Eth (Nord)

Eth est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Eth.

Eth

Vue du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Avesnes-sur-Helpe
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Mormal
Maire
Mandat
Pierrette Guiost
2020-2026
Code postal 59144
Code commune 59217
Démographie
Gentilé Ethois, Ethoises
Population
municipale
346 hab. (2019 )
Densité 122 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 19′ 36″ nord, 3° 40′ 08″ est
Altitude Min. 59 m
Max. 107 m
Superficie 2,84 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Sebourg
(banlieue)
Aire d'attraction Valenciennes (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aulnoye-Aymeries
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Eth
Géolocalisation sur la carte : France
Eth
Géolocalisation sur la carte : Nord
Eth
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Eth

    Géographie

    Le Sart à Eth.

    Eth est située sur le Sart, presque à égale distance de Bavay (9,3 km à l'est), Le Quesnoy (km au sud) et Valenciennes (10 km à l'ouest).

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Eth
    Sebourg Roisin  (be)
    Wargnies-le-Grand Bry

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 793 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valenciennes », sur la commune de Valenciennes, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 708 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 49 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Eth est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sebourg, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[17] et 2 726 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,3 %), prairies (20,5 %), zones urbanisées (8,1 %), forêts (8,1 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Histoire

    Eth figure en 1186 parmi les paroisses du decanat de Valenciennes. La seigneurie est mentionnée en 1484. À cette date, le seigneur d'Eth achète la terre du village voisin Bry, village qui tombait alors sous la paroisse d'Eth. Dans des actes du XVe siècle-XVIe siècle, plusieurs membres de la famille de Sart portent le titre seigneur d'Eth.

    Il y existait un château féodal, dont les restes ont été utilisés dans la construction, en 1776, du château actuel. Actuellement, le château actuel est occupé par une famille belge bien connue du monde architectural.

    1940 : Dans le cadre de l'invasion allemande, le 26 mai 1940, après 4 jours de bataille où le fort d'Eth est pilonné par l'artillerie allemande, les 100 hommes présents doivent se rendre.

    Héraldique

    Les armes de Eth se blasonnent ainsi : « d'or à la coix engrêlée de gueules ».[réf. nécessaire]


    Politique et administration

    Maire en 1802-1803 : Jacques Lernoud[24].

    Titulaires de la fonction de maire d'Eth
    IdentitéPériodeDuréeÉtiquette
    DébutFin
    Paul Bécue
    ( - )
    43 ans
    Jean-Pierre Ramette (d)[25],[26]
    (né le )
    24 ans
    Jean-Luc Lambert (d)[27]
    (né le )
    6 ans et 2 mois
    Pierrette Guiost (d)
    (née le )
    En cours2 ans, 3 mois et 12 jours

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

    En 2019, la commune comptait 346 habitants[Note 8], en augmentation de 5,49 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    224154230277302308314323321
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    309318343320329339281272311
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    304298293254293258260246240
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    216197185237300327328328326
    2017 2019 - - - - - - -
    340346-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,7 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 165 hommes pour 178 femmes, soit un taux de 51,9 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,2 
    90 ou +
    0,0 
    3,6 
    75-89 ans
    4,5 
    23,1 
    60-74 ans
    21,0 
    29,3 
    45-59 ans
    21,0 
    17,1 
    30-44 ans
    17,6 
    10,4 
    15-29 ans
    15,4 
    15,3 
    0-14 ans
    20,5 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[33]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,3 
    5,1 
    75-89 ans
    8,1 
    14,3 
    60-74 ans
    15,6 
    19,2 
    45-59 ans
    18,6 
    19,6 
    30-44 ans
    18,7 
    20,7 
    15-29 ans
    19,1 
    20,7 
    0-14 ans
    18,5 

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Denis, XIIIe et XVIIIe siècles, avec anciennes dalles funéraires.
    • La mairie (1922).
    • La chapelle Notre-Dame-des-Enfants de 1715 et la chapelle Saint-Hubert.
    • Le château.
    • Ouvrage d'Eth, un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, qui a été sous le feu du 22 au 26 mai 1940.
    • Le monument aux morts, érigé en 1920 et restauré en 2008.
    • Le cimetière communal d'Eth héberge neuf tombes de la Commonwealth War Graves Commission, de soldats morts le 4 ou le 8 novembre 1914, au début de la guerre de 1914-1918.

    Titanobel

    Titanobel, entreprise d'explosifs à usage industriel, possède un site à Eth. Le projet d'extension du site Eth de Titanobel, classé Seveso, dans un bunker de l'ouvrage d'Eth a suscité depuis 2008 l'inquiétude des habitants. En juillet 2011, Titanobel a, provisoirement au moins, retiré sa demande d'extension du dépôt[34]. Titanobel a dans un deuxième temps cessé son activité à Eth.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station Météo-France Valenciennes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Eth et Valenciennes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Valenciennes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Eth et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Unité urbaine 2020 de Sebourg », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    18. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    20. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Valenciennes (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 276, lire en ligne.
    25. E. B., « Eth : homme de lettres, Jean-Pierre Ramette livre son regard sur le village », La Voix du Nord,  : « L’auteur, Jean-Pierre Ramette, professeur de littérature à la retraite, signe là un regard très personnel sur le village, dont il fut maire durant vingt-quatre ans. »
    26. J.-M. B., « Bilan des maires : Jean-Pierre Ramette pas peu fier de la rénovation de l’église d’Eth », La Voix du Nord,  : « Conseiller en 1983, Jean-Pierre Ramette est devenu maire en 1990 après un accident de parcours du conseil élu un an plus tôt. Installé dans le fauteuil majoral l’élu en place, fils de l’ancien maire décédé avant les municipales, et le reste du conseil, se sont rapidement et raidement fâchés. »
    27. « À Eth, les activités pour les jeunes et la sécurité au cœur des priorités de Jean-Luc Lambert », La Voix du Nord,  : « Jean-Luc Lambert est entré au conseil municipal en 2008. En mars, il a été élu maire de cette commune de 340 habitants. »
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    32. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Eth (59217) », (consulté le ).
    33. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
    34. La voix du Nord du 16 juillet 2011
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