Esmery-Hallon

Esmery-Hallon est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Esmery-Hallon

L'hôtel de ville.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
François Laloi
2020-2026
Code postal 80400
Code commune 80284
Démographie
Population
municipale
748 hab. (2019 )
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 43′ 03″ nord, 3° 00′ 38″ est
Altitude Min. 57 m
Max. 87 m
Superficie 18,9 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Ham
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Esmery-Hallon
Géolocalisation sur la carte : France
Esmery-Hallon
Géolocalisation sur la carte : Somme
Esmery-Hallon
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Esmery-Hallon

    Géographie

    À une douzaine de kilomètres à l'est de Roye et à cinq kilomètres au sud-est de Ham, le village est accessible par la route départementale 17.

    Localisation

    Entrée du village.

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 53, Roye - Esmery-Hallon - Ham)[1].

    Environnement

    À la suite d'un orage survenu le , la commune, ainsi que cinq autres du secteur de Ham, est reconnue en état de catastrophe naturelle[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Esmery-Hallon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ham, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), forêts (6,4 %), zones urbanisées (3,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Hallon pourrait provenir de « halle », une hutte confectionnée avec des branches, puis une habitation[10].

    Esmery pose problème. Peut-être, il proviendrait d'Isménie, princesse musulmane qui aurait séjourné près de Muille au XIIe siècle ; ou alors il serait issu d'« Es », la haie, et de « Mery », la contraction de Médéric. ce serait alors la « haie de Médéric »[10].

    Histoire

    Première Guerre mondiale

    La commune est longuement occupée par l'armée allemande, qui détruit de nombreux bâtiments[11],[12].

    À la fin de la guerre, la commune est considérée comme totalement détruite[13]. Elle a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [14].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

    La commune fait partie depuis 1793 du canton de Ham[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune fait toujours partie, est modifié, passant passe de 19 à 67 communes.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Hamois, qui succédait au district de Ham, créé en 1960, que Brouchy avait rejoint en 1961.

    La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[16], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[17].

    La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[18],[19].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Alain Villers DVG  
    mars 2001 2008 Philippe Vasseur    
    mars 2008[20] En cours
    (au 29 mai 2020)
    François Laloi PS[21],[22] Enseignant
    Vice-président de la CC du Pays Hamois (2014 → 2016)
    Réélu pour le mandat 2020-2026[23]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

    En 2019, la commune comptait 748 habitants[Note 3], en diminution de 4,47 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1201 0241 2741 3001 4521 4371 4271 4591 302
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2991 3401 3401 2831 2731 1981 1191 0471 029
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    992954903602745701766750806
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    779710791807727764771756781
    2014 2019 - - - - - - -
    777748-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école primaire publique d'Esmey-Hallon compte 70 élèves à la rentrée scolaire 2017[27].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin[28].
    Détruite pendant la Première Guerre mondiale[29],[30], elle est reconstruite en brique dans l'entre-deux-guerres.
    • Chapelle Saint-Martin.
    Reconstruite en 1959, la chapelle originelle était plus près du centre du village. Saint-Martin sur son cheval a été sculpté par un habitant[10].

    Héraldique

    La commune possédait ces armoiries dans les années 1920, elles figurent sur la frise héraldique de la gare de Ham (1929). Il s'agit des armes de la famille d'Esmery, seigneurs du lieu, avec quelques modifications[31].

    Blasonnement :

    • D'azur au croissant d'or accompagné de cinq étoiles d'argent.

    Ornement extérieur :


    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. Arnaud Brasseur, « Les inondations de fin juin, une catastrophe naturelle », Le Journal de Ham, nos 50/2016, , p. 4.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Ham », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 276 (ASIN B000WR15W8).
    11. Section photographique de l'armée, « Photo : Esmery-Hallon. La mairie », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 42, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    12. Section photographique de l'armée, « Photo : Esmery-Hallon. Destructions systématiques par les Allemands. Un coin du village détruit », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 42, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    13. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    14. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    17. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
    18. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard, (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
    19. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50, , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
    20. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    21. « Extrait de la fiche de M. François Laloi », sur http://www.lesbiographies.com, (consulté le ).
    22. « Canton de Ham », Résultats départementales 2015, sur https://www.francetvinfo.fr (consulté le ).
    23. Justine Esteve, « Esmery-Hallon : Francois Laloi réélu maire », Le Journal de Ham, (lire en ligne, consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. L'école sur le site du ministère de l'éducation nationale.
    28. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église d'Esmery-Hallon, d'après nature, 8 mai 1875 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    29. Section photographique de l'armée, « Photo : Esmery-Hallon. L'église », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 42, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    30. Section photographique de l'armée, « Photo : Esmery-Hallon. L'église et ses abords », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 42, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    31. « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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