Famille de Gilley

La famille de Gilley est une ancienne famille noble de Franche-Comté originaire de Salins dans le Jura. Anoblie en 1494, elle s'est éteinte au XVIIe siècle avec Jean-Baptiste de Gilley baron de Franquemont et de Marnoz[1].

Famille de Gilley

Armes de la famille.

Blasonnement d'argent, à un chêne arraché de sinople
Devise Gileo dulce adusta virebo
Branches Gilley de Poncey
Gilley de Marnoz
Période XVe siècle - XVIIe siècle
Pays ou province d’origine Franche-Comté
Allégeance Comté de Bourgogne
Saint-Empire
Fiefs tenus Franquemont

Marnoz

Charges Échanson de l'Empereur

Ambassadeur

Récompenses militaires Chevalier de l'Ordre de Saint-Georges
Preuves de noblesse
Autres

Origines

La famille de Gilley est à l'origine une famille bourgeoise Salins[2] où dès le XIVe siècle ses membres étaient orfèvres.

Il existait aussi en Franche-Comté une maison féodale du nom de Gilley qui paraissait tirer son nom de la terre de Gilley près de Montbenoit ou Etienne de Gilley possédait en 1256 divers biens de la mouvance d'Etienne de Vaugrenans, sire du lieu. En 1294, le sire de Gilley tenait en fief du comte de Bourgogne, Arguel et ses dépendances. Guillaume de Gilley vivait en 1311, il fut père de Thiébaud, écuyer, qui rendit ses devoirs de fief pour ce qu'il possédait à Monthureux et Venisey en 1357-1362. Benoit de Gilley, son fils, selon le temps, est en 1390 membre du conseil du duc Philippe le Hardi. Étiennette de Gilley, la dernière citée, est allié en 1420 à Jean du tartre.

Aucune source ne vient confirmer un lien quelconque entre la famille de Gilley, bourgeois de Salins et la famille féodale de Gilley.

  • I) Jean de Gilley (1443-1483), bourgeois de Salins (fils d'un autre Jean, orfèvres et bourgeois de Salins et de Guillemette Correctier). Notaire juré de la cour archiépiscopale de Besançon à Salins en 1475, maitre des Monnaies et échevin en 1493. En 1493, il achète la seigneurie d'Aiglepierre jusqu'alors inféodée au prieuré de Château sur Salins et aux sires de Vaugrenans, puis la seigneurie et la maison forte de Marnoz. Il fut anobli par lettres patentes de l'empereur Maximilien en date du . Il se maria trois fois avec : Jeanne de Nozeroy, Claudine Lalye, Guillemette Le Goux.
De son premier mariage il eut Guillaume qui suit[2].
  • II) Guillaume de Gilley, seigneur d'Aiglepierre et Andelot (fils du précédent), épousa en premières noces Adrienne de Saint-Mauris et en secondes noces Henriette de Bernaud[2].
De son premier mariage il eut : 1) Nicolas qui continua la lignée, 2) François seigneur de Port et de Chatelay, qui de son mariage avec Claudine Merceret eut deux filles (Marguerite et Claudine)[2].
De son second mariage il eut : 1) Guyon, seigneur d'Andelot, 2) Marguerite, 3) Jeanne, 4) Claudine[2].
  • III) Nicolas de Gilley, chevalier, baron du Saint-Empire et de Franquemont en 1538 (terre qu'il avait acquise de Gérard d'Aroz). Echanson de l'archiduchesse Marguerite en 1530, il fut ensuite gentilhomme de la maison de l'empereur et son ambassadeur en Suisse et en Savoie. Il se retira à la fin de sa vie sur sa terre de Marnoz[2].
De son mariage en 1526 avec Jeanne de Marnix, dame de Crilla, il eut : 1) Jean, chevalier, seigneur de Marnoz (qui de Anne de Saint-Mauris eut Claude-Philibert, mort jeune et Anne-Ursule), 2) Jean (le puiné) qui continua la lignée, 3) François, pronotaire apostolique, 4) Claude, seigneur d'Aiglepierre, pardessus des Salines de Salins et capitaine de Salins ( marié à Dorothée de Montfort puis à Clauda de Fouchiers dont une fille), 5) Marguerite, 6) Etiennette[2].
  • IV) Jean de Gilley, baron du Saint-Empire et de Franquemont, capitaine de Salins, poète et écrivain. Gilbert Cousin, dans sa Description de la Franche-Comté de 1552, dis de lui qu'il est un poète remarquable et un homme d'une érudition étendue et solide. Il laisse trois ouvrages connus dont une élégie sur l'ermitage Sachet à Salins et sur la Furieuse[3].
De son mariage en 1567 avec Eve d'Aubonne il eut : 1) Gaspard, sans alliance, 2) Jean-Claude qui continua la lignée[2].
  • V) Jean-Claude de Gilley, baron du Saint-Empire et de Franquemont,
De son mariage en 1616 avec Jeanne-Perronne de Vaudrey, il eut : 1) Jean-Baptiste, 2) Marie-Thérèse[2].
  • VI) Jean-Baptiste de Gilley, baron du Saint-Empire et de Franquemont, chevalier de Saint-Georges en 1650, dernier mâle de sa famille.
De son mariage avec Suzanne du Châtelet, il n'eut qu'une fille[2].

Noblesse

La famille de Gilley fut anoblie par lettres en 1494, confirmées en 1501. Jean de Gilley obtint des lettres de chevalerie en 1605. Jean de Gilley, obtint, vers 1557, l'érection en baronnie de la terre de Franquemont[4].

Armes

D'argent à un arbre de sinople[2].

Généalogie de la famille de Gilley



Alliances

Correctier, de Nozeroy, Lalye, Le Goux, de Faletans, Patornay, Nardin, de Saint-Mauris, de Bernaud, Merceret, de la Villette, de Vaux, de Cinqcens, de Remilly, Choux, de Marnix, de la Tour-Saint-Quentin, de Montfort, de Fouchiers, de Chastenay, Gaillard, de Souza de Castro, d'Aubonne, de Vaudrey, de Montagu-Boutavant, du Châtelet, etc[2].

Notes et références

  1. Revue numismatique, Volume 8, 1843, page 40.
  2. Jean-Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, 1758, page 158.
  3. (en) « La Franche-Comté au milieu du XVIe siècle: ou, Description de la Haute ... : Gilbert Cousin , Gilbert Cousin de Nozeroy, Émile Monot , Société d'émulation du Jura, Société d 'émulation du Jura : Free Download, Borrow, and Streaming », sur Internet Archive (consulté le )
  4. Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Volume 23, 1866, page 397.
  5. J. Gauthier, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790… Archives départementales du Doubs, Besançon, 1883.
  6. S. Brault-Lerch, Orfèvres de la Franche-Comté et de la principauté de Montbéliard du Moyen Âge au XIXe siècle, Paris, 1976, p. 608.
  7. Arch. dép. Jura, J 62.
  8. Archives du Jura, G 912, F° 6.
  9. H. Lamant, Armorial général et nobiliaire français, Eaubonne, 1977, t. 53, p. 267.
  10. M. Béchet, Recherches sur Salins, Besançon, 1830, p. 196.
  11. Archives départementales de Besançon, Série B, Registre des chartes et concessions des souverains.
  12. M. Béchet, Recherches sur Salins, Besançon, 1830, p. 225.
  13. M. Béchet, Recherches sur Salins, Besançon, 1830, pp. 260, 352.
  14. Fr.-F . Chevalier, Mémoires historiques sur la Ville et Seigneurie de Poligny, Lons-le-Saunier, 1769, Vol. 2, p. 517.
  15. B. Millet, "Les jardins botaniques franc-comtois", in Les Nouvelles Archives de la Flore jurassiennes, 4, 2006, p. 45.
  16. A. Rousset et Fr. Moreau, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classées par département, Lons-le-Saunier, 1858, Vol. 6, p. 498.
  17. M. Béchet, Recherches sur Salins, Besançon, 1830, p. 264.
  18. Gilbert Cousin, La Franche-Comté au milieu du XVIe siècle : ou, Description de la Haute-Bourgogne connue sous le nom de Comté, 1553, trad. du latin par E. Monot, Lons-le-Saunier, 1907, pp. 188-189.
  19. J. Le Long et F. de Fontette, Bibliothèque historique de la France, contenant le catalogue des ouvrages imprimés et manuscrits qui traitent de l'histoire de ce royaume ou qui y ont rapport, avec des notes critiques et historiques, revue, corrigée et considérable, Paris, 1775, vol. 4, p. 233.
  20. J. Gauthier, Nouvelle série de tombes franc-comtoises inédites (XIIIe – XVIIIe siècle), Besançon, 1899, p. 18.
  21. http://www.oricourt.com/famille-d-oiselay
  22. J. Gauthier, Nouvelle série de tombes franc-comtoises inédites (XIIIe – XVIIIe siècle), Besançon, 1899, p. 18. On trouvera aussi sur cette épitaphe l'ensemble de ses titres.
  23. Fr. I. Dunod de Charnage, Mémoires pour servir à l’histoire du comté de Bourgogne, Besançon, 1740, p. 261.
  24. Acte de réception fait le 13 juin 1642, de Jean Baptiste de Gilley en qualité de gentilhomme dans l'illustre chapitre métropolitain de Besançon.
  25. http://www.euraldic.com/txt_saint-georges_s1.html et François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, Dictionnaire généalogique, héraldique, historique et chronologique : contenant l’origine [et] l’état actuel des premières maisons de France, des maisons souveraines [et] principales de l’Europe…, Paris, 1761, t. 5, p. 222.
  26. V. Besson, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790… Archives civiles de Haute-Saône, Paris, 1874, t. 2, Registre B. 4168.
  27. Fr. I. Dunod de Charnage, Mémoires pour servir à l’histoire du comté de Bourgogne, Besançon, 1740, p. 189.
  28. Gal J.-T. de Mesney, Dictionnaire historique, biographique et généalogique des anciennes familles de Franche-Comté, Versailles, 2006, t. 2, p. 86.
  29. Archives Départementales de la Haute-Marne : 22J art. 5/66. Généalogies du baron de l’Horme : fiche pour la famille DE GILLEY.
  30. Urb. Plancher, Histoire générale et particulière de Bourgogne, 1741, Vol. 2, p. 283 et Table CCIV.
  31. Fr. I. Dunod de Charnage, Mémoires pour servir à l’histoire du comté de Bourgogne, Besançon, 1740, p. 217, n°16.
  32. Il s’agit de la seigneurie de Gilley dans le comté de Bourgogne contrairement à ce qui est avancé in J.-B. Guillaume, op. cit., 1757, Vol. 1, p. 190.
  33. J.-J. Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Paris, 1770, t. 6, p. 700 ; L. Moréri, Le grand dictionnaire ou, Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane..., Amsterdam, 1717, t. 3, p. 373.
  34. J. Finot, « Héluyse de Joinville, sœur de l’historien Jean de Joinville (1264-1312) », in Bibliothèque de l’École des Chartes, 1876, tome 37, p. 532.
  35. J. Finot, « La seigneurie de Ronchamp et l’origine de l’exploitation des houillères de cette localité (1221-1789) » in Revue d’histoire nobiliaire et d’archéologie héraldique, numéro 1, 1882, p. 294.
  36. Ch. Cazaux, La musique à la cour de François Ier, Paris, 2002, p. 357.
  37. Urb. Plancher, Histoire générale et particulière de Bourgogne, 1748, vol. 3, p. 192.
  38. Ch.-E.-P. de Saint-Mauris-Chatenois, Généalogie historique de la maison de Saint-Mauris, du comté de Bourgogne, Vesoul, 1830, p. 185.
  39. H. de Faget de Casteljau, « La Maison de Neufchâtel-en-Bourgogne », in Les Origines de la Maison de Neufchâtel-en-Bourgogne, Complément - Hors exposition, Journées d'études de l'institut de recherche régionale, 1978, p. 159-166.

Bibliographie

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