Famille Caillard d'Aillières

La famille Caillard d'Aillières, olim Caillard, originaire du Maine, fait partie des familles subsistantes de la noblesse française[1].

Caillard d'Aillières

Armes de la famille.

Blasonnement D'argent à l'aigle d'azur accompagnée en chef à dextre d'un croissant du même à senestre d'une étoile de gueules et en pointe de flammes du même mouvement de la base de l'écu
Période XVIe siècle au XXIe siècle
Pays ou province d’origine Maine
Fiefs tenus Haies, La Monnerie, Aillières, Beauvoir, Villeparisis, Villiers, Marais
Demeures Château d'Aillières
Charges Sénateur, député, conseiller général, maire, médecin du roi, commissaire général de la Marine, avocat au parlement de Paris, ministre plénipotentiaire, chambellan, chef du protocole, auditeur et membre du Conseil d'État
Fonctions militaires Général, officiers
Récompenses militaires Ordre de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918, croix de guerre 1939-1945, ordre de Saint-Charles
Preuves de noblesse
Autres Maintenues en la noblesse 1671, 1698, maintenue, confirmation et anoblissement en tant que besoin 1676

Depuis 1789, elle a entretenu au nord de la Sarthe - entre le Perche et l'Huisne - l'image d'une véritable « dynastie élective »[2].

Histoire

Le château d'Aillières

Gustave Chaix d'Est-Ange fait remonter la filiation de cette famille à Jean Caillard, écuyer, sieur des Haies, qui fait des acquisitions, avec sa femme Catherine Hermelin, en 1550, 1555 et 1568[3]. Il indique deux branches pour cette famille, les Caillard d'Aillières toujours subsistants, et les Caillard de Beauvoir qui se sont éteints en 1861 avec Louis Caillard de Beauvoir et en 1907 avec Léontine Caillard de Beauvoir épouse Chaillou de Fougerolle.

Cette famille Caillard est entrée en possession de la terre d'Aillières en 1668 à la suite du mariage d'Abraham Caillard, écuyer, sieur de la Monnerie, maréchal des logis de la compagnie des chevau-légers du cardinal Mazarin, avec Judith Levasseur, héritière de cette seigneurie[3].

Sous le règne de Louis XIV, la famille Caillard d'Aillières est maintenue dans sa noblesse d'extraction par arrêt du Conseil d'État du . Louis XIV les maintient, confirme leur noblesse et les anoblit en tant que besoin par lettres patentes de 1676[3]. Enfin, le marquis de Mirosmenil, intendant de Tours, leur accorde une nouvelle maintenue de noblesse par un jugement du [4].

Depuis Germain Caillard d'Aillières, qui fut l'un des représentants de la noblesse de sa sénéchaussée ou bailliage aux États généraux de 1789 et président du district municipal, les membres de la famille, bien implantés dans le village d'Aillières-Beauvoir (communes fusionnées en 1965) et dans son canton de La Fresnaye-sur-Chédouet, se sont succédé au poste de maire ; certains d'entre eux ont également été élus conseillers généraux, députés et sénateurs[5].

La famille posséda les fiefs des Haies, de La Monnerie, d'Aillières, de Beauvoir, de Villeparisis, de Villiers, du Marais[6].

La famille Caillard d'Aillières est inscrite à l'ANF depuis 1938[7].

En , une exposition a été consacrée aux Caillard d'Aillières dans le service des archives départementales de la Sarthe. Organisée par le Conseil départemental, elle retraçait l'itinéraire politique d'une famille qui avait fourni à cette date seize élus depuis 1789[8] et, plus largement, son rôle social, militaire et religieux depuis 1668[9].

Personnalités

  • Germain Caillard d'Aillières, né le à Aillières, l'un des représentants de la noblesse de sa sénéchaussée ou bailliage aux États généraux de 1789, puis président du district municipal d'Aillières, mort sans postérité.
  • Julien Caillard d'Aillières, frère cadet du précédent, né le au château d'Aillières, officier de l'armée royale, mort le dans la prison de Chartres, pendant la Terreur. Il est l'auteur des branches subsistantes de la famille.
  • Fernand-Augustin Caillard d'Aillières (1816-1877), auditeur au Conseil d'État, député de la Sarthe.
  • Michel Caillard d'Aillières (1923-2010), maire de Cherreau (1953-1958), conseiller général de la Sarthe (1957-2001), maire d'Aillières puis d'Aillières-Beauvoir (1958-2008), député de la Sarthe (1958-1977), président du conseil général de la Sarthe (1970-1976 puis 1979-1992), vice-président du conseil régional des Pays de la Loire (1974-1986), sénateur de la Sarthe (1977-1995).
  • François-Xavier Caillard d'Aillières, éditeur du Trombinoscope, conseiller municipal d'Aillières-Beauvoir (2014-...).

Portraits

Alliances

Les principales alliances de la famille Caillard d'Aillières et de Beauvoir sont : Hermelin (XVIe siècle), Caron (1570), du Val (1613), Grosteste, Le Seigneur (1646), du Barquet (1662), Le Vasseur (1668), Drouin (1696), Caussin (1708), Le Conte de Gersant (1773), de Lubersac (1804), Thiroux de Gervilliers (1829), Chaillou de Fougerolle (1850), de Messemé (1857), Boulay de La Meurthe (1875), Billard de Saint-Laumer (1884), de Fréville de Lorme (1907), d'Anterroches (1910), Gautier de Charnacé (1919), Zylof de Steenbourg (1921), Teilhard de Chardin (1924), d'Aurelle de Montmorin-Saint-Hérem (1936), Massias-Jurien de La Gravière (1940), Reille (1953), de Varennes Bissuel de Saint-Victor (1958), de Salviac de Viel Castel (1963), de Calonne d'Avesnes (1967), Sioc'han de Kersabiec (1967), de Villardi de Montlaur (1977), Boula de Mareuïl (1979), Costa de Beauregard (1981), de Roquefeuil-Cahuzac (1982), du Peloux du Praron (1992), Viénot de Vaublanc (1994), de Peretti Della Rocca (2008), de Gasté, de Roüalle, Le Gualès de Mézaubran, de L'Épine, etc.

Armes

D'argent à l'aigle d'azur accompagnée en chef à dextre d'un croissant du même à senestre d'une étoile de gueules et en pointe de flammes du même mouvement de la base de l'écu.

Articles connexes

Notes et références

  1. Régis Valette,Catalogue de la Noblesse Française, Robert Laffont,2007.
  2. Le Forum des élections en France, article Une dynastie élective, 23 janvier 2012.
  3. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Évreux, impr. de C. Hérissey, 1903-1929, tome 8, pages 88 à 90 Caillard d'Aillières et de Beauvoir.
  4. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des Familles Françaises anciennes ou nobles, Hérisson, Évreux, 1903-1929- Tome 8, p.119.
  5. Marianne Payot, « Les Caillard d'Aillières », sur L'Express.fr, .
  6. Dictionnaire de la vraie noblesse, Tallandier, 2008, p. 55.
  7. Annuaire de l'ANF - Albédia - Aurillac - 2017.
  8. « Les Caillard d’Aillières, 350 ans au service de la Sarthe » sur le site du conseil départemental de la Sarthe, consulté le 02 septembre 2018.
  9. « Les Caillard d’Aillières s’exposent aux Archives » sur lemans.maville.com, consulté le 03 septembre 2018.

Bibliographie

  • Geoffroy d'Aillières et René de Fougerolle, Les Caillard d'Aillières (1550-2010). Itinéraire d'une famille engagée, Paris, Lacurne, 2010, 514 pages (ISBN 9782356030054) (ouvrage familial)
  • Dictionnaire de la vraie noblesse, Tallandier, 2008, p. 55 (ISBN 978 2 84734 498 1)
  • Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 1989, p. 54
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Évreux, impr. de C. Hérissey, 1903-1929, tome 8, pages 88 à 90 Caillard d'Aillières et de Beauvoir
  • Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 2

Liens externes

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