Éveux
Éveux est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Éveux | |
Vue d'ensemble au début du XXe siècle. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Villefranche-sur-Saône |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de L'Arbresle |
Maire Mandat |
Bertrand Gonin 2020-2026 |
Code postal | 69210 |
Code commune | 69083 |
Démographie | |
Gentilé | Éveusiens |
Population municipale |
1 164 hab. (2019 ) |
Densité | 351 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 49′ 38″ nord, 4° 37′ 24″ est |
Altitude | Min. 221 m Max. 426 m |
Superficie | 3,32 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | L'Arbresle (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | L’Arbresle |
Localisation | |
Liens | |
Site web | eveux.fr |
Géographie
Éveux est située sur un plateau vallonné du versant sud-est de la vallée de la Brévenne, à 24 km au nord-ouest de Lyon et à 25 km au sud-ouest de Villefranche.
Éveux est limitée au nord-ouest par L'Arbresle dont elle est séparée par la Brévenne, au nord-est et à l'est par Fleurieux-sur-l'Arbresle et Lentilly, au sud-ouest par Sain-Bel et au sud par Sourcieux-les-Mines.
Le relief est assez mouvementé et s'étend en grande partie sur le plateau qui s'élève rapidement de la Brévenne à partir de L'Arbresle.
Urbanisme
Typologie
Éveux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de L'Arbresle, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[4] et 20 803 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,5 %), zones urbanisées (20,4 %), forêts (16,9 %), terres arables (10,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Le nom d'Éveux figure à partir du XIe siècle, d'après l'atlas de Debonbourg paru au milieu du XIXe siècle. Le nom de La Tourette figure à partir du XVIIe siècle d'après le même atlas, son château date du début du XVIIe siècle. Il fut élevé par la famille Michon de La Tourette.
Au début du XVIIIe siècle, il est la propriété de la famille Claret de Fleurieux. Quatre générations de cette famille se succédèrent à La Tourette. En 1782, monsieur de Fleurieux de Monverdun, chevalier de Saint-Louis, lieutenant aux gardes françaises, était gouverneur de L’Arbresle et habitait le château. À cette époque, Éveux était annexe du village de Fleurieux en Lyonnais, du ressort de la sénéchaussée de Lyon. Monsieur de Fleurieux en était le seigneur. Le dernier membre de cette famille fut monsieur de Claret de Fleurieux. Pendant la Révolution française, il n'émigra point et vint régulièrement signer le registre de la commune, Éveux ayant acquis sa propre municipalité. Les archives de La Tourette furent détruites, comme bien d'autres par la fureur révolutionnaire, en l'occurrence les gardes nationaux étrangers à la commune, laquelle comptait alors 228 habitants.
Après la tourmente, la « terre » de La Tourette devient la possession de la famille Bellet de Saint-Trivier. Deux membres de cette famille furent maires de la commune au XIXe siècle. En 1850, grâce à l'initiative du vicomte Camille de Saint-Trivier, l'école privée de garçons de L'Arbresle fut fondée, les portes de La Tourette étaient alors ouvertes aux élèves qui s'amusaient dans les bois.
En 1856, la population d'Éveux était de 266 habitants.
En 1873, la propriété fut acquise par monsieur de Jerphanion de Larajasse qui la vendit à Francisque Dulay en 1878, ce dernier fut maire de la commune. En 1883, c'est monsieur de Murard qui est propriétaire, lequel vend de nouveau au comte de Chabannes. Ce dernier fut maire d'Éveux de 1897 jusqu'à sa mort en 1930 mais il était déjà conseiller municipal depuis plusieurs années, si bien qu'il fit partie de la municipalité pendant 42 ans. Après le décès du comte de Chabannes, cette propriété appartient à monsieur de Villers, qui en 1943, la céda aux dominicains de la province de Lyon.
Le , massacre d'Éveux durant la bataille de France. Les SS de la division Totenkopf massacrent 13 tirailleurs sénégalais français fait prisonniers.
Le couvent de La Tourette, construit par Le Corbusier, fut inauguré le par le cardinal Gerlier, archevêque de Lyon et en présence du maître général de l'Ordre des dominicains, Michael Browne, et de Le Corbusier lui-même.
Ce texte est extrait de certaines archives comportant quelques lacunes car au XVIIe siècle, les curés tenaient les registres paroissiaux rendus obligatoires par l'édit de Villers-Cotterets.
Politique et administration
Administration municipale
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté de communes du Pays de L'Arbresle.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 1 164 habitants[Note 3], en diminution de 6,36 % par rapport à 2013 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
L'école l'Eau Vive est l'école maternelle et élémentaire publique d'Éveux.
Lieux et monuments
- Le couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette a été édifié en 1958 par Le Corbusier qui a utilisé les Cinq points de l'architecture moderne pour le réaliser. Il est aujourd'hui occupé par des dominicains de la province de France. Il s'agit notamment du seul bâtiment au monde auquel Le Corbusier ait donné son nom.
- L'église Saint-Pierre, d'un aspect extérieur modeste, datant du XIVe siècle, agrandie en 1852 sur les plans de l'architecte Alexandre. Le clocher a été surélevé en 1879[17]. Elle possède un chœur éclairé par trois fenêtres de style gothique flamboyant décorés avec des vitraux réalisés par Jean-Baptiste Barrelon.
- Sur le site de la Tourette se trouvent également un château du XIXe siècle, et dans la partie boisée une intéressante glacière du XVIIIe siècle en tuiles vernissées, restaurée il y a quelques années.
Personnalités liées à la commune
- Marc Antoine Louis Claret de La Tourrette (1729 - 1793), botaniste, fondateur du jardin botanique de l'école vétérinaire de Lyon.
- Charles-Pierre Claret de Fleurieu, comte de Fleurieu (1738 - 1810), ministre de la Marine et des Colonies de Louis XVI en 1790 et 1791.
- Le Corbusier (1887 - 1965), architecte.
- Iannis Xenakis (1922 - 2001), compositeur, architecte.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de L'Arbresle », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Tramways de Cherbourg : traité de rétrocession », Journal officiel de la République française, , p. 5642 (lire en ligne, consulté le ).
- « Pierre-Marie DURAND », sur Les Amis du vieil Arbresle (consulté le ) : « Étude de Me FABRE, notaire à Lyon, 10 rue de la République concernant la donation-partage Laval Durand du 16/2/1889. Madame Marie-Pierrette Durand, veuve en premières noces de Pierre-Marie Durand, huissier et épouse en deuxièmes noces de monsieur Etienne Antoine Laval, propriétaire et maire d'Éveux (contrat de mariage en séparation de biens chez Me Depardon, notaire à Ste Foy-les-Lyon en date du 27/12/1877 ) ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Office du tourisme du Pays de L'Arbresle : Églises du Pays de L'Arbresle : Éveux
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Portail des communes de France
- Portail du département du Rhône