Fleuré (Orne)
Fleuré est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 196 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Fleuré.
Fleuré | |
![]() Le château de la Mare. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes Argentan Intercom |
Maire Mandat |
Thierry Clérembaux 2020-2026 |
Code postal | 61200 |
Code commune | 61170 |
Démographie | |
Gentilé | Fleuréen |
Population municipale |
196 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 41′ 27″ nord, 0° 03′ 25″ ouest |
Altitude | Min. 156 m Max. 265 m |
Superficie | 11,80 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Argentan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Magny-le-Désert |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argentan », sur la commune d'Argentan, mise en service en 1994[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 694,7 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 31 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Fleuré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentan, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,1 %), prairies (32 %), forêts (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %), zones urbanisées (2,6 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Floriacum[réf. nécessaire], Fleuray en 1793, Fleuré en 1801[23].
Le toponyme semble issu de l'anthroponyme roman Florus[24] adjoint au suffixe localisant, puis de propriété -acum, d'origine gauloise. Selon les régions françaises, il est à l'origine des toponymes : Fleury, Fleurey, Fleuré…
Le gentilé est Fleuréen.
Histoire
Avant le XIIe siècle, la baronnie de Fleurey fait partie de la mense épiscopale (elle est attachée aux fonctions d'évêque de Séez ; ce dernier y possède un manoir résidentiel de même qu'à Laleu (Orne) et à Saint-Fulgent-des-Ormes).
En 1455, Robert de Cornegrue, évêque de Séez, rend aveu au roi Louis XI pour la baronnie de Fleuré.
Au XVIe siècle, Jacques de Silly, évêque de Séez de 1511 à 1539, « fit bâtir[Note 9] le château de Fleuré, maison de plaisance des évêques de Séez » (connu aussi comme château de la Mare).
Au XVIIIe siècle, la résidence des évêques à Fleuré est « rebâtie magnifiquement par M. d'Argentré du Plessis » (également bâtisseur, à partir de 1775, du palais d'Argentré, au chevet de la cathédrale de Sées).
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[26].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2019, la commune comptait 196 habitants[Note 10], en diminution de 18,33 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Fleuré a compté jusqu'à 469 habitants en 1841.
Lieux et monuments


- Le château de la Mare. L'édification du château, de style Louis XVI, a probablement débuté à la Révolution, et s'est poursuivie entre 1812 et 1815 environ, sous l'impulsion d'Alexandre Jean Hellouin de Cenival, maire de la commune de 1818 à 1848.
- L'église Notre-Dame, remaniée au XVIIIe siècle. Elle abrite une statue de saint Étienne du XVIIIe classée à titre d'objet aux Monuments historiques[30].
- Monument Leclerc, édifié en 1947 à l'endroit où le général Leclerc avait établi son poste de commandement avancé à la fin de la bataille de Normandie, en attente de la montée vers Paris.
- Stèle en l'honneur du résistant argentanais Étienne Panthou, et de son compagnon resté inconnu, torturés et tués sur la commune.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Camus de Pontcarré (mort en 1651 au château de Fleuré), évêque de Séez.
- Hervé Céran-Maillard (vers 1880-1955) et son fils Roger (1906-1974), personnalités du monde du trot, dont le haras était établi sur la commune, au lieu-dit Fleuriel[31].
- Albert Rayon (1921-2014[32]) et son fils Jean-Yves (né en 1947), personnalités du monde du trot, dont le haras est établi au lieu-dit le Pont[33].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Il faut comprendre « rebâtir ».
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Argentan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Fleuré et Argentan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Argentan - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Fleuré et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Argentan », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 123.
- « Thierry Clérembaux est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Fleuré. Le conseil municipal réélit Thierry Clérembaux », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Statue : Saint Étienne », notice no PM61000349, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Jean-Pierre Reynaldo, Le Trotteur français : histoire des courses au trot en France des origines à nos jours, Panazol, Éditions Lavauzelle, , 427 p. (ISBN 978-2-7025-1638-6), p. 251-252.
- « Albert Rayon est décédé », sur Équidia Live.
- Jean-Pierre Reynaldo, Le Trotteur français : histoire des courses au trot en France des origines à nos jours, Panazol, Éditions Lavauzelle, , 427 p. (ISBN 978-2-7025-1638-6), p. 328-329.
Bibliographie
- Pierre-Claude Maurey d'Orville, Recherches historiques sur la ville, les évêques et le diocèse de Séez, P. Bréen, (lire en ligne)
Liens externes
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