Eusebio Ferrari

Eusebio Ferrari, né le à Piteglio en Italie et mort le à Anzin, est un résistant communiste de la Seconde Guerre mondiale, qui s'est illustré lors de la Grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais (1941).

Eusebio Ferrari
Portrait d'Eusebio Ferrari présent sur sa tombe.
Biographie
Naissance
Décès
(à 22 ans)
Anzin
Sépulture
Nationalités
Activité
Résistant
Fratrie
Gino Ferrari (d)
Autres informations
Parti politique
Membre de
Distinctions
Vue de la sépulture.

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Biographie

La fosse Agache vers 1920

Eusebio Ferrari naît en Toscane en 1919. Il a 4 ans quand ses parents fuient le régime fasciste de Mussolini et s'installent à Fenain pour y travailler à la fosse Agache.

Formé comme électricien qualifié, il trouve un emploi dans une verrerie d’Aniche en 1935 et l'année suivante, il adhère aux Jeunesses communistes. Il participe en 1937 aux comités d’aide à la République espagnole[1].

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, la région est occupée par l'armée nazie. Très vite le parti communiste est interdit, ce qui complique l'action de militants anciens, mais non celle de jeunes gens comme Ferrari, inconnus des services de police[2].

Ses premières actions relèvent plutôt de la provocation symbolique, hissant un drapeau rouge en ville ou sur le terril Agache, sur lequel on peut lire : « Courage et confiance, nous vaincrons »[3].

Quand les mineurs de la fosse Agache se mettent en grève le , lors de la Grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais (1941), Eusebio Ferrari leur apporte son soutien en imprimant et distribuant des tracts. Le , il passe dans la clandestinité et quitte Fenain. Début juillet, il est l'un des fondateurs, avec René Denys, Félicien Joly, Jules Bridoux, de l’Organisation spéciale pour le Nord.[1].

Le , il participe à l'attaque contre l'Oasis, un café-dancing de la rue de Paris à Lille, où sont tués deux officiers allemands[4]. Il prend part à plusieurs autres actions de résistance armée.

Le , alors qu'il est cerné par la police à Anzin et tente de s'enfuir, Eusebio Ferrari est abattu d'une balle dans le dos par un gendarme français[3]. Il est inhumé dans une tombe collective avec d'autres résistants au cimetière de Fenain.

Famille

Eusebio Ferrari a une cousine, Ilia Ferrari, venue en France également et qui épouse à Aniche en 1933 Egidio Seghi, un antifasciste italien, communiste, membre des Brigades internationales.

Le frère d'Eusebio, Gino Ferrari[5], est maire de Fenain de 1978 à 1984. Sa tombe située immédiatement à côté de la tombe collective.

Mémoire

Pour honorer sa mémoire, l'Association du souvenir d'Eusebio Ferrari et de la jeunesse résistante du Nord - Pas-de-Calais est créée en 1985 à l'initiative d'Alain Bocquet et de Fabien Thiémé[6], présidée depuis 2013 par Fabien Roussel[7].

Distinctions

Eusebio Ferrari a été nommé chevalier de la Légion d’honneur et il a reçu à titre posthume la Médaille de la Résistance et la Croix de guerre 1939-1945 avec palme[1].

Notes et références

  1. Jean-Pierre Besse, Michel Rousseau, « FERRARI Eusebio, Gino », sur maitron-fusilles-40-44.maitron.fr.
  2. Angelo Tasca, Vichy 1940-1944 : quaderni e documenti inediti di Angelo Tasca (lire en ligne), p. 147.
  3. Il y a 70 ans, Eusebio Ferrari était assassiné par les nazis article de La Voix du Nord publié le 23/02/2012.
  4. Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty, Les fusillés : Répression et exécutions pendant l'Occupation (1940-1944), p. 52.
  5. « Fenain: Gino Ferrari, un résistant presque ordinaire, s’en est allé », La Voix du Nord, 14 septembre 2013.
  6. Compte-rendu conseil municipal - 10/ Subvention à l'association Eusebio Ferrari (PDF).
  7. Portrait de Fabien Roussel

Annexes

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • André Pierrard, Michel Rousseau, Eusebio Ferrari, à l’aube de la résistance armée, Paris, Syros, , 271 p. (ISBN 2-901968-36-8)
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