages favorables de ses concitoyens, il est malgré tout gardé prisonnier à la Conciergerie puis accusé de complot contre la sûreté de l'État. Tout droit de défense lui est refusé et il est guillotiné à la barrière du Trône le 26 prairial an II ().

Union et postérité

Il épouse le à Paris (Me Laideguive, notaire au Châtelet de Paris), Marie Josèphe Perrine Moreau de Plancy (1756-1829), fille de François Jean-Baptiste Moreau, chevalier, marquis de Plancy, baron de Saint-Just etc, président de la chambre des comptes de Paris, et de Jeanne Joseph Gitton de la Rebellerie. De leur union naissent:

Alliances de la famille Fréteau

  • Sa sœur Henriette Gilberte Fréteau épouse en 1760 François Jacques marquis de Grouchy (1715-1808), qui sont les parents de:
  1. Sophie de Grouchy (1764-1822) épouse du marquis de Condorcet
  2. Emmanuel de Grouchy (1766-1847), connu sous le nom de maréchal de Grouchy, dont Fréteau de Saint-Just est le parrain
  3. Charlotte Félicité de Grouchy (1768-1844) épouse du Dr Cabanis
  • Son autre sœur, Marie Louise Adélaïde Fréteau, épouse en septembre 1769 le magistrat bordelais Dupaty, célèbre pour avoir obtenu l'acquittement des accusés dans l'affaire des roués de Chaumont.

Annexes

Notes et références

  1. Archives Nationales, base Leonore, dossier de Légion d'honneur d'Emmanuel Jean-Baptiste Freteau de Peny, LH/1035/54.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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