Estrée-Cauchy
Estrée-Cauchy est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Estrée-Cauchy | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Béthune | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | ||||
Maire Mandat |
Dorothée Opigez 2020-2026 |
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Code postal | 62690 | ||||
Code commune | 62314 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
364 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 94 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 23′ 55″ nord, 2° 36′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 118 m Max. 171 m |
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Superficie | 3,89 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bruay-la-Buissière | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 276 759 habitants en 2018.
Géographie
Localisation
Estrée-Cauchy est située dans l'arrondissement de Béthune, appartient au canton de Bruay-la-Buissière et se situe à moins de 20 km de Lens, Béthune et Arras. La superficie du village est d’un peu moins de 400 hectares. Pour comparaison, la taille moyenne des communes à l’échelle nationale est de 1 500 hectares et à l’échelle départementale de 745 hectares.
Estrée-Cauchy est une commune rurale de plus de 300 habitants située au sein du territoire de l’Artois.
Urbanisme
Typologie
Estrée-Cauchy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,2 %), prairies (16,8 %), zones urbanisées (6,3 %), forêts (0,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Estrees (1096) ; Strees (1154-1159) ; Streies (1168-1169) ; Stratæ in Calcheia (XIIIe siècle) ; Estrées en le Cauchie (1283) ; Estrées en la Chaucie (1298) ; Estrées en le Caulchie (1501) ; Estrées la Cauchie (1501) ; Estrée-Cauchie (1720) ; Cauchie-lès-Houdain (1739)[8].
Le nom Estrées est un terme d'ancien français, issu du latin strata (via), qui désignait une « voie constituée de couches/strates d'empierrement », par opposition à rupta (via) "rompue" / taillée dans la roche >d'où le mot "route". Il s'est conservé dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumain strada) et a été emprunté par le germanique (cf. l'anglais street, l'allemand Straße et le néerlandais straat[9]). Le mot estrée a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[10] (dans le Midi, l'équivalent est "Estrade" ou "Lestrade"). Ici, il s'agit de la voie romaine, dite Chaussée Brunehaut, reliant Arras à Thérouanne, appelée aujourd'hui dans ces environs route départementale 341.
Cauchie est une variante picarde du français "chaussée". Toponyme issu du latin calceata.
Histoire
L'actuelle route départementale D 341 suit l'ancestrale chaussée Brunehaut. Voie romaine suivant un tracé vraisemblablement néolithique et/ou gaulois, la chaussée Brunehaut relie à l’époque les villes d'Arras et de Thérouanne (grand centre stratégique à l’époque romaine). Cette chaussée, empreinte encore de nos jours de nombreuses légendes, structure encore particulièrement les voies de circulation artésiennes.
Les premières traces archéologiques sont d’origine romaine avec notamment la découverte de plus de 20 000 pièces d’or romaines datant du IIIe siècle apr. J.-C. en 1878. Il convient de noter qu'une occupation néolithique, puis gauloise (tribus gauloise des Atrébates) de la région, est prouvée sans que les traces ne se lisent à Estrée-Cauchy. L’occupation franque de la zone est avérée par la découverte de tombes mérovingiennes. Les guerres de religion opposant notamment France et Espagne aux XVIe et XVIIe siècles ont fait des ravages au sein de la commune, l’église Saint-Pierre fut notamment détruite à plusieurs reprises par les Français (l’Artois étant alors espagnol).
Lors de la Révolution, le seigneur Louis Ignace Josef de Baillencourt fut guillotiné. Son château fut par la suite détruit pour laisser place à l’actuelle mairie. En termes d’équipement agricole, il faut se souvenir de la présence de trois moulins à vent dont un était la possession de l’abbaye du Mont-Saint-Eloi au XVIe siècle. Notons également l'importance historique et religieuse de la croix en grès en bordure de la chaussée Brunehaut qui daterait du XVIe également. Le christ en bronze de celle-ci était avant 1883 en bois.
Historique de l'église Saint Pierre
L'existence de l'église est avérée par les témoignages d'habitants lors d'une enquête fiscale au XVIe siècle. Détruite par trois fois en 1537, 1596 et 1640, il ne reste de la construction originelle que le soubassement en grès. Le clocher de l'église avait également une vocation défensive comme en témoigne l'existence ancienne d’une tour de garde et de nombreuses embrasures de tir.
Politique et administration
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Découpage territorial
Commune et intercommunalités
Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane
Circonscriptions administratives
Circonscriptions électorales
Liste des maires
Équipements et services publics
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Enseignement
Une école à cours multiples : une classe de la petite section maternelle au cours préparatoire, une classe du CE1 au CM2.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2019, la commune comptait 364 habitants[Note 3], en diminution de 2,41 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 185 hommes pour 183 femmes, soit un taux de 50,27 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre : détruite à trois reprises lors des guerres de religion, elle ne garde de sa construction d'origine que son soubassement en grès[22] ;
- « Esmanuelle » : l'ancienne cloche qui date du XVIIIe siècle est exposée à quelques pas du clocher ;
- Sur le site du château qui appartenait à la famille de Baillencourt, ont été construites la mairie (XIXe siècle) et deux fermes. L'une d'elles comprend un pigeonnier datant de la fin du XVIIe siècle mais a été détruite à la fin des années 1990 ;
- La croix de grès, (sur la chaussée Brunehaut) présente les mêmes caractéristiques que celle de Verdrel et date du XVIe siècle ;
- Le monument aux morts[23].
- L'église Saint-Pierre.
- Le monument aux morts.
Héraldique
Blason | D'argent fretté de sable ; au chef d'or chargé de trois merlettes de sable[24]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Arras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dictionnaire topographique du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Bibliothèque nationale de France.
- John Ayto, Dictionary of Word Origins, Arcade Publishing, New York, 1990, 584 pages, pg 506
- Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, pg 32
- Cécile Rubichon, « Bilan du maire d’Estrée-Cauchy: « On a la sensation que la commune bouge plus », aux électeurs de juger : Redynamiser le village. C’était « LA » promesse de campagne de Colette Buirette et son équipe en 2008. Trois assos ont été créées, des événements sportifs, culturels et populaires rythment désormais la vie de la commune. Une commune qui a retrouvé son église, fermée depuis des années. Et des finances saines, dont le maire espère profiter au cours d’un second mandat », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- Cécile Rubichon, « Estrée-Cauchy : « L’envie furieuse » de soutiens pour réaliser quelques gros projets : Ses vœux, le maire d’Estrée-Cauchy les a terminés sur des paroles de Brel, citant « Les souhaits aux aventuriers de la vie ». En 2015, l’aventure partira de la rénovation de la chaussée Brunehaut. Deux autres gros chantiers lui sont liés. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Estrée-Cauchy (62314) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- Matthieu Botte, « Estrée-Cauchy : l’église a retrouvé sa place forte au cœur du village : Elle était fermée depuis quelques années. Un contrefort s’était effondré, sa charpente était branlante et le clocher montrait de sérieux signes de faiblesse. Il était temps qu’on fasse quelque chose à cette belle église Saint-Pierre. Samedi, elle a rouvert ses portes officiellement et dimanche, c’est Mgr Jaeger qui est venu célébrer la messe en ses murs désormais consolidés. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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