Force d'action navale

La force d'action navale (FAN) est le nom donné dans la Marine française à la flotte de surface. Cette force, qui rassemble la quasi-totalité des bâtiments de surface de plus de 100 tonnes, est placée sous le commandement d'un amiral (ALFAN), dont la responsabilité est d'assurer la disponibilité, la préparation et l'entrainement des unités pour leur emploi opérationnel. C'est, en 2022, un des quatre commandements organiques placés sous l'autorité du chef d'état-major de la marine.

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Force d'action navale
Création
Pays France
Branche Marine nationale
Type Commandement organique
Effectif 9 800
Garnison Port militaire de Toulon
Surnom FAN
Commandant Vice-amiral d'escadre Xavier Baudouard (depuis le )
Commandant historique Vice-amiral d'escadre Jean-Charles Lefebvre (premier commandant)

La FAN, compte au , 10 500 marins militaires et civils, pour 98 unités de surface (77 basées en métropole et 21 outre-mer)[1].

En 2019, elle comprenait 9 800 marins et quelque 105 bâtiments de surface[2], pour un tonnage global à pleine charge d'environ 345 000 tonnes.

Elle fournit l'essentiel de la contribution de la Marine aux missions de prévention et de projection.

L'état-major de la FAN est basé à Toulon. L'amiral dirigeant la FAN se relaie également avec ses homologues de trois autres pays à la tête de la Force maritime européenne.

Historique

La Force d’Action Navale est née le 1er juin 1992, permettant notamment de fusionner les escadres de l’Atlantique et de la Méditerranée. C’est le commandant de cette dernière, le vice-amiral Jean-Charles Lefebvre, alors ALESCMED, qui devint le premier ALFAN. La flotte les porte-avions Clemenceau et Foch, le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, les transports de chalands de débarquement Orage et Ouragan (ainsi que la Foudre entrée en service deux ans plus tôt), les frégates lance-missiles Suffren et Duquesne, les frégates anti-sous-marines Tourville, Duguay-Trouin et De Grasse, Aconit (D609), les dix-sept avisos du type A69.

Composition

En 2020, la FAN comprend huit grandes catégories de bâtiments de surface :

  • Le groupe aéronaval (GAN), rassemblé autour du porte-avions nucléaire (PAN) Charles de Gaulle. Acteur principal de la projection de puissance, il comprend, autour du porte-avions, au moins une frégate anti-aérienne et un pétrolier-ravitailleur, auxquels peuvent se joindre selon la menace et les missions des frégates de lutte anti-sous-marine, un sous-marin nucléaire d'attaque, des avions de patrouille maritime. Le groupe aérien embarqué est composé de près de 40 aéronefs : avions Rafale et Hawkeye, hélicoptères NH-90, Dauphin Pedro. Le groupe aéronaval participe également à la dissuasion nucléaire avec la composante aéroportée Force Aéronavale Nucléaire (FANu)[3] et sa capacité d’emport du missile air-sol moyenne portée amélioré (ASMPA), opérationnelle sur les Rafale de la Flottille 12F depuis 2010[4]. Avec une capacité de projection en opération extérieure de 30 avions Rafale, le GAN offre une puissance de projection à peine inférieure à celle de l'Armée de l'Air.
  • Des frégates de combat :
    • 2 frégates furtives de défense aérienne (FDA) de classe Horizon, devant assurer la protection d'une zone, d'un convoi ou d'un groupe aéronaval contre les missiles et la menace aérienne. Ce sont les deux plus puissants bâtiments de surface de la Marine nationale, après le Charles de Gaulle. Les frégates Forbin et Chevalier Paul[5] apportent à la Marine nationale plusieurs capacités nouvelles : contrôler l'espace aérien (plus de 2 000 pistes) à plus de 500 km, engager les cibles aériennes à plus de 100 km, les missiles antinavires à 30 km et les cibles navales ou côtières à 180 km, tout en s'assurant une autoprotection ASM efficace contre les sous-marins jusqu'à une profondeur de plus de 800 m.
    • 7 frégates furtives multi-missions (FREMM) de classe Aquitaine (il reste à livrer 1 FREMM de défense aérienne). En plus de leurs capacités anti-sous-marines et anti-aériennes, les FREMM apportent à la Marine nationale une capacité stratégique de tir de missiles de croisière vers des objectifs terrestres, jusqu'à une distance de 1 000 km.
    • 1 frégate anti-sous-marine (FASM) de classe Georges Leygues, disposant d'un sonar remorqué ainsi que, de capacités de lutte anti-navire et d'autodéfense antiaérienne.
    • 5 frégates légères furtives (FLF) de classe La Fayette, basées en Métropole mais à l'armement plus faible que les unités précédentes.
  • La force de guerre des mines, qui a pour mission d'assurer la sécurité des SNLE aux abords du port de Brest, de maintenir l'accès simultané à un port de la façade Atlantique-Manche et aux ports de Toulon et Marseille-Fos, de fournir une protection à une force amphibie projetée :
  • Des bâtiments de soutien à usage militaire :
    • 3 bâtiments de commandement et de ravitaillement (BCR) de classe Durance, chargés de ravitailler les bâtiments de combat à la mer
    • 1 bâtiment de soutien de plongée (BSP) (Alizé)
    • 1 bâtiment d'essais et de mesure (Monge), qui a pour mission les tests et l’évaluation des systèmes d’armes, en particulier de dissuasion
    • 1 bâtiment de recherches électromagnétiques (Dupuy-de-Lôme), travaillant au profit de la direction du Renseignement militaire (DRM)
    • 1 bâtiment d'expérimentation de guerre des mines de classe Lapérouse (Thétis)
  • Des bâtiments de formation :

Renouvellement de la Force d'action navale

Programmes en cours

  • Le programme FREMM (classe Aquitaine) (FREgates Multi-Missions) est en voie d'achèvement. Il reste à livrer la frégate de défense aérienne Lorraine, fin 2022.
  • Le programme FDI (classe Amiral Ronarc'h) (Frégate de Défense et d'Intervention), qui prévoit la livraison de 5 frégates à partir de 2023, en remplacement des actuelles frégates légères de classe La Fayette.
  • Le programme POM (classe Auguste Bénébig) (Patrouilleur Outre-Mer), qui prévoit la livraison de 6 patrouilleurs hauturiers destinés à l'Outre-mer à partir de fin 2022.
  • Le programme BRF (Classe Jacques Chevallier) (Bâtiment Ravitailleur de Forces), qui vise à remplacer les 3 pétroliers ravitailleurs de classe Durance actuellement en service par 4 nouveaux bâtiments à partir de 2023.
  • Le programme EDAS (Engin de Débarquement Amphibie Standard), qui prévoit la livraison de 14 EDAS à partir de 2021, en remplacement des actuels chalands de transport de matériel (CTM).

Programmes prévus

  • Le programme PO (Patrouilleur océanique), qui prévoit la livraison de 10 patrouilleurs océaniques à partir de 2025, en remplacement des actuels avisos de la classe d'Estienne d'Orves et les patrouilleurs de service public de la classe Flamant.
  • Le programme Espadon qui vise à préparer le système de lutte anti-mines futur (SLAMF), destiné à remplacer à partir de 2024 les unités actuelles de guerre des mines.
  • Le programme PANG (Porte-Avions Nouvelle Génération) qui prévoit le remplacement du porte-avions Charles de Gaulle en 2036.
  • Le programme SNLE 3G qui prévoit le remplacement des SNLE classe Le Triomphant par 4 unités à partir de 2035.
  • Participation Française au programme EPC (European Patrol Corvette).

Liste des amiraux commandant la Force d'action navale (ALFAN)

  •  : vice-amiral d'escadre Jean-Charles Lefebvre.
  •  : vice-amiral d'escadre Patrick Lecointre.
  •  : vice-amiral d'escadre Philippe Mallard.
  •  : vice-amiral d'escadre Alain Witrand.
  •  : vice-amiral d'escadre Jean Moulin.
  •  : vice-amiral d'escadre Alain Dumontet[6].
  •  : vice-amiral d'escadre Philippe Sautter[7].
  •  : vice-amiral d'escadre Bertrand Aubriot[8].
  •  : vice-amiral d'escadre Xavier Magne[9].
  •  : vice-amiral d'escadre Philippe Coindreau[10].
  •  : vice-amiral d'escadre Denis Béraud[11].
  •  : vice-amiral d'escadre Marc de Briançon[12].
  •  : vice-amiral d'escadre Jean-Philippe Rolland.
  •  : vice-amiral d'escadre Xavier Baudouard[13].

Notes et références

Liens externes

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