Mignovillard

Mignovillard est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura.

Mignovillard

La Mairie de Mignovillard sous la neige

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura
Maire
Mandat
Florent Serrette
2020-2026
Code postal 39250
Code commune 39331
Démographie
Gentilé Mignovillageois
Population
municipale
828 hab. (2019)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 47′ 30″ nord, 6° 07′ 36″ est
Altitude Min. 770 m
Max. 1 189 m
Superficie 53,82 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Mignovillard
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Mignovillard
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Mignovillard
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Mignovillard
Liens
Site web mignovillard.fr

    Le elle est créée sous le statut de commune nouvelle après la fusion de l'ancienne commune de Mignovillard et de Communailles-en-Montagne[1].

    Ses habitants sont appelés les Mignovillageois et Mignovillageoises. Ils étaient surnommés les Glorieux, eu égard à la richesse de la commune en forêts.

    Géographie

    Située à mi-chemin entre Pontarlier et Champagnole et d’une superficie de 54 km2 (après la fusion avec Communailes) dont une grande partie est boisée, Mignovillard est la troisième plus vaste commune du département du Jura. La commune est également l’un des plus importants propriétaires forestiers de la région avec près de 1 000 ha et a été, à ce titre, très touchée par la tempête de décembre 1999. L’exploitation du bois est, depuis plusieurs siècles, la principale richesse de la commune.

    Cette caractéristique forestière est un identifiant fort pour la commune et ses habitants. Elle apporte une diversité des paysages, de la faune et de la flore (milieux naturels protégés, tourbières...). C’est, enfin, le support idéal pour la pratique du ski de fond l’hiver au Chalet de la Bourre, départ d’une dizaine de pistes (de 2 à 20 km) sur les hauteurs de la commune, mais aussi pour la pratique de la promenade et de la randonnée (pédestre, équestre, VTT) à travers les multiples chemins qui traversent la commune.

    A Mignovillard, un peu au sud de la commune, se trouve la Combe Noire, un célèbre "trou à froid" du Jura, comme Mouthe la voisine. Ici la température s'écroule à des niveaux extrêmement bas, comme ce 22 décembre 2021 avec -33,4°C.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Mignovillard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Histoire

    Carte de Cassini.

    Moyen Âge

    La première mention de Mignovillard date du XIIIe siècle. À l’époque, le village dépendait de la seigneurie de Nozeroy.

    Temps modernes

    Mignovillard a été incendié par l’armée de Saxe-Weimar en 1639 lors de la Guerre de Dix ans.

    Par l'intervention de Jean-François-Xavier Girod (1735-1783), médecin de Louis XVI et natif de Mignovillard, la comtesse de Lauragais (Pauline Louise de Brancas de Villars ?) a fait une importante dotation de 700 hectares de forêt par un acte du . Cette donation privait les habitants des communes du canton de Nozeroy de certains droits sur les forêts remises en toute propriété aux habitants de Mignovillard, et ils manifestèrent leur mécontentement et leur jalousie en engageant plusieurs procès rendus tous à l'avantage exclusif des habitants de Mignovillard qui en tirèrent gloire et profit. Depuis lors, les habitants de Mignovillard ont été surnommés les Glorieux.

    Époque contemporaine

    En 1803, un incendie a également détruit les deux-tiers du village de Magnovillard.

    En 1813, Communailles absorbe Boucherans.

    En 1837, Pierre Melet a découvert sur le bord du chemin conduisant à Mouthe, un trésor qui se composait de monnaies d’or, d’argent et de billon, aux types de Charles Quint, d’Emmanuel Philibert, comte de Savoie, de Philippe II, roi d’Espagne, d’Henri II, de Louis XIII et Louis XIV, rois de France et d’une petite pièce de Constantin le Grand, empereur romain.

    Magnovillard, Petit-Villard et Communailles étaient desservis de 1927 jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale par la ligne électrifiée de Sirod à Boujailles des Chemins de fer vicinaux du Jura.

    À la faveur du mouvement de regroupement de communes lancé dans les années 1960-1970, Mignovillard a fusionné avec Petit-Villard en 1966 (la commune s'appelait alors Mignovillard-Petit-Villard) puis avec Froidefontaine et Essavilly en 19732.

    Mignovillard (ancienne commune) et Communailles-en-Montagne forment ensemble la commune nouvelle de Mignovillard, au . Cette création initiée par les conseils municipaux a été approuvée par la population des deux communes lors d'une consultation le [7], et officialisée par un arrêté préfectoral du [1].

    Le , en matinée, un avion militaire Dassault Mirage 2000-D de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey s'est écrasé sur les hauteurs de la commune faisant deux morts, le capitaine Baptiste Chirié et le lieutenant Audrey Michelon[8].

    Politique et administration

    Liste des communes déléguées
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Mignovillard (ancienne commune)
    (siège)
    39331CC du Plateau de Nozeroy49,81743 (2013)15


    Communailles-en-Montagne39161CC du Plateau de Nozeroy4,0148 (2013)12

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2016 En cours Florent Serrette[9] SE  

    Jusqu'aux prochaines élections municipales de 2020, le conseil municipal de la nouvelle commune est constitué de tous les conseillers municipaux issus des conseils des anciennes communes[1].




    Jumelages

     Walheim (France) depuis 1991

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

    En 2019, la commune comptait 828 habitants[Note 2].

    Évolution de la population  [modifier]
    2014 2015 2016 2019
    797800804828
    (Sources : Insee à partir de 2014[10].)

    Économie

    La nouvelle scierie Chauvin, implantée sur un terrain de 20 ha après avoir été pendant plusieurs décennies au cœur du village, témoigne du fort attachement à la forêt.

    Mignovillard est une commune rurale où l’activité agricole reste encore bien présente, avec une vingtaine d’exploitations agricoles de vaches laitières essentiellement. On remarquera aussi les deux coopératives fromagères, qui produisent en particulier du Comté AOC ou encore du Morbier. Ces activités agricoles sont essentielles car elles concourent aussi à l’entretien et la préservation du patrimoine naturel.

    À côté de la forêt et de l’agriculture, Mignovillard est également un bourg actif et structurant au niveau du bassin de vie. S'y trouvent, entre autres, nombre de commerces et de services à la population : épicerie, boulangerie, coiffeur, fromageries, garage, agence postale communale, artisans, entreprises diverses, médecin, accueil périscolaire, école, associations, équipements sportifs et de loisirs, nombreuses animations...

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Michel[11]

    Au début, Mignovillard et ses annexes dépendaient, du point de vue religieux, de l’église de Mièges. Les prieurs et moines étaient envoyés par l’abbé de Saint-Claude ou de Cluny. En 1300, Hugues, archevêque de Besançon, avait autorisé l’érection d’une chapelle à Mignovillard, mais sans dispenser les habitants de se rendre à Mièges pour leurs devoirs religieux.

    En 1304, Honoré et Nicolas du Sapial (ou du Capital), au nom des communautés de Mignovillard, Froidefontaine, Boucherans, Communailles-en-Montagne, Bief-du-Fourg, Fontaine Demanges (aujourd’hui Fourg-Demanche), Mibois, etc. exposent à l’autorité qu’ils étaient si éloignés de Mièges qu’en hiver, ils ne peuvent sans grande difficulté et sans grave danger se réunir à Mièges pour les divins offices, ou s’y rendre en temps voulu. Les suppliants prièrent donc leurs supérieurs d’y apporter remède et les pouvoirs d’un chapelain qui leur administre les sacrements dans la chapelle déjà construite à Mignovillard.

    La requête était trop bien fondée en raison pour n’être pas octroyée. L’autorité épiscopale se contente de réserver les droits du Recteur de Mièges, elle fixait d’autre part les honoraires du Chapelain qui ne pouvait être frustré de son salaire.

    Chaque habitant cultivant avec un ou deux bœufs donnait douze deniers ou une mesure (appelée guba) du meilleur froment qu’il aura récolté.

    M. grillon parait avoir le premier joui de ce bénéfice, en qualité de vicaire de Mignovillard.

    Les habitants demandèrent ensuite un cimetière à Mignovillard même, jusqu’alors, en effet, tous les défunts de la paroisse recevaient la sépulture dans l’église de Mièges ou dans le cimetière adjacent. Cette demande reçut également bon accueil et dès 1448, les défunts furent ensépulturés auprès de leur église de Saint-Michel. Les familiers assistaient aux obsèques et aux anniversaires qui se célébraient dans la chapelle vicariale.

    Les habitants avaient à cœur l’entretien de leur église, qui devenait trop petite pour la population. Des réparations importantes en firent un édifice convenable, si bien que le , Monseigneur Henri Potin de Besançon, en fit la consécration solennelle, le lendemain de l’église de Nozeroy. Saint Michel en fût toujours titulaire.

    Réserve naturelle régionale de la seigne des Barbouillons

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-François-Xavier Girod, médecin de Louis XVI, dont la maison natale est située au centre de Magnovillard. Dans le registre paroissial de 1735, on trouve sa naissance avec comme mention en marge : « introducteur de la vaccine en Franche-Comté, médecin de Louis XVI »[12].

    Héraldique

    Blason
    D’or à une potence de sinople à dextre, à laquelle est appendu un chaudron de tenné surchargé d’un bourg d’argent, à deux sapins de sinople mouvant du flanc senestre et brochant l’un sur l’autre.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Recueil des actes administratifs de la préfecture du Jura, no 57, page 19 », .
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Mignovillard - Commune nouvelle : résultats de la consultation des électeurs », sur www.mignovillard.fr (consulté le ).
    8. Sophie Courageot, « Crash du Mirage 2000 dans le Jura : la boite noire de l'avion a été retrouvée », sur france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte, 15 javier 2019 (consulté le ).
    9. Compte-rendu du conseil municipal du 4 janvier 2016.
    10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    11. Extrait du Bulletin municipal de Mignovillard - Édition 1991
    12. Professeur Croulebois-Girod : "le docteur Girod de Mignovillard" 1880.
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