États fédérés de Micronésie
Les États fédérés de Micronésie (en anglais : Federated States of Micronesia, souvent abrégé en FSM), aussi connus sous le nom informel de Micronésie, sont un État fédéral du Sud-Ouest de l'océan Pacifique nord. Il est situé dans une partie de l'archipel des îles Carolines et composé de quatre États s'étendant dans l'ordre de l'ouest à l'est : Yap, Chuuk, Pohnpei et Kosrae.
Pour la région géographique, voir Micronésie (région).
Pour les articles homonymes, voir FSM.
États fédérés de Micronésie
(en) Federated States of Micronesia
Drapeau des États fédérés de Micronésie |
Sceau des États fédérés de Micronésie |
Devise | en anglais : Peace, Unity, Liberty (« Paix, Unité, Liberté ») |
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Hymne |
en anglais : Patriots of Micronesia (« Patriotes de Micronésie ») |
Fête nationale | |
· Événement commémoré | Entrée en vigueur de l'accord de libre-association avec les États-Unis () |
Forme de l'État | République fédérale en libre association avec les États-Unis |
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Président | David Panuelo |
Vice-président | poste vacant |
Parlement | Congrès |
Langues officielles | Anglais |
Capitale |
Palikir 6° 55′ N, 158° 09′ E |
Plus grande ville | Weno |
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Superficie totale |
702 km2 (classé 172e) |
Superficie en eau | Négligeable |
Fuseau horaire | UTC +10, +11 |
Indépendance | États-Unis et ONU |
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Date |
(déclarée) (reconnue) |
Gentilé | Micronésien |
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Population totale (2010) |
102 624 hab. (classé 180e) |
Densité | 146 hab./km2 |
IDH (2019) | 0,620[1] (moyen ; 136e) |
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Monnaie |
Dollar américain (USD ) |
Code ISO 3166-1 |
FSM, FM |
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Domaine Internet | .fm |
Indicatif téléphonique | +691 |
La Micronésie, une des régions de l'Océanie ainsi dénommée par Jules Dumont d'Urville, s'étend bien au-delà du seul territoire de cet État et comprend également les îles Marshall, une partie des Kiribati (îles Gilbert et Banaba), les îles Mariannes (États-Unis), Nauru et les Palaos.
Géographie
Localisation et frontières
Les États fédérés de Micronésie sont composés de 607 îles réparties sur 2 860 km à travers l’archipel des îles Carolines, dans la région de Micronésie dans l'océan Pacifique, à l’est des Philippines. Les terres émergées représentent 702 km2 et sont comprises entre les latitudes 1°1'28" N et 10°5'25" N et les longitudes 137°20°10" E et 163°2'13" E. Les îles sont réparties entre quatre États, Yap, Chuuk (appelé Truk jusqu’en janvier 1990), Pohnpei (appelé Ponape jusqu’en 1984) et Kosrae. Melekeok, aux îles Palaos, se trouve à 445 km à l'ouest-sud-ouest de Colonia, la capitale de Yap, cette dernière étant située à 845 km à l'ouest-sud-ouest d'Hagåtña, à Guam. Delap-Uliga-Darrit, aux îles Marshall, se situe à 1 459 km à l'est de la capitale de la fédération, Palikir. Enfin, Guam se situe à 1 638 km à l'ouest-nord-ouest de la capitale micronésienne. Bien qu’appartenant politiquement aux États fédérés de Micronésie, les îles de Nukuoro et Kapingamarangi n'appartiennent pas à la région de Micronésie. Ce sont des exclaves polynésiennes.
Les frontières des États fédérés de Micronésie sont exclusivement maritimes. Elles délimitent les zones économiques exclusives de la Micronésie (2 992 415 km2[2]) dans la limite des 200 milles marins (environ 370 km) du fait de son accession à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer le 29 avril 1991[3]. Des frontières maritimes ont été délimitées avec les Îles Marshall au nord-est, avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée au sud, avec Palaos au sud-ouest et avec les États-Unis par l'intermédiaire de Guam au nord-ouest, la distance entre ces territoires et les États fédérés de Micronésie étant inférieure à 400 milles marins. Le tracé actuel de la frontière avec les îles Marshall et Palaos a été fixé par deux traités bilatéraux signés à Majuro dans les îles Marshall le 5 juillet 2006. Il définit la frontière avec Palaos (plus de 740 km) sous la forme de segments reliant cinquante points géolocalisés[4],[5] et celle avec les îles Marshall (environ 1 400 km) au moyen de segments reliant onze points[5],[6]. La frontière avec l'île de Guam (environ 830 km) appartenant aux États-Unis est déterminée par un traité signé le 1er août 2014 à Koror à Palaos et fixant seize points reliés par des segments[7],[8]. La frontière avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée a fait l'objet d'un premier traité daté du 29 juillet 1991[9],[10] et signé à Palikir dans l'État de Pohnpei, corrigé à la suite de l'avancée des moyens technologiques le 7 septembre 2015 à Port-Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée[9],[11].
Géologie, topographie et hydrographie
Les atolls coralliens côtoient des îles montagneuses. On trouve des affleurements volcaniques sur plusieurs îles dont Pohnpei, Kosrae et Truk.
Climat
Le climat des États fédérés de Micronésie est tropical humide. Avec 8 400 mm de précipitations par an, Pohnpei est l’une des régions les plus humides du monde. Les sécheresses ne sont cependant pas exceptionnelles, en particulier lorsque le phénomène El Niño se déplace vers l’ouest du Pacifique. Les cyclones tropicaux menacent régulièrement les atolls les plus bas.
Paysages et environnement
Les États fédérés de Micronésie possèdent un riche patrimoine environnemental marqué notamment par la présence de nombreuses espèces d'oiseaux dont plusieurs endémiques. Le pays est très concerné par les problématiques environnementales et a ratifié la Convention sur la diversité biologique, la convention ENMOD (Convention sur l'interdiction d'utiliser des techniques de modification de l'environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles), la Convention de Bâle sur les déchets dangereux, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, le Protocole de Montréal sur la protection de la couche d'ozone et le protocole de Kyoto pour la réduction des gaz à effet de serre.
Histoire
Les États fédérés de Micronésie sont entièrement situés dans les îles Carolines, dans le sud-ouest de l'océan Pacifique. Les ancêtres des actuelles populations s'établirent sur ces îles, il y a 3 000 ans environ. Certains venaient des îles de la Sonde (uniquement les habitants de Yap), la plupart venaient de l'Océanie proche et sont donc des Océaniens, originaires selon toute vraisemblance de l'archipel Bismarck. Les deux populations sont toutes deux de langue austronésienne. De brillantes réalisations prirent naissance dans la région notamment sous l'égide d'un empire centré sur Pohnpei puis Yap, qui finit par former une véritable théocratie. Au XVIe siècle, les explorateurs européens, d'abord les Portugais à la recherche des îles aux épices (Indonésie) puis les Espagnols, atteignirent les îles Carolines sur lesquelles l'Espagne établit sa souveraineté après les avoir longtemps délaissées (souveraineté confirmée par le pape Léon XIII en 1885). Les îles passent sous contrôle de l'Allemagne en 1899, puis à la suite du débarquement japonais en 1914 lors de la Première Guerre mondiale, le Japon reçoit ensuite ces îles en mandat de la Société des Nations en 1922.
Enjeu stratégique lors de la Seconde Guerre mondiale, le territoire est régi par les États-Unis qui l'administrent ensuite en tant que Territoire sous tutelle des îles du Pacifique selon le mandat de l'ONU reçu en 1947. Organisé par les États-Unis et préparé par cette même nation à l'indépendance, celle-ci a lieu le . Regroupant Palau, Yap, des Mariannes, de Chuuk, de Pohnpei et les Marshall (lesquelles se retireront en 1979) en six districts (puis un 7e avec celui de Kosrae), l'archipel connaît la séparation du Commonwealth des îles Mariannes du Nord le . Les nouveaux États fédérés de Micronésie signent en 1982 avec les États-Unis un accord-cadre de libre-association (le Compact) qui entre en vigueur le . Après ratification de la fin de la tutelle par le Conseil de sécurité des Nations unies, le , le pays adhère aux Nations unies le .
Politique et administration
Organisation des pouvoirs
Les États fédérés de Micronésie sont une république fédérale présidentielle. Le président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et le Congrès. Celui-ci compte quatorze membres élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour dont dix sont élus pour deux ans dans des circonscriptions à siège unique, réparties entre les États au prorata de la population : Kosrae et Yap ont actuellement chacun un représentant, Pohnpei trois et Chuuk cinq. Quatre autres sénateurs sont élus, au nombre d'un par État, pour quatre ans[12]. Bien qu’autorisés, il n’y a pas de partis politiques formellement constitués. Les relations politiques reposent largement sur des alliances familiales et traditionnelles.
Le président et le vice-président sont élus par le Parlement parmi les quatre sénateurs élus hors circonscription pour un mandat de quatre ans, avec un maximum de deux mandats consécutifs. Leurs sièges sont ensuite pourvus à l’occasion d’élections spéciales[13]. L'actuel président des États fédérés de Micronésie est David Panuelo, élu le 11 mai 2019. Son vice-président est depuis cette date Yosiwo George[14].
Le pouvoir judiciaire est indépendant des pouvoirs exécutif et législatif. Il est dirigé par la Cour suprême, qui est divisée en Première instance et en Cour d'appel. Le président nomme les juges sur recommandation et avec l’approbation du Parlement. Martin G. Yinug est juge en chef de la Cour suprême depuis le début de l'année 2010.
La constitution de 1979 garantit le respect des droits humains ainsi que la séparation des pouvoirs. Le pays a signé en 1982 un accord de libre association avec les États-Unis. Il est entré en vigueur le .
Découpage territorial
Les États fédérés de Micronésie constituent une fédération de quatre États, eux-mêmes divisés en municipalités.
États
Les États de la Micronésie constituent la division administrative de premier niveau de ce pays. Chacun des quatre États de Yap, Chuuk, Pohnpei et Kosrae, possède sa propre constitution, sa propre assemblée et son gouverneur élus. Les gouvernements des États conservent un pouvoir considérable, en particulier en ce qui concerne la mise en œuvre des politiques budgétaires. Chaque État élit tous les quatre ans un sénateur. C'est parmi ceux-ci que sont élus le président et le vice-président du pays.
Nom | Drapeau | Capitale | Superficie[15] | Population (2010)[16] | Densité | Gouverneur |
---|---|---|---|---|---|---|
Yap | Colonia | 118 km2 | 11 376 hab. | 96 hab./km2 | Henry S. Falan | |
Chuuk | Weno | 127 km2 | 48 651 hab. | 383 hab./km2 | Johnson Elimo | |
Pohnpei | Kolonia | 346 km2 | 35 981 hab. | 104 hab./km2 | Reed Oliver | |
Kosrae | Tofol | 110 km2 | 6 616 hab. | 60 hab./km2 | Carson Sigrah | |
Total États fédérés de Micronésie | Palikir | 702 km2 | 102 624 hab. | 146 hab./km2 | Président : David Panuelo |
Municipalités
Les municipalités constituent la division administrative de deuxième niveau de ce pays. Elles sont au nombre de 75.
La capitale fédérale est désormais Palikir, sur l'île de Pohnpei dans l'État de Pohnpei, en remplacement de Kolonia située sur la même île et dans le même État mais qui reste la plus grande ville de Pohnpei. La plus grande ville du pays est Weno dans l'État de Chuuk.
Politique étrangère et diplomatie
Depuis son indépendance, la politique étrangère des États fédérées de Micronésie est caractérisée par de fortes relations avec les États-Unis, le Japon, la Chine et Israël. Les États fédérés de Micronésie ont établi des relations diplomatiques avec 76 États, le Saint-Siège, l'ordre souverain de Malte et l'Union européenne[17],[18]. Le réseau des représentations diplomatiques est particulièrement réduit car ce n'est qu'aux États-Unis, en Chine, au Japon et aux Fidji qu'il existe une relation diplomatique. Les États fédérés de Micronésie entretiennent une mission au siège de l'ONU à New York[19]. Le pays reçoit beaucoup d'aide financière et technique de la part de ses partenaires.
Défense
La fédération ne dispose d'aucunes forces armées. Sa défense est assurée par les États-Unis dans le cadre du Traité de libre-association. Il existe une Marine des États fédérés de Micronésie qui compte une centaine d'hommes et cinq navires de classe Patrouille chargée de surveiller les zones de pêches et de sécurité intérieure.
Population et société
Démographie
Langues
Si l'anglais est la langue officielle, il y a de nombreuses langues autochtones, toutes de la famille des langues malayo-polynésiennes. À l'exception du yap qui est peut-être à rapprocher du groupe des langues des îles de l'Amirauté, du nukuoro et du kapingamarangi qui sont des langues polynésiennes, plus particulièrement du groupe élicéen, les autres langues que sont le chuuk, le kosrae, le mokil, le mortlock, le namonuito, le paafang, le pingelap, le pohnpei, le puluwat, le satawal, l'ulithi, le woleai, sont de la famille des langues micronésiennes. Le créole ngatik est un mélange d'anglais et d'une langue disparue, le sapuahfik.
Le japonais est souvent parlé et compris par les habitants des anciennes générations nées et scolarisées avant 1945.
Musées
Santé
Les conditions sanitaires avant les premiers contacts avec l'Occident sont inconnues, mais au moment de l'arrivée des Européens dans l'Océan Pacifique, les populations micronésiennes ont atteint un équilibre démographique[Pe 1].
Des années 1800 jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'accroissement des contacts s'accompagne d'une introduction fréquente de maladies infectieuses qui dévastent les îles, emportant plus de 30 % de la population[21]. De la domination allemande jusqu'à la fin de l'occupation japonaise en 1944, l'introduction de la médecine occidentale, entre autres de la vaccination, et de mesures de santé et d'assainissement permet une maîtrise des épidémies et une diminution des maladies endémiques parasitaires, respiratoires et gastro-intestinales[21],[Pe 2]. Cependant, la population des îles Yap, au contraire des autres parties du pays, continue à décliner durant cette période en raison des maladies[21].
À compter des années 1960, l'augmentation du niveau de vie provoque des changements dans le régime alimentaire en raison d'un accroissement de la place des aliments importés[21]. Les maladies non transmissibles telles que le diabète et les maladies cardiaques deviennent fréquentes, peut-être favorisées par une composante génétique des populations[21]. La malnutrition infantile, qui a augmenté des années 1950 aux années 1980 en raison notamment d'une mauvaise utilisation du lait en poudre, est en baisse constante depuis les années 1990 avec le retour de l'allaitement maternel[He 1].
Les principaux problèmes de santé rencontrés au début des années 2000 sont des maladies chroniques telles que l'hypertension artérielle, le diabète, à cause d'une évolution dans les pratiques alimentaires, et le cancer. La lèpre et la tuberculose touchent de nombreux micronésiens[MJ 1]. À la date de 2013, les États fédérés de Micronésie n'ont pas de centres de soin de santé mentale ni de psychiatres ou de psychologues[MJ 1].
Depuis 1990, les gouvernements des quatre États de la fédération ont l'entière responsabilité des questions liées à la santé et la majeure partie des lois sur la santé médicale relève de la compétence des États[22]. Une part conséquente du financement du système médical est assuré par les États-Unis[23]. Les dépenses totales de santé dans le pays sont de 473 $ par habitant en 2014. Cela représente environ 13,7 % du PIB[24]. Le système de santé est jugé adéquate pour fournir des soins mais l'isolement géographique des îles rend l'obtention et le stockage des fournitures, mais aussi l'accès aux soins difficiles[MJ 1].
Selon l'ONU, en 2019, le taux de mortalité infantile pour mille naissances vivantes est estimé à 21,8 pour les femmes et à 27,2 pour les hommes[25]. L'espérance de vie à la naissance est de 66,2 ans pour les hommes et de 69,6 ans pour les femmes[26],[27].
Sport
La plupart des sports pratiqués actuellement ont été introduits par les nations étrangères ayant occupé les îles de la région de Micronésie. Les plus populaires sont l'athlétisme, le baseball, le basketball, le football. Il est également pratiqué la course de va'a, une pirogue à balancier. L'équipe de Micronésie de football n'a joué que très peu de matchs. Le dernier remonte à 2003, chaque État engageant sa propre équipe dans les compétitions régionales. À noter que l'équipe de football des moins de 23 ans a participé aux Jeux du Pacifique de 2015 organisés en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ils sont actuellement détenteurs du record de buts encaissés en un match (défaite 46-0 contre le Vanuatu).
Le Comité national olympique des États fédérés de Micronésie a été fondé en 1995 et est reconnu par le Comité international olympique en 1997[28]. Depuis sa première inscription aux Jeux olympiques d'été en 2000, la Micronésie a participé à chaque édition mais n'a pas encore remporté de médaille.
Le gouvernement de Micronésie a organisé en 1995, 1997 et 2001 des Jeux des États fédérés de Micronésie. Cette compétition multisports réservée aux citoyens des États fédérés de Micronésie comportait selon les éditions douze ou treize sports[29],[30]. Les athlètes micronésiens participent régulièrement aux Jeux de la Micronésie, aux Mini-jeux du Pacifique sud et aux Jeux du Pacifique sud. Les éditions des 2002 et de 2014 des Jeux de la Micronésie se sont déroulées dans l'État de Pohnpei. Celle de 2018 est prévue dans l'État de Yap.
L'athlète micronésien le plus connu en Océanie est l'haltérophile Manuel Minginfel, multiple médaillé d'or dans les compétitions régionales et continentales et médaillé d'argent aux championnats du monde d'haltérophilie 2006. Il a également concouru lors de quatre éditions des Jeux olympiques d'été.
Économie
Les États fédérés de Micronésie sont l'un des pays les plus pauvres du monde. L'économie est tributaire des aides extérieures (américaines notamment, bien que celles-ci aient progressivement diminué ces dernières années) ; le taux de chômage est très élevé ; le déficit commercial est fort.
L'agriculture est représentée par la production d'huile de palme et par la culture de la banane, du poivre, du coprah et de la patate douce. En 2014, la surface des terres cultivées consacrées à la noix de coco est d'environ 18 000 hectares[31] pour une production de 39 545 000 noix de coco[32] dont fut extrait 76 000 tonnes de coprah[33]. L'année précédente 1 224 000 tonnes de coprah[33] avaient été produits à partir de 45 000 000 de noix[32].
La pêche est très irrégulière et d'un faible tonnage. Elle varie entre 93 000 et 342 000 tonnes par an depuis le milieu des années 1980. Elle concerne presque exclusivement le thon[2]. Du crabe est aussi pêché et très irrégulièrement des coquillages du genre trochus[G 1]. Entre 2000 et 2007, l'exportation des produits de la pêche a représenté entre 80 000 et 880 000 $[G 1]. En 1991 est créé le Centre national d'aquaculture à Kosrae dans le but de fournir de l'alimentation, des revenus et aider à la gestion des ressources marines. L'installation est alors limitée à la production de palourdes géantes. Elle est agrandie par un important financement du gouvernement chinois en 1997 et étend sa production au marché de l'aquarium. Les palourdes géantes restent les principales espèces produites : elles sont des espèces Tridacna maxima, Tridacna derasa, Tridacna gigas et Hippopus hippopus. Environ 30 000 palourdes juvéniles (moins de 3 cm) y sont stockées avant d'être implantées pour mûrissement dans les sites de lagune et de pépinière océanique autour de Kosrae[34],[35]. Les ventes à l'exportation ont atteint 8 000 $ en 2005, 17 000 $ en 2006, et 27 000 $ en 2007[G 2]. Une activité aquacole de production de perles noires à partir de Pinctada margaritifera est pratiquée sur l'atoll de Nukuoro, organisée par le conseil municipal. La récolte est faite une année sur deux. Elle s'élève à 3000 pièces en 2005, à 2000 exemplaires en 2007. Les perles sont revendues au détail à Pohnpei entre 20 et 480 $ la perle[G 2].
L'industrie se cantonne aux conserveries de thon et au textile.
Le pays exporte également du corail de joaillerie.
Le tourisme se développe, notamment sur l'atoll de Chuuk où l'on trouve un cimetière d'épaves de navires de guerre japonais datant de la Seconde Guerre mondiale.
PNB global pour 2006 : 260 millions $.
PNB par habitant pour 2006 : 2 380 $.
Culture
La culture des États fédérés de Micronésie repose sur celle des groupes ethniques qui composent les 107 008 habitants du pays, selon le recensement officiel de 1994.
- Chuukois : 49 290 (46,7 %) ;
- Pohnpei : 25 617 (24,2 %) ;
- Kosraéens : 7 198 (6,8 %) ;
- Yapois : 5 666 (5,3 %) ;
- Mortlockois 5 163 (4,8 %) ;
- Insulaires extérieurs de Yap : 4 932 (4,6 %) ;
- Insulaires extérieures : 4 435 (4,2 %) ;
- Philippins : 902 (0,8 %) ;
- Américains : 417 (0,4 %) ;
- Autres pays d'Asie : 1081 (1 %) ;
- Autres îles du Pacifique : 503 (0,4 %) ;
- Divers : 302 (0,2 %)[36].
Jours fériés
Les jours fériés inscrits dans la loi sont au nombre de sept[37]. Si un jour férié tombe le samedi, il doit être observé le vendredi précédent et s'il tombe un dimanche, il doit être repoussé au lundi suivant[37]. Les employés et officiels du gouvernement des États fédérés de Micronésie n'ont pas droit à d'autres jours fériés[37]. Chacun des quatre États de la Micronésie possède ses propres jours fériés qui s'y ajoutent et ne concernent que leurs résidents.
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Jour de l'An | New Year's Day | |
31 mars | Jour de la Culture et des Traditions micronésiennes | Micronesian Culture and Tradition Day | |
10 mai | Jour des États fédérés de Micronésie | Federated States of Micronesia Day | , signature officielle de la Constitution |
24 octobre | Jour des Nations unies | United Nations' Day | : entrée en vigueur de la Charte des Nations unies |
3 novembre | Jour de l'Indépendance | FSM Independance Day | , date de l'annonce officielle de l'indépendance des États fédérés de Micronésie |
11 novembre | Jour des vétérans des Guerres à l’Étranger | Veterans of Foreign Wars Day | Honore les citoyens micronésiens ayant servi dans les Forces armées des États-Unis. Originellement, Armistice Day[réf. nécessaire]. |
25 décembre | Jour de Noël | Christmas Day | |
Codes pays
Les États fédérés de Micronésie ont pour codes :
- PT, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;
- FSM, selon la Liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- FM, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- FM-TRK pour l'État de Chuuk
- FM-KSA pour l'État de Kosrae
- FM-PNI pour l'État de Pohnpei
- FM-YAP pour l'État de Yap
- FSM, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
- FSM, selon la liste des codes pays du CIO ;
- .fm, selon la liste des Internet TLD (Top level domain) ;
- FSM, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3.
Notes et références
- (en) Robert Gillett, Fisheries in the Economies of the Pacific Island Countries and Territories, Mandaluyong, Asian development bank, , 480 p. (ISBN 978-971-561-708-6, lire en ligne), p. 31.
- Gladwin 1970, p. 27.
- Gladwin 1970, p. 31.
- (en) S. J. Hezel, The New Shape of Old Island Cultures: A Half Century of Social Change in Micronesia, Hawaï, University of Hawai'i Press, , 248 p. (ISBN 978-0824823931).
- Hezel 2001, p. 70-74.
- (en) Mark R. Peattie, Nan'yo : The Rise and Fall of the Japanese in Micronesia (1885-1945), Honolulu, University of Hawai'i Press, , XXII-382 p.
- Peattie 1988, p. 86-87.
- Peattie 1988, p. 87-90.
- (en) Neil MacNaughton et Melissa L. Jones, « Health Concerns of Micronesian Peoples », Journal of Transcultural Nursing, vol. 24, no 3, , p. 305-312 (lire en ligne).
- MacNaughton et Jones 2013, p. 308-309.
- Autres sources
- (en) Human development report, Programme des Nations Unies pour le Développement, (ISBN 978-9-211-26442-5, lire en ligne [PDF]).
- (en) « Catches by Taxon in the waters of Micronesia (Federated States of) », sur www.seaaroundus.org, Sea Around Us (consulté le ).
- (en) C. H. Schofield, « The Delimitation of Maritime Boundaries of the Pacific Island States », Paper presented at the Proceedings of International Seminar on Islands and Oceans 2010, Akasaka, Tokyo, 20-22 January, , p. 156-169 (lire en ligne).
- (en) T. Mac Dorman et C. H. Schofield, Treaty between the Federated States of Micronesia and the Republic of Palau concerning maritime boundaries and cooperation on related matter (Report no.5-31) : dans D. A. Colson & R. W. Smith (édit.), International Maritime Boundaries, vol. 6, Leyde, Brill, (lire en ligne), p. 4348-4362.
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