Famille Magen

La famille Magen est une famille d'organiers français du XIXe siècle ayant travaillé entre 1842 et 1929.

Pour l’article homonyme, voir Magen David Adom.

Les membres

Jules Barthélémy Magen (1812-1882)

Pierre Magen, plâtrier à Agen, a épousé vers 1810 Luce Thirion. Jules-Barthélemy Magen est né de cette union le .

Il a d'abord été plâtrier, mais ayant rencontré Joséphine Samers, institutrice, il lui a été nécessaire d'apprendre un métier qui satisfasse les parents de la jeune femme. Il choisit le métier de facteur d'orgues. Il est monté à Paris pour apprendre ce métier dans les ateliers des Cavaillé.

Les Cavaillé ont obtenu le marché de construction du grand orgue de la basilique de Saint-Denis. Jules Magen va travailler auprès d'Aristide Cavaillé-Coll comme contremaître. Il a travaillé sur les différents chantiers des Cavaillé jusqu'à l'inauguration de l'orgue de Saint-Denis, en 1841.

Il revient alors à Agen où il a fondé sont atelier de facteur d'orgue, 3 rue des Augustins, à partir de 1842.

Il se marie avec Joséphine Samers, à Agen, le dont il a eu deux enfants qui ont été associés à leur père.

Il va progressivement acquérir une renommée dans son département, puis aux alentours. Quand Dominique Jeandel décède, en 1846, la fabrique de la cathédrale d'Auch lui a confié l'entretien de son grand orgue. À la fin de l'année 1847, il se voit confier la construction de son premier orgue, celui de l'église Notre-Dame de Beaumont-de-Lomagne. Pour la construction du buffet, Jules Magen a choisi le style néo-gothique. Il est inauguré le . Puis succède l'orgue de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Casteljaloux inauguré le , celui de l'église Saint-Nicolas de Nérac, reçu le .

À cette époque, la paroisse de l'église Notre-Dame d'Agen dite « des Jacobins » songea à faire construire un orgue. Il est considéré comme le chef-d'œuvre de Magen.

Si l'orgue de l'église de Grenade-sur-Garonne est attribuée à Aristide Cavaillé-Coll, une lettre de Jules Magen montre qu'il a participé à sa construction.

Il a travaillé en s'adjoignant trois ouvriers sortis de la maison Feuga, dont Émile Poirier et Nicolas Lieberknecht qui se sont ensuite établis à Toulouse.

Il est probable qu'Aristide Cavaillé-Coll lui avait donné une partie du travail en 1856.

En , il se voit confier le travail d'amener à la perfection la construction de l'orgue de la cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais de Lectoure qui avait été construit entre 1838 et 1843 par Auguste Phébade, facteur d'orgue d'Agen.

Dans ce travail, il a conservé les buffets et à peu près toute la tuyauterie pour limiter le coût des travaux. L'orgue terminé put jouer le à l'occasion de la translation des reliques de saint Clair depuis Bordeaux. À la suite de cette réussite, il a été appelé à intervenir à Fleurance, puis à Mirande. L'orgue de Fleurance a été inauguré le . Celui de Mirande est inauguré un an plus tard, puis modifié en 1873 et 1881.

Vers 1865, il a construit l'orgue de l'église Saint-Hilaire d'Agen. En 1876, il a réalisé l'orgue de l'église du Saint-Esprit de Lectoure, semblable à celui de l'église d'Aiguillon, inauguré le .

Il réalise l'orgue du Houga en 1880 ainsi que l'orgue de l'église Saint-Adrien de L'Isle-en-Dodon. Auparavant, en 1879, il avait terminé la transformation de l'orgue du XVIIIe siècle de l'ancienne cathédrale Sainte-Marie de Lombez. Il a réalisé en 1882 l'orgue de chœur de la cathédrale Saint-Caprais d'Agen.

Il meurt le . La manufacture a gardé sa raison sociale « Jules Magen et fils frères » jusqu'en 1903. Les deux fils Magen s'étaient associés pour succéder à leur père, mais ils se sont séparés en 1901. Georges Magen a ensuite conservé la direction de l'entreprise.

Victor Magen (1847-1905)

C'est l'aîné de ses fils, spécialiste des plans et de la mécanique. Il s'est marié avec Marie Descamps, organiste à Aiguillon. Il secondait son père sur les chantiers à l'extérieur d'Agen.

Paul-Georges Magen (1850-1929)

C'est le fils cadet, il est harmoniste des tuyaux. Il a épousé le Marie-Louise Hug dont il a eu un fils, Joseph, né en 1883, mort de tétanos en 1900, et une fille, Alice décédée en 1956.

Georges Magen et son frère étaient aussi organistes. Georges Magen jouait à Agen sur les deux instruments que la maison Magen avait construits à Agen, ceux de l'église Notre-Dame dite « des Jacobins », et de l'église Saint-Hilaire.

Georges Magen est mort le . À cette date, il se limitait à de petits travaux car la facture d'orgues traversait une période de faible activité.

La maison Magen a construit la plupart des orgues du département de Lot-et-Garonne. Elle a aussi construit des orgues pour les départements limitrophes, Tarn-et-Garonne, Gironde, Gers, Landes, Tarn, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne, jusqu'en Espagne où elle a installé un orgue dans l'église des Carmes de Burgo de Osma, en 1905. Au total, la maison Magen a construit une trentaine d'orgues.

Voir aussi

Bibliographie

  • Louis Meunier-Rivière, Les Magen, famille de facteurs, p. 8-11, Orgues nouvelles, no 25,
  • Lucile Bourrachot, Jacques Escudé, La famille Magen, Orgues méridionales, no 8, 4e trimestre 1979
  • Pierre Sicard, Deux générations de facteurs d'orgues en Agenais au XIXe siècle. Les Magen, L'Orgue, no 85, 1958

Articles connexes

  • Portail de l’orgue
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