Ennordres
Ennordres [ɑ̃noʁdʁ][réf. nécessaire] est une commune française, située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Ennordres | |||||
L'église Saint Martin d'Ennordres | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Vierzon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Sauldre et Sologne | ||||
Maire Mandat |
Hugues Duboin 2020-2026 |
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Code postal | 18380 | ||||
Code commune | 18088 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
212 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 3,3 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 25′ 51″ nord, 2° 23′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 154 m Max. 293 m |
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Superficie | 63,79 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Aubigny-sur-Nère (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Aubigny-sur-Nère | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Géographie
Ennordres est situé dans le département du Cher, l'ancienne province de Berry en région naturelle de la Sologne. La commune est proche d'Aubigny-sur-Nère situé à 8 kilomètres et est traversée par la Petite Sauldre.
La commune faisait partie du canton de La Chapelle-d'Angillon jusqu'en 2015 et le redécoupage des cantons du département. Depuis cette date, elle fait partie du canton d'Aubigny-sur-Nère[1],[2].
Localisation
Sainte-Montaine | Aubigny-sur-Nère | |||
Ménétréol-sur-Sauldre | N | Oizon | ||
O Ennordres E | ||||
S | ||||
Presly | La Chapelle-d'Angillon | Ivoy-le-Pré |
Urbanisme
Typologie
Ennordres est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubigny-sur-Nère, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,4 %), terres arables (41,8 %), prairies (8,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %), eaux continentales[Note 3] (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[8].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Ennordres est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].
Risques naturels
Le département du Cher est moins exposé au risque de feux de forêts que le pourtour méditerranéen ou le golfe de Gascogne. Néanmoins la forêt occupe près du quart du département et certaines communes sont très vulnérables, notamment les communes de Sologne dont fait partie Ennordres. Il est ainsi défendu aux propriétaires de la commune et à leurs ayants-droits de porter ou d’allumer du feu dans l'intérieur et à une distance de 200 mètres des bois, forêts, plantations, reboisements ainsi que des landes. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[11].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[12]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 170 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 170 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[9].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[14].
Histoire
Des vestiges romains ont été retrouvés sur le territoire de la commune : une voie romaine traversait le village qui reliait Bourges à Orléans.
Le village possédait en 1242 une léproserie, en 1404 il est qualifié de « ville ».
L'origine du nom est attestée en 1523.
Au XVe siècle, Ennordres disposait d’un hôpital.
L’artisanat s’était aussi implanté dans le village autour de deux noyaux, le bourg et un hameau situé à 6 km dit le Gué de la Pierre (le père d'Alain-Fournier, instituteur, a enseigné à l'école de ce hameau). Il est encore actif au moment de la Seconde Guerre mondiale. Dès la fin de cette guerre, une carrière d’extraction de silex et de sable s’installe et fournit les matériaux nécessaires à la fabrication de béton et à la confection des routes.
Politique et administration
Liste des maires
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[17].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2019, la commune comptait 212 habitants[Note 4], en diminution de 2,3 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin de la fin XIIe s. Restaurée entre 1860 et 1865. L’église Saint-Martin d’Ennordres, à l’exception de la nef, est classée parmi les Monuments Historiques : arrêté du 23 juillet 1921. Son clocher est une tour carrée avec un escalier à vis faisant saillie à l'angle extérieur. La sacristie semi-octogonale est éclairée par trois fenêtres ouvertes sur l'Orient voutées et ornées de nervures rayonnantes. La nef a été reconstruite au XIXe.
- La chapelle Saint-Georges de la fin du XIIIe s ou du début du XIVe s.
- L'ancien lavoir ;
- l'ancienne école du Gué de la Pierre.
Le territoire communal compte aussi un riche patrimoine architectural privé, on peut citer :
- Le château de l'Echeneau bâtisse du XVIIe avec ses pierres et grès noir de Vailly en angle ;
- Le château de La Motte du XVIIe sur les bords de la petite Sauldre ;
- Le château de la Brossette dont le corps principal date du XVIIIe et actuellement ouvert en chambre d'hôtes ;
- La ferme des Grimousseaux à la sortie du bourg est typique des constructions du XVIIIe avec ses briques et colombages ;
- Plusieurs granges pyramidales qui, pour certaines, ont gardé leur usage d'origine.
Ennordres dans les arts et la culture
- Claude Seignolle situe son roman "Marie la louve" à Ennordes[22].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Liste des maires du Cher et appartenance des communes aux cantons », sur préfecture (consulté le ).
- « Décret no 2014-206 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Cher ».
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune d'Ennordres », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risquefeux de forêts.
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- « À Ennordres, Hugues Duboin part pour un troisième mandat de maire : Hugues Duboin, maire de la commune de 210 habitants depuis 2008, a confirmé ce vendredi soir lors de ses vœux à la population vouloir solliciter un troisième mandat lors des élections municipales de mars prochain », Le Berry républicain, (lire en ligne, consulté le ).
- « Hugues Duboin officiellement installé à Ennordres : Hugues Duboin a été réélu, à l'unanimité, lundi, pour un troisième mandat de maire », Le Berry républicain, (lire en ligne, consulté le ).
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Ennordres, consultée le 26 octobre 2017
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Claude Seignolle, Marie la louve, Phébus, , 184 p. (ISBN 9782859400873, présentation en ligne).