Fontaine-l'Évêque

Fontaine-l’Évêque (en wallon Fontinne-l’-Eveke) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, entre Charleroi et Binche, région connue pour son riche folklore.

Pour les articles homonymes, voir Fontaine et L'Évêque.

Fontaine-l’Évêque

L’hôtel de ville

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Bourgmestre Gianni Galluzzo (PS)
Majorité PS - Mieux Demain
Sièges
PS
Mieux Demain
Union des Bourgmestres (UB)
25
11
10
4
Section Code postal
Fontaine-l'Évêque
Forchies-la-Marche
Leernes
6140
6141
6142
Code INS 52022
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Fontainois(e)[1]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
17 801 ()
48,38 %
51,62 %
627 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
21,05 %
61,96 %
16,99 %
Étrangers 15,35 % ()
Taux de chômage 20,88 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 11 582 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 24′ nord, 4° 19′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
28,41 km2 (2005)
54,53 %
12,30 %
26,15 %
7,02 %
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Fontaine-l’Évêque
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Fontaine-l’Évêque
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Fontaine-l’Évêque
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Fontaine-l’Évêque
Liens
Site officiel www.fontaine-leveque.be

    Géographie

    Écluse n°8 le long de la Sambre

    Fontaine-l’Évêque est une ville du Hainaut, en Belgique francophone. Elle est située à 9 km à l’ouest de Charleroi, sur la route N90 vers Mons, à environ 50 km au sud de Bruxelles et à 15 km à l’est de Binche. Elle est située entre les communes de Courcelles et Chapelle-lez-Herlaimont, au nord, de Charleroi, à l’est, d’Anderlues à l'ouest et de Gozée au sud. Elle fait partie du Pays de Charleroi, qui est marqué par son passé industriel, les charbonnages et la sidérurgie. Fontaine hébergeait des mines et les terrils sont encore visibles.

    Fontaine est traversée par un ruisseau, la Babelonne, qui se jette dans l’Ernelle, qui rejoint la Sambre. Elle appartient donc au bassin hydrographique de la Meuse. Le sud de l’entité, à Leernes, est délimité par la Sambre à l’abbaye d'Aulne.

    Depuis la fusion des communes, l’entité de Fontaine-l'Évêque regroupe également les anciennes communes de Leernes et de Forchies-la-Marche.

    Communes limitrophes

    Armoiries

    Ni Forchies-la-Marche, ni Leernes ne possédant de blason avant la fusion des communes, la nouvelle entité fut autorisée en 1980 à faire usage des armoiries reconnues en 1898 à l’ancienne ville du même nom. La description en fut toutefois légèrement modifiée. Son origine est le sceau des échevins du lieu[2].
    Blasonnement : D’or à l'aigle de sable lampassée et armée[3] de gueules, à une cotice de gueules brochant sur le tout[4].



    Démographie

    Elle comptait, au , 17 833 habitants (8 585 hommes et 9 248 femmes), soit une densité de 627,70 habitants/km²[5] pour une superficie de 28,41 km².

    Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année[6]


    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[7]

    Patrimoine

    L'église Saint-Christophe
    • Le château de Fontaine-l'Évêque, appelé château Bivort, héberge l'administration communale.
    • Le gazomètre de Pierre-Camille Montigny (1827)[8],[9].
    • Le parc Roi Baudouin, près de la salle des fêtes (ancien château de Haussy), montre de très beaux hêtres pourpres et les ruines du couvent des Récollets.
    • Le Musée de la Mine et le Musée du Clou., dans les anciens souterrains du château.[10]
    • L'église Saint-Christophe, classée, est en réfection avec l'aide de la Région wallonne.

    Économie

    Durant la première partie du XXe siècle, les charbonnages, les tréfileries et les clouteries ont fait la richesse de la ville.

    Folklore

    • Le carnaval de Fontaine a lieu à la Laetare, au milieu du Carême. Les Fontainois font le gille, comme à Binche.
    • Le Carnaval de Forchies a lieu le deuxième dimanche qui suit le mardi gras.
    • Le Chaudeau de Wespes, vieille tradition, se déroule le premier week-end de juillet.
    • La Marche de la Vierge de Forchies (défilé en uniforme militaire) a lieu le lundi de Pentecôte. La procession en elle-même remonte à 1159.

    Personnes célèbres

    Loisirs


    Le Cercle échecs fontainois était un club d'échecs ayant gagné la coupe des interclubs de la FRBE en 2019

    Jumelage

    Histoire de la ville de Fontaine-l'Évêque[11]

    La première trace écrite de Fontaine date de 868, dans le polyptyque (relevé des biens) de l'abbaye de Lobbes : Fontaine et Leernes étaient désignés par Fontana Lernis. Le nom de Fontaine figure déjà isolément dans l'itinéraire de saint Bernard, qui s'y arrêta en 1146. En 1234, Leernes et Fontaine sont officiellement séparées. Le qualificatif l'Évêque provient de Nicolas de Fontaine, seigneur de la ville devenu évêque de Cambrai en 1248.

    Fontaine a obtenu une charte en 1212 de Wauthier, deuxième seigneur de Fontaine, et acquit ainsi le titre de ville. La charte resta en vigueur jusqu'en 1794. À cette époque, elle était entourée de remparts et fossés, dont il reste des traces sur les boulevard du Nord et boulevard du Midi. L'église Saint-Vaast, aujourd'hui fermée au public, date de 1211 et l'église Saint-Christophe de 1245. Au Moyen Âge, la ville était séparée en deux : la paroisse Saint-Vaast faisait partie de la principauté de Liège, alors que la paroisse Saint-Christophe relevait du comté de Hainaut et de l'évêché de Cambrai, la frontière étant la Babelonne.

    En 1794, les troupes révolutionnaires françaises pillent la ville. En 1830, Fontaine prit une part active à la révolution belge : dès septembre, le drapeau noir-jaune-rouge était arboré et le 24 septembre, vingt-huit volontaires fontainois se portèrent au secours de Bruxelles.

    Histoire des seigneurs de Fontaine-l'Évêque

    L'ancien château des seigneurs de Fontaine

    Les premiers seigneurs étaient avoués de Leernes puis vers 1182 le premier à porter le titre de seigneur de Fontaines fut Wauthier Ier. Il avait épousé Béatrix de Viesville fille de Raoul et de Pétronille de Rumigny. Il mourut en 1186.

    Son fils aîné Wauthier II, avoué de Leernes et seigneur de Fontaines épousa Basilia de Condet fille de Roger et d'Alix de Mons (act. avr. 1204, 1211,1245). Il eut comme fils aîné Wauthier III qui mourut avant son père vers 1235. L'héritage revint à Nicolas, son frère qui fut prêtre, archidiacre à Valenciennes, chanoine de Cambrai puis évêque de Cambrai, chancelier du Saint-Empire romain germanique en 1257, haut avoué de Gilly et seigneur de Fontaines. C'est à partir de ce moment qu'on appela cette ville Fontaine-l'Évêque. Il mourut le . Les armes de tous ces seigneurs furent d'azur à l'aigle d'or béquée et membrée de gueules à la cotice en bande de même.

    Il désigna comme héritière, sa sœur Mahaut de Fontaines qui avait épousé Baudouin de Hénin-Liétard fils de Baudouin seigneur de Cuincy et de Marie dame de Hénin. La seigneurie de Fontaine-l'Évêque passe donc dans la famille de Hénin. Ce Baudouin part en croisade avec Louis IX dit saint Louis et pour ce faire vend sa seigneurie de Hénin en 1244 à Robert d'Artois et sa seigneurie de Vitry à l'évêque d'Arras. Il porte comme armes de gueules à la bande d'or. Son fils Baudouin portera les mêmes armes et épousera Isabelle de Hainaut dame de Sebourg, Angre, Fayt, fille de Philippe de Hainaut et de Marie de Strépy (veuve elle se remariera à Arnould d'Audenarde).

    Le fils aîné s'appelle aussi Baudouin, est baron de Fontaine-l'Évêque, seigneur de Sebourg et de La Marche, il épousera Mahaut de Luxembourg (fille de Gérard de Durbuy) dont il écartèlera les armes ; il aura donc comme écartelé : en 1 et 4 de gueules à la bande d'or et en 2 et 3 un burelé de 10 pièces d'argent et d'azur au un lion de gueules couronné, armé et lampassé d'or brochant sur le tout. Son cimier fut un lion arrêté de gueules couronné d'or issant d'une couronne de même. Sa capeline fut aux armes de Luxembourg. Il eut quatre enfants dont l'aîné, Baudouin épousa Aliénor d'Apremont fille de Godefroid III et d'Isabelle de Quiévrain. Ses armes furent les mêmes que son père.

    Il n'eut pas de fils légitime mais une fille du nom d'Isabelle qui épousa Robert de Condé, seigneur de Belœil et de Morialmé. La seigneurie de Fontaines-l'Évêque passa donc dans cette famille. Il portait comme armes vairé en chevron à deux chevrons de gueules. Son fils Jean de Condé fut baron de Fontaines-l'Évêque, seigneur de Condé, Morialmé, Stambruges, pair de Liège, baron du Saint Empire Romain germanique. Il épousa Marie de Luxembourg-Ligny fille de Guy et de Mahaut de Châtillon.

    Il eut un bâtard et deux filles qui furent chanoinesses à Sainte-Waudru à Mons : Éléonore et Catherine qui hérita de sa sœur. Lorsqu'elle mourut, les biens furent partagés en trois parts. C'est Jean II de Hénin-Liétard qui hérite de la seigneurie de Fontaine-l'Évêque pour son héritier Baudouin seigneur de Sebourg et Melent, fils de Gérard de Hénin et d'Isabeau d'Aspremont. La seigneurie de Fontaine-l'Évêque retourne donc dans la famille de Hénin mais la branche des Boussu.

    Archives

    Les archives du château de Fontaine l'Evêque sont consultables aux Archives de l'État à Mons.

    Notes et références

    1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 34.
    2. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 353.
    3. Le blasonnement de 1898 était onglée de gueules.
    4. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 352.
    5. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    6. 3_Population_de_droit_au_1_janvier,_par_commune,_par_sexe_2011_2014_G_tcm326-194205 sur le site du Service Public Fédéral Intérieur
    7. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    8. Guy Ittelet, « La seconde vie du gazomètre », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )
    9. Claude Vael, Serge Paquier (dir.) et Jean-Pierre Williot (dir.), « Le cadre juridique pour l'exploitation du gaz en Belgique avant 1873 », dans L'industrie du gaz en Europe au XIXe et XXe siècles : L'innovation entre marchés privés et collectivités publiques, Bruxelles, P.I.E.-Peter Lang, coll. « Euroclio / Études et documents » (no 20), , 603 p. (ISBN 978-90-5201-937-6, présentation en ligne, lire en ligne), p. 111.
    10. Les musées de la Mine et du Clou situés en contrebas du Château Bivort sont fermés depuis 2007.
    11. L'histoire de la ville est un résumé tiré de Histoire de la Ville de Fontaine-l'Évêque, de J.A.S. Parée, et de Ville et Seigneurie de Fontaine-l'Évêque, de A.-G. Demanet

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Histoire de la Ville de Fontaine-l'Évêque, J.A.S. Parée, bourgmestre de 1953 à 1982
    • Ville et Seigneurie de Fontaine-l'Évêque, A.-G. Demanet, Éditions Culture et Civilisations, Bruxelles, 1975
    • Fontaine-l'Évêque, ville de Wallonie, Michel Mairiaux, Imprimerie Provinciale, Jumet,1999
    • André Lépine, Les charbonnages du Pays noir en cartes postales anciennes, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 503, 100 vues, 1996. — Au début du XXe siècle, le bassin houiller de Charleroi était partagé en 31 concessions

    Articles connexes

    Liens externes

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